Regardez Les auditeurs ont la parole avec Céline Landreau et Vincent Parizot du 04 octobre 2024.
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00:00Avec un Jean-Claude Duss.
00:02Avec un Jean-Claude Duss.
00:04Il n'y a pas une nana qui ne s'est pas retrouvée avec un Jean-Claude Duss.
00:06Il n'y a pas un mec qui ne s'est pas retrouvé
00:08dans cette peau-là
00:10avec ces expressions-là.
00:14Il y a beaucoup de répliques
00:16qui sont passées à la postérité,
00:18qui sont passées dans le langage courant.
00:20Vous ne pouvez pas manger une fondue,
00:22boire une miole chez un tonton,
00:24monter sur un télésiège
00:26sans penser à un moment ou à un autre à lui.
00:28Et puis,
00:30je voulais faire aussi un parallèle
00:32avec la carrière de Pierre Richard.
00:34Il était dans un rôle de clown
00:36et il a eu beaucoup de mal
00:38à s'en départir,
00:40un peu comme Pierre Richard.
00:42Jean-Michel Ribes le disait tout à l'heure,
00:44Dominique Besnéard aussi,
00:46il faisait mention de son côté un peu angoissé.
00:48Il ne faut pas oublier la profondeur du personnage.
00:50C'est-à-dire que pour arriver à faire rire
00:52à ce point,
00:54il faut à un moment ou à un autre
00:56une profondeur indéniable.
00:58Et peut-être un peu de désespoir
01:00au fond de soi-même.
01:02J'aimerais que vous récitiez
01:04avec nous, Benjamin, parce qu'on va échanger
01:06avec un réalisateur
01:08qui a compté dans sa carrière
01:10même si les rôles
01:12que vous lui avez donnés ont été
01:14brefs, alors j'ai envie de dire
01:16brefs mais efficaces.
01:18Bonjour Jean-Marie Poiré.
01:20Bonjour Jean-Marie.
01:22Papy fait de la résistance,
01:24il est le curé.
01:26Le Père Noël est une ordure.
01:28C'est une voix dont tout le monde se rappelle.
01:30Ça ne dure pas longtemps.
01:32C'est allusion à Thérèse.
01:34C'est court
01:36mais efficace.
01:38Comment
01:40vous pouvez
01:42nous parler aujourd'hui
01:44de lui, Michel Blanc ?
01:46C'est un acteur génial
01:48si vous voulez.
01:50Avec une
01:52imagination extraordinaire.
01:54Papy,
01:56c'était un tout petit rôle
01:58qu'il a eu la gentillesse d'accepter.
02:00Je crois
02:02aussi, pas forcément pour moi
02:04mais pour Christian Clavier
02:06qui avait écrit le film.
02:08C'était un tournage
02:10très difficile, on n'a pas eu du tout le temps
02:12de préparer la scène. Il est arrivé
02:14et ça s'est passé à une vitesse folle.
02:16Il a été tout de suite dedans
02:18et il m'a dit
02:20si j'ai ce béret basse
02:22c'est une très bonne idée
02:24mais c'est une idée à lui
02:26de mettre ce béret sur la tête.
02:28C'est pas une idée à moi.
02:30J'ai acheté cette idée immédiatement.
02:32Je l'ai trouvée brillante.
02:34Est-ce que ce n'est pas révélateur aussi du personnage ?
02:36Il a eu la gentillesse d'accepter
02:38alors que c'était un petit rôle.
02:40Il y avait une forme d'humilité
02:42qui est restée tout au long de sa carrière ?
02:44Oui. Vous savez, le Splendide
02:46est une famille.
02:48Quand ils ont des conflits,
02:50même s'ils ont des discussions qui peuvent être quelquefois difficiles,
02:52en tout cas, ça reste
02:56une famille très soudée.
02:58C'est rare
03:00qu'il n'accepte pas.
03:02Encore, je dis ça, mais j'ai proposé
03:04un rôle à Michel
03:06dans Les Hommes préfèrent les grosses
03:08avec Palasco et à la dernière minute
03:12il nous a fait faux bon.
03:14Parfois, ce n'est pas vrai
03:16mais en tout cas, c'était un homme très gentil,
03:18très amusant.
03:20C'est lui qui est venu avec le béret
03:22pour le curé de Papy
03:24fait de la résistance.
03:26Il est arrivé avec sa soutane
03:28parce qu'il était curé avec des soutanes à l'époque.
03:30C'est lui qui m'a dit, est-ce que ça te va si je mets ça ?
03:32Il a mis le béret un peu
03:34de traviole et j'ai dit,
03:36j'ai acheté tout de suite. J'ai cassé de rire.
03:38C'est formidable. Je voudrais aussi
03:40avoir votre avis, votre regard sur
03:42le rôle dans Le Père Noël
03:44parce que c'est une ordure, on rappelle.
03:46Il encule Thérèse.
03:48Il voudrait enculer Thérèse.
03:50Thérèse, je te prends,
03:52je te retourne contre le mur,
03:54je te baise par tous les trous, je te défonce.
03:56Je te mets, Thérèse.
03:58Voilà, c'est un peu classé X.
04:00Comment il a réagi
04:02quand vous lui avez donné le script
04:04et qu'il a vu ce qu'il devait dire ?
04:06Il était enchanté.
04:08Je veux dire, Michel
04:10adorait les bêtises. Moi, j'ai des souvenirs
04:12avec lui. Il adorait les bêtises.
04:14Il adorait faire des bêtises.
04:16C'était un homme extrêmement drôle.
04:18Je me souviens chez lui,
04:20il jouait très très bien du piano.
04:22Il pouvait chanter des heures
04:24des chansons débiles. Il adorait
04:26les vieilles chansons françaises
04:28ou alors des tubes
04:30des années 60.
04:32Bon, il connaissait par cœur les paroles
04:34et
04:36bon, avec
04:38un petit verre de vin blanc dans le nez.
04:40On s'amusait
04:42beaucoup. Il était enchanté
04:44de faire ça. Il n'avait pas joué dans la pièce.
04:46Il avait refusé de jouer
04:48dans la pièce et
04:50on lui a proposé ça.
04:52Et du coup...
04:54Ça fait partie des dialogues qui sont restés
04:56dans l'histoire.
04:58C'est vrai, c'est terrible d'en dire.
05:00C'est terrible.
05:02Benjamin, vous le connaissez, ce dialogue
05:04de Thérèse au téléphone ?
05:06Il est cultissime.
