• il y a 3 mois
Gérald Darmanin, député Renaissance du Nord est l'invité du Grand Entretien ce lundi 30 septembre. Il fait partie des représentants de l'ex-majorité qui conditionnent leur soutien au gouvernement Barnier à l'absence d'augmentation d'impôts. Plus d'info : https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/l-invite-de-8h20-le-grand-entretien/l-invite-de-8h20-le-grand-entretien-du-lundi-30-septembre-2024-7326581

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00:00Et avec Léa Salamé, nous recevons ce matin le député Renaissance du Nord, ancien ministre
00:05de l'Intérieur.
00:06Vos questions, vos réactions au 01-45-24-7000 et sur l'application de Radio France.
00:13Gérald Darmanin, bonjour.
00:14Bonjour.
00:15Bonjour.
00:16Et bienvenue sur Inter.
00:17On va revenir avec vous sur la situation du pays, sur votre rentrée politique hier à
00:22Tourcoing, sur le discours que vous y avez prononcé.
00:26Mais d'abord une question plus personnelle.
00:29Après plus de 7 ans comme ministre, du budget puis de l'intérieur, qu'est-ce que ça
00:35fait de se retrouver hors du gouvernement ? Qu'est-ce que vous ressentez ? Est-ce
00:40que vous vous sentez perdu, libéré ? Est-ce que vous avez peur de ne plus exister ? Qu'est-ce
00:46qui vous traverse, s'il vous plaît, sans langue de bois ?
00:49Non, j'aurais aimé continuer à servir mon pays au gouvernement.
00:53Michel Barnier ne l'a pas souhaité.
00:56Mais c'est comme ça, il n'y a pas de droit à être ministre.
00:58J'ai eu l'honneur incroyable d'être ministre pendant 7 ans, d'être jeune ministre de
01:02deux magnifiques ministères, les comptes publics et l'intérieur.
01:05Donc j'ai à la fois un sentiment où je me dis que c'est dommage, j'aurais pu continuer
01:09l'aventure puisque je pense que c'est un moment où le pays a besoin d'énergie et
01:13je pourrais très immodestement y contribuer un petit peu, puis en même temps de la libération.
01:17Parce que quand vous avez été pendant plus de 4 ans ministre de l'intérieur, dans des
01:21périodes aussi difficiles pour la France, pour les Français, vous êtes content de
01:24pas allumer votre téléphone portable la nuit, de passer quelques jours avec vos enfants,
01:28c'est la première fois que je le fais vraiment depuis leur naissance, parce qu'ils sont
01:31tout petits, de pouvoir aussi prendre les semaines, les mois qui viennent pour réfléchir
01:36et pour se poser.
01:37Il y a des moments dans la vie où il faut savoir se mettre un peu de côté.
01:41Ce moment est arrivé et je vais en profiter pour qu'il ne soit pas oisif.
01:43Pourquoi il n'a pas souhaité vous faire entrer dans l'équipe gouvernementale ? Qu'est-ce
01:48qui s'est passé ? Il y a beaucoup de choses qui ont été dites, que vous vouliez les
01:51affaires étrangères et qu'il ne voulait pas vous les donner, que vous auriez parlé
01:54dans la presse.
01:55Qu'est-ce qui s'est passé ? Vous avez compris ?
01:56Non, je pense qu'il faut poser la question à Michel Barnier, après il est le chef du
01:59gouvernement, c'est normal, c'est lui qui propose.
02:02Encore une fois, il n'y a pas de droit à être ministre, moi je soutiendrai ce gouvernement.
02:05Vous souhaitiez les affaires étrangères ?
02:07Oui, bien sûr, je l'ai dit à Michel Barnier, puisque je voulais quitter le ministère
02:11de l'intérieur.
02:12Au bout de plus de 4 ans, quasiment 4 ans et demi au ministère de l'intérieur, c'était
02:14raisonnable pour tout le monde qu'on change de locataire à Beauvau, c'est important
02:18pour les policiers et les gendarmes qu'ils aient quelqu'un qui ait de nouveau de l'énergie
02:21pour les défendre.
02:22Ensuite, avec Michel Barnier, on avait manifestement des erreurs d'appréciation, dans son bureau
02:27il m'avait évoqué l'augmentation des impôts, j'y suis résolument opposé, donc il vaut
02:31mieux peut-être que je sois désormais parlementaire, parce que sinon je n'aurais pas pu être
02:36ministre d'un gouvernement qui les augmenterait, donc je pense que Michel Barnier et moi on
02:39a fait peut-être la bonne décision en ne travaillant pas ensemble au gouvernement.
02:43Mais aujourd'hui, je pense qu'il faut sa réussite, parce que la situation institutionnelle
02:47de notre pays est très difficile, et c'est à lui de montrer l'ouverture.
02:51Mais c'est ce que je voulais vous dire, est-ce que vous le soutenez aujourd'hui Michel Barnier ?
