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Mercredi 2 octobre 2024, SMART JOB reçoit Alexandre Navarro (directeur associé, Robert Walters) , Arnaud Muret (DG, Opco EP) , Dominique Largaud (déléguée régionale IDF, APEC) , Jean-François Auclair (directeur général, O2) et Olivier Kerr (coordinateur national, Les Rebondisseurs français)

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00:00Bonjour à tous, ravi de vous retrouver dans Smart Job. Votre rendez-vous, emploi, RH management,
00:12débat, analyse, expertise et vos rubriques habituelles évidemment. Bien dans Smart Job
00:16aujourd'hui on parle des chefs d'entreprise qui peuvent se casser la figure, connaître un échec,
00:20on va en parler avec le rebond entrepreneurial et on en parlera avec Olivier Kerr, il est le
00:25coordinateur national des rebondisseurs français avec un événement prévu le 17 octobre prochain,
00:31ce sera au ministère de l'économie et des finances. Le cerclérage, les jeunes face au marché du
00:37travail, la grande désillusion, on fera le point à travers deux études passionnantes, Alexandre
00:41Navarro sera avec nous, directeur associé chez Robert Walters et Dominique Largot, délégué
00:45régional APEC, Île-de-France, ils ont tous les deux des études et qui nous montrent que les jeunes
00:50sont désengagés, on en parlera dans le débat. Puis enfin pour terminer notre émission fenêtre sur
00:55l'emploi service à la personne, comment contrer la pénurie de main-d'oeuvre, on fera le point avec
01:00Jean-François Auclair, il est le directeur général d'O2 qui appartient au groupe WICARE.
01:04Voilà le programme, tout de suite c'est Bien Dans Son Job.
01:19Bien Dans Son Job, on parle de vous, vous chef d'entreprise qui avez connu comme on dit des
01:24hauts et des bas, des moments de réussite et puis des gros moments de galère et de trou d'air et
01:29vous avez peut-être croisé les rebondisseurs. Bonjour Olivier Caire, je suis ravi de vous accueillir,
01:34vous êtes le coordinateur national des rebondisseurs français. D'abord un mot sur l'association, la
01:39structure pour bien comprendre ce que vous faites parce que le 17 octobre prochain, je leur dis,
01:43grand événement, environ vous l'espérez 200 chefs d'entreprise qui seront au ministère de l'économie
01:49et des finances. Les rebondisseurs c'est quoi ? C'est tendre la main à ceux qui cassent la figure ?
01:52Alors c'est tendre la main à ceux qui se cassent la figure, oui, mais surtout faire changer de
01:58regard sur ce qu'est le rebond entrepreneurial. C'est-à-dire que c'est d'alerter les chefs
02:03d'entreprise en leur donnant des outils sur le rebond, ça s'anticipe et il y a plein de choses
02:08qui peuvent nous amener dans une vie d'entrepreneur à rebondir indépendamment de ce qu'il y a de plus
02:12dramatique qu'est le dépôt de bilan pour un entrepreneur. Donc l'idée c'est de banaliser
02:16le discours sur le rebond. On considère nous qu'il faut en faire un must-have du chef d'entreprise
02:21en fait le rebond entrepreneurial. Il y a de la valeur économique en le dédramatisant et donc on
02:25réunit dans l'association une communauté de 4500 entrepreneurs et 200 adhérents actifs
02:31qui participent aux événements sur le territoire, sur l'ensemble de la France.
02:35Concrètement, pour compréhenir la cible, ceux qui poussent la porte de votre structure associative parce
02:41que c'est sur la base du bénévolat, vous êtes bénévole, vous êtes vous-même chef d'entreprise
02:45à la Rochelle, c'est les chefs d'entreprise qui viennent vous voir quand la carie a détruit là-dedans
02:49ou ils viennent vous voir quand ça commence à faire un tout petit peu mal ?
02:51Alors on a les deux, j'irais même les trois. On a des gens qui sont convaincus alors que tout va bien
02:57que se poser la question du rebond est plutôt quelque chose de bon sens. Donc on a des adhérents
03:01qui sont en pleine réussite dans leur entreprise et qui viennent en se disant bah il faut que j'anticipe
03:06le fait qu'à un moment donné, surtout dans le contexte actuel, je pourrais avoir une difficulté
03:11qui peut être une difficulté économique, une difficulté de santé, donc de ne pas participer.
03:15C'est de la prévention là ?
03:16C'est de la prévention. On a des gens qui ont rebondi, donc qui sont passés à une autre activité
03:20et encore une fois, ils ont pu rebondir d'eux-mêmes en anticipation et qui veulent porter ce message-là
03:24et le partager auprès d'autres. Et puis on a en effet des gens qui poussent la porte, parfois un peu tard
03:30et là, c'est pas forcément nous qu'allons les accompagner dans le côté opérationnel
03:34mais c'est de mettre à disposition toute la communauté et l'expérience des chefs d'entreprise.
03:38Les chutes qui font parfois basculer vous, vous avez été chef d'entreprise, vous l'êtes toujours,
03:43vous n'avez pas connu d'échec, vous avez arrêté une activité de cabinet RH en prenant votre décision
03:49et vous avez rouvert un autre business comme on dit.
