• il y a 2 mois
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Transcription
00:00Un soir, je vais au casino, je gagne une grosse somme d'argent et ils me payent en espèces.
00:05Donc ils me donnent en espèces, mais je ne sais pas quoi en faire,
00:07je n'ai jamais eu une somme comme ça en espèces dans les mains.
00:09Donc j'ai un peu peur et tout.
00:10C'est combien ? Vous pouvez nous dire.
00:11Vous gagnez combien ?
00:12Combien ?
00:1312 000 euros.
00:14Et j'arrive chez moi, je ne sais pas où les mettre, dans mon placard, en dessous du matelas,
00:18je ne sais pas où les mettre.
00:19Et en fait, je les cache dans mon jean.
00:21Il est passé à la machine.
00:22Il est passé à la machine à laver.
00:23Tous les billets étaient trempés, donc je les ai tous sortis, séchoirs comme ça.
00:27Oui, mais tu peux les réutiliser.
00:28Et on les a récupérés.
00:29Mais j'ai l'impression que vous…
00:30Oui, vous le savez.
00:31Ça vous est arrivé ?
00:32Alors, et justement, et derrière, Sacha, ça c'était vendredi.
00:36C'est incroyable.
00:37Et cette semaine, apparemment, Sacha a été cambriolé.
00:41C'est un truc de fou.
00:42Est-ce que c'est…
00:43Il y est.
00:44Je dirais qu'on pense que c'est à cause de ça.
00:45Réda, qu'est-ce qu'on sait sur cette affaire, sur Sacha Elbaz ?
00:49On sait qu'hier, les collègues, mes collègues, je ne vais pas préciser la ville,
00:52mais en tout cas, en région parisienne, ont été requis pour un cambriolage
00:56qui était déjà consommé.
00:57C'est-à-dire que les individus avaient déjà pris la fuite.
00:59Une fois sur place, ils ont constaté les faits.
01:03À un moment, on a appris que c'était quelqu'un de connu.
01:08Donc, comme je l'ai commenté dans plusieurs de vos émissions,
01:11à partir du moment où vous avez une personne qui est connue,
01:13puisque M. Elbaz, il est déjà…
01:17Ça fait plusieurs années qu'il travaille chez vous.
01:19C'est une personne publique.
01:20À partir du moment où vous devenez une personne publique,
01:22vous devenez une cible, même prioritaire,
01:25pour ce type d'individu ou ce type de réseau,
01:28ce sera déterminé pendant l'enquête.
01:30Et du coup, on a fait appel à une grosse PJ,
01:34pour essayer de réussir au plus vite et mettre les moyens
01:36pour essayer de résoudre au plus vite cette affaire.
01:38On sait que les individus, le ou les individus,
01:41ont agi très, très rapidement, qui sont expérimentés.
01:44– On a parlé de quelques minutes.
01:46– Oui, quelques minutes.
01:47Ils avaient l'air d'être très bien renseignés.
01:52Comme vous l'avez dit, après l'enquête, nous le dirons pas,
01:56mais en tout cas, comme je l'ai déjà dit,
01:59plus on s'exprime, plus les personnes publiques,
02:01que ce soit les influenceurs ou les gens connus,
02:03s'expriment sur les biens qu'ils possèdent ou autres,
02:06pour des gens qui sont… des délinquants
02:10ou des gens issus du grand banditisme.
02:12Pour eux, à partir du moment où ils ont l'opportunité,
02:15où ils ont l'info, que vous pouvez avoir de l'argent liquide,
02:18des bijoux, des produits de luxe, à l'instant T,
02:21et bien ils s'attaquent à vous.
02:23Alors, l'enquête le confirmera ou pas,
02:25mais il semblerait que ce soit le…
02:28– Le déclencheur.
02:29– Il était vraiment ciblé, quoi.
02:31C'est peut-être, enfin sûrement, très probablement,
02:34l'élément déclencheur.
02:35– Donc ça, ce qu'il a dit là, ce serait l'élément déclencheur.
02:38– Oui, bien sûr.
02:39Et ça a été vu, on en a parlé à plusieurs reprises,
02:41dès que vous montrez votre Rolex sur un réseau social
02:44type TikTok ou autre, ou Snap, ou ce que vous voulez,
02:48de manière quasiment, enfin très régulièrement,
02:51vous vous faites attaquer.
