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Marion Maréchal était l'invitée de BFM Politique, du dimanche 29 septembre 2024. - BFM Politique, présenté par Neïla Latrous, sur BFMTV.

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Transcription
00:00Bonjour Marion Maréchal, merci d'avoir accepté l'invitation de BFM TV, le rendez-vous d'actualité du dimanche midi en partenariat avec La Tribune Dimanche à mes côtés justement pour vous interroger Bruno Jeudy et Amandine Attalaya.
00:13Bonjour à vous deux, et apparez à l'antenne pendant que je vous parle, un QR code ici à ma droite, enfin à ma gauche mais à la droite de l'écran plus exactement qui vous permet amis téléspectateurs d'adresser vos questions à Marion Maréchal.
00:26Vous scannez le QR code et normalement tout arrive sur ce téléphone, les questions sont relayées à l'antenne.
00:32Marion Maréchal, les frappes israéliennes se poursuivent au Liban avec plus de 700 morts depuis lundi parmi lesquels l'état-major du Hezbollah, le chef du Hezbollah, du groupe terroriste par ailleurs.
00:45L'offensive se traduit aussi par un certain nombre de victimes civiles. On est déjà à plus d'un million de déplacés également d'après les chiffres de l'ONU dont un quart vers la Syrie.
00:54C'est le titre de La Tribune Dimanche, le vertige de la guerre totale. Marion Maréchal, est-il encore possible d'éviter la guerre totale dans la région ?
01:03Je le souhaite, je l'espère et je le crois. Pour nos amis libanais ce serait évidemment un drame absolu que le Hezbollah entraîne finalement le pays malgré lui dans cette guerre parce que c'est ce qui est en train de se passer.
01:15Rappelons quand même les faits, le Hezbollah est un soutien actif militant du Hamas à Gaza.
01:19Est-ce que vous dites que c'est la faute du Hezbollah ?
01:21Le Hezbollah évidemment entraîne le pays malgré lui dans cette guerre puisqu'il a fait le choix de frapper ou de tenter en tout cas de frapper les populations israéliennes y compris civiles.
01:29Disons-le, pourquoi Israël intervient aujourd'hui au Liban ? Pour bien neutraliser le Hezbollah qui est une menace pour sa population civile et qui est une fois plus un soutien actif du Hamas.
01:38On sait que le Hezbollah prend en otage la souveraineté du pays et du Liban depuis maintenant des années, que c'est un des pions utilisés par l'Iran qui utilise cette ingérence au cœur du Liban pour pouvoir frapper Israël et affaiblir Israël.
01:52Et donc c'est vrai qu'il y a une forme on va dire malgré tout de légitimité dans la réaction d'Israël à vouloir protéger ses populations civiles en neutralisant bien sûr les têtes de pont, ce qui a été fait d'ailleurs du Hezbollah.
02:04Maintenant, moi ce que je souhaite, c'est qu'Israël à un moment donné n'aille pas jusqu'à la guerre totale, je ne crois pas d'ailleurs du tout que ce soit leur intention que d'ouvrir un deuxième front,
02:12sache mettre fin aux hostilités guerrières et accompagner une transition parce que j'ai discuté avec un certain nombre d'amis libanais sur place, notamment Samy Gemayel qui est aujourd'hui l'un des chefs politiques chrétiens là-bas
02:26et qui explique que le pays est évidemment très partagé parce qu'ils ont peur de la guerre totale, ils déplorent et regrettent bien évidemment, ils sont très mécontents des morts civiles
02:34et en même temps ils voient bien que l'affaiblissement du Hezbollah est un potentiel nouvel espoir et j'y viens, je finis juste par là, je crois qu'aujourd'hui l'une des responsabilités de la France et de la communauté internationale
02:43c'est que maintenant que la tête du Hezbollah a été neutralisée, d'accompagner cette transition, c'est-à-dire concrètement la démilitarisation du Hezbollah, le retour de la souveraineté du Liban y compris jusque dans sa propre défense
02:55et puis une transition évidemment électorale pour permettre de stabiliser le pays et de sortir de cette prise en otage iranienne du Liban.
03:02Le Liban qui n'a toujours pas de président parce que de fait les tiraillements politiques, en attendant vous évoquiez la France, qu'est-ce qu'elle doit faire sur ces ressortissants ?