05:08C'est-à-dire que vous pouvez difficilement
05:10croiser aujourd'hui une Thérèse
05:12sans penser à ce dialogue-là.
05:14On s'excuse auprès de toutes les Thérèses.
05:16Auprès de toutes les Thérèses, on s'excuse,
05:18mais les parents qui appelleront
05:20leur fille Thérèse aujourd'hui
05:22doivent le faire en toute connaissance de cause.
05:24Voilà.
05:26Évidemment que c'est une rupture.
05:28Il faut dire que la scène est amusante
05:30parce qu'il joue deux rôles
05:32dans cette scène.
05:34Il est d'abord un type éploré
05:36et puis après, il devient forcené.
05:38Au départ, on y croit d'ailleurs.
05:40On pense que c'est vraiment un type éploré.
05:42Et puis, brusquement, il y a ce retournement.
05:44C'est une rupture comique.
05:46Évidemment, il était assez intelligent
05:48pour comprendre la mécanique
05:50et du comique.
05:52C'est un grand auteur.
05:54On parle beaucoup de l'acteur
05:56qui est étourdissant,
05:58mais c'est un formidable auteur de dialogue.
06:00Auteur, réalisateur.
06:02Jean-Marie Poiré, vous l'avez connu,
06:04sur le tournage des Bronzés font du ski.
06:06Oui.
06:08Ces scènes-là aussi, elles sont cultes.
06:10J'imagine qu'aujourd'hui, en apprenant
06:12le décès de Michel Blanc,
06:14tout le monde le visualise aussi sur le télésiège.
06:16C'est difficile d'avoir fait un séjour au Sport d'hiver
06:18sans y avoir pensé.
06:20Oui. Il était étourdissant
06:22quand il chantait sa chanson
06:24« Pays merveilleux ».
06:26Je crois qu'ils n'avaient pas
06:28les droits pour « Étoiles des neiges »,
06:30la chanson vraie.
06:32Donc ils avaient fait
06:34une version un peu décalée.
06:36Ah oui.
06:38J'ai toujours pensé que c'était « Étoiles des neiges ».
06:40Non.
06:46C'est vrai qu'on a tous chanté ça
06:48sur le télésiège.
06:50Il était absolument
06:52étourdissant là-dedans.
06:54C'est lui qui commençait le film en se trompant de gare
06:56puisqu'il arrivait avec ses skis
06:58à la gare de l'Est, je crois, ou du Nord.
07:00Et donc
07:02c'était absolument génial
07:04comme idée.
07:06On va continuer évidemment à lui rendre
07:08hommage avec les auditeurs
07:10d'RTL. Merci beaucoup Jean-Marie Poiré
07:12d'avoir pris quelques
07:14minutes sur l'antenne d'RTL
07:16pour réagir à cette disparition.
07:18Michel Blanc qui nous a quittés hier soir.
07:20Merci à vous Benjamin.
07:22On a tous un Michel Blanc
07:24qui sommeille en nous. J'ai retenu
07:26ce que vous vouliez nous dire.
07:28Vous avez la parole sur RTL. Philippe, Didier, Françoise
07:30et je ne parle que des premiers
07:32veulent également intervenir.
07:34Vous avez la parole. On salue la mémoire
07:36de Michel Blanc.
07:38Il y a un monsieur très mal poli qui a téléphoné.
07:40Il voulait enculer Thérèse.
07:42Oui mais c'est un ami.
07:44Tous les jours, dès midi,
07:46prenez la parole sur RTL.
07:48Tous les jours, RTL
07:50vous donne la parole entre midi et 14h.
07:52A qui la faute ?
07:54Ça va bientôt faire 5 semaines
07:56que tu passes à côté de moi sans me regarder.
07:58Mais je te regarde, qu'est-ce que tu racontes ?
08:00Non, tu m'ignores. Quand tu rentres, tu mets les pieds sous la table.
08:02Quand tu te couches, tu déplies ton journal.
08:04Quand t'éteins, tu t'endors comme une masse.
08:06Qu'est-ce que je deviens, moi, dans tout ça ?
08:08Je vais tapisserie, j'attends la carte vermeille ?
08:10Plus jamais tu m'emmènes au restaurant, ni au cinéma.
08:12Tu me caches, t'as honte de moi.
08:14Dehors, c'est le printemps, tu m'as même pas emmené voir les Bourgeons.
08:16Mais ma parole me fait une scène.
08:18C'est pas une scène, c'est quelqu'un qui craque.
08:20Où es-tu, Bob ? Où tu les passes toutes tes après-midi ?
08:22Dans les bras de qui, hein ?
08:24Pourquoi t'es si fatigué quand tu rentres ?
08:26J'ai tout abandonné pour toi, Bob.
08:28La femme que j'aimais, tous mes principes.
08:30Je suis devenue ce que tu voulais, une fiotte, une vraie gonzesse.
08:32Bientôt, je vais avoir de la culotte de cheval.
08:34Et toi, tu me traites comme la dernière des dernières.
08:36Regarde-moi quand je te parle !
08:38Un monument du cinéma français,
08:40a dit Emmanuel Macron.
08:42Et là, on l'a entendu, ce monument.
08:44Michel Blanc face à Gérard Depardieu,
08:46dans tenue de soirée.
08:48Il nous met des frissons.
08:50Vertemblier 86.
08:52Bonjour Jacqueline.
08:54Bonjour.
08:56Merci d'être avec nous, d'avoir fait le 30210.
08:58Vous voulez nous parler
09:00de votre Michel Blanc,
09:02celui que vous avez croisé
09:04un jour dans un bistrot.
09:06Racontez-nous, Jacqueline.
09:08Oui.
09:10L'émotion me remonte.
09:12En fait, j'ai 78 ans.
09:14Vous voyez, j'ai
09:16un peu de jeûne.
09:18Il y a 20 ans,
09:20j'étais au HAL,
09:22du côté Châtelet.
09:24Il y avait une terrasse.
09:26Je me souviens qu'il n'était pas très beau.
09:28J'ai le contact
09:30assez facile.
09:32Monsieur, ce qui m'étonne,
09:34c'est qu'il est presque seul en terrasse.
09:36Vous le reconnaissez tout de suite.
09:38Je le reconnais. Je passe devant
09:40et je fais « Oh, Michel ! »
09:42Même ça, Michel Blanc.
09:44C'est déjà le signe que
09:46certains acteurs font tellement
09:48partie de votre vie
09:50comme s'ils étaient un peu
09:52de la bande de copains.
09:54Il me répond
09:56extrêmement gentiment.
