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Transcription
00:00Ursula von der Leyen, qui a réagi vivement aujourd'hui au propos de Viktor Orban.
00:05Ce dernier promet, qui présentait ce matin le Premier ministre hongrois,
00:11qui présentait devant le Parlement européen les priorités de la présidence hongroise tournante du Conseil de l'UE.
00:19Il était évidemment question d'Ukraine. Je vous propose d'écouter tout de suite cette séquence.
00:25Si nous ne voulons pas que l'Ukraine perde, nous devons changer de stratégie.
00:30Et je pense que vous devriez y réfléchir. Dans toute guerre, il faut faire un travail diplomatique.
00:36Nous avons besoin de communications, de contacts directs et indirects.
00:40Si nous ne le faisons pas, nous nous enfoncerons encore plus profondément dans la guerre et la situation sera encore plus désespérée.
00:46De plus en plus de personnes mourront. Et avec cette stratégie, nous ne trouverons aucune solution sur le champ de bataille.
00:53Je pense donc que nous devons défendre la paix. Nous devons nous concentrer sur un cessez-le-feu et créer une stratégie différente.
01:00Sinon, nous serons tous perdants.
01:04Certains disent encore que ce n'est pas parce que Poutine veut le pouvoir, mais que c'est parce que l'Ukraine veut la liberté.
01:13Alors je demande à ces personnes, auraient-elles lancé la même accusation à l'encontre du peuple hongrois lors de l'invasion soviétique en 1956 ?
01:26Voilà pour l'ambiance Caroline de Camaret. Bonjour, vous l'avez vécu tout à l'heure cette séquence en direct.
01:32Grand isolement de Viktor Orban dans l'hémicycle sur cette question de l'Ukraine, ce qui n'était pas tout à fait le cas sur d'autres sujets comme la question migratoire.
01:39Déjà, sur l'Ukraine, c'était une grosse traversée du désert pour Viktor Orban.
01:45Vous l'avez entendu, d'abord parce qu'il a débuté sur un mode de provocation cette présidence tournante du Conseil de l'Union Européenne en allant voir déjouer Volodymyr Zelensky.
01:56Il était temps parce qu'il l'évitait pendant un certain temps à Kiev.
01:58Mais à la suite de ça, Vladimir Poutine en Russie, puis Xi Jinping en Chine sans aucun mandat des 26 autres.
02:06Ce qui a été très mal perçu par la présidente de la Commission européenne, qui a refusé d'envoyer d'ailleurs dans les conseils ses commissaires qui ne sont plus rendus à Budapest.
02:15Ils ont été remplacés par les directeurs généraux. C'était une sanction un petit peu symbolique, mais quand même.
02:20Et puis, il s'est retrouvé, Viktor Orban, dans un hémicycle aux trois quarts vide parce qu'il avait déjà fait oeuvre de provocation avant d'arriver dans cet hémicycle.
02:29C'est-à-dire qu'il avait donné une conférence de presse la veille où il avait jugé que les Ukrainiens ne pouvaient pas l'emporter sur le terrain.
02:36Il avait été chahuté par un activiste de la coalition démocratique de l'opposition qui avait jeté des billets pour dire mais vous êtes vendu à Vladimir Poutine.
02:47Et donc, tout cela manifeste, évidemment, d'une ambiance survoltée avec Ursula von der Leyen qui réitère son soutien militaire et financier à l'Ukraine.
02:57Elle est aussi en campagne pour la validation de sa commission qui doit avoir lieu dans un mois, un mois et demi.
03:04Et elle est décidée à en découdre avec ce Viktor Orban qui est très, très peu aligné.
03:09Il est très proche de Moscou et surtout, il a même distribué très récemment des visas de deux ans à des Russes pour rentrer sur le territoire hongrois.
03:18Ce qui met en danger, ont souligné plusieurs eurodéputés, finalement, la sécurité intérieure.
03:24Parce qu'on ne sait pas qui sont ces Russes qui sont sur le sol maintenant de Schengen.