03:10Est-ce qu'il faut les rapatrier ? On entendait le porte-parole du Quai les appeler à quitter le Liban, est-ce qu'il faut mettre en place une solution de rapatriement ?
03:16A priori ils ont tous les éléments qui indiquent qu'en effet il y a une menace sur l'intégrité de ces personnes et donc par souci de précaution il m'apparaît normal qu'ils les rapatrient, je pense que c'est une bonne précaution.
03:28700 militaires déployés à la frontière dans le cadre d'une force de l'ONU, il faut les laisser sur place ?
03:32Je trouve qu'il n'y a pas de raison aujourd'hui de menacer la vie potentiellement de nos soldats si tant est que ce soit le cas et ce qui a été identifié par le gouvernement.
03:39La France n'a pas aujourd'hui intérêt à rentrer en guerre, en revanche la France a intérêt à, j'ai envie de dire, accompagner, alimenter, provoquer cette phase transitoire dont on parlait
03:50qui est indispensable puisque ce serait une fois de plus un drame que nous basculions dans une guerre régionale totale.
03:54Pour bien comprendre on rapatrie les français et les soldats, c'est ce que vous nous dites ?
03:58Oui, moi je ne vois rien à redire aujourd'hui à la décision qui a été prise par le gouvernement, elle m'apparaît légitime.
04:03Quand il y a un risque d'embrasement et que les populations civiles sont menacées, qu'il y a des frappes aujourd'hui qui peuvent menacer l'intégrité de notre personnel public ou non militaire, ça ne me paraît pas aberrant de pouvoir les rapatrier.
04:16Je voudrais revenir Mme Marachat sur ce que vous disiez à l'instant, vous n'imaginez pas une guerre totale dans la région, pourtant on voit bien que plusieurs fronts sont désormais ouverts,
04:25Gaza, maintenant le Liban Sud et Beyrouth directement, tout le Liban avec le risque que ça comporte derrière d'embrasement avec l'Iran.
04:35Qui peut empêcher cette guerre ? La France ? L'Europe ?
04:38En tout cas ce que je note c'est que le Liban ne souhaite pas cette guerre, les autorités libanaises ne veulent pas la guerre totale, ne veulent pas entrer en guerre.
04:44Une fois de plus on est face à une organisation terroriste qui est celle du Hezbollah, d'ailleurs mi-terrorisme mi-politique.
04:49On est dans le même cas de figure à certains égards que le Hamas et qui aujourd'hui prend en otage le pays et entraîne et provoque volontairement une fuite en avant.
04:59Donc je ne souhaite pas qu'en effet il y ait une aggravation et j'espère qu'Israël une fois ses cibles atteintes et ses buts de guerre atteints,
05:05c'est-à-dire la protection de ses populations civiles par la neutralisation des têtes de pont,
05:10accompagne cette phase transitoire et n'aille pas bien évidemment jusqu'à une intrusion sur le sol libanais.
05:17Maintenant je vais vous dire, entre la réalité, ce que je souhaiterais et ce qui est possible, il y a malheureusement un monde.
05:24Parce que la réalité c'est qu'Emmanuel Macron depuis maintenant quelques années a très gravement affaibli la voie de la France sur la scène internationale.
05:31Par, comment dire, des prises de position parfois rapides ou étranges ou complètement à côté des réalités.
05:41Vous dites que la France ne compte plus sur place, un peu comme Jean-Luc Mélenchon finalement ?
05:45Ce que je note c'est qu'il y a eu plusieurs prises de position très importantes du gouvernement et du président français à l'égard d'ailleurs du Liban depuis 2020
05:53et qui n'ont jamais été suivies d'effet. C'est ça la réalité. La France est très affaiblie sur la scène internationale.
05:58On l'a vu sur le cas des sous-marins en Australie, on l'a vu en Afrique, on le note aujourd'hui au Liban,
06:04on l'a vu suite à la déclaration intempestive du président de la République après les attentats du 7 octobre,
06:09lorsqu'il parlait, souvenez-vous, de refaire une coalition anti-Hamas.
06:13Donc il appelait quasiment à une entrée en guerre sur le modèle syrien de la France.
06:17Voilà, tout ça a largement contribué à décrédibiliser la voie de la France.
06:20Et je vous le dis, tant que nous n'aurons pas d'ailleurs stabilisé la situation politique à l'intérieur même du pays
06:26et que nous serons dans cette situation d'un gouvernement transitoire, provisoire, sans légitimité politique,
06:31n'espérons pas rayonner à l'international.