03:51C'est ça. Alors en fait, je vais parler de l'échec, il existe, mais l'échec il a un côté définitif.
03:58Nous on pense que l'échec il n'est pas définitif et c'est l'idée du rebond.
04:01Il permet de grandir.
04:04Le choix que j'ai fait, ça faisait 15 ans que j'étais investi dans un cabinet RH
04:07qui était en plein développement, une forte rentabilité, j'avais un associé qui avait 73 ans, Yves,
04:12et le projet depuis le début c'était que je finisse de racheter l'épargne Yves pour être 100% aux commandes.
04:17Et puis un jour j'ai réalisé que c'était mettre en danger l'ensemble de la structure et me mettre en danger.
04:21Et contrairement à ce qu'on avait mis en place fiscalement, juridiquement depuis 10 ans,
04:26j'ai dit je pense qu'il ne faut pas que j'en reprenne, je pense qu'il faut vendre la structure.
04:30Mais ce que vous nous racontez là, vous le racontez sous forme de mentorat à ceux qui poussent la porte,
04:33il y a beaucoup d'échanges j'imagine ?
04:35C'est exactement l'idée, c'est de poser des moments d'échange.
04:37Par exemple ce matin, on était en Visio pour ce qu'on appelle le café du rebond
04:41où il y a les entrepreneurs adhérents de l'association qui se retrouvent pour partager des points d'actu.
04:45Certains levaient la main en disant tiens j'ai telle situation qui me préoccupe aujourd'hui,
04:49est-ce que d'autres l'ont vécu ? Et de venir partager, croiser des regards.
04:53Donc l'idée c'est vraiment de mettre en commun, j'ai un parcours banal de rebondisseur classique.
04:58Mais ce que vous nous dites c'est qu'à travers le fait de le mettre en mots,
05:00de le déposer au milieu de la table virtuelle en l'occurrence,
05:04ça permet quoi ? De prendre de la distance, d'avoir un regard éclairé d'un collègue entrepreneur
05:09qui dit mais j'ai vécu la même chose attention, c'est ça l'idée ?
05:12C'est l'idée et au-delà de ça, ce qui est le plus important c'est de le banaliser
05:16pour permettre à quelqu'un qui serait comme vous l'évoquiez au début des signaux faibles
05:20de se dire oh là il y a des gens qui sont passés par là, il faut que je réagisse maintenant,
05:23que je mette des choses en place maintenant sans forcément m'entêter parce qu'on le banalise.
05:27Le mot échec pour le parler pour un certain nombre il a un côté définitif
05:31et personne n'a envie d'assumer un échec en tant que tel.
05:33Et nous on pense que d'en parler c'est aussi se donner les moyens de rebondir.
05:37Olivier vous êtes passionné et j'imagine que cette passion vous la transmettez,
05:41ça donne aussi de l'énergie et de la force parce que parfois on est down.
05:44L'événement du 17 octobre, d'un tout petit mot,
05:46c'est au ministère de l'économie qui vous ouvre ses portes, c'est pas rien quand même ?
05:49C'est ça, on organise la deuxième journée que nous on appelle du rebond entrepreneurial
05:54parce que justement on crée cet événement pour la deuxième année
05:57et le ministère de l'économie et des finances nous accueille cette année.
06:01On veut réunir 200 chefs d'entreprise avec une Keynote par exemple,
06:05avec Michel Coury qui va venir nous parler de son expérience,
06:08l'échec c'est de l'entraînement.
06:09Donc l'idée c'est de réunir 200 chefs d'entreprise,
06:12à la fois d'amener des exemples, des situations, des témoignages d'entrepreneurs.
06:16On va avoir David Corona, ex du GIGN sur la gestion de crise,
06:20donc il va y avoir des choses très pratico-pratiques.
06:22Donc on veut donner ces outils aux chefs d'entreprise
06:24mais aussi créer du lien et de l'échange entre pairs
06:26en se disant voilà, rebondissons ensemble.
06:28Merci Olivier Kerr pour ce magnifique rebond qu'on a partagé ensemble.
06:33L'association elle a un site internet, allez voir les rebondisseurs français.
06:40C'est le site internet et allez vous inscrire peut-être pour adhérer
06:43et partager à ces moments d'échange qui sont très très riches.
06:46Merci Olivier Kerr de nous avoir rendu visite
06:48et rendez-vous le 17 octobre prochain au ministère de l'économie et des finances.
06:51Les portes sont grandes ouvertes.
06:52Absolument, il y a encore des places disponibles sur le site.
06:54Vous êtes donc les bienvenus.
06:55On tourne une page, c'est le cercle RH et on parle du marché du travail des jeunes.
06:59La relation des jeunes au travail plus largement d'ailleurs.
07:02Des étudiants qui finissent leurs études et qui ressentent
07:05quelques angoisses à se jeter dans le monde du travail.
07:07Que se passe-t-il ? Des engagements, des missions,
07:10des jeunes qui partent vers l'entreprise.
07:11On en parle tout de suite avec nos invités, c'est le cercle RH.