03:28Donc, il est sous le coup de plusieurs cartons rouges par rapport à ses relations vis-à-vis de Vladimir Poutine.
03:34Même un groupe qui est à la droite radicale comme le sien, celui de Georgia Meloni et de Marion Maréchal l'ont critiqué en disant qu'il avait oublié que notre ennemi extérieur était l'alliance de la Russie, de la Chine, de l'Iran et de la Corée du Nord.
03:48Donc, il est isolé, mais en même temps, il a l'espoir, et vous l'avez dit récemment, d'une élection de Donald Trump qui lui donnerait à nouveau un peu de souffle puisque Donald Trump veut résoudre la guerre en Ukraine en un jour.
04:03Il a dit qu'il ouvrirait les bouteilles de champagne.
04:05Il va ouvrir les bouteilles de champagne et puis, en forme de provocation ultime, il a conclu son discours par « Make Europe Great Again ».
04:13Ça vous rappelle quelque chose ? Donc, certes, il faut renforcer l'Europe, mais peut-être pas sur un slogan trumpiste.
04:19Bon, le match n'est pas encore terminé. Il y a une sacrée ambiance d'annoncée pour l'après-midi encore ?
04:25Oui, parce que les autres sujets, quand même, qui sont très clivants, pas pour tout le monde, mais le sont tout de même, c'est la compétitivité qui était au programme de sa présidence.
04:33Et Victor Orban en a profité pour dire qu'il avait boosté la compétitivité et qu'il pensait le plus grand mal du pacte vert qui avait été mis sur les rails en 2019.
04:43Et que son groupe Les Patriotes, qui est maintenant le troisième groupe du Parlement européen avec 84 députés, s'opposerait à toute avancée de ce pacte vert.
04:51Alors, Ursula von der Leyen, la patronne de la Commission, a appuyé là où ça faisait mal.
04:56Où elle a annoncé qu'effectivement, il y avait beaucoup de problèmes de corruption dans ce pays où le PIB par habitant est plus faible que tout le reste de la région.
05:05Il y a 19 milliards d'euros de fonds structurels européens qui sont bloqués parce que Victor Orban ne respecte pas l'état de droit sur aucun chapitre.
05:13Justice, liberté de la presse, liberté des minorités et des ONG.
05:17Et la présidente du groupe centriste en a profité pour redire qu'elle voudrait activer l'article 7, le privant du droit de vote.
05:24Jusqu'à présent, on n'a pas réussi à trouver une majorité.
05:26Il a des amis parmi les chefs d'État qui empêchent que cela se passe.
05:31Il n'empêche sur le chapitre migratoire aussi grosse, grosse, grosse séquence où il a expliqué que l'immigration irrégulière à laquelle il tentait de mettre fin du côté de la Hongrie
05:42entraîne la montée des agressions de l'antisémitisme contre les femmes et de l'homophobie.
05:46Or, il fait preuve de tout cela tout seul, sans même aucun migrant dans son pays, puisqu'il n'en a pris aucun, puisque c'est sa politique ultra, ultra conservatrice.
05:57Et donc, les accusations ont volé en sa direction sur la corruption généralisée de son gouvernement, de ses proches qui ont touché des fonds européens.
06:06Et il a parlé, en retour, du Nintifada politique et monté à la tribune un de ses opposants, Peter Magyar, qui a fait un aussi bon score que lui aux dernières élections européennes,
06:17qui est aussi ultra conservateur et qui, lui aussi, à distance, a fait des conférences de presse sur conférences de presse.
06:24Donc, ça a été très hongrois et une séquence aussi très européenne, assez passionnante et qui montre bien les lignes de partage maintenant
06:32et ce qu'est désormais cette droite très radicale qui est parfaitement décomplexée à la tribune du Parlement européen.
06:39Merci beaucoup, Caroline, pour le résumé de cette séquence qui va donc se poursuivre cet après-midi.

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