Le Préfet de la Somme vient d'annuler l'OQTF qui visait l'acteur guinéen Abou Sangare arrivé clandestinement en France en 2017 à l’âge de 16 ans, qui a fait la Une de Libé. La préfecture lui a remis un récépissé de titre de séjour, un document provisoire d’une durée de six mois qui permet au demandeur de rester en France, dans l’attente d’une décision préfectorale.
Après trois refus de titre de séjour, cette décision, qui reste temporaire, doit beaucoup à la campagne médiatique menée par Libé, France Inter, France 5 ou encore Arte, qui a conduit la préfecture à réexaminer son dossier.
A noter que plusieurs politiques de gauche et d'extrême gauche se sont également mobilisés pour lui.
Il s’est révélé au cinéma dans le dernier film de Boris Lojkine, L’Histoire de Souleymane, récompensé au festival de Cannes par le prix du meilleur acteur et le prix du jury dans la catégorie « Un certain regard ».
Le 24 juillet 2024, le tribunal administratif d'Amiens avait pourtant confirmé le refus de titre de séjour et "validé l'obligation de quitter le territoire", a indiqué à l'AFP la préfecture de la Somme. Toutefois, "en raison du parcours d'intégration de l'intéressé", le préfet a sollicité début août un réexamen de sa situation et un nouveau dossier doit être déposé auprès des services préfectoraux.
Le jeune Guinéen se dit pressé de reprendre son travail de mécanicien, tout en passant des castings pour d'autres films – des projets suspendus à une possible régularisation. "Tant que ma situation n'est pas réglée, je ne peux rien envisager", regrette-t-il.
Après trois refus de titre de séjour, cette décision, qui reste temporaire, doit beaucoup à la campagne médiatique menée par Libé, France Inter, France 5 ou encore Arte, qui a conduit la préfecture à réexaminer son dossier.
A noter que plusieurs politiques de gauche et d'extrême gauche se sont également mobilisés pour lui.
Il s’est révélé au cinéma dans le dernier film de Boris Lojkine, L’Histoire de Souleymane, récompensé au festival de Cannes par le prix du meilleur acteur et le prix du jury dans la catégorie « Un certain regard ».
Le 24 juillet 2024, le tribunal administratif d'Amiens avait pourtant confirmé le refus de titre de séjour et "validé l'obligation de quitter le territoire", a indiqué à l'AFP la préfecture de la Somme. Toutefois, "en raison du parcours d'intégration de l'intéressé", le préfet a sollicité début août un réexamen de sa situation et un nouveau dossier doit être déposé auprès des services préfectoraux.
Le jeune Guinéen se dit pressé de reprendre son travail de mécanicien, tout en passant des castings pour d'autres films – des projets suspendus à une possible régularisation. "Tant que ma situation n'est pas réglée, je ne peux rien envisager", regrette-t-il.
Category
📺
TVTranscription
00:00Il n'est plus obligé de quitter la France.
00:03Abou Sangaré, qui était sous le coup d'une obligation de sortie de territoire, est soulagé.
00:08Nous l'avons retrouvé ce matin à Amiens, juste après la décision de la préfecture.
00:12Ça fait plaisir, ça détend.
00:15Si l'acteur du film, l'histoire de Soleiman, n'est pas très loquace,
00:19c'est parce qu'il a l'impression d'y avoir déjà raconté son histoire.
00:22Je n'ai pas fait le même parcours que lui, mais j'ai fait quand même des parcours plus récents.
00:29Arrivé en France en 2017, après avoir quitté la Guinée pour espérer envoyer de l'argent à sa mère,
00:34Abou Sangaré arrive à Amiens.
00:36Il obtient son bac professionnel mécanique poids lourd et une promesse de CDI,
00:40mais impossible de signer, car il n'a toujours pas de papier.
00:43Je ne m'attendais pas à ce que j'aille faire, je ne sais pas,
00:475 ans, 10 ans, sans que je n'ai pas encore mon titre de séjour.
00:53Et alors qu'Abou Sangaré venait de recevoir son troisième refus de titre de séjour,
00:57le 7e art débarque par hasard dans sa vie.
01:00C'était une association qui était bénévole depuis 2017.
01:05Après, c'est comme ça qu'on m'a appelé pour me dire que les gens allaient venir de Paris
01:10pour un casting ici à Amiens.
01:12Il accroche le rôle et le prix de l'interprétation masculine dans la catégorie Un certain regard à Cannes.
01:18Mais son rêve à lui, ce n'est pas les projecteurs.
01:20Le cinéma, ça reste un travail occasionnel.
01:25Si l'occasion se présente, comme l'histoire de Suleymane, je l'ai fait.
01:30Mais honnêtement, ce n'est pas ma priorité.