06:33Et concrètement, on ne peut peser à l'international que quand on est solide sur ses appuis à l'intérieur de nos frontières.
06:38Sur ce que la France doit faire ou peut faire, est-ce que nous devons arrêter d'exporter des équipements militaires vers Israël ?
06:45Non, je ne le crois pas. Je ne le crois pas pour une raison simple, c'est qu'aujourd'hui les ennemis que combat Israël
06:51pour la défense de l'intégrité de son territoire et de ses populations civiles, sont aussi les ennemis de la France.
06:56Rappelons-le malgré tout, le Hamas est aujourd'hui une des branches des frères musulmans,
07:01donc ces islamistes qui ont des ramifications partout, en particulier en Europe,
07:04et qui sont d'ailleurs de plus en plus puissants aujourd'hui sur le sol européen.
07:08Je rappelle souvent cette anecdote, on a tendance à l'oublier, mais au lendemain des attentats du 7 octobre,
07:13l'un des grands patrons et fondateurs du Hamas depuis le Qatar a appelé à frapper les mécréants en Europe,
07:19en riposte finalement à la réaction israélienne, et cela s'est soldé par l'assassinat d'un professeur français sur le sol français,
07:28par un des soldats évidemment de ce Hamas.
07:31Je ne crois pas qu'on puisse demander à un pays, je vous le dis, de renoncer à la défense de l'intégrité de son territoire.
07:37Je voulais juste souligner qu'il y a dans ce cas une divergence de vue avec ceux avec lesquels vous travaillez au Parlement européen,
07:44notamment les Italiens qui, derrière Giorgia Melloni, ont décidé de ne plus livrer d'armes vers Israël depuis le 7 octobre.
07:53Oui, on peut avoir des divergences, vous savez, avec un certain nombre d'alliés en fonction de nos positions géopolitiques,
07:58de nos intérêts nationaux.
07:59Avec l'argument qu'il y a un grand nombre de victimes civiles et que les armes italiennes ne devraient pas servir à participer à d'éventuels combats.
08:04J'entends bien, si vous voulez, mais à un moment donné, comprenons aussi le point de vue israélien,
08:08ce qui ne veut pas dire d'ailleurs donner quittus en toute circonstance à un Etat étranger, moi ce n'est pas ma position.
08:12Je ne suis pas, on m'a demandé à plusieurs reprises, allez-vous soutenir, quelles que soient les circonstances,
08:18et sans condition, Israël, quoi qu'il arrive ? Non, bien évidemment.
08:23Donc l'Italie fait une erreur en apportant de vraies armes à Israël ?
08:26Non, une fois de plus, l'Italie n'est pas la France, la France n'est pas l'Italie,
08:28et moi je ne crois pas aujourd'hui qu'il y ait quelque chose qui justifie de mettre fin à cette livraison d'armes.
08:33Tout ce que je dis aujourd'hui, c'est qu'on ne peut pas demander à un Etat de renoncer à la défense de la protection de ses populations civiles.
08:39C'est une guerre à mort qu'il se joue aujourd'hui.
08:41Il faut savoir que les frères musulmans et le Hamas ne sont pas seulement, ou plus en tout cas seulement,
08:47sur la question de la création d'un Etat palestinien.
08:49Ils sont pour la disparition d'Israël.
08:51Ce n'est pas tout à fait la même chose.
08:53Moi, une fois de plus, je continue de croire et espérer en la solution en deux Etats.
08:57J'espère qu'il y aura à un moment donné une solution politique qui pourra émerger,
09:00parce que je ne vois pas d'autres solutions, y compris d'ailleurs pour protéger les Israéliens et leur intégrité.
09:07Maintenant, tout ce que je dis, c'est qu'il faut réunir les conditions.
09:09Vous disiez à l'instant que vous ne voulez pas donner quittus au pouvoir israélien.
09:16Ce matin, Hubert Vidry, un ancien ministre des Affaires étrangères, à propos justement de Benjamin Netanyahou,
09:20dit que personne ne peut arrêter Netanyahou dans sa volonté de faire la guerre.
09:26Est-ce que vous êtes d'accord avec lui ?
09:28Non, je ne suis pas d'accord.
09:30Je ne crois pas qu'aujourd'hui, les Israéliens frappent de manière aveugle,
09:33volontairement, les populations civiles.
