• il y a 2 mois
Depuis le discours de politique générale de Michel Barnier, le gouvernement dévoile ses mesures pour le redressement économique. Des hausse d'impôts pour Français les plus fortunés ou le report de l'augmentation des pensions de retraite, concrètement, qui sera mis à contribution?

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Transcription
00:00Nicolas, bon, on les aura aigrénés quand même les mesures du nouveau gouvernement, mais on peut le dire, ce matin, on y voit quand même un peu plus clair et on voulait faire un point sur,
00:10est-ce que ça va changer dans notre vie quotidienne toutes les annonces d'économie pour financer les comptes publics ?
00:17Il y a deux familles de vie quotidienne. Il y a la vie quotidienne de ceux qui vont payer en direct par l'impôt, là on le sait, 65 000 foyers,
00:24qui payent déjà une surtaxe depuis Fillon 2011, qui était temporaire mais qui est toujours là, on va leur prendre entre 2 et 3 milliards d'euros.
00:30Pour préciser qui sont ces foyers, 65 000 foyers ?
00:3265 000 foyers, c'est 0,3% des foyers fiscaux, c'est-à-dire pour une personne seule, c'est au-delà de 250 000 euros de revenus fiscaux de référence,
00:39pour un couple sans enfant, c'est au-delà de 500 000 euros de revenus fiscaux de référence, on n'a pas eu d'idée du taux qu'on va leur appliquer,
00:46mais l'idée est d'aller chercher entre 2 et 3 milliards d'euros. Après 300 entreprises dépassant 1 milliard d'euros de chiffre d'affaires, nous dit Michel Barnier,
00:52pendant un an ou deux, à le temporaire, un an ou deux, objectif 10 milliards d'euros, c'est quand même du lourd.
00:58Notez que toutes les entreprises de France qui espéraient une nouvelle baisse d'un des fameux impôts de production en 2025 devraient s'assoir dessus,
01:04parce que le milliard qui avait été promis n'aura pas lieu, et on a deux cas particuliers, la taxe EDF qui finalement sera un dividende exceptionnel,
01:11et également le transport maritime qui va devoir accepter de contribuer de manière à sauver la fiscalité très particulière dont il bénéficie aujourd'hui,
01:21qui est la fiscalité au tonnage.
01:23Alors Nicolas, ça c'est pour ceux qui vont payer en direct ces fameuses hausses d'impôts, mais tu nous dis toujours qu'au fond, tout le monde paiera.
01:31Tout le monde paiera.
01:32Pourquoi ?
01:33Tout le monde paiera parce que tout le monde va payer par la baisse de dépense. La baisse de dépense, je voulais dire, derrière chaque euro, vous avez une vie.
01:38Et là en fait, c'est plus les 65 000 et les 300 entreprises, c'est tout le monde. En trois jours, voilà ce qui se dessine.
01:43Tout n'est pas définitif, tout n'est pas acté, mais il est question de baisser le remboursement de la sécu quand on va chez le médecin.
01:49Ça veut dire que la mutuelle va compenser, mais à la fin, la mutuelle, elle vous le fera payer dans les prix qu'elle pratique.
01:54On parle de baisser les indemnités sécu des arrêts maladie. Alors là aussi, est-ce que les assureurs prendront le relais ? On verra.
02:00Il est question. Il y a la Cour des comptes qui a rappelé cette semaine, je vous rappelle qu'il faudrait aller à 7 jours de carence pour éradiquer définitivement les arrêts maladie de complaisance.
02:087 jours de carence...
02:09En fait, là, ça va pénaliser beaucoup ceux qui sont vraiment malades.
02:12Il s'agit d'aller taper les arrêts maladie de complaisance. Vous avez bien compris l'histoire.
02:15Quand tu as une grippe et que tu es absent au minimum 5 jours, ce n'est pas un arrêt de complaisance.
02:20Oui, mais il se passe bien quelque chose depuis 3-4 ans pour qu'on ait un absentisme qui est à ce point-là explosé.
02:25Et puis, on sait bien qu'il y a des médecins qui, bizarrement, signent beaucoup plus d'arrêts maladie que d'autres. Il y a des vrais sujets.
02:30Après, on a annoncé le gel dépensant pendant 6 mois pour les retraités.
02:33Et potentiellement, vous avez 17 millions de retraités concernés, pas 65 000.
02:37Alors évidemment, on va sûrement trouver la limite en dessous de laquelle on épargne les petites pensions, c'est sûr.
02:42Le Sénat, hier, remet un rapport. Tiens, si on faisait un deuxième lundi de Pentecôte, un deuxième jour de solidarité pour les vieux ?
02:48On verra. Dans ces cas-là, c'est une journée pour tout le monde qui n'est pas rémunérée, pas pour 65 000 personnes.
02:53L'allocation sociale unique. Tiens, si on remettait ce chantier sur la table, nous a dit Michel Barnier.
02:58Très bien, on fusionne des minima sociaux, RSA, APL, allocation, allocation adulte handicapé, tout ce que vous voulez.
03:04A l'arrivée, vous aurez des perdants en faisant ça. Vous ne pouvez pas faire un jeu à somme nulle si vous fusionnez tout ça.
03:08Parce que la fusion, ça consiste à noyer un peu le poisson, c'est ça ?
03:10Ça consiste à simplifier un truc qui est juste absolument incroyablement compliqué.
03:14Aujourd'hui, en fonction des différentes allocations, vous avez différents guichets qui payent.
03:18Et puis, il y a des allocations, elles vous sont attribuées pour une personne seule ou d'autres en fonction de la composition du foyer.
03:23C'est quand même hyper compliqué.
03:25Le malus auto pour le CO2, ça concerne tous ceux qui veulent acheter une voiture.
03:29Ceux qui espéraient le leasing à 100 euros super élargi en 2025, ce ne sera pas le cas.
03:33Ils n'auront pas leur leasing à 100 euros et ça va bien au-delà des 65 000.
03:36Et puis, ne vous inquiétez pas, les collectivités vont vous remettre un peu de taxes foncières en 2025.
03:40Donc, tout le monde va payer 2025 à un vrai parfum de tournant de la rigueur 83.
03:44Merci Nicolas.

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