02:55Oui, je le soutiens.
02:56Parce que quand vous dites hier dans votre discours « nous ne soutiendrons pas un gouvernement
02:58qui augmenterait les impôts », il va les augmenter, donc ça veut dire quoi ?
03:01Non, il ne l'a pas encore prononcé dans son discours politique général, puis ensuite
03:04vous savez, il y a un parlement.
03:05Aujourd'hui le pouvoir il est transformé au parlement, c'est un fait, c'est un fait
03:08sur lequel la Vème République a du mal à s'adapter, nous tous d'ailleurs, politiques,
03:13commentateurs, français, mais c'est au parlement qu'on décidera.
03:16Et donc ce que je peux vous dire, c'est qu'au parlement il n'y a sans doute pas de majorité
03:19pour augmenter les impôts.
03:20Et le Premier ministre a dit qu'il respecterait les chambres, qu'il respecterait le débat
03:24parlementaire, et bien nous on fera ce débat parlementaire.
03:26Puis moi je suis un démocrate, si jamais il y a une majorité de gens qui veulent augmenter
03:28les impôts à l'Assemblée ou au Sénat, je n'aurais pas tout compris du programme
03:32DLR depuis tant d'années, mais il est évident que je jouerai ce jeu démocratique.
03:36Parce qu'augmenter les impôts, moi je ne le fais pas pour les gens qui ont de l'argent
03:40ou pour les entreprises, moi ce qui m'intéresse c'est mon pays.
03:43J'ai essayé d'expliquer à Tourcoing qu'on est passé de 18% de taux de chômage
03:47en 2014 quand je suis devenu maire, à 11% aujourd'hui.
03:49C'est grâce à l'action du Président de la République, à une politique économique
03:52fondée sur la baisse des impôts, pour les particuliers, je l'ai fait avec la taxe d'habitation
03:56et l'impôt sur le revenu, comme sur l'entreprise, ce qu'a fait Bruno Le Maire et ce qu'a fait
04:00le Président de la République.
04:01Si on augmente les impôts, même une seule fois, on va donner l'impression que la France
04:06est retournée dans ses vieux démons.
04:07Et quand on augmente les impôts…
04:08On va donner l'impression qu'il y a 6% de déficit et que, comme dit Michel Barnier,
04:12il faut un effort de solidarité nationale, notamment chez les plus riches et les entreprises.
04:16Ce que je veux vous dire c'est que si on donne un coût d'augmentation d'impôts,
04:22contrairement à ce que nous avons dit à nos électeurs, d'abord nous allons trahir
04:24nos électeurs et ensuite nous ferons augmenter le chômage.
04:26Et vous savez quand vous augmentez l'impôt, même symboliquement aux plus riches, chez
04:30moi dans le nord de la France, les gens vont en Belgique, le capital il est volatil.
04:34On va pas refaire l'erreur de l'ISF, de la surtaxe de l'impôt sur les sociétés,
04:38de la tranche supplémentaire de l'impôt sur le revenu.
04:40Les gens, ils s'en vont, les gens qui ont de l'argent.
04:42Les gens modèles.
04:43Donc pour vous, si Michel Barnier demain dans son discours de politique générale annonce
04:45une hausse exceptionnelle d'impôts sur les plus riches, tout de suite ils prennent le
04:50train, ils vont à Bruxelles ? Vous pensez vraiment que ça se passe comme ça ?
04:54Mais la baisse de la fiscalité, c'est de l'argent en plus qui va dans l'économie.
04:57Alors qu'il y a des corrections fiscales, que l'on travaille ensemble pour que les
05:02plus riches, qui peuvent être parfois égoïstes, n'utilisent pas leur argent pour l'économie
05:06et pour eux, et qu'on corrige fiscalement dans la loi ces comportements inacceptables,
05:10je suis le premier à le dire et je le dis depuis très longtemps.
05:11Mais si c'est pour avoir du rendement, c'est-à-dire de l'argent public pour compenser un budget
05:17parce qu'il faut plaire à Bruxelles pour le déficit, mais que Michel Barnier aille
05:20à Bruxelles, je crois qu'il connaît assez de monde pour dire « on ne fera pas 3% de
05:24déficit en 2027, on le fera en 2028 ou en 2029 ». Et puis ce sont les économies qui
05:28comptent.
05:29Vous savez, j'étais ministre des Comptes publics au moment où M.
05:31Hollande passait la main à M.
05:33Macron et on était à un déficit excessif vu par Bruxelles depuis très longtemps.
05:36J'ai rétabli, sous l'autorité d'Édouard Philippe, les comptes publics.
05:39Je vous rappelle qu'on a fait des économies extrêmement fortes, qui ont d'ailleurs été
05:42très critiquées à l'époque, on a baissé des crédits militaires, on a fait des grandes
05:46réformes comme l'impôt à la source, les impôts ont baissé, la dépense publique
05:49a baissé, le déficit a baissé, nous avons sorti…
05:51Mais là le déficit a explosé, Gérald Darmanin.