02:52Et ce qui est inquiétant dans ce type d'affaires…
02:54– Ça voudrait dire qu'il aurait été suivi ?
02:56– Ah, ça veut dire déjà la cible, vous la connaissez.
02:59– Mais donc il aurait peut-être été suivi du studio ?
03:01– Oui, alors si le réseau est très très organisé,
03:03si la tête est très organisée,
03:05il peut y avoir une liste, pas forcément que des gens de TPMP,
03:08désolé, mais il peut y avoir une liste des individus,
03:11des victimes potentielles, que ce soit un de vos collaborateurs
03:17ou des gens de la télévision, ou des influenceurs.
03:20Et à ce moment-là, une fois que vous avez une liste de cibles,
03:22vous attendez juste l'opportunité.
03:24Il semblerait que c'est ce qui s'est passé, probablement.
03:27– Est-ce que c'est lui-même qui…
03:29Il habite dans un immeuble, est-ce qu'ils ont fait tout l'immeuble,
03:31ou est-ce qu'ils ont fait cibler ?
03:33– Non, non, non.
03:34Non, c'était…
03:35Enfin, après il faut…
03:36Moi on en dit, mieux c'est pour les enquêteurs,
03:38parce que c'est tout frais, ça date d'hier,
03:40il faut laisser les collègues travailler.
03:42J'ai nul doute qu'ils vont arriver à remonter sur les individus.
03:46Mais en tout cas, vu le mode opératoire,
03:51vu comment les individus étaient équipés,
03:53vu comment ils étaient habillés, on ne peut pas en dire beaucoup plus,
03:56vu comment ils ont procédé, vu comment ils se sont préparés,
04:00vu les horaires auxquels ils se sont attaqués au domicile…
04:03– C'était un horaire où il n'était pas là ?
04:05Il savait qu'il n'était pas là ?
04:06– Ils étaient sûrs qu'il n'était pas là, lui en tout cas,
04:08et c'est ça qui est le plus inquiétant,
04:10parce qu'une manière générale, comme je l'ai déjà expliqué,
04:13pour eux maintenant, on constate que quand les cambrioleurs viennent,
04:17contrairement à il y a 20 ans,
04:18le cambrioleur il venait avec un pied de biche, un tournevis,
04:20neutraliser l'alarme, il comprenait ce qu'il avait à prendre,
04:23mais aujourd'hui le cambrioleur,
04:25il fait un peu preuve de moins de discernement
04:29et de plus de professionnalisme.
04:31Son but c'est d'essayer de faire peur,
04:33donc si, ce qui n'était pas le cas,
04:35si sa femme, je ne sais pas s'il a des enfants,
04:37si lui, voilà, s'ils avaient été là,
04:39il aurait peut-être aussi été séquestré,
04:41comme on l'a vu dans beaucoup d'affaires ces derniers temps.
04:43– Donc aujourd'hui, on sait qu'ils ont resté très peu de temps,
04:46qu'ils ont pris pas mal de choses,
04:48et c'est vrai qu'ils ont ravagé l'appartement,
04:50ce que m'a dit Sacha, ils ont ravagé l'appartement.
04:52– Oui, ils ont complètement ruiné l'appartement,
04:56c'est toujours le moment le plus difficile,
04:58parce que voilà, ces gars-là, ils ne se rendent pas compte,
05:02parce que je pense qu'en France,
05:03la réponse pénale n'est pas assez ferme,
05:05et qu'ils n'hésitent pas à utiliser la violence
05:08et la peur pour s'attaquer à des gens,
05:10qu'ils soient connus ou pas connus,
05:12et du coup, on voit, on ressent en tout cas,
05:15le ressenti de terrain des policiers,
05:17et puis apparemment aussi des victimes,
05:19c'est qu'on a l'impression qu'il y a une recrudescence
05:21de ce type de fait, et je pense que les gens
05:23qui sont sur ce plateau et qui travaillent avec vous,
05:25voilà, ils ne sont pas à l'abri,
05:27c'est pas pour faire peur, mais c'est une réalité en fait.
05:29– Bien sûr.
05:30– Voilà.

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