09:35Contrairement d'ailleurs au Hamas et au Hezbollah, qui ne s'encombrent pas de ce genre d'état d'âme.
09:40Je crois qu'il y a malheureusement dans la guerre des volontés de cibler des profits commanditaires islamistes.
09:48Et il y a des populations civiles qui en payent le prix.
09:50On ne va pas y revenir, on en a très largement parlé.
09:52Le Hamas lui-même se sert des populations civiles comme boucliers,
09:55dissimule les armes, dissimule leur QG sous les hôpitaux, sous les écoles.
09:59Maintenant, une fois de plus, ça ne veut pas dire qu'Israël soit autorisé à faire n'importe quoi.
10:04Mais je ne crois pas aujourd'hui que ce soit leur volonté.
10:06Et je ne mets pas à égalité un État qui défend son intégrité et des organisations terroristes
10:12qui sont celles du Hamas et qui sont celles du Hezbollah.
10:14Permettez-moi de ne pas tout à fait les mettre au même niveau.
10:16Je vous entends.
10:17Une précision.
10:18On connaît les liens entre les Libanais et les Français, entre le Liban et la France.
10:23Est-ce que la France doit accorder l'asile aux Libanais qui le demanderaient ?
10:29J'ai une vieille lecture du droit d'asile qui est une lecture restrictive.
10:34C'est-à-dire que je crois qu'il est irresponsable aujourd'hui,
10:37pour les Libanais d'ailleurs comme pour les autres,
10:39de vouloir faire du droit d'asile un droit d'accueil inconditionnel en France
10:43à toutes les populations qui souffriraient de la guerre, de la maladie, des problématiques climatiques.
10:50Parce qu'avec cette lecture qui est d'ailleurs celle qui domine aujourd'hui,
10:53ce sont des millions de personnes qui sont potentiellement illigibles à ce droit d'asile.
10:57J'y reviens, je finis juste là-dessus.
11:01On l'a vu d'ailleurs avec la décision récente qui conduit à ce que l'intégralité des femmes afghanes
11:06puissent demander l'asile en France.
11:07Je pense que c'est irresponsable.
11:08La lecture que j'ai du droit d'asile, c'est d'abord d'accueillir des personnes
11:12qui sont des combattants de la liberté.
11:14C'était d'ailleurs la définition initiale, qui était même cette définition constitutionnelle.
11:18Donc d'abord et avant tout, des militants politiques
11:21qui sont persécutés pour leurs engagements politiques.
11:23Donc je ne souhaite pas remettre en cause cette lecture du droit d'asile.
11:27Et d'ailleurs je ne crois pas que l'intention des Libanais soit de partir de leur pays.
11:31Ce à quoi ils aspirent, et j'y reviens, c'est une perspective d'espoir.
11:35Ce qu'ils sont en train de dire, une fois de plus, moi quand j'ai échangé avec un certain nombre d'entre eux,
11:42c'est de dire, nous sommes entraînés malgré nous dans cette guerre par le Hezbollah.
11:45Le Hezbollah qui a fait un mal incommensurable au pays.
11:48Maintenant ce que nous voulons, sous le poids de nos souffrances, de nos morts, de nos douleurs,
11:52c'est une perspective d'espoir.
11:55Et ce qu'ils attendent de la France, c'est qu'elle accompagne,
11:59et qu'elle provoque, suscite, cette phase transitoire avec Israël
12:05pour que la seule perspective ne soit pas seulement la guerre et la destruction,
12:08mais qu'il y ait une sortie qui permette un nouvel espoir politique.
12:12Oui mais c'est ça, c'est ce en quoi ils espèrent.
12:14Parce qu'une fois de plus, c'est un pays qui a dépossédé sa souveraineté depuis très longtemps.
12:17Et s'ils ont une perspective de reconstruction, d'espoir, de stabilisation politique,
12:21ils resteront et ils n'ont pas vocation, une fois de plus, à quitter leur pays.
12:24Ce n'est pas leur aspiration et ce n'est pas leur souhait.
12:26Pour être très clair, puisque vous n'avez pas répondu clairement à la question,
12:28c'est plutôt non pour accueillir d'éventuels réfugiés libanais, y compris les chrétiens d'Ordre.
12:33Mais le problème, madame, c'est qu'aujourd'hui nous n'en avons plus les moyens.
12:36Nous n'en avons plus les capacités, malgré l'immense affection et amitié que j'ai pour le peuple libanais,
12:41et j'y ai moi-même beaucoup de connaissances et beaucoup d'amis.