05:53Mais c'est par les économies qu'on y arrive.
05:57L'assurance chômage, remettons sur table la réforme de l'assurance chômage.
06:01Il y a plein de possibilités, on peut parler pendant longtemps des économies, par les
06:06parlementaires qui ont des idées.
06:08J'ai constaté que dans le programme DLR, juste au lendemain des élections, il y a
06:12un mois et demi, quand M.
06:13Wauquiez l'a présenté, il a écrit texto « il faut faire 25 milliards d'euros d'économies
06:18cette année et zéro euro d'impôt d'augmentation ».
06:21Appliquons le programme de M.
06:23Wauquiez et DLR.
06:25Venons-en à cette rentrée politique hier à Tourcoing.
06:29Vous étiez très entouré, Gérald Darmanin, aux côtés d'Édouard Philippe, de Gabrielle
06:33Attal, d'Elisabeth Borne.
06:35Dites-nous, c'était la réunion de l'amicale des anciens de la Macronie ou le tour de chauve
06:41des candidats de 2027 ?
06:43Il y avait aussi beaucoup d'amis des Républicains qui étaient là, il y avait beaucoup de parlementaires
06:47LR, il y avait des parlementaires de Lyott, il y avait beaucoup d'élus locaux, il y
06:50avait beaucoup de gens qui s'intéressaient simplement au débat public.
06:52C'est bien en politique de se rassembler, de discuter.
06:54On n'est pas d'accord sur tout, mais je pense qu'on est tous d'accord sur le fait
06:58que 1.
06:59On a perdu les élections européennes, et j'ai donné ce chiffre qui devrait tous
07:02nous interpeller dans l'ex-majorité, 6% seulement des ouvriers et des employés votent
07:06pour nous désormais.
07:07C'est-à-dire que nous ne représentons plus une très grande partie du peuple français.
07:11Et cette très grande partie du peuple français, des fonctionnaires, des ouvriers, des employés
07:16ont voté soit pour le NFP notamment et les filles, soit pour Marine Le Pen.
07:19Ça devrait nous interpeller.
07:20On ne peut pas gouverner sans le peuple et on ne peut pas être élu sans le peuple.
07:23Donc vous avez créé ?
07:24Populaire.
07:25D'abord c'est un point très important, c'est-à-dire que nous sommes coupés de la base populaire,
07:30coupés du peuple.
07:31Et dans toutes les démocraties qui nous entourent, on voit que quand les classes moyennes et
07:34populaires s'en vont vers les extrêmes, et singulièrement vers l'extrême droite,
07:38et bien ils prennent le pouvoir.
07:39Ça devrait nous interpeller.
07:40Donc ce que j'essaye de dire, à ma modeste contribution pour les mois et peut-être 2027,
07:47quelque soit notre candidat, c'est qu'on doit s'intéresser à la question sociale.
07:50Et la réponse identitaire n'est pas la bonne réponse.
07:53Je le disais déjà quand j'étais au RPR, à l'UMP et au LR, il peut y avoir des questions
07:59identitaires évidemment, mais elles sont essentiellement sociales.
08:01Et ce point très important, il faut que ceux qui veulent aller à l'élection présidentielle
08:06le comprennent et un discours populaire.
08:08On doit avoir un récit social du Bloc central.
08:10Nous ne l'avons pas.
08:11Vous ne l'avez pas.
08:12Edouard Philippe déclarait au point au début septembre « ce n'est un mystère pour personne
08:15que je serai candidat à la prochaine élection présidentielle ». Il était hier chez vous.
08:18Gabriel Attal s'y prépare également, il était hier chez vous.
08:21Vous lancez votre mouvement, votre cercle de réflexion populaire.
08:25Est-ce qu'il faudra imaginer une primaire du centre d'ici 2027, tellement il y a de
08:29candidats ?
08:30En tout cas, nous devons avoir un seul candidat.
08:31Et soit ce candidat est sélectionné naturellement, si j'ose dire, par les sondages, par son
08:36énergie, par son programme, le fait qu'il soit incontestable, il y a eu des candidats
08:40incontestables parfois dans la vie politique, soit effectivement il faudra trouver, Mme
08:45Salamé, un moyen de le sélectionner.
08:47Mais c'est beaucoup trop tôt.
08:48On vient de prendre deux poids lourds sur l'autoroute électorale.
08:52Donc il faut qu'on se pose quelques instants.
08:54Mais donc vous n'excluez pas l'idée d'une primaire du centre ?
08:56En tout cas, j'exclus le fait qu'on soit plusieurs candidats.
08:58Donc soit encore une fois il s'impose, parce que ce candidat ou cette candidate arrive
09:02à rassembler, arrive à montrer que c'est le seul qui peut battre Marine Le Pen, Jean-Luc
09:07Mélenchon.