07:26Le cercle RH pour parler du marché du travail et les jeunes.
07:30A la fois les étudiants et ceux qui sont déjà engagés sur le marché du travail.
07:33Quel est leur ressenti, la manière dont ils pensent leur travail,
07:36la relation aussi avec leur manager, le sens, leur envie de s'engager.
07:40Ça c'est un grand sujet.
07:41L'engagement d'ailleurs est transversal et pas uniquement aux jeunes.
07:44On en parle avec des experts de ce sujet.
07:46Dominique Largot, ravi de vous accueillir sur le plateau.
07:48Vous êtes déjà venue.
07:49Absolument.
07:50Déléguée Régionale APEC Île-de-France avec une étude justement
07:53autour de cette relation des jeunes et du travail.
07:57On en parlera avec vous, c'est une étude APEC.
07:59A vos côtés Alexandre Navarro, vous êtes directeur associé chez Robert Walters.
08:03Vous aussi, vous avez sous le bras une étude qui s'emboîte bien d'ailleurs avec celle de l'APEC
08:08sur la grande désillusion des jeunes face au travail.
08:12Il y a le sens, il y a le salaire, il y a l'intérêt des RH et des managers pour ces jeunes en particulier.
08:19Et avec nous, nous avons Arnaud Muret.
08:21Bonjour Arnaud.
08:22Bonjour.
08:22Ravi de vous accueillir.
08:23Vous êtes déjà venu sur notre plateau.
08:24Tout à fait.
08:24Vous êtes le directeur général de l'OPCO-EP avec une étude réalisée avec le CEREC
08:30sur l'intégration des jeunes et des alternants.
08:32Parce que vos enjeux dans les OPCO, c'est les alternants.
08:34Combien d'alternants formés au sein de votre OPCO ?
08:37Alors en 2023, pas loin de 190 000.
08:41190 000.
08:42Avec des études Cali, puisqu'on va revenir sur les études de l'APEC et de Robert Walters.
08:46Mais avec du Cali sur la relation de ces jeunes alternants à leur entreprise.
08:50Parce qu'on sait que certains s'en vont et ne vont pas au bout de l'histoire parfois.
08:54Tout à fait.
08:55Et aujourd'hui, ce qu'on regarde avec beaucoup d'attention,
08:57c'est finalement ce passage de l'alternance à un contrat complètement pérenne.
09:02Puisque les alternants ont un contrat de travail.
09:04Et donc l'idée, c'est de savoir comment, dans la durée,
09:07finalement, est-ce qu'ils restent ou est-ce qu'ils bougent vers d'autres métiers.
09:11Et notre étude montre qu'en réalité, ils restent.
09:14Et c'est ça l'excellente...
09:15En majorité ?
09:16C'est plus que la majorité.
09:18Plus que la majorité.
09:19Côté APEC et côté Robert Walters, c'est intéressant parce qu'à l'APEC,
09:23votre titre, c'est 7 étudiants sur 10 jugent le monde du travail à la fois injuste et stimulant.
09:27Et chez Robert Walters, on en a 42% de ces jeunes, interrogés, jeunes professionnels,
09:32on ne parle pas d'étudiants, qui se sentent désengagés au travail.
09:35Les deux s'emboîtent bien, non, Dominique ?
09:38C'est assez intéressant de voir que les jeunes ont à la fois un peu peur de rentrer sur le marché du travail
09:44et en même temps, ils voient quand même des enjeux et des intérêts non négligeables.
09:49Et c'est vrai que c'est peut-être un premier élément de réflexion pour les RH,
09:54c'est comment on explique l'entreprise de l'intérieur,
09:58comment on démystifie la vision que peuvent avoir les jeunes de l'entreprise,
10:03parce que le côté angoissant, injuste, ça se travaille.
10:08Et c'est peut-être le premier enjeu pour avoir des talents qui restent, qui s'installent dans l'entreprise.
10:1342% se sentent désengagés selon votre étude.
10:1635% estiment que le premier facteur influençant leur engagement est l'intérêt.
10:20Donc on en revient au sens qui est un grand débat qui nous traverse tous, et en particulier les jeunes.
10:25Qu'est-ce qui se passe chez les jeunes ? Ils sont plus exigeants que nous, finalement ? Ils ont plus d'exigence ?
10:30Alors non, tout simplement. Déjà, normalement, le salaire a toujours été le premier levier,
10:34c'est ce qu'on expliquait tout à l'heure. Cette fois-ci, la quête de sens arrive,
10:37pour une fois, en première position dans les raisons de ce désengagement.
10:40Non, ce qu'ils veulent tout simplement, c'est comprendre pourquoi ils font les tâches
10:43et quel est l'impact qu'ils vont avoir au quotidien dans leur travail sur les résultats de l'entreprise,
10:46quel est l'impact qu'ils vont avoir sur les performances.
10:49Et aujourd'hui, ils ont plutôt l'impression d'être assez court-termistes, finalement,
10:52dans les objectifs qui leur sont donnés, dans les tâches qui leur sont données.
10:55Il y a un point commun dans vos études. Dans votre étude, c'est quand même le salaire qui reste en tête, je crois, à 26%.