12:43Nous n'en avons plus les capacités et les moyens.
12:45Arrêtons de faire des promesses d'accueil que nous ne sommes plus capables de tenir,
12:49alors même que nous en parlerons, j'imagine, dans cette émission,
12:52très largement aujourd'hui dépassées par les événements sur le plan migratoire.
12:56On s'approche bientôt de l'anniversaire tragique du 7 octobre,
13:00et Bruno Retailleau, le nouveau ministre de l'Intérieur,
13:03a donné des instructions très claires au préfet ce jour-là.
13:06Il veut renforcer la vigilance lors de potentiels rassemblements,
13:09notamment pour signaler des slogans antisémites.
13:14Est-ce que vous trouvez, vous, qu'il faut interdire les manifestations pro-palestiniennes ce jour-là, le 7 octobre ?
13:20Alors inutile de vous dire toute l'antipathie, évidemment,
13:24que j'ai pour un certain nombre de ces manifestations et de ces militants
13:28qui profitent, si je peux dire, du conflit israélo-palestinien
13:31pour laisser se déverser leur haine antisémite
13:35et leurs acquaintances douteuses avec un certain nombre d'islamistes et les frères musulmans.
13:39Néanmoins, je ne crois pas que la solution soit dans l'interdiction totale,
13:44parce qu'interdire totalement, c'est évidemment leur donner les moyens
13:47de pouvoir jouer au martyr et finalement alimenter cette haine à l'égard de l'État français.
13:55Il est d'ailleurs dans la logique assez classique de la lecture du droit,
13:58c'est-à-dire qu'il y a des libertés fondamentales qui doivent être respectées par principe
14:01et on ne peut, comment dire, circonscrire ces libertés fondamentales
14:04que si elles portent atteinte à l'ordre public.
14:06Donc vous faites confiance au préfet pour décider si oui ou non on anticipe les troubles à l'ordre.
14:10Si le ministre de l'Intérieur a des éléments ou des indices du fait des renseignements
14:14qui laissent entendre qu'il pourrait y avoir des troubles à l'ordre public,
14:17soit des appels à la haine, soit des débordements violents,
14:20là il m'apparaîtra légitime évidemment qu'elle soit interdite.
14:24Mais une fois de plus, ces consignes sont quand même la révélation d'une chose,
14:27c'est-à-dire qu'il y a de fait aujourd'hui, ça ne fait d'ailleurs quasiment plus débat,
14:31une importation de ce conflit sur le sol français, quoi qu'on en pense,
14:34et qui a d'ailleurs été largement voulu et alimenté et instrumentalisé,
14:38y compris dans les élections européennes, par ces parties d'extrême-gauche
14:41que sont par exemple la LFI, qui aboutit d'ailleurs à ce que le Président de la République lui-même refuse,
14:45on l'a quand même oublié, de participer à la manifestation contre l'antisémitisme
14:48tant il craignait finalement les réactions au sein de la population française.
14:53Non, il trouvait que ce n'était pas sa place et il avait déjà largement exprimé un soutien à Israël.
14:57C'est pas la place du Président de la République d'être dans une manifestation pacifique contre l'antisémitisme
15:01à un moment donné où nos compatriotes juifs sont agressés, vilipendés, insultés, menacés,
15:07au point que beaucoup d'entre eux commencent à...
15:09C'est proche qu'ils n'avaient même jamais participé à une manifestation pour être complètement...
15:12Honnêtement, je ne vois rien qui ait pu justifier ça après le traumatisme
15:14qui a suivi les attentats du 7 octobre.
15:16Moi, ce que je vois surtout, c'est qu'il y a aujourd'hui une petite crainte électorale,
15:20voilà, disons-le comme ça.
15:22De fait, il y a aujourd'hui un certain nombre de populations en France
15:26qui veulent faire payer aux juifs français ce qui se passe en Israël
15:31et qui se considèrent plus proches aujourd'hui des Gazaouis et de la cause palestinienne
15:35que de leurs compatriotes juifs français dont ils pourraient partager la rationalité.
15:38Une crainte électorale d'Emmanuel Macron ?
15:41Oui, je pense que tout cela peut être sanctionné dans les urnes.
15:45Voilà, on le sait, on le sait.
