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00:00A 7h42 de tous les jours, où une invitée vient nous éclairer sur l'actualité,
00:04Nathalie Cunders, la première adjointe au maire de Dijon en charge de la tranquillité publique,
00:08est donc votre invitée aujourd'hui.
00:10La mairie de Dijon vient de tenir une série de réunions publiques sur le thème de la sécurité chez nous aussi.
00:14Il y a parfois des épisodes de violence, des règlements de comptes, on en a connu l'automne dernier et au printemps.
00:19Vivre en sécurité dans son quartier, c'est une priorité pour les habitants, que leur répond aujourd'hui la mairie.
00:25On en parle Olivier Estrand donc avec la première adjointe.
00:27Bonjour Nathalie Cunders.
00:28Bonjour.
00:29Donc trois réunions publiques au centre-ville, au quartier Drapeau, au Boroche.
00:33Les habitants sont venus témoigner face à vous, face au procureur également qui était là,
00:36représentant de la police nationale et municipale.
00:39Quel est votre sentiment, vous, après ces réunions ?
00:41Eh bien, il y a eu beaucoup de monde, donc un sentiment que les Dijonaises et Dijonais ont apprécié ce type de réunion,
00:46de transparence, de démocratie participative, puisque je crois que c'est unique en France,
00:52une réunion où des habitants peuvent échanger avec le représentant du préfet, le procureur de la République,
00:59les élus, mais ça en général c'est le cas, et puis le directeur de la police nationale.
01:03Donc j'ai eu plutôt des très bons retours des habitants qui ont apprécié cet exercice.
01:07Est-ce qu'il y a des témoignages qui surprennent ?
01:08Non.
01:09Des choses qu'on apprend ?
01:10Non, on n'apprend rien.
01:11Je pense qu'à la mairie de Dijon, à la ville de Dijon, nous sommes assez réactifs,
01:15nous tenons des permanences de quartier régulièrement.
01:18Nous avons un site, une plateforme On Dijon, où les gens peuvent appeler la journée.
01:24Donc toutes les situations qui ont été relevées lors de ces réunions, on les connaissait déjà,
01:30et on avait déjà essayé de mettre en place des choses pour résoudre les problèmes.
01:33Maintenant que ces réunions sont tenues, maintenant que la parole des habitants est entendue,
01:36qu'est-ce qui va changer ?
01:37Alors on va continuer avec détermination à essayer de régler les problèmes de sécurité et de tranquillité,
01:43mais je pense que l'objectif de ces réunions c'était aussi d'être pédagogiques,
01:47c'est d'expliquer aux habitants que la tranquillité publique, la sécurité,
01:51c'est une chaîne qui va de la sanction à la prévention, à la médiation,
01:54on pourrait aller dans l'autre sens,
01:56et qu'en fonction des compétences des uns et des autres,
01:59on essaie chacun, en étant coordonnés, d'agir ensemble.
02:03On met le dossier de la sécurité sur la table de votre petit déjeuner aujourd'hui dans ICI Matin,
02:07et on reviendra en quelques instants pour la suite de la conversation.
02:16Vétérinaire, c'est avant tout un métier passion.
02:22Donc là il faut pousser un peu plus les examens.
02:25Venez partager la réalité des étudiants du campus de Toulouse.
02:30Et puis à un moment il me dit, tu veux essayer ?
02:33À l'école d'Evêto, aujourd'hui à 10h, sur France 3 Bourgogne-Franche-Comté,
02:37et sur la plateforme France.tv.
02:40Bonjour à toutes, bonjour à tous,
02:42pour ce nouvel épisode de Rendez-vous chez vous.
02:44Aujourd'hui nous sommes en Côte d'Or.
02:46Quand les journalistes de France 3 viennent à votre rencontre, c'est pour parler de vous.
02:50Alors rendez-vous chez vous, du lundi au vendredi, dans ICI 19h20,
02:54sur France 3 Bourgogne-Franche-Comté, et à tout moment sur la plateforme France.tv.
03:12Il n'y a que la première radio de proximité en Bourgogne
03:14qui peut vous proposer tous les jours des invités liés à l'actualité.
03:17Aujourd'hui on est avec la première adjointe au maire de Dijon,
03:20en charge de la tranquillité publique, Nathalie Kunders.
03:22Nathalie Kunders, on a eu au printemps dernier,
03:24les opérations Place Net XXL, ici à Dijon,
03:27des moyennes de police renforcées, des CRS dans les quartiers.
03:30Est-ce que ça a servi à quelque chose ? Est-ce que la situation a changé ?
03:34Alors oui, je pense que c'était bien d'avoir cette opération qu'on va qualifier de coup de poing,
03:38avec des effectifs de police nationale importants sur Dijon.
03:43Alors malheureusement ce n'est pas suffisant,
03:45parce que parfois on déplace le problème et les trafiquants s'adaptent,
03:48avec parfois des livraisons à domicile ou sur d'autres points de deal.
03:52Donc il faut continuer à renforcer la présence de la police nationale bien sûr,
03:56puisque la lutte contre le trafic de drogue,
03:58ça relève avant tout des compétences de l'Etat,
04:01mais pour autant la ville de Dijon ne fait pas rien,
04:04et les policiers municipaux aussi,
04:06travaillent pour surtout essayer sur les conséquences de ce trafic de drogue,
04:10qui crée des nuisances, des problèmes de tranquillité publique,
04:14des occupations de halls d'immeubles, des rixes entre jeunes,
04:17donc il faut être déterminé sur ce sujet.