09:58Moi, c'était
10:00ce qui m'a saisi.
10:02Au bout d'un moment,
10:04on a un peu discuté comme ça. Il m'a dit
10:06« Asseyez-vous. On a échangé
10:08sur nos métiers respectifs.
10:10Je ne pourrai pas vous dire ce qu'on s'est dit
10:12parce qu'il a dû me demander
10:14ce que je faisais dans la vie.
10:16Moi, évidemment, je savais ce qu'il faisait dans la sienne.
10:18Ce qui m'avait frappé,
10:20c'était
10:22un petit air de tristesse.
10:24Il était tout seul.
10:26Et puis,
10:28je ne sais pas si on peut dire timidité,
10:30mais une gentillesse.
10:32C'était comme si
10:34on s'était déjà connu.
10:36On s'était déjà rencontré.
10:38Une simplicité.
10:40J'ai toujours ce souvenir
10:42en moi.
10:44C'est incroyable
10:46ce que vous nous dites.
10:48Ça a dû durer 20 minutes.
10:50Vous avez passé
10:5220 minutes avec lui ?
10:54Oui, c'était à la terrasse d'un café.
10:56J'ai bu un café avec lui. On a bavardé.
10:58Je ne suis pas persuadé
11:00qu'il y ait beaucoup de comédiens, d'acteurs
11:02de premier plan, parce que c'est ce qu'il était.
11:04Qui accordent
11:0620 minutes à une passante
11:08dans la rue ?
11:10Monsieur, je vais vous dire quelque chose.
11:12Vous allez croire que je me vante.
11:14Je viens de le raconter à des copains.
11:16Par exemple, Fabrice Lucchini.
11:18Je l'ai rencontré
11:20à trois reprises.
11:22Vous le suivez ou pas ?
11:24C'est incroyable ce que vous nous racontez.
11:26Un jour,
11:28j'étais avec mon petit-fils
11:30qui avait peut-être un an et demi.
11:32Il était dans sa poussette.
11:34Tout d'un coup, je devais monter des escaliers
11:36et j'ai vu un jeune homme
11:38et j'ai reconnu tout de suite Fabrice Lucchini
11:40qui m'a dit « Attends, bouge pas,
11:42je te le monte ». Il a pris la poussette
11:44avec mon petit-fils dedans.
11:46Je peux vous raconter une autre histoire.
11:48C'est Jean-Pierre Mariel.
11:50Je l'ai attendu à la sortie du théâtre
11:52parce que je l'adorais. Mon mari est plutôt timide.
11:54Il n'a pas osé.
11:56On sent que vous n'êtes pas très timide.
11:58Non, mais je ne suis pas intrusive.
12:00Ce n'est pas de l'intrusion.
12:02Des fois, je trouve que dire
12:04que c'est l'admiration qu'on a
12:06sans être intrusif.
12:08Jean-Pierre Mariel, vous l'avez attendu à la sortie du théâtre ?
12:10Je l'ai attendu à la sortie du théâtre.
12:12Mon mari est plus timide que moi.
12:14Je lui dis mon admiration
12:16parce qu'il venait de jouer dans une pièce.
12:18Je ne me souviens même plus laquelle,
12:20mais c'était il y a très longtemps aussi.
12:22On a fait dans la rue des Abbes.
12:24Il était peut-être minuit.
12:26On a marché avec lui
12:28et on l'a changé.
12:30C'est pareil.
12:32Il y a des résultats qui sont extrêmement simples.
12:34Gentils.
12:36C'est le portrait que vous dressez
12:38de Michel Blanc.
12:40Une forme de réserve bienveillante.
12:42Ça donne envie de se balader dans Paris avec vous.
12:44Une similité.
12:46Je vous suis.
12:48Ça ne m'étonne pas de toi.
12:50Chasseuse de stars, Jacqueline.
12:52En tout cas,
12:54c'est une belle anecdote.
12:56J'ai été très émue.
12:58Quand vous avez entendu la nouvelle ce matin ?
13:00Ce matin,
13:02les larmes...
13:04Je suis émue.
13:06Ce sont des acteurs.
13:08C'était ce contraste-là
13:10avec ce comédien qui était extraordinaire
13:12et qui faisait rire.
13:14En même temps, cette espèce de timidité,
13:16de réserve à cette terrasse.
13:18C'est presque une sollicite.
13:20Je ne sais pas.
13:22Tout seul, souvent, on a besoin.
13:24Il y avait quelque chose en lui
13:26qui était totalement paradoxal
13:28avec le personnage qu'il montre au cinéma.
13:30C'est ce que tous ses proches
13:32et ceux qui ont travaillé avec lui
13:34soulignaient.
13:36Je n'ai pas entendu.
13:38C'est simplement ce matin que j'ai entendu.
13:40Comment il était dans la vie.
13:42C'est pour ça que j'ai réagi.
13:44Pour raconter cette petite anecdote.
13:46On est tous extrêmement touchés.
13:48On a traversé
13:50avec lui ces 40 dernières années.
13:52Merci beaucoup.
13:54Je vous remercie d'avoir fait
13:56le 30 d'Odyssée, Jacqueline.
13:58Je pense à Didier. Bonjour Didier.
14:00Oui, bonjour.
14:02Du côté de Tourcoing.
14:04C'est comme un copain qui s'en va.
14:06Oui, un copain, un frère.
14:08Chaque fois
14:10qu'on voit les films,
14:12on se dit
14:14j'ai déjà vu, je ne vais pas regarder.
14:16On regarde les premières images
14:18et on s'accroche
14:20et on reste jusqu'au bout.
14:22Ce sont des films cultes.
14:24Ça plaît toujours.
14:26Des moments
14:28effectivement inoubliables.
14:30Des répliques.
14:32Des répliques qui ont fait
14:34le tour des cours d'école.
14:36Mais pas seulement de la cafette.
14:38Comme M. Dulce,
14:40ce qui ne va pas chez vous, c'est le planté du bâton.
14:42Voilà, au ski.
14:44On a tous skié avec
14:46quelqu'un qui nous dit le planté du bâton.
14:48Le planton du bâton.
14:50A donné des cauchemars.
14:52Et aussi,
14:54quand il est au restaurant, dans le refuge.
14:56Oui, justement,
14:58j'ai une petite anecdote là-dessus.
15:00Comme je disais tout à l'heure,
15:02la standardise,
15:04c'est que, bon, il m'arrive parfois
15:06d'aller au restaurant et de prendre un petit verre
15:08à la fin, avec le café.