09:08Soit si nous sommes divisés, vous savez quoi, on regardera le second tour à la télévision.
09:10Et on sera en train de choisir entre le candidat M. Mélenchon peut-être et le candidat Mme
09:16Le Pen.
09:17Le pire des scénarios pour le Bloc central et je crois pour les Français, bien évidemment.
09:20Donc nous avons une responsabilité, c'est d'avoir un seul candidat.
09:23Donc soit ce candidat s'impose ou cette candidate s'impose, soit nous devrons trouver
09:26un moyen de le sélectionner.
09:27Mais là vous convenez qu'il y en a beaucoup quand même, non ?
09:30Oui mais c'est normal, on est assez loin de la démarche.
09:34Moi ce qui m'intéresse c'est de peser sur la ligne politique.
09:36Ça c'est la langue de bourgeois.
09:39Non, c'est pas vrai, parce que j'ai pas l'obsession du tout de la présidentielle.
09:42Ce qui m'intéresse en revanche, ce sont mes convictions.
09:44Et ce qui m'intéresse c'est de pouvoir corriger les erreurs que nous avons faites.
09:49La désignation à résidence qu'évoquait Emmanuel Macron en 2017, le fait qu'il y
09:53a encore beaucoup de discrimination dans notre pays, j'ai essayé de le dire dans
09:55mon discours de passation, le fait qu'il y a plein de gens qui n'arrivent pas encore
09:58à trouver leur place dans la société française, c'est un discours que nous ne portons plus.
10:01Alors qu'on l'a porté en 2017, c'est ce qui m'avait plu chez Emmanuel Macron.
10:04Ne pas voir qu'il y a un problème de discrimination dans notre pays, on est sans doute en partie
10:08responsable.
10:09Moi j'étais sept en gouvernement.
10:10C'est-à-dire que vous avez été sept en gouvernement, donc quatre ans ministre de
10:12l'Intérieur, donc chargé de l'intégration.
10:14Nous avons fait, je crois, beaucoup de choses, mais on a effectivement raté un certain nombre
10:17d'autres choses.
10:18Et je pense qu'il faut qu'on se pose des questions, qu'on fasse notre introspection.
10:22Et vous savez, quand vous n'êtes plus au pouvoir, le but ce n'est pas de dire « on
10:25a été très bons et les français ne nous ont pas compris ». C'est de comprendre
10:28pourquoi on n'a pas été si bons que ça.
10:29Lors de la passation de pouvoir, précisément avec Bruno Retailleau, votre successeur a
10:34répété à trois reprises la première priorité « rétablir l'ordre », la deuxième
10:40« rétablir l'ordre », la troisième « rétablir l'ordre ». C'était pas franchement
10:47un hommage à votre bilan de quatre ans à Beauvau ? Vous l'avez trouvé trop sévère
10:53avec ce bilan ? C'était le désordre, Gérald Darmanin, quand vous étiez aux commandes ?
10:58Je ne sais pas, les français jugeront la façon dont les Jeux Olympiques se sont passés.
11:01Si j'en crois les très nombreux remerciements que je peux avoir encore dans la rue de gens
11:07qui disent « écoutez, je ne vous apprécie pas forcément dans votre vie politique,
11:10vous avez été avec les forces de l'ordre très bons pendant ces Jeux Olympiques », je
11:14crois que les choses étaient positives.
11:16Vous savez, moi je ne vais pas critiquer…
11:18C'est ce qu'il ne dira pas quand il voit les chiffres de la délinquance, Gérald Darmanin.
11:22Je ne vais pas critiquer mon successeur.
11:23Vous le savez, les chiffres de la délinquance ne sont pas bons, sur les homicides, les escroqueries.
11:28J'essaye d'être élégant, je ne vais pas critiquer mon successeur, parce qu'il
11:31découvre le ministère de l'Intérieur, c'est un ministère passionnant, difficile.
11:33Mais il ne faut pas être ministre de la police, il faut être ministre des policiers, il faut
11:38être ministre des gendarmes, il faut être ministre des agents de préfecture, il faut
11:41être ministre des gens.
11:42Il faut parfois être ministre des immigrés aussi, l'immigration, c'est quelque chose
11:45de très complexe.
11:46L'immigration n'est pas une chance, a-t-il dit hier ?
11:49Je n'ai pas vu l'émission de Bruno Retailleau, je pense qu'il voulait parler de l'immigration
11:52illégale.
11:53Si c'est le cas, l'immigration illégale, en effet, c'est une malchance pour les immigrés
11:56illégaux eux-mêmes, qui arrivent dans des conditions terribles sur notre sol, et pour
12:00la France, qui n'arrive pas à les intégrer.
12:01Mais l'immigration illégale, bien sûr que c'est une chance pour notre pays.
12:06En tout cas, ce que je veux vous dire, c'est que le ministère de l'intérieur, c'est un
12:08ministère humain.
12:09Il ne faut pas être le ministre de la police, il faut être le ministre des policiers.