11:00Oui, c'est ce qui nous différencie.
11:02Ça vous différencie. Ils sont très proches. Le sens, c'est le salaire. Mais chez vous, c'est le salaire ?
11:06Oui.
11:06C'est-à-dire, globalement, on embauche un jeune ?
11:08Peut-être que les profs leur ont fait croire, dans leurs écoles successives,
11:10qu'ils allaient démarrer à 75 000 euros par an. Et puis, tout d'un coup, ils déchantent,
11:15que les salaires sont plus bas, on leur demande beaucoup, la charge de travail est plus importante.
11:19C'est ça aussi, la difficulté ?
11:20Oui, c'est la difficulté. Mais ça revient à ce que je disais tout à l'heure.
11:22C'est la méconnaissance, en fait, de ce qui les attend dans le marché du travail.
11:26Et ça, je pense qu'il y a vraiment des choses à faire, pour que...
11:29C'est quoi, c'est ?
11:30Et à la fois l'université, et à la fois côté entreprise.
11:33L'entreprise rentre dans l'école ?
11:35Oui, ou accueille des jeunes.
11:38On peut très bien imaginer des immersions avant de commencer un emploi.
11:41Les profs, même, ça serait pas mal ?
11:42Les profs aussi, pourquoi pas ?
11:44Ça, ça ne relève pas de la responsabilité de l'APEC, alors que les immersions, oui.
11:47Vous pouvez le faire ?
11:48On peut tout à fait le faire. Et ça me paraît être assez sain, en fait,
11:52d'ouvrir les portes des entreprises, pour que, justement, on démystifie un peu cette vision.
11:57Mais vous le faites, vous, à nos murets, à travers l'alternance,
12:00puisque, en fait, c'est un SAS avant l'entrée définitive dans l'entreprise ?
12:04Oui, complètement. Et c'est un SAS qui s'est franchement ouvert depuis maintenant 4-5 ans,
12:10puisqu'on a coutume de dire qu'il y a quasiment un million de jeunes qui passent par la voie de l'apprentissage.
12:15Moi, si je me positionne par rapport à l'Aube QEP, où c'est un peu moins de 200 000 par rapport à ce million,
12:22ce qu'on observe, en fait, c'est que ces jeunes apprennent l'entreprise à travers l'alternance.
12:27Par rapport à votre question du départ, ce qu'on observe aussi, c'est que 80% d'entre eux prolongent dans les faits,
12:35donc sur des métiers comme préparateur en pharmacie, coiffure, c'est plus de 80%.
12:40Et ce que l'étude montre aussi avec le CEREC, c'est que ce sont des emplois qui sont non-contendés de pérennes,
12:46les gens ne bougent pas. C'est-à-dire qu'on peut constater, sur un certain nombre d'autres types de formation,
12:51exactement ce que vous disiez, madame, c'est que ceux qui arrivent par la formation initiale vers nos métiers,
12:56au bout de quelques temps, ils rebougent, comme s'ils ne trouvaient pas leur place.
13:00Tandis que ceux qui sont passés par la voie de l'alternance se projettent bien dans l'entreprise, en acceptent les codes.
13:06Parce que bien intégrés avec ce sas, avec ces années de préparation qui les lancent dans l'entreprise,
13:10ils en connaissent les codes, la politique même d'ailleurs.
13:13Exactement, la pénibilité parfois du métier, et donc tout ça est accepté, intégré au cours de leur cycle de formation.
13:21Un mot sur vos études, parce que là elles corroborent, elles se rejoignent,
13:24c'est l'absence réelle, au-delà des mots, de l'entreprise à l'égard de ces jeunes.
13:30Alors, je ne veux pas les communautariser, mais l'air de rien, ces jeunes, ils sont là,
13:34ils représentent une tranche d'âge, une manière de vivre, de travailler.
13:37Et dans vos deux études, c'est que globalement, les entreprises, je vous cite, sont trop peu attentives,
13:43et c'est la même chose chez vous. Comment vous l'expliquez ? Qu'est-ce qui se passe ?
13:47Alors, ce n'est pas un phénomène qui est nouveau, c'est aussi un phénomène qui dépend de l'activité économique et géopolitique.
13:51On a connu deux très belles années post-Covid, pendant lesquelles les entreprises ont rivalisé d'ingéniosité
13:57pour attirer des talents, retenir des talents, valoriser les talents.
14:00Il s'avère que depuis le début de l'année 2024, l'activité s'est quand même tendue.
14:04Et pour ces raisons, la société et les sociétés se sont, on va dire, plus refocalisés sur leurs résultats,
14:10sur leurs performances, mettant ainsi un peu plus de côté la valorisation des collaborateurs
14:14qu'ils avaient pu faire sur 2021 et 2022. Et forcément, cette tension, cette trainte est ressentie par les jeunes.
14:20Mais finalement, même pas que par les jeunes, on peut aussi...
14:22Oui, on l'a traité sur d'autres catégories d'âge, c'est sûr.