15:10Un pouce café, quoi.
15:12Comment ?
15:14Voilà, oui.
15:16Et puis, à chaque fois, je pense à cette scène.
15:18Et avec ma fille,
15:20on s'est fait un petit truc ensemble.
15:22Et donc,
15:24souvent, je bois
15:26cul sec.
15:28Et puis, je prends
15:30la serviette sur la table, ou même plus,
15:32pour faire plus gros encore,
15:34je prends un mouchoir.
15:36Je me claque contre la tête
15:38et je claque la tête, entre guillemets,
15:40sur la table.
15:42Il est arrivé que j'ai fait ça à Cannes-sur-Berre
15:44il y a 3-4 ans.
15:46Et la serveuse qui nous a servis
15:48avait la table d'un côté,
15:50elle s'est retournée, elle a dit
15:52« Monsieur, ça va pas ? »
15:54Je lui ai dit « Si, si, tout va bien.
15:56Mais c'est les bronzés qui font du ski. »
15:58« Si vous voulez que j'appelle quelqu'un... »
16:00C'est l'agneau, il y a le serpent
16:02à l'intérieur, c'est ça, de la bouteille ?
16:04Et il s'en sert, enfin, on le sert,
16:06il le boit et il pleure.
16:08Il pleure, il s'écroule.
16:10Alors, chaque fois
16:12que je le fais, puis après, ma fille,
16:14on rigole et on se tape la main, quoi.
16:16Mais à chaque fois, je pense à ça.
16:18Ça vous a fait un choc aussi, j'imagine, ce matin.
16:20Oui, oui, ça fait...
16:22Un membre de l'équipe
16:24qui s'en va, c'est sûr que...
16:26Oui, évidemment.
16:28Je vous remercie,
16:30Didier.
16:32On va juste accueillir Françoise un instant,
16:34avant de marquer une petite pause.
16:36Bonjour, Françoise.
16:38Oui, bonjour, bonjour tout le monde.
16:40Je pense qu'on va avoir
16:42de quoi dire une anecdote, parce que
16:44c'est ça, vous avez passé une semaine
16:46au Club Med, et à ce moment-là, qu'est-ce qui se passait ?
16:48Le tournage
16:50du film
16:52a débranché,
16:54mais contrairement à ce que l'on peut croire,
16:56ça se passait pas au club.
16:58Ça se passait au club italien
17:00qui avait un peu plus loin.
17:02Vous allez nous expliquer ça dans un instant.
17:04Je vais vous raconter.
17:06Ça ne va pas, monsieur Duss.
17:08Ça fait la 30ème fois que je vous le dis.
17:10Planter du bâton ne marche pas du tout.
17:12C'est ça dans la tête.
17:14Je sais ça, ça fait 30 fois que je le sais.
17:16Tous les jours,
17:18RTL vous donne la parole entre midi et 14h.
17:24RTL. Vous écoutez RTL midi,
17:26les auditeurs ont la parole. L'acteur
17:28Michel Blanc, monument du cinéma populaire,
17:30nous a quittés, et ça vous fait réagir.
17:32On revient dans 50 secondes.
17:34Les auditeurs ont la parole
17:36sur RTL.
17:38Et avant de continuer
17:40à rendre hommage à Michel Blanc
17:42comme on le fait depuis 12h,
17:44sur l'antenne d'RTL,
17:46vous aurez reconnu la douce musique de l'heure du crime.
17:48Jean-Alphonse Richard, bonjour.
17:50Bonjour à tous les deux.
17:52De quoi allez-nous vous parler à 14h ?
17:54Je vous raconte l'histoire de Mark Hoffman.
17:56C'est l'un des plus grands faussaires de l'histoire.
17:58Avec cette particularité pour Mark Hoffman,
18:00c'est qu'il est aussi un assassin,
18:02un poseur de bombes.
18:04Son visage apparaît en 1985
18:06à Salt Lake City.
18:08C'est pas un hasard,
18:10c'est la capitale des Mormons.
18:12C'est une église très puissante.
18:14Il leur vend des documents aux Mormons.
18:16Pour des centaines de milliers de dollars,
18:18il va gagner un million de dollars
18:20en leur vendant des documents.
18:22Sauf que, évidemment,
18:24ce sont des faux.
18:26Des faux indétectables.
18:28C'est un génie de la contrefaçon.
18:30La machine va se gripper.
18:32Il va y avoir un problème.
18:34Et là, il va commencer à basculer
18:36dans le crime.
18:38Il va commencer à tuer.
18:40C'est toute cette trajectoire que je vous raconte.
18:42Mark Hoffman, faussaire et assassin.
18:44C'est pas banal.
18:46C'est dans l'heure du crime, 14h.
18:48C'est pas banal, pour le moins.
18:50On sera à l'écoute à partir de 14h.
19:06Si tu commences à jeter l'argent par les fenêtres,
19:08ça va pas aller. Je t'avertis.
19:10J'espère que c'est bien clair.
19:12T'es ici, mais il n'y a rien de définitif.
19:14Je cherche quelqu'un de bien précis.
19:16Si je vois que tu ne corresponds pas,
19:18ça ne pourra pas durer.
19:20Film très émouvant.
19:22Je sais que c'est peut-être
19:24votre film préféré de Michel Blanc.
19:26Le préféré, je ne sais pas.
19:28Je n'ai pas établi le classement.
19:30Ce matin, on n'a pas encore eu le temps.
19:32C'est un des films dans lesquels il est
19:34très bien.
19:36Les répliques qui nous viennent
19:38tout de suite,
19:40en général,
19:42c'est celle des bronzés.
19:44On revient à vous, Françoise,
19:46du côté d'Arcachon.
19:48Vous étiez en train de nous dire
19:50qu'au moment du tournage des bronzés,
19:52je pense que c'était le premier,
19:54parce qu'après c'était les bronzés,
19:56vous n'étiez pas à la montagne.
19:58Vous étiez dans le même club
20:00ou juste en face.
20:02J'étais au club
20:04Méditerranée
20:06avec des amis.
20:08On y allait tous les ans, pratiquement.
20:10Soit au Sénégal,
20:12parce qu'on ne prenait pas les vacances d'été,
20:14on prenait nos vacances en hiver.
20:16Le chef du village
20:18nous dit qu'il y a un film
20:20qui se tourne à trois ou quatre kilomètres
20:22au club.
20:24C'était un club italien.
20:26Donc,
20:28fréquenté par beaucoup d'Italiens.