15:47Et donc à partir de là, c'est d'ailleurs le grand calcul, me semble-t-il, électoraliste de l'ELFI
15:51qui voit une manière de surfer sur un vote communautaire de manière parfaitement immonde
15:56et donc souffle sur les braises.
15:58Est-ce que vous faites confiance à Bruno Retailleau, par exemple, le nouveau ministre de l'Intérieur ?
16:01Est-ce que vous faites confiance à Bruno Retailleau, le nouveau ministre de l'Intérieur,
16:03pour lutter contre ce communautarisme, pour rétablir l'ordre ?
16:06Il l'a dit trois fois lors de sa passation avec Gérald Darmanin.
16:10Permettez-moi d'être quand même un peu refroidie par l'expérience passée
16:15que nous avons eue dans le duo Gérald Darmanin et M.Dupond-Moretti.
16:19Voilà, on avait un LR à l'intérieur...
16:21Vous voulez dire que le problème, ce n'est pas le ministre de l'Intérieur, c'est le ministre de la Justice ?
16:23Non, on avait un LR à l'intérieur et on avait un socialiste à la Justice.
16:25On avait un LR à l'intérieur, Gérald Darmanin...
16:27Société civile, il n'a pas été encarté.
16:29Oui, enfin, tout le monde connaissait ses engagements à la gauche, voire très à gauche.
16:32Le ministre de la Justice qui était quand même applaudi par les prisonniers lorsqu'il visitait des prisons,
16:35ça se dit quand même quelque chose.
16:37Mais enfin, le bilan quand même de cela, après plusieurs années,
16:40c'est qu'on avait un ministre de l'Intérieur qui était censé, par les mots, le verbe,
16:44incarner l'ordre, l'autorité, l'intransigeance,
16:47et un ministre de la Justice qui, évidemment,
16:49lui, pour le coup, était vraiment l'héritier total de ce laxisme judiciaire
16:53tel qu'il s'applique depuis des années.
16:55La conséquence de cela, c'est qu'on n'a jamais eu des taux de criminalité et de délinquance aussi élevés.
16:58Donc, le problème de Bruno Retailleau, au-delà de ses intentions affichées,
17:02on va attendre les actes, c'est l'heure de vérité pour lui, si je puis dire,
17:05il a accepté de faire partie d'un gouvernement aujourd'hui tenu par le Centre,
17:10avec un ministre de la Justice de gauche.
17:12Vous dites qu'il a les mains liées, en fait ?
17:14Ce que je dis, c'est que pour avoir des résultats sur le plan sécuritaire,
17:18il ne s'agit pas seulement de donner des moyens aux policiers,
17:21même si c'est évidemment un des préalables.
17:23Il faut, derrière, que la Justice fasse son travail.
17:26Et s'il n'y a pas une vision commune, une action commune entre l'Intérieur et la Justice,
17:31vous ne pouvez pas espérer avoir de résultats.
17:33Mais des moyens, la Justice en a eu ces dernières années.
17:36Le budget a été très nettement réévalué.
17:3930% en 4 ans sur les 4 derniers budgets de mémoire.
17:44Ça n'a pas été encore effectif, c'était des prévisions.
17:47Elles sont déjà d'ailleurs en train d'être remises en cause.
17:49Il faut voir d'où on part.
17:50Ce n'est pas à vous que je vais l'apprendre.
17:51Bien sûr, on part de très très bas.
17:52Sur 1 000 euros de dépenses publiques, 7 euros consacrés à la Justice.
17:557 euros !
17:56Bien sûr, on part de très très bas,
17:58mais c'est quand même singulièrement amélioré depuis 2-3 ans.
18:03Oui, mais très bien.
18:04Sauf que quand je vois aujourd'hui que ces prévisions budgétaires
18:06sont d'ores et déjà remises en cause,
18:08qu'on a un ministre de la Justice qui, parmi ses premières déclarations,
18:11explique ou fait un hommage à Christiane Taubira,
18:15à Nicole Belloubet,
18:17qui ne sont pas, on peut le dire, des incarnations de l'autorité judiciaire,
18:22c'est le moins qu'on puisse dire,
18:23de la fermeté plutôt judiciaire,
18:25que c'est un homme qui a voté contre les peines planchers en 2006,
18:29qui s'est perdu en parlant de laxisme, de sentiments de laxisme.
18:33On a eu le sentiment d'insécurité, maintenant on a le sentiment de laxisme.
