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Antoine Armand, ministre de l'Économie, des Finances et de l'Industrie, était l'invité de Benjamin Duhamel dans "C'est pas tous les jours dimanche", sur BFMTV.

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Transcription
00:00Sur la question des impôts, votre ligne est en tout cas difficile à suivre parfois.
00:04Prenons un exemple très précis, la fiscalité sur le gaz.
00:07La ministre de l'Écologie, Anne-Espagne Renaché, est favorable à son augmentation.
00:11Hier midi, votre collègue ministre du Budget, Laurent Saint-Martin, dit
00:14« moi je n'y suis pas favorable ».
00:16Ce midi, sur BFMTV, la porte-parole du gouvernement, Maude Bréjon, dit
00:19« il n'y aura pas d'augmentation de la fiscalité sur le gaz ».
00:23D'abord, est-ce que vous nous confirmez qu'il n'y aura pas ces augmentations
00:27même que la ministre chargée de l'Écologie disait l'inverse il y a quelques jours ?
00:30Et deuxièmement, là, je me mets à la place de ceux qui nous regardent
00:33et qui se disent au fond, ils vont augmenter les impôts sur l'électricité
00:36qui est une énergie qui ne pollue pas, décarbonée,
00:39mais par contre ils refusent d'augmenter les impôts sur une énergie qui pollue le gaz.
00:43Est-ce que là, il n'y a pas quelque chose de contradictoire, Antoine Armand ?
00:46Alors, d'abord, nous continuons à rééquilibrer l'effort.
00:49Comment ? Les factures d'électricité, elles vont baisser pour 80% des Français.
00:55Parce que les prix d'électricité diminuent.
00:57Mais parce que nous répercutons cet effort.
01:00Donc les factures d'électricité vont baisser pour 80% des Français.
01:04Antoine Armand, elles baissent parce que le prix de l'électricité diminue,
01:06mais sinon les taxes sur l'électricité augmentent.
01:08Je finis. Elles vont baisser pour 80% des Français.
01:10C'est important de le rappeler parce que j'entends parfois,
01:12de manière instrumentalisée, d'autres choses.
01:15Mais vous n'y êtes pour rien si le prix de l'électricité baisse, Antoine Armand.
01:17Si, on pourrait récupérer l'ensemble de la taxe, on ne le fait pas.
01:19Ah oui, vous pourriez augmenter d'autant la fiscalité.
01:22Mais Benjamin Duhamel, quand vous avez 3200 milliards de dettes,
01:25un déficit qui file au-delà de 6%,
01:28soit vous essayez en responsabilité de vous dire,
01:30est-ce qu'ici il y a un effort à faire ?
01:32Oui. Est-ce que ça baisse quand même la facture d'électricité ?
01:34Oui. Donc on le fait et je le fais en responsabilité.
01:37Et sur le gaz, ça bouge et vous ne le faites pas.
01:39Ensuite, les autres énergies.
01:40Le malus automobile sur les véhicules thermiques, il va augmenter.
01:43Il y aura une taxe sur les billets d'avion.
01:45Pour renchérir le prix d'un billet d'avion,
01:47quand on se déplace beaucoup en avion, c'est une énergie carbonée.
01:51Il y aura un effort sur les chaudières à gaz, elle aussi.
01:56Sur la TVA, sur les chaudières à gaz.
01:58Donc il y a bien un rééquilibrage.
02:00Ensuite, sur la question spécifique des taxes sur le gaz.
02:03Ce n'est pas dans le texte initial.
02:04Ensuite, le débat qu'il y aura, c'est est-ce que dans le cadre du débat parlementaire,
02:08il y aura des amendements ?
02:09Et ensuite, comment seront-ils reçus ?
02:11C'est intéressant ce que vous dites.
02:12Donc vous ne fermez pas la porte à la possibilité
02:14que le débat parlementaire décide d'augmenter la fiscalité sur le gaz.
02:17Vous savez, le Premier ministre a eu une phrase très claire.
02:20Il ne s'interdit rien et il laisse toute la place au débat parlementaire.
02:23Moi, j'ajoute quelque chose qui est vital.
02:25Si à la fin du débat parlementaire,
02:27on n'est plus en mesure d'atteindre le 5 % de déficit,
02:29c'est l'ensemble de notre économie
02:31et c'est notre situation financière qui est mise en danger.
02:33Donc soyons responsables jusqu'au bout.

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