20:30Alors, on est partis
20:32par la plage qui était
20:34sublime, large,
20:36avec du sable blanc.
20:38On est partis à pied
20:40jusqu'au club.
20:42En arrivant au club, il n'y avait personne.
20:44Alors,
20:46soit ils étaient dans leur case,
20:48soit ils étaient...
20:50Il y avait Louis Frégo,
20:52qui était au bar. Vous vous rappelez ?
20:54Bien sûr.
20:56Il n'y avait que lui.
20:58En fait,
21:00ils n'étaient pas tellement connus à l'époque.
21:02Ils n'étaient même pas du tout connus.
21:04C'est vrai.
21:06Non, ils n'étaient quasiment pas connus.
21:08Oui, il y a quelques Parisiens
21:10qui les voyaient.
21:12Ils connaissaient la Troupe du Splendide.
21:14Mais non, à Bordeaux.
21:16J'habitais à Bordeaux à l'époque.
21:18Je ne pense pas
21:20qu'on les connaissait pas tant que ça.
21:22Donc, voilà.
21:24Juste une question d'ailleurs,
21:26vous étiez au club à ce moment-là.
21:28Est-ce que le tableau qui est dressé des clubs
21:30de vacances à cette époque-là,
21:32dans les bronzés, correspondait à la réalité ?
21:34Oui, non.
21:36C'est un peu poussé quand même.
21:40Ce n'était pas des endroits où on draguait beaucoup ?
21:42Ah, si, si.
21:44Absolument.
21:46Mais comment dirais-je ?
21:48Chic.
21:50Oui, peut-être un petit peu.
21:52La drague chic.
21:54C'est quelque chose, j'imagine, ce matin.
21:56Oui, parce que d'abord la tristesse.
21:58Parce que je l'adorais.
22:00Puis évidemment, les bronzés.
22:02Et alors, ce que j'ai bien entendu,
22:04c'est que quand on a vu,
22:06avec nos amis, le film,
22:08un an après à peu près,
22:10je pense que ça sort un après,
22:12comme qu'il est dans l'eau
22:14avec les algues.
22:16Avec les algues, pour protéger
22:18la vue de son intimité.
22:20Mais je dis, c'est pas possible.
22:22On n'a pas d'algues, nous.
22:24C'est vrai qu'on dirait
22:26plutôt des algues bretonnes, à ce moment-là.
22:28Ça ne correspond pas trop.
22:30Alors, mon amie avec qui j'ai fait le film me dit
22:32peut-être que c'est des algues
22:34qui sont arrivées après.
22:36Et après,
22:38quand on a su,
22:40on a su que les algues avaient été
22:42amenées en avion, j'ai vu que des algues
22:44étaient venues.
22:46Visiblement, c'est des algues de l'Atlantique.
22:48Je revois la scène du film.
22:50Merci, en tout cas, de cette anecdote, Françoise.
22:52Je voudrais qu'on prenne Nicole, maintenant.
22:54Bonjour, Nicole.
22:56Oui, bonjour.
22:58Merci de nous avoir appelé, vous aussi.
23:00Comme Jacqueline tout à l'heure, vous avez eu l'occasion,
23:02vous, de le croiser, Michel Blanc. Racontez-nous.
23:04Oui, j'étais restauratrice
23:06à Saint-Germain-des-Prés.
23:08Et la première fois qu'il est venu,
23:10j'étais
23:12pas trop étonnée parce que j'avais
23:14beaucoup de gens connus, etc.
23:16Mais ce qui m'avait surpris,
23:18c'est que lui n'a pas demandé
23:20un endroit où on ne le remarquait pas.
23:22Il s'est fait très discret.
23:24Il ne s'est pas caché.
23:26Il ne m'a pas demandé à tourner le dos.
23:28Bon, alors, c'était la première fois.
23:30Mais ce qui m'avait choquée, c'est qu'il était tellement...
23:32C'était la première fois parce qu'il revenait
23:34régulièrement, Nicole ?
23:36Oui, après, il revenait régulièrement.
23:38Mais la première fois, je ne savais pas qu'il avait l'air
23:40si triste. Et moi, je croyais
23:42qu'il venait de perdre quelqu'un.
23:44Donc, s'il l'avait su,
23:46certainement que ça l'aurait amusé.
23:48Mais en fait, non. Après, j'ai vu qu'il était toujours
23:50comme ça, très gentil,
23:52très doux. Il parlait,
23:54mais vraiment
23:56très abordable.
23:58Et toujours ce fond
24:00de tristesse. Parce que
24:02vous savez, j'avais du Belmondo, j'avais tout ça.
24:04Et eux, c'était tout pour
24:06se faire remarquer. Des stars, des comportements
24:08de stars. Ah oui. Et lui, c'était
24:10tout l'inverse. Et c'est pour ça qu'il était
24:12si touchant, je pense. On savait
24:14qu'il avait du talent, mais
24:16il n'avait pas besoin. Il n'en faisait
24:18pas des caisses. Non, pas du tout.
24:20Alors, pas du tout. Et est-ce que
24:22vous voyez, je ne sais pas, les autres
24:24clients le regarder ?
24:26Est-ce que sa discrétion faisait qu'il attirait
24:28autant les regards qu'un Belmondo qui pouvait
24:30être en train de faire le titre à côté, par exemple ?
24:32Non, les gens le laissaient
24:34aussi tranquille. Alors que
24:36Belmondo, de toute façon, c'était
24:38le cirque
24:40à chaque fois.
24:42C'était pas possible.
24:44Et pas toujours dans la délicatesse non plus.
24:46Alors que lui, il était très très délicat.
24:48Alors ça aussi,
24:50c'est un qualificatif qui revient.
24:52La délicatesse.
24:54On parle de sa sensibilité.
24:58C'est un...
25:00Lio, qui fut sa compagne, nous l'a dit d'ailleurs
25:02tout à l'heure sur l'antenne. C'était quelqu'un de...
25:04Un gentleman, en fait.
25:06Et ce qui me...
25:08On avait envie...
25:10Je lui parlais peu, bien sûr,
25:12parce que je respectais toujours
25:14l'intimité de chacun.
25:16Mais il venait toujours le premier.
25:18Et il était...
25:20Il était triste, mais il était là. Je sais pas.
25:22Il m'a toujours fait
25:24d'une grande tristesse.
25:26J'aurais bien aimé pouvoir
25:28lui parler un peu plus, d'ailleurs.
25:30Vous lui avez parlé un peu, quand même ?
25:32Oui, bien sûr.