12:11Et donc, ce que moi, je pense très important dans ce que nous vivons, c'est que j'ai appris
12:16au bout de quatre ans au ministère de l'intérieur, moi-même, j'ai peut-être fait parfois des
12:19erreurs de communication que les ministres de l'intérieur peuvent faire quand ils arrivent,
12:23c'est être aux côtés des hommes et des femmes du service public, de la sécurité,
12:29et peut-être quitter ces habits parfois d'opposants pour être dans l'habit de celui qui les
12:37dirige, parce que vous savez, ils risquent leur vie tous les jours.
12:39C'est-à-dire qu'il est toujours dans l'opposition quand il dit hier, non parce qu'il a eu des
12:43mots très forts hier.
12:44Il a déclaré vouloir renverser la table en mémoire de Philippines, quitte à bousculer
12:48les règles pour que ça ne se reproduise pas, il espère pouvoir modifier la constitution
12:52pour permettre un référendum sur l'immigration, il dit « l'état de droit n'est pas intangible
12:56ni sacré, la source de l'état de droit, c'est la démocratie, c'est le peuple souverain ».
12:59Comment recevez-vous ces déclarations de Bruno Retailleau ? Ce n'est pas des petits
13:04mots ?
13:05Encore une fois, chacun son style.
13:06Et Bruno Retailleau est un homme intelligent.
13:08Le ministre de l'intérieur, vous savez, il applique le droit.
13:10Les préfets, les sous-préfets, les policiers, les gendarmes, on applique le droit.
13:13Que le droit doit changer, c'est entendu, c'est pour ça qu'on fait de la politique,
13:16mais il faut d'abord changer le droit.
13:17Donc la source de l'action du ministre de l'intérieur, c'est l'application du droit.
13:23Changer la constitution pour permettre un référendum sur l'immigration, vous êtes favorable ?
13:26Si le peuple souverain souhaite qu'on change la constitution, pourquoi pas ? Modifier la
13:30constitution pour un référendum sur l'immigration, pourquoi pas ? Mais ça, ce n'est pas demain,
13:33ce n'est pas après-demain.
13:34La sécurité, c'est aujourd'hui.
13:35J'ai eu beaucoup de critiques quand j'étais ministre de l'intérieur pour dire « finalement,
13:38il faut faire beaucoup mieux ». Voilà, nous regardons.
13:40Ne reportons pas demain ce qui semble être pouvoir fait aujourd'hui.
13:45Vous savez, je vais vous dire quelque chose de très simple.
13:48Le ministère de l'intérieur, c'est vraiment le ministère social de protection des Français.
13:52Et d'espoir des Français.
13:54Et c'est les policiers et les gendarmes qu'il faut soutenir.
13:56D'abord, le ministre de l'intérieur, son premier sujet, c'est de récupérer de l'argent.
13:59De l'argent à Bercy.
14:00C'est ce que j'ai fait pendant quatre ans et demi, dans des conditions difficiles.
14:02Il faut absolument que les policiers, les gendarmes, les agents de préfecture, les
14:05sapeurs-pompiers, ils aient les moyens.
14:07Donc d'abord, le ministre de l'intérieur, son premier sujet, c'est de récupérer de
14:10l'argent à Bercy.
14:11Le deuxième, c'est de se mettre d'accord avec son collègue de la justice et des affaires
14:14étrangères pour que d'un côté la chaîne pénale, de l'autre côté les laissés-passer
14:22Quand on voit, pardon, parce que vraiment, c'est ce qui vous est reproché, quand on
14:26voit la mise en lumière par le viol et le meurtre de la jeune Philippine, encore, par
14:31un Marocain récidiviste qui était sous le coup d'une OQTF la semaine dernière, votre
14:34bilan sur les exécutions d'OQTF interroge.
14:3710% sont expulsés, dit la Cour des comptes, alors que la moyenne d'exécution des OQTF
14:42dans l'Europe est de 30%.
14:43Ce que je veux dire, c'est qu'Emmanuel Macron avait promis en 2019, 100% des OQTF
14:50seront exécutés.
14:51Vous ne dites pas la vérité.
14:52100% des OQTF exécutés, et c'est évidemment trop peu, bien évidemment.
14:55Et nous sommes le premier pays européen, madame, premier pays européen à pouvoir
15:00le faire.
15:01Mais vous voyez, dans le meurtre horrible de Philippine, je pense que nous pourrions
15:05être tous honnêtes.
15:06La police et la gendarmerie ont fait leur travail, le ministère de l'Intérieur a fait
15:09son travail.
15:10Cette personne a été arrêtée à deux reprises.
15:12Cette personne a été présentée devant des magistrats parce qu'il avait violé.
15:18Cette personne n'a pas été en prison pendant de longues années, contrairement
15:22au fait que notre code pénal est assez clair sur le viol.
15:24Il a été mis en centre de rétention administratif.