14:25Exactement. Là, on en parle pour les jeunes, mais je pense que toutes les catégories de la société sont concernées,
14:29et qu'aujourd'hui, justement, cette perte de sens vient du fait qu'ils se sentent un petit peu moins valorisés,
14:35un peu plus dans la crainte de l'avenir, et ils ressentent un peu les tensions et les pressions qu'ils peuvent ressentir au quotidien.
14:40Même chose chez vous, quand même, cette idée que les services RH ne vont pas assez loin, j'allais dire, dans les offres.
14:45Alors, côté Robert Walters, il y a quand même toujours l'idée de la rémunération, si on l'augmente, ils ont plus le sourire.
14:52La promotion et l'évolution, parce que c'est aussi donner des perspectives aux jeunes, ça, ça ressort dans votre étude.
14:58Globalement, on les cantonne un peu à leur statut de jeunes, quoi.
15:01C'était classe, et on verra après. Non mais c'est un peu vieille école, ce que je dis, mais c'est un peu ça.
15:04Oui, c'est un peu ça, et c'est justement ce qui fait la différence avec l'alternance,
15:08et avec les jeunes qui sont rentrés par le biais de l'alternance, parce qu'en fait, ce qu'ils disent,
15:12c'est qu'ils ne connaissent pas les codes de l'entreprise, qu'ils ne connaissent pas le cadre légal de ce qu'ils peuvent faire, pas faire,
15:18et qu'ils n'ont pas de personnes repères, de personnes référentes dans l'entreprise.
15:21Typiquement, tout ce qu'il y a, en fait, quand on est en apprentissage, on a un maître d'apprentissage,
15:25on a du coup signé un premier contrat de travail, enfin, il y a des choses qui sont accompagnées dans le cadre de l'apprentissage
15:32qui ne le sont pas du tout dans le cadre d'un contrat classique.
15:35Et en fait, c'est aussi ce que reprochent les jeunes en entreprise.
15:38Je précise qu'on parle de la santé mentale dans l'UQED, mais on parle beaucoup des enjeux de santé mentale chez les jeunes,
15:45et ils réclament, alors c'est le troisième item dans votre étude, mais des dispositifs de bien-être.
15:50Le mot est un peu impropre, mais globalement, c'est quoi ? Comment vous le voyez ?
15:52Parce que vous les avez examinés, ces jeunes qui restent en entreprise, s'engagent dans la boîte, font durer leur emploi.
15:58Qu'est-ce qu'ils réclament, ces jeunes qui ont vécu l'alternance et qui s'engagent ?
16:01Ce qu'ils réclament beaucoup, finalement, c'est une forme de reconnaissance.
16:07Ils l'ont dans l'entreprise.
16:09Aujourd'hui, on a encore eu une manifestation très importante à Lyon, il y a quelques semaines,
16:15qui était le WorldSkill, qui était une reconnaissance au niveau mondial des meilleurs dans ces disciplines-là.
16:22C'était remarquable, ça donne une fierté.
16:24Et en fait, ça rejoint la discussion, finalement, quelle est ma place dans la société ?
16:29Comment l'entreprise, quelle image me renvoie-t-elle ?
16:32Est-ce que je suis quelque part...
16:33C'est vrai pour les métiers manuels en particulier.
16:34Exactement.
16:35Est-ce que je monte dans le train avec tout le monde, mais est-ce que je suis sur le strapentin, ou est-ce que j'ai complètement ma place ?
16:41Et en fait, il y a une question qui est derrière, c'est qu'à travers la période, finalement, d'alternance,
16:47il y a toute une codification du savoir-être aussi qui se met en place.
16:50Et ce savoir-être, l'entreprise qui accueille un jeune, des fois, elle n'est pas toujours préparée à ce choc générationnel, où finalement...
16:58Ça donne le temps aussi à chacun de s'apprivoiser.
17:00Je pense qu'il y a une... Exactement, c'est le bon terme.
17:03Il y a un besoin de se connaître, et toutes les sociétés n'ont pas tous les jours des wagons de jeunes à accueillir,
17:09et donc l'arrivée d'un nouveau collaborateur, ça crée toujours quelque chose.
17:13Donc c'est de part et d'autre pour apprendre à se connaître.
17:16Avec des rituels, avec des manières d'utiliser le numérique, de regarder son téléphone, qui parfois peuvent agacer,
17:22mais il faut évidemment s'habituer.
17:23C'est très juste.
17:24Non mais c'est vrai.
17:25Non mais complètement.
17:25Je me tourne vers vous, parce que côté APEC, il y a les cadres, l'accompagnement des cadres leur permettent de s'épanouir, de rebondir.
17:31Mais il y a aussi ceux qui créent leur boîte chez les jeunes.
17:33Et on voit que de plus en plus de jeunes veulent créer leur boîte tout de suite.
17:38Est-ce que c'est pas un peu le contrepoint de ce qu'on se raconte ?
17:41Ils ont un peu peur de l'entreprise, et ils créent leur espace de liberté en créant leur boîte.
17:46En tout cas, ce qu'ils recherchent, c'est une forme d'agilité et de souplesse dans l'organisation de leur vie.
17:51Liberté, quoi.