25:34Vous n'avez jamais eu l'impression
25:36que vous l'embêtiez ?
25:38Ah non, pas du tout.
25:40Il était... Non, non.
25:42Vraiment, il aimait toujours la même table.
25:44Mais s'il n'y avait pas
25:46cette table-là, c'était pas...
25:48Alors qu'il y en avait d'autres qui...
25:50Qui exigeaient d'avoir leur table, oui.
25:52Ah oui, oui, oui.
25:54Quelqu'un de très humain, on comprend.
25:56J'imagine aussi, Nicole, que lorsque vous avez appris
25:58la nouvelle ce matin, sans doute en écoutant RTL,
26:00ça vous a fait un choc.
26:02Oui, énormément, parce que ça fait partie de mes chouchous,
26:04de mes clients chouchous que j'avais.
26:06Merci beaucoup, en tout cas, Nicole,
26:08d'avoir fait le 3210 pour nous partager
26:10votre expérience, votre vécu
26:12avec Michel Blanc.
26:14Vous continuez, évidemment, de nous appeler pour
26:16rendre hommage à cet acteur
26:18qui nous a quittés la nuit dernière
26:20à l'âge de 72 ans.
26:22Le numéro, vous le connaissez, c'est le 3210.
26:24A tout de suite.
26:36En fait, ma moustache,
26:38elle vient d'une connerie. En me rasant,
26:40d'un seul coup, je me vois avec juste une moustache,
26:42je me dis, j'ai vraiment une tête de con.
26:44Pour le personnage, c'est marrant, ça va faire rire
26:46mes potes. Et j'ai pris un bidélandre
26:48parce que ça ne les a pas du tout fait rire et ils m'ont dit
26:50t'es plutôt mieux comme ça. Ce qui n'est pas très, très
26:52flattant. Et j'ai dit, bon,
26:54je la garde. Donc je l'ai gardée pour le personnage.
26:56Le personnage...
26:58Quand on a fait un bronzé 2...
27:00Le personnage
27:02de Jean-Claude Duss, évidemment,
27:04avec...
27:06Quel dragueur ! Franchement, ce
27:08Jean-Claude Duss, pas très efficace.
27:10Non, mais sur un malentendu.
27:12Sur un malentendu. C'est fou,
27:14ces dialogues. Eric,
27:16Eric à Reusonville. Bonjour, Eric.
27:18Bonjour.
27:20C'est fou, ces dialogues qui passent
27:22les décennies.
27:2445 ans, les bronzés.
27:26Exactement. Et c'est vrai
27:28que quand j'ai vu
27:30la mort de
27:32Jean-Claude Duss, en fait, sur
27:34les réseaux sociaux, je n'y ai pas cru. Vous l'avez vu, Jean-Claude Duss ?
27:36Oui, parce que je crois que son image
27:38de Jean-Claude Duss est d'un débile de
27:40Michel Blanc. Je sais qu'il voulait
27:42un petit peu s'en séparer. Il ne voulait pas qu'on
27:44tienne de lui uniquement Jean-Claude Duss. Mais je veux dire,
27:46quand on parle de Michel Blanc, on pense
27:48forcément à Jean-Claude Duss.
27:50Et c'est vrai que le film Les Bronzés est sorti 45 ans.
27:52Et moi, je pense, je ne sais pas si
27:54vous êtes d'accord avec moi, il y a vraiment 2 films
27:56qui ont vraiment marqué le
27:58cinéma français en termes
28:00d'humour.
28:02C'est Les Bronzés, bien sûr,
28:04et puis La Grande Badrouille.
28:06Deux registres différents.
28:08Deux registres totalement différents.
28:10Mais regardez l'autre image.
28:12Vous allez le comparer à Bourvil ?
28:14Peut-être pas. Non, non, non.
28:16Il était aussi dans ce
28:18registre-là, c'est-à-dire que
28:20à la fois extraordinairement
28:22drôle, et aussi
28:24extraordinairement touchant.
28:26Oui, tout à fait. C'est vrai.
28:28Vous avez raison, c'est vrai.
28:30Moi, je crois que des comiques comme ça,
28:32on n'en a plus. Franchement, on n'en a plus.
28:34J'ai beau réfléchir, je ne vois pas qui pourrait remplacer
28:36Michel Blanc comme
28:38qui a pu remplacer, personne n'a
28:40pu remplacer aujourd'hui Louis de Funès.
28:42C'est vraiment une grosse perte pour le cinéma français, c'est sûr.
28:44Vous avez été
28:46touché ce matin en apprenant la nouvelle
28:48parce qu'on ne s'y attendait pas.
28:50Et on sait d'ailleurs ce qui s'est passé.
28:52C'est un accident.
28:54Une réaction allergique lors d'un
28:56examen médical qui a provoqué un
28:58arrêt cardiaque alors qu'effectivement
29:00il n'y avait pas de signe avant-coureur
29:02et qu'il était a priori
29:04en bonne santé avant
29:06cet examen médical. Et en plus, hypochondriac
29:08nous disait,
29:10on parlait, disait, c'est un comble.
29:12Nous disait tout à l'heure son
29:14ancien agent Dominique Besneard.
29:16Oui, ça nous a tous fait un choc.
29:18Philippe est en ligne avec nous.
29:20Merci de votre patience, Philippe, parce que je vois que vous attendez
29:22depuis longtemps aux 32 10.
29:24Voilà, on fait
29:26circuler la parole.
29:28Vous aimiez
29:30le clown triste,
29:32celui qui vous faisait rire ou celui
29:34qui provoquait parfois énormément
29:36d'émotions ? Moi, ce que je retiens
29:38de Michel Blanc, c'est effectivement
29:40Les Bronzés, Le Père Noël est une ordure,
29:42la voix du Père Noël est une ordure, mais c'est surtout
29:44d'autres films.
29:46Lesquels alors ? Tenue de soirée,
29:48Monsieur Hyre,
29:50Je vous trouve très beau, je crois que c'est la première fois
29:52que j'ai eu des larmes aux yeux
29:54en voyant un film au cinéma.
29:56Il était d'une extrême justesse
29:58et c'est vrai que pour moi c'est un très grand acteur
30:00qui pouvait nous faire rire,
30:02nous faire pleurer et je suis
30:04fier mais très heureux que tout le monde parle
30:06de Michel Blanc. On a parlé malheureusement
30:08de la mort d'Alain Delon et là j'ai l'impression
30:10que la France lui rend hommage
30:12et c'est vrai que... Je suis de votre
30:14avis, Philippe, c'est-à-dire que
30:16je suis étonné, le mot
30:18est peut-être...