15:26Et c'est un juge des libertés de détention, avant même que la fin de la durée que l'on
15:31puisse mettre quelqu'un dans un centre de rétention a été libérée pour recommettre
15:35son crime.
15:36Le ministère de l'Intérieur n'a rien à se reprocher.
15:37Donc c'est la faute de la justice.
15:38Mais nous devons absolument considérer que lorsqu'on met quelqu'un dans un centre
15:41de rétention administratif, comme je l'ai demandé depuis des années, parce qu'il
15:45recommette des actes criminels et délictuels, il ne faut pas les libérer parce qu'ils
15:50sont dangereux.
15:51C'est un amendement de la loi immigration qui avait été accepté et voté d'ailleurs
15:54aussi par M.
15:55Retailleau lui-même.
15:56Donc évidemment que la justice doit avoir sa responsabilité.
15:59Et pardon de le dire, pourquoi je voulais aller aussi au ministère de l'Intérieur
16:03? Parce qu'une partie des questions migratoires se règlent avec nos Etats partenaires et
16:07ce n'est pas en les insultant qu'on arrivera mieux.
16:09Il faut parler avec l'Algérie, avec le Maroc, avec la Tunisie, avec tous ceux qui
16:12nous répondent.
16:13Vous avez le sentiment qu'il a insulté l'Algérie ?
16:14Non, non, je ne dis pas ça, je dis juste qu'on apprend vite qu'il faut des partenaires
16:18et les partenaires c'est Bercy pour avoir plus d'argent pour les policiers et les
16:22gendarmes, c'est la justice pour que la chaîne pénale soit plus efficace, plus rapide et
16:25plus ferme et c'est nos partenaires étrangers.
16:27En général, il vaut mieux discuter avec eux pour obtenir des choses, ce que j'ai
16:31fait avec Eric Dupond-Moretti qui était un grand garde des Sceaux, ce que j'ai réussi
16:34à faire avec un certain nombre de pays étrangers, peut-être pas très bien, et bien sûr qu'on
16:38a fait des erreurs.
16:39J'ai dit moi-même dans ma passation de pouvoir, je pense que c'est un des seuls ministres
16:41à avoir reconnu que tout n'a pas été parfait lorsque j'étais ministre.
16:44Mais il faut bien voir que M.
16:45Natterre dans cette affaire ignoble a fait son travail et c'est la fierté des policiers
16:49et des gendarmes.
16:50Gérald Darmanin, voyez-vous une différence sur les questions sécuritaires et migratoires
16:54entre Bruno Retailleau et le Rassemblement National ou pensent-ils pareil ?
16:59Je pense qu'ils pensent différemment parce qu'ils ne sont pas dans le même parti politique
17:03et M.
17:04Retailleau a eu l'honneur de ne pas partir avec M.
17:05Ciotti.
17:06Donc je crois que M.
17:07Retailleau est un homme ferme mais un homme honnête.
17:10Ce qui est sûr c'est que les républicains ne font pas de différence, quand je dis républicains
17:15c'est au sens large, c'est pas le parti, sur la nationalité des personnes lorsqu'ils
17:19commettent quelque chose.
17:20Vous savez, quand vous êtes un républicain ou un démocrate, vous constatez qu'on juge
17:24les gens sur ce qu'ils font et non pas sur ce qu'ils sont.
17:26C'est pour ça que je suis toujours pour régulariser les travailleurs qui font vivre
17:32notre hôpital, qui font vivre nos écoles, qui font venir notre service public, qui font
17:34peut-être vivre France Inter, qui viennent...
17:36Vous savez le matin quand vous arrivez au ministère de l'Intérieur, c'est des dames
17:39issues d'immigration qui nettoient le bureau du ministre de l'Intérieur.
17:44C'est comme ça.
17:45Ils font une heure et demie d'ERER et quand vous discutez avec eux, vous prenez le café
17:48avec eux le matin très tôt, parce qu'ils viennent très tôt pour faire ménage dans
17:51votre bureau du ministre de l'Intérieur, vous vous apercevez qu'ils ne sont pas français
17:53depuis huit générations.
17:54C'est des dames évidemment qu'elles doivent être françaises, bien sûr, qu'elles doivent
17:57être encouragées.
17:58Et puis celui qui tue, qui viole, qui pille, évidemment qu'il doit être expulsé.
18:01Mais ce que je peux vous dire, c'est que tant que vous ne faites pas de différence par
18:05la nationalité, mais par ce que vous faites, vous n'allez pas essentialiser les gens et
18:09donc pour moi, vous êtes dans un giron républicain.
18:11Bruno Retailleau s'est dit par ailleurs favorable à restreindre ou réformer l'aide médicale
18:18d'État.
18:19Dans une tribune au Monde, huit anciens ministres de la Santé, dont Olivier Véran, Agnès
18:24Buzyn, Aurélien Rousseau ou Roselyne Bachelot dénoncent une décision aux conséquences
18:29sanitaires, humaines, sociales, économiques inacceptables.