17:52Alors, liberté, pas forcément, parce que quand on est créateur d'entreprise, on n'est pas forcément très libre non plus.
17:58Mais en tout cas, de la souplesse, ça c'est sûr, dans l'organisation de leur vie.
18:01Et c'est un des éléments qui ressort de notre exposition immersive et de notre analyse du marché du travail,
18:10c'est ce travail de plus en plus hybride entre des travailleurs indépendants, un temps salarié, on change...
18:18Ou les deux à la fois.
18:19Les deux à la fois, absolument.
18:21Et c'est vrai que ça interroge beaucoup les entreprises, parce que c'est assez nouveau comme phénomène.
18:28Et ça interroge beaucoup le management aussi, les pratiques managériales en général,
18:32puisqu'on a eu un échange tout à l'heure sur les petites entreprises qui n'ont pas forcément un manager,
18:37mais c'est les pratiques en général, les pratiques managériales.
18:39Et c'est vrai que ce n'est pas simple pour l'entreprise, quelle que soit sa taille,
18:42de comprendre cette transformation et de l'intégrer dans son mode de fonctionnement,
18:47parce que forcément, c'est plus compliqué aussi.
18:49À part Arnaud Muray, j'imagine que chez ces jeunes qui font de l'alternance,
18:52qui se forment techniquement, qui vont créer leur entreprise, leur magasin, leur boutique,
18:56comment vous regardez ce sujet qui est un peu sociologique ?
18:58C'est-à-dire qu'on a moins envie d'aller dans l'entreprise et on a quand même de plus en plus envie de créer sa boîte.
19:03En fait, ce que je regardais surtout, c'est l'équilibre vie pro-vie perso.
19:05Aujourd'hui, dans ce qu'on regarde, ce n'est pas uniquement un bien-être au travail,
19:08ce n'est pas forcément quelque chose de festif qu'on va rechercher,
19:10mais surtout un équilibre vie pro-vie perso.
19:12Et je rejoins et je rebondis sur la reconnaissance.
19:14La reconnaissance ne passe pas forcément que par la mise en place d'outils festifs dans une société.
19:19C'est le laisser avoir de l'espace, de l'autonomie et en effet, la responsabilisation.
19:24Arnaud Muray, là l'étude est passionnante parce qu'ils créent leur boîte
19:28ou ils restent dans l'entreprise comme salariés en contrat de travail ?
19:31Sur le champ que je coupe, c'est un petit peu particulier, c'est le champ de l'artisanat.
19:35Mais l'artisanat, dans beaucoup, vous commencez d'abord par l'alternance,
19:40vous démarrez comme employé,
19:42mais en réalité, le chef d'entreprise ne perçoit pas le jeune seulement comme un employé,
19:46il se dit que c'est peut-être lui qui demain va reprendre sa structure.
19:49Donc, il y a de la part du chef d'entreprise une vraie bienveillance.
19:52Parce que lui-même est passé par le même parcours,
19:55il sait que parmi eux, certains vont soit reprendre sa boîte,
20:00soit ils crieront à côté leur propre société.
20:03On le voit même de plus en plus, c'était dans l'échange informel qu'on avait,
20:06c'est que des gens qui avaient historiquement fait des bons bacs,
20:10qui avaient fait des filières, quasiment des bonnes licences,
20:14qui d'un coup viennent vers les métiers de l'artisanat,
20:17ça nous surprend à chaque fois, mais quand on discute avec eux,
20:20eux, ce qu'ils voient, c'est qu'ils acquièrent des savoir-faire
20:22et que demain, ils seront certainement un chef d'entreprise.
20:25Donc, ils feront un brevet professionnel et bien rémunéré dans une région.
20:29Il y a le côté où je peux exercer mon métier dans la région où je souhaite.
20:33C'est-à-dire, je suis breton, je peux peut-être aller m'installer en Bretagne.
20:36Je ne peux pas me concentrer sur les grandes agglomérations, les métropoles.
20:39Et donc, ça, c'est un enjeu de liberté aussi, de cadre de vie.
20:41Exactement. Et ça revient à l'échange qu'on avait sur l'équilibre vie professionnelle,
20:46vie personnelle, qu'est-ce que je veux faire de ma vie.
20:49Côté APEC, on a entendu l'immersion des jeunes étudiants.
20:52Qu'est-ce que vous leur dites, vous, à ces jeunes, chez Robert Walters ?
20:54Parce que vous parlez surtout aux entreprises, plus qu'aux jeunes.
20:57Qu'est-ce que vous leur dites aux entreprises que vous rencontrez, qui cherchent la perle rare ?
21:01Justement, l'exemple est bon.
21:02C'est que là, on forme des alternants avec une vraie projection sur l'avenir.
21:06C'est-à-dire qu'en fait, ils ne sont pas dans l'immédiateté.
21:07On les forme en disant, tu seras peut-être le futur patron,
21:09tu seras peut-être celui qui va reprendre cette société.
21:12Et aujourd'hui, les jeunes, c'est ça qu'ils attendent.
21:13Et les entreprises, c'est ça qu'on leur invite à faire, en fait.