30:20Agréablement surpris.
30:22Oui, agréablement surpris. Je ne m'attendais pas
30:24à ce qu'il y ait une telle marque
30:26d'émotion
30:28des Français sur cette
30:30disparition. Alors c'est vrai que par rapport à
30:32Alain Delon, elle est plus inattendue
30:34dirons-nous, sans doute.
30:36Elle est plus brutale.
30:38Mais tout le monde salue
30:40l'immense acteur qu'il était
30:42alors que c'est pas forcément quelque chose
30:44qui venait dans la discussion.
30:46Cite-moi trois grands
30:48acteurs français. C'est pas évident que
30:50Michel Blanc sorte tout de suite du chapeau.
30:52Et là, il se passe quelque chose.
30:54Et non, surtout qu'en plus, je vous dis,
30:56les registres étaient complètement différents.
30:58On rigolait,
31:00on était émus, on pleurait.
31:02Et c'est vrai que quand je suis allé voir
31:04« Tenue de soirée », j'ai pris une plaque.
31:06Et je pense que maintenant, à l'heure
31:08actuelle, personne, aucun acteur
31:10ne se mettrait en danger
31:12pour faire ce genre de film. Je ne suis pas sûr d'ailleurs
31:14qu'aujourd'hui un tel film soit possible.
31:16On puisse le faire.
31:18Et c'est vrai qu'il y a une liberté
31:20de ses rôles, aussi bien en tant que
31:22scénariste, metteur en scène, acteur.
31:24Mais je tire mon chapeau
31:26et je lui dis honnêtement
31:28« Quand te reverrai, Michel ? »
31:30« Quand te reverrai ? »
31:32Et c'est vrai que ce qui transparaît aussi dans vos témoignages
31:34depuis 13h, Philippe, c'est que
31:36oui, c'était un grand monsieur du cinéma
31:38français, mais pas une icône
31:40inaccessible, comme pouvait l'être
31:42par exemple Alain Delon, que vous évoquiez à l'instant.
31:44Une proximité qui existait
31:46aussi parce qu'on pouvait s'identifier
31:48à l'acteur, à ses rôles.
31:50Oui, c'était pas
31:52le beau gosse du cinéma français.
31:54Oui, mais comme quoi
31:56le talent
31:58n'est pas forcément lié à la beauté
32:00ou au physique, mais surtout au charisme.
32:02Et c'est vrai que quand j'ai allumé ma radio
32:04ce matin, et quand j'ai entendu sur RTL
32:06que Michel Blanc était mort, je me suis dit
32:08« Bah bon ? »
32:10C'est vrai que c'était surprenant
32:12ça m'a choqué
32:14quand ma compagne s'est levée, elle m'a pas
32:16cru. Et c'est vrai qu'on est tous les deux
32:18comme on adore le cinéma tous les deux
32:20et qu'on adore Michel Blanc, on était vraiment
32:22sous le choc.
32:24Je perds quelqu'un de très
32:26proche pour moi.
32:28Philippe, si ce soir vous deviez regarder un film
32:30avec Michel Blanc...
32:32Grosse fatigue.
32:34Grosse fatigue.
32:36C'est génial
32:38avec tous ses amis, tous ses acteurs
32:40et surtout la dérision qu'il y a dans le film
32:42se moquer de lui comme ça
32:44c'est impressionnant.
32:46On va en parler justement
32:48de Grosse fatigue parce que vous n'êtes pas
32:50le seul à citer ce
32:52film. On en a passé tout à l'heure d'ailleurs
32:54un extrait. Avec Carole Bouquet.
32:56Avec Carole Bouquet qui lui dit
32:58« Tu vas pas me faire ton numéro de
33:00Woody Allen-Franchouia ? »
33:02Et je trouve que c'est parfaitement
33:04tapé pile au milieu de la cible.
33:06Merci beaucoup
33:08Philippe, à bientôt.
33:10Olivier va nous parler de Grosse fatigue
33:12et puis Edith veut également intervenir
33:14parce qu'Edith, elle dit qu'elle a
33:16énormément de peine aujourd'hui.
33:18A tout de suite sur RTL.
33:20Jusqu'à 14h
33:22Vincent Parizeau et Céline Landreau
33:24vous donnent la parole sur RTL.
33:2813h-14h
33:30Les auditeurs ont la parole
33:32avec Vincent Parizeau et Céline Landreau.
33:34Mes parents m'ont versé
33:36avec l'équipe du Splendide
33:38donc j'ai
33:40grandi avec eux. Je suis
33:42devenue très fan de Gérard Junot
33:44dont je suis encore fan. Et j'aime
33:46aussi beaucoup Michel Blanc, Thierry Lhermitte
33:48enfin des super souvenirs.
33:50Mes enfants qui ont
33:5212 et 5 ans,
33:54je leur montre dès que je peux les bronzer
33:56et ils adorent aussi.
33:58C'est intergénérationnel
34:00effectivement les bronzer.
34:02Vous êtes nombreux à nous appeler.
34:04Vous continuez évidemment à le faire
34:06aux 30 de 10, à nous laisser des messages.
34:08Olivier est en ligne de La Rochelle.
34:10Bonjour Olivier !
34:12Est-ce que je peux vous demander
34:14exceptionnellement votre nom de famille ?
34:16Oui, je m'appelle
34:18Olivier Blanc.
34:20Ça m'a servi
34:22ce patronyme
34:24parce que
34:26comme je le disais...
34:28Racontez-nous !
34:30Comme je le disais,
34:32mes enfants, mes filles,
34:34ma fille Mathilde notamment qui a fait carrière
34:36dans le cinéma,
34:38je les avais mises
34:40au théâtre, à la maison de quartier
34:42à Portneuf, à La Rochelle.
34:44Elles avaient une dizaine d'années.
34:46Le spectacle de fin d'année
34:48c'était La Guerre des boutons
34:50et ils cherchaient un adulte pour faire
34:52l'instituteur.
34:54J'ai dit à la prof de théâtre
34:56je peux demander à mon cousin.
34:58Votre cousin ? Oui, Michel.
35:00Vous ne connaissez pas Michel Blanc ?
35:02Michel, il pourrait venir.
35:04Elles étaient toutes excitées.
35:06Je leur ai fait un peu croire
35:08que Michel Blanc allait venir faire
35:10l'instituteur
35:12de La Guerre des boutons.