18:33Sur ce point, est-ce que vous soutenez Bruno Retailleau ?
18:36D'abord, ça dépend de ce qu'on appelle réformer l'aide médicale d'État.
18:39Si c'est réformer, oui, on peut toujours réformer.
18:41Il y a des abus également dans l'aide médicale d'État, bien sûr.
18:43Si c'est la supprimer, non, je ne suis pas pour sa suppression.
18:46Ensuite, ce n'est pas les ministères intérieures qui gèrent l'aide médicale d'État, donc
18:50c'est les ministères de la Santé.
18:51Il faut savoir ce qu'on pense des ministères de la Santé, c'est intéressant.
18:53Mais l'aide médicale d'État, comme tout dispositif, peut être améliorée.
18:57Il a été déjà améliorée précédemment.
19:00Il est sûr que ce n'est pas un facteur d'attractivité énorme, comme l'a dit lui-même M.
19:04Stéphanini, à qui on avait commandé un rapport, et qui est une partie de M. Retailleau.
19:07Mais il y a des abus et il faut les corriger.
19:08Vous avez déclaré lors de la passation de pouvoir « Je m'appelle Gérald Moussa Jean
19:12d'Armanin ». Il est assez évident que si je m'étais appelé Moussa d'Armanin,
19:15je n'aurais pas été élu maire et député et sans doute je n'aurais pas été nommé
19:18ministre de l'Intérieur du premier coup ». Certains ont pu être surpris par ces
19:22déclarations, estimant plutôt du côté de la gauche que vous n'aviez pas vraiment
19:25fait du combat antiraciste, l'un de vos fers de lance pendant 7 ans au gouvernement,
19:28les autres plutôt à droite vous rétorquant que Rachida Dati, Najat Vallaud-Belkacem
19:33ou Ousmane Nassrou ont bien été ministres avec leur prénom à connotation arabe.
19:37Vous l'assumez cette phrase ? Vous pensez vraiment que si vous étiez appelé Moussa
19:40d'Armanin, vous n'auriez été ni ministre, ni député, ni maire ?
19:43J'ai reçu beaucoup de mails, alors beaucoup très positifs, qui me remerciaient de dire
19:47cela parce qu'ils se reconnaissaient dans ça.
19:49Et puis quelques-uns qui avaient le même argument que vous, me citant Rima, me citant
19:52Hauteman, à ma connaissance, ils n'ont pas été élus députés, Rachida a été
19:59élu maire.
20:00Rachida a été élu maire, mais Rachida a une telle énergie et un tel besoin, me semble-t-il.
20:06Najat Vallaud-Belkacem a été élu également.
20:07Bah écoutez, il ne m'a pas semblé que désormais la carrière politique de toutes
20:10ces personnes qui ont des prénoms dans le bloc central, on va l'appeler comme ça,
20:14qui viennent d'ailleurs, ait les mêmes réussites que tous ceux qui sont aujourd'hui
20:19au gouvernement par exemple, ou qui l'étaient hier et qui le seront peut-être malheureusement
20:23demain pour tous.
20:24Je pense qu'il y a une discrimination très importante dans notre pays.
20:27Ça ne veut pas dire qu'il n'y a pas des exceptions.
20:29Vous seriez appelé Moussa d'Armandin, vous ne seriez pas…
20:31Je pense que ça aurait été beaucoup plus dur.
20:32Moussa, c'est le nom de mon grand-père algérien qui était tirailleur algérien.
20:36Et comme mon père, c'était son beau-père, comme mon père était à la maternité, il
20:40a voulu me déclarer Moussa en hommage au grand combattant français qui était mon
20:43grand-père, qui était condamné à mort par les Félagas, qui avait suivi le général
20:47de Gaulle, qui était un très grand Français, qui ne savait pas lire et écrire, c'est
20:50un Français qui n'était pas officier, il n'était que sous-officier, qui a été
20:53décoré pour ses faits victorieux.
20:54Pour lui, dans les années 80, c'était positif.
20:57Aujourd'hui, je pense que ça aurait été un frein dans ma vie politique électorale.
21:01Mais on va tous être très honnêtes, moi je rencontre à Tourcoing des tas de gamins
21:07très diplômés qui n'arrivent même pas à trouver un contrat d'alternance alors
21:09qu'ils font des études extrêmement prestigieuses.
21:12Nous avons un problème.
21:13Vous avez été 7 ans au pouvoir, vous n'auriez pas pu faire bouger les choses ?
21:17Mais bien sûr, j'ai essayé modestement.
21:19Parfois, vous savez, quand vous sauvez une personne, vous êtes content, mais oui, ce
21:23n'est pas assez.
21:24Et vous avez raison, on a fait un échec, c'est un échec.
21:26Aujourd'hui, pour faire très vite, le petit blanc vote Le Pen et le petit beurre vote
21:30pour Mélenchon parce qu'on est très mauvais sur beaucoup de choses.