21:17Donner de la perspective avec des étapes, des steps,
21:20différents lieux de passage et compétences à acquérir
21:24pour pouvoir obtenir l'évolution qu'ils souhaitent,
21:25mais donner de la visibilité.
21:27Ça, c'est le plus important.
21:28Merci à vous trois.
21:28Merci à vous, Dominique Largot, avec cette étude qu'on peut retrouver sur le site de l'APEC
21:33autour de ces jeunes, APEC Corporate.
21:36Merci à vous, Alexandre Navarro, avec votre étude.
21:38Vous ne l'aviez pas sous le bras, vous, en l'occurrence,
21:40mais vous l'avez, en tout cas, sur le site de Robert Walters.
21:42C'est important, vous êtes directeur associé.
21:44Et puis, je remercie Arnaud Muray de cette étude qu'on peut retrouver chez vous
21:48et sur le site du CEREC et de l'OPCO-EP,
21:52très détaillé sur l'évolution de ces alternants
21:55et la manière dont ils prolongent leur formation par un emploi,
21:59on l'a entendu, pérenne.
22:00Merci à vous trois. C'était un vrai plaisir de vous partager ce moment.
22:02On termine notre émission avec Fenêtre sur l'emploi.
22:04On parle, là aussi, d'emploi, de pénurie de main-d'oeuvre dans certains secteurs
22:08et les métiers, notamment de l'aide à la personne.
22:10On en parle avec un expert de ce sujet.
22:25Fenêtre sur l'emploi, pour parler du secteur de l'aide à la personne.
22:29C'est un secteur qui est sous tension, on le sait, depuis des années.
22:32Et on en parle avec vous, Jean-François Auclair.
22:34Vous êtes le directeur général d'O2.
22:35Alors, O2, qui est une marque qui appartient au groupe WICARE,
22:39qui a envie, on peut le dire, de devenir le leader mondial de l'aide à la personne.
22:44C'est ça l'objectif en 2035.
22:45C'est l'objectif en 2035 d'être le leader mondial des services à la personne.
22:48Donc, les voitures passeront à l'électrique en 2035
22:51et vous serez le leader mondial.
22:52Et je serai le leader mondial des services à la personne.
22:53On est d'accord. Vous reviendrez nous en parler.
22:55Mais aujourd'hui, il y avait un énorme plan de recrutement
22:57parce que pour devenir le leader mondial, il faut recruter.
23:003 500 personnes entre juin et octobre, nous y voilà.
23:05Le bilan, positif, compliqué ?
23:07Il manque encore un gros millier de personnes sur un peu plus de nos 500 agences
23:11puisque O2, c'est un peu plus de 500 agences en France.
23:14Et donc, il manque encore un millier de personnes.
23:15Donc, tous les jours, on recherche, on poste des annonces,
23:19on reçoit des salariés dans toute la France pour pourvoir les besoins de nos clients
23:24qui sont sur nos différents marchés.
23:27L'entretien du domicile, ménage repassage, la garde d'enfants.
23:30Et puis, l'aide aux personnes âgées et handicapées.
23:33Et sur ce métier-là, notamment les auxiliaires de vie,
23:36il y a une pénurie folle en France.
23:39Mais parce que pas de diplômes, pas de femmes diplômées,
23:41parce que métier pas assez rémunéré par rapport aux contraintes.
23:44Mettons les pieds dans le plat.
23:46Plusieurs points pour répondre à votre question.
23:49Pas assez de monde formé.
23:51Et en fait, les services à la personne, oui, on cherche nous,
23:55mais on est en concurrence avec des associations, avec des EHPAD
23:58qui cherchent les mêmes profils.
24:00Et en fait, aujourd'hui, le système français ne forme pas assez d'auxiliaires de vie.
24:05Dans les cinq ans qui viennent, rien que sur ce métier d'auxiliaire de vie,
24:09il faut 30 000 personnes de plus pour accompagner le vieillissement de la population.
24:13Et aujourd'hui, on ne les a pas.
24:14On est déjà en pénurie à date et le système de formation ne forme pas assez.
24:19Et pour moi, c'est un des enjeux de la société française de former ces personnes.
24:24Mais ça veut dire que vous, vous devez prendre votre destin en main.
24:26Il y a beaucoup de grands groupes et le vôtre en fait partie,
24:28qui se disent on va créer nos centres de formation,
24:30on ne va pas attendre que l'État forme.
24:32Alors, ça tombe bien, notre destin, on l'a pris depuis un bon moment.
24:35Donc, on a à la fois un organisme de formation intégré,
24:39qui est une société qui s'appelle l'Académie des services à la personne,
24:41qui existe depuis 2006.
24:42Et maintenant, depuis un peu plus de trois ans, on a créé le CFA WICARE.
24:47Donc, on forme des apprentis au métier d'auxiliaire de vie.
24:50Et malgré tout, ça ne suffit pas.
24:51Et malgré tout, ça ne suffit pas parce qu'en fait,
24:53on a un sujet d'attractivité vers ces métiers.
24:57Vous voyez, on pensait beaucoup qu'avec le Covid,
25:00ces métiers, ils ont été beaucoup mis en avant.