35:14Et puis j'ai avoué quand même
35:16que ce n'était pas du tout mon cousin.
35:18Bien qu'on ait un peu le même physique.
35:20Un physique de jeune premier.
35:24On ne sait jamais sur un malentendu
35:26ça peut marcher Olivier.
35:28J'ai fait le rôle.
35:34Mathilde Blanc a continué.
35:38Elle est dans la technique.
35:40On lui souhaite une longue et belle carrière.
35:42Elle n'a jamais eu l'occasion
35:44de le croiser le cousin de son père ?
35:46Non, elle a quelques fois eu la question
35:48sur des tournages.
35:50Est-ce que vous êtes la famille de Michel ?
35:52Non, elle n'a jamais eu l'occasion
35:54de le croiser lui en tout cas.
35:56Qu'est-ce que ça vous a fait ce matin
35:58lorsque vous avez entendu la nouvelle ?
36:00Qu'il n'aime pas Michel Blanc.
36:02Trouvez-moi quelqu'un qui n'aime pas
36:04Michel Blanc. Personnellement,
36:06je n'en ai jamais rencontré.
36:08J'étais en voiture, j'allais au travail
36:10et j'avoue que
36:12j'ai eu un
36:14moment de tristesse
36:16comme si c'était
36:18mon cousin.
36:20Vous êtes tous à nous parler
36:22comme ça, à nous dire
36:24mon cousin, mon frère, mon pote.
36:26Il y avait un lien très fort.
36:30Je me répète peut-être un peu
36:32mais je suis étonné quand même
36:34par l'ampleur
36:36de vos réactions sur ce thème.
36:38C'est vrai,
36:4040 ans, 50 ans,
36:42j'ai tout vu.
36:44Justement,
36:46quel est le film
36:48si vous ne deviez en retenir qu'un seul ?
36:50Grosse Fatigue,
36:52Grosse Fatigue, c'est le film
36:54qui m'a fait vous appeler.
36:56Je crois qu'il est auteur
36:58de Grosse Fatigue, si je ne dis pas de bêtise.
37:00Il l'a réalisé
37:02en tout cas.
37:04Le film est d'être de lui, oui.
37:06Bien sûr, j'ai adoré
37:08dans ses rôles,
37:10aussi bien comiques
37:12que dans
37:14Marche à l'ombre, les bronzés évidemment,
37:16la scène finale
37:18des bronzés font du ski,
37:20mais je l'ai bien,
37:22je l'ai adoré aussi dans ses films
37:24tragiques, Monsieur Hyre.
37:26C'est ça, c'est ces deux
37:28facettes et on a été à la fois
37:30émus et emportés par le rire.
37:32Bien évidemment,
37:34dans le film
37:36où il est médecin,
37:38je travaille à l'hôpital,
37:40et je suis un peu,
37:42je ne suis pas médecin, je suis pharmacien
37:44en ce moment-là,
37:46et je suis hypochondriaque.
37:48C'est un milieu parfait.
37:50Bon, merci Olivier pour votre témoignage,
37:52et bonjour Edith.
37:54Edith, il nous reste peu de temps pour parler de...
37:56Oui, alors de toute façon, je ne vais pas vous en prendre
37:58beaucoup, moi j'ai surtout,
38:00je me suis réveillée avec un gros coude sur la tête ce matin,
38:02je n'ai pas cru, je me suis dit c'est un malentendu,
38:04et quand vous y étiez,
38:06là non, ce n'est pas une icône,
38:08mais il faisait tellement partie de notre vie,
38:10de nos familles,
38:12qu'on le considérait comme acquis,
38:14on ne s'attendait pas du tout à ce qu'il parte
38:16comme ça, d'un matin...
38:18Non, donc c'est pour ça que j'ai
38:20énormément de peine, parce que
38:22on le considérait comme acquis, et puis finalement,
38:24on s'est habitués à ce qu'il soit toujours là, quoi.
38:26C'est ça, on avait presque l'impression
38:28qu'il était proche, qu'il était parmi nous.
38:30Je faisais référence à Bourvil
38:32tout à l'heure, est-ce que vous êtes d'accord,
38:34Edith ? Ben oui, mais depuis,
38:36justement, moi je disais, depuis
38:38Bourvil, moi j'ai 69 ans, personne ne nous a fait
38:40autant rire que cette équipe,
38:42que lui, enfin moi je revois
38:44en boucle la scène de marche à l'ombre
38:46quand il dit les dents qui poussent, mais je
38:48pleure de rire à chaque fois. Et cette chanson,
38:50elle vous rappelle quelque chose ?
38:54Ben oui, forcément,
38:56de toute façon, j'espère qu'on va tous les revoir,
38:58parce qu'on ne s'en lasse pas, et même
39:00si on les a vues 25 fois ou plus,
39:02on ne s'en lassera jamais. C'est difficile
39:04d'imaginer, Edith, que les
39:06chaînes de télé passent à côté de toute façon,
39:08merci encore pour votre témoignage.
39:10Effectivement, à cette disparition,
39:12merci à vous tous, c'était une émission
39:14un peu spéciale, forcément, consacrée à
39:16Michel Blanc. Je voudrais qu'on dise un mot
39:18de la matinale de demain matin, Céline.
39:20Oui, puisqu'à l'occasion du sommet de la francophonie
39:22qui se tient ce week-end à Villers-Cotteries, RTL vous propose
39:24une matinale spéciale consacrée à la
39:26langue française, de 6h à 9h
39:28chez Stéphane Carpentier, avec quelqu'un
39:30qu'on aime beaucoup ici à RTL,
39:32Vincent, et vous aussi, chers auditeurs, c'est Muriel Gilbert.
39:34Vous voulez parler de la reine de l'orthographe ?
39:36La chasseuse de fautes de
39:38grammaire et de conjugaison ? Eh ben oui,
39:40ça sera en direct pour répondre à vos questions.
39:42Vous pouvez les poser sur
39:44l'appli RTL, sur RTL.fr,
39:46dès à présent par téléphone
39:48au 3210, et c'est pas grave si vous faites
39:50des fautes, Muriel vous corrigera.
39:52Rendez-vous donc demain matin de 6h
39:54à 9h avec Muriel Gilbert
39:56et Stéphane Carpentier.
39:58Et dans un instant, c'est l'heure du crime. C'est l'heure du crime, avec aujourd'hui
40:00Marc Hoffman, un faussaire et assassin
40:02chez les Mormons, c'est tout de suite.
40:04A tout de suite, Jean-Alphonse Richard. Belle après-midi sur RTL.