21:33Sur les discriminations, parce que par ailleurs, d'un point de vue international, je pense
21:37qu'ils attendent de nous la reconnaissance de l'État palestinien et en même temps
21:39nos compatriotes juifs attendent la protection de l'État d'Israël et on n'arrive pas
21:43à avoir un discours, me semble-t-il, qui est celui conforme à l'esprit de la France
21:48depuis de très longues années ?
21:50Bon, il y a plein de gens qui se sentent aujourd'hui discriminés.
21:54Alors, parfois à tort, parfois à raison, mais vous savez, le sentiment, c'est comme
21:58le sentiment d'insécurité.
21:59Le sentiment de discrimination est tout aussi à prendre de sérieux.
22:01Et ça, c'est très inquiétant pour la nation française.
22:04Donc oui, il y a des exceptions.
22:06Rachida Dati est une exception.
22:07Mais Rachida Dati, vous direz comme moi, qu'on apprend une discrimination énorme
22:10dans notre pays.
22:11Je m'en parle avec Rachida.
22:13Il y a des gens qui arrivent statistiquement à faire autre chose que ce que le déterminisme
22:17social attend d'eux.
22:18Mais c'est très, très, très peu.
22:19Mais regardez, pardon, le gouvernement, la grille de France Inter, qui dirige le 440.
22:25C'est une réelle idée.
22:27Alors pour les sportifs et les chanteurs, oui, il y a beaucoup de multiculturalisme.
22:30Mais il y a plein de gens qui font Polytechnique et qui s'appellent Mohamed, qui font HEC,
22:35qui font l'ESSEC.
22:36Et oui, on a fait une erreur.
22:37L'assignation à résidence que nous avions dénoncée, on n'a pas su la corriger.
22:40C'est une erreur que nous avons faite.
22:41Un dernier mot sur la dissolution décidée par Emmanuel Macron le 9 juin dernier.
22:47Quand vous regardez en arrière, vous qui avez été l'un des seuls à défendre cette
22:52idée, est-ce que vous ne vous dites pas, comme Edouard Philippe, comme Gabriel Attal,
22:57que c'était une mauvaise idée ?
22:58Moi, je défends le président de la République.
23:00D'abord parce que je suis loyal et que c'est lui qui m'a nommé sept ans au gouvernement
23:03et que c'est un grand président de la République.
23:04Ça a été un grand président de la République, ce qui n'empêche pas d'avoir fait des erreurs.
23:07Eux ne sont pas loyaux ?
23:09Moi, je considère que ce n'est pas bien de taper.
23:13Je pense que le président de la République mérite d'être respecté.
23:15On doit tout faire pour qu'il puisse tenir la fin de son mandat dans des conditions conformes
23:20au mandat des Français.
23:21Parce qu'il a été élu par deux fois président de la République, ce n'est pas arrivé à
23:23grand monde.
23:24Et moi, j'ai toujours été loyaux avec les gens que j'ai servis.
23:26Je pense à Nicolas Sarkozy, je pense à Xavier Bertrand, même lorsqu'ils ont des difficultés.
23:29C'était une erreur ?
23:30Je pense que le président de la République, il a consulté les Français, les Français
23:33ne voulaient plus de nous.
23:34Est-ce que c'est une erreur que les Français ne veulent plus de nous ? C'est une question
23:37à se poser.
23:38Plutôt que de leur dire qu'ils n'ont pas bien compris parce qu'on était vraiment
23:40formidables et que le président de la République n'aurait pas dû leur demander, est-ce qu'il
23:44aurait dû le demander ce soir-là ? Est-ce qu'il aurait dû attendre début septembre ?
23:47La vérité, c'est que nous ne répondions plus à ce que voulaient les gens.
23:49Et on ne peut pas gouverner sans les gens, on ne peut pas gouverner sans le peuple.
23:52Donc voilà, c'était dur, c'était très difficile, on perd le pouvoir, on l'a perdu
23:56en partie.
23:57Enfin là, vous êtes…
23:58On l'a perdu en partie.
24:00Une partie du Bloc central est au gouvernement.
24:02Vous avez le sentiment que le pouvoir a changé de nom ?
24:05On l'a perdu en partie.
24:07Le président de la République lui-même a dit que c'était Michel Barnier qui a proposé
24:09un gouvernement et qu'il n'avait fait que le nommer.
24:11Bon, j'écoute ce que dit le président de la République, on l'a perdu en partie
24:14le pouvoir.
24:15On n'a pas gagné les élections, ni européennes, ni législatives.
24:18Donc plutôt que de se demander si l'arbitre, c'est-à-dire les électeurs, a eu tort,
24:23on se demande pourquoi nous, on n'a pas mis plus de buts, ce serait mieux.
24:25Merci Gérald Darmanin d'avoir été à ce micro ce matin, il est 8h49.

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