04:20On l'a entendu dans les témoignages sur Franceville-Bourgogne,
04:22ce trafic se fait parfois au grand jour,
04:24les gens ne se relâchent pas forcément,
04:26il y a des points de deal en bas des immeubles,
04:28des choses qui se passent au vu et au su de tout le monde,
04:30ça veut dire quoi ? Ça veut dire qu'on est impuissant ?
04:32Alors je voulais déjà dire que Dijon n'est pas la seule ville,
04:35je pense qu'aujourd'hui ça gangrène l'ensemble de notre société en France,
04:40que ce soit les grandes villes, les moyennes ou les plus petites villes,
04:42on a aussi ces problématiques dans le rural.
04:44Maintenant, s'il y a des points de deal, c'est qu'il y a des acheteurs,
04:47donc il faut aussi s'en prendre aux acheteurs,
04:50l'ancien garde des Sceaux avait dit qu'il y avait du sang sur les mains,
04:54et donc il faut travailler avec détermination
04:56pour essayer de lutter contre ces points de deal,
04:59par la présence policière bien sûr,
05:01et c'est pour ça qu'on recrute des policiers municipaux
05:03et qu'on demande aux ministères de l'Intérieur
05:05d'avoir davantage de policiers nationaux,
05:07par la mise en place de caméras de vidéoprotection,
05:10qui les gênent, puisqu'autrement ils ne les casseraient pas,
05:12par également aussi tout le travail que l'on fait en amont
05:15sur la prévention, la sanction,
05:17c'est-à-dire qu'on vient de répondre à un appel à projet de la Midelka
05:22pour justement travailler auprès des jeunes
05:24qui pourraient basculer vers la délinquance,
05:26vous savez, ça commence, on fait le guetteur
05:28parce qu'on gagne beaucoup d'argent,
05:29et puis après on est pris dans cette spirale infernale,
05:32donc je pense qu'il faut activer tous les leviers au niveau local,
05:35et puis après la lutte contre le narcotrafic et les gros trafiquants,
05:38ce qu'on appelle la haute sphère,
05:42et bien il faut aussi des moyens au niveau de l'État.
05:45Dans ces réunions publiques et sur France Bleu-Bourgogne,
05:47on l'a entendu, le patron de la police nationale ici à Dijon
05:49nous parle d'un outil sur Internet,
05:51sur nos smartphones, pour témoigner,
05:53pour dire ce qu'il se passe en bas de chez soi,
05:55vous incitez les gens à l'utiliser,
05:57à dénoncer en quelque sorte les incivilités ?
06:00Oui, la sécurité c'est l'affaire de tous,
06:03c'est avant tout l'affaire de l'État,
06:05l'affaire des villes, mais c'est aussi l'affaire des citoyens,
06:07et on a besoin aussi des citoyens
06:09qui nous fassent remonter des occupations, des problèmes,
06:13alors bien sûr on ne demande pas de faire de la délation,
06:16mais c'est important qu'ils puissent nous donner quelques infos,
06:19puisque les policiers ne peuvent pas être H24 partout dans toute la ville.
06:23Maintenant il y a un nouvel outil qui a été développé par l'État,
06:26puisque souvent les gens avaient peur de témoigner,
06:29par peur de représailles,
06:31et donc cette nouvelle application présentée par le DIPN
06:34permet justement à titre anonyme,
06:36enfin en tout cas pas anonyme,
06:38mais sans que le nom apparaisse,
06:40de pouvoir signaler des faits inquiétants.
06:42Nathalie Kenders, vous qui êtes première adjointe au maire de Dijon,
06:45comment vous réagissez aux annonces de Michel Barnier,
06:47Premier ministre, qui parle de 40 milliards d'euros d'économies
06:50sur la dépense publique,
06:51la Cour des comptes qui suggère de supprimer 100 000 postes dans les collectivités,
06:54tout ça c'est des moyens en moins, sans doute pour la sécurité,
06:57qu'est-ce que vous dites aujourd'hui ?
06:58Bien sûr on est inquiet,
07:00alors la ville de Dijon,
07:02qui je rappelle a une gestion saine de ses finances publiques,
07:05eh bien on essaie,
07:07là on refait le budget pour l'année prochaine,
07:09j'aurai d'ailleurs l'occasion de le présenter prochainement,
07:12donc on fait un scénario assez pessimiste,
07:17et bien sûr il va falloir faire des choix
07:19si les collectivités doivent prendre en charge
07:23en partie le déficit de l'État,
07:25il faudra qu'on s'adapte,
07:26mais je rappelle que si on en est,
07:29si les finances publiques de l'État sont dans cette situation,
07:31ce n'est pas de la faute des collectivités territoriales,
07:33comme ça avait été annoncé par l'ancien ministre de l'économie.
07:36Et si demain il y a des choix à faire,
07:37il y a environ une centaine de policiers municipaux à Dijon,
07:39on garde tous ces postes-là ?
07:41Je pense que oui,
07:42c'est important de garder les policiers municipaux,
07:45effectivement on va bientôt atteindre notre objectif
07:47fixé de 100 policiers municipaux,
07:50maintenant il faudra peut-être faire des choix
07:52sur des opérations d'investissement au niveau de la ville,
07:55en tout cas pour l'instant,
07:57on attend de savoir ce qu'il en est
07:59avec le projet de loi de finances
08:00qui devra être prochainement présenté par le gouvernement.
08:03Merci beaucoup Nathalie Kenders,
08:04première adjointe à la ville de Dijon.
08:06Votre interview sera retrouvée sur francebleu.fr.
08:08Bonne journée à vous !