25:02Il y avait les métiers, effectivement, infirmiers, médecins, etc.
25:06Mais les auxiliaires de vie ont été vraiment mis en avant.
25:09Et on s'est dit, ça va susciter des vocations.
25:12Et en fait, on ne les a pas eues.
25:14Et aujourd'hui, on forme, on forme,
25:17mais c'est en dessous du besoin du marché.
25:19Un mot quand même sur les rémunérations,
25:21parce qu'elles ne sont pas uniquement liées au choix du groupe
25:25qui emploie le salarié.
25:26Pour y voir plus clair, vous êtes tenu aussi à des marchés,
25:30à des prix qu'on vous fixe.
25:31Comment on réinvente le modèle ?
25:32Parce qu'on le rend plus attractif quand on dit aux personnes,
25:35on vous paiera plus.
25:36Oui, alors sur les marchés de la garde d'enfants
25:39ou de l'entretien du domicile, on est libre.
25:40Il n'y a pas de réglementation.
25:43Et donc, il y a une convention collective, évidemment.
25:45Et chez ODE, on est bien au-dessus de la convention collective.
25:48On offre des tickets à restaurant,
25:50ce qui n'existe pas vraiment dans notre secteur.
25:52Donc, il y a un certain nombre d'éléments qu'on apporte.
25:54On le donne aussi aux auxiliaires de vie, évidemment.
25:57Mais sur le métier de la dépendance,
25:59vous êtes soumis à des tarifs.
26:01À des tarifs qui sont mis en place par les conseils départementaux.
26:05Et ces financements font que vos marges,
26:07elles sont extrêmement limitées.
26:10Et comme elles sont extrêmement limitées,
26:11vous n'avez pas de marge de manœuvre très importante.
26:14Vous êtes sur un SMIC, un SMIC de plus de 10%.
26:16Mais vous ne pouvez pas aller au-delà,
26:17sinon il n'y a plus de rentabilité pour l'entreprise.
26:19Un mot avant de nous quitter,
26:21parce qu'il y a un grand débat qui traverse le pays
26:23sur les enjeux d'immigration,
26:25avec le discours politique général du Premier ministre,
26:27avec les propos du ministre de l'Intérieur.
26:32Concrètement, l'enjeu, l'immigration,
26:34est-ce que ça peut être aussi une clé, un levier,
26:38pour permettre à ces personnes qui ont quitté leur pays,
26:41souvent dans des situations dramatiques,
26:43de pouvoir prendre pied, avoir un emploi et s'intégrer ?
26:47C'est une excellente question parce qu'on a déjà la situation.
26:51C'est-à-dire qu'on a des salariés qui avaient un titre de séjour
26:54et leur renouvellement n'avance pas.
26:56Il est bloqué en préfecture depuis des mois,
26:58alors qu'ils sont salariés.
27:00Et donc, dans ce contexte, on a déjà le phénomène
27:03avec des personnes qui sont sur notre territoire,
27:06qui ont un job, un CDI,
27:08et pour lesquels le renouvellement est compliqué.
27:10Et pour autant, dans ces métiers vraiment très en tension,
27:16oui, il faut qu'on puisse aller chercher des compétences
27:18en dehors du pays.
27:19Certains pays comme le Canada,
27:21où on avait cette pénurie beaucoup plus forte encore que chez nous,
27:25parce que taux de chômage d'à peu près 2 %,
27:28ils n'ouvraient pas beaucoup les frontières au Canada.
27:30Ils l'ont fait sur nos métiers, parce que sinon, les personnes âgées...
27:33Et très largement d'ailleurs.
27:34Mais oui, qu'est-ce qu'on veut comme société ?
27:35Est-ce que demain, on veut arrêter de bosser
27:38pour s'occuper de ses parents âgés
27:40parce qu'il n'y a plus d'auxiliaires de vie ?
27:42Vous soulevez, on n'a plus le temps,
27:43mais vous soulevez l'autre sujet pendant.
27:45C'est-à-dire que si on n'a pas d'auxiliaires de vie,
27:46on devient aidant et l'entreprise doit mettre la main à la poche.
27:49Exactement.
27:50Ça, c'est un vrai sujet.
27:50C'est passionnant et on en fera peut-être un débat d'ailleurs
27:53de cette espèce d'équation un peu complexe.
27:55Merci, merci Jean-François Auclair d'être venu nous rendre visite.
27:57Merci à vous.
27:57Directeur général d'Odeux qui appartient au groupe Wicker.
28:00On se retrouve en 2035, peut-être avant,
28:02quand vous serez leader mondial.
28:03Merci, c'était un plaisir.
28:05Merci à vous, merci de votre fidélité.
28:06Merci pour vos messages, vos réactions évidemment.
28:09Je vous retrouve très prochainement.
28:10Merci à toute l'équipe qui a réalisé cette émission.
28:13Merci Héloïse Ausson.
28:15Merci à Nicolas Juchat à la programmation
28:19et merci à notre ami réalisateur Andrel à la réalisation.
28:23Voilà, j'ai été complet.
28:23Merci à vous.
28:24Je vous dis à très bientôt.
28:25Bye bye.

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