18:36Oui, je crains que Bruno Retailleau n'obtienne pas de résultats,
18:41parce qu'une fois de plus, il n'y aura pas de vision commune.
18:43Et pardonnez-moi de faire un peu de politique politicienne,
18:45mais à un moment donné, pour obtenir des résultats,
18:48il faut aussi avoir une majorité parlementaire,
18:50ce qui n'est pas le cas, on ne va pas y revenir.
18:51Et puis, ce gouvernement tient quand même avec le groupe Renaissance,
18:55qui est un groupe de centre-gauche.
18:57Et qui, sur ces questions-là, a plutôt tendance à freiner des cas de fer
19:01que d'accompagner véritablement une rupture sur le plan sécuritaire.
19:05Ce gouvernement tient aussi tant que Marine Le Pen ne décide pas de le censurer.
19:09On va écouter, mardi, le discours de politique générale de Michel Barnier.
19:13Est-ce que vous souhaitez qu'il ait quand même le temps,
19:15malgré vos réserves, de s'installer pour travailler un peu
19:18et attendre de voir les premiers résultats ?
19:20Ou il faut une censure au plus vite,
19:22et vous souhaitez que Marine Le Pen le fasse tomber ?
19:25Je crois que l'intention de Marine Le Pen,
19:27et tout à fait entendable et légitime,
19:28était de ne pas rajouter du chaos au chaos.
19:30Il n'y avait pas de bonne solution, si ce n'est éviter, évidemment, le pire,
19:33à savoir un gouvernement d'extrême-gauche.
19:35Mais néanmoins, il n'y a pas de majorité parlementaire,
19:37et on ne peut pas dissoudre avant, à minima, juin prochain.
19:40Donc, à partir de là, il fallait bien constituer un simili-gouvernement technique,
19:45parce que c'est ce à quoi on assiste.
19:46Il y a quand même beaucoup de scénarios, de feuilletons,
19:51de sérieux mis dans la constitution de ce gouvernement,
19:53qui est un gouvernement transitoire et provisoire,
19:56qui ne pourra pas faire grand-chose.
19:57Mais il faut lui laisser le temps ou pas, alors ?
19:58Non, mais ce que je suis en train de vous dire,
20:00c'est qu'à partir de là, on a pris le gouvernement qui risquait le moins la censure.
20:05Moi, ce que je crois, c'est que si ce gouvernement veut être à minima utile,
20:08parce qu'il ne pourra pas faire de grandes réformes,
20:10ça c'est évident, qu'il s'empare du sujet central,
20:14l'un des sujets centraux,
20:15qui est la crise démocratique et institutionnelle que nous sommes en train de vivre.
20:18La réalité aujourd'hui, c'est qu'il y a une crise de la légitimité politique,
20:21qui menace même le bon fonctionnement de la Ve République.
20:24Et donc, il faut, oui, en effet, réfléchir à une réforme des modes de scrutin,
20:28qui permette une meilleure adéquation entre la représentation parlementaire
20:31et l'effectivité du nombre de voix, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui.
20:35Et donc, j'ai envie de dire que...
20:36Vous pensez vraiment que c'est l'urgence pour les Français qui aujourd'hui nous écoutent
20:39et qui pensent d'abord au pouvoir d'achat, immigration, etc. ?
20:42Je pense que oui, je vous le dis, dans la perspective de l'après-gouvernement,
20:47qui sera la seule manière, finalement, de pouvoir retrouver une vision, un programme
20:52et des réformes possibles, il faut préparer cela.
20:55Et c'est la seule chose sur laquelle ce gouvernement pourrait être à minima légitime
20:58et obtenir une majorité.
20:59Donc, il ne peut pas passer à côté de ça.
21:00L'Assemblée n'a jamais été autant émiettée.
21:01Il doit y avoir 10 ou 11 groupes politiques.
21:03On a l'impression quand même qu'à peu près tous les courants sont représentés.
21:07Oui, mais mal représentés.
21:08Oui, mais la proportionnelle, elle offrirait un émiettement aussi important de l'émission.
21:12Il se trouve que la coalition qui a obtenu le plus de voix,
21:15à savoir la coalition RN-Éric Ciotti,
21:18près de 11 millions de voix, n'a pas le nombre de députés qui correspond aujourd'hui à ce nombre de voix.
21:24Et à l'inverse, la gauche qui a obtenu moins de voix, à savoir 9 millions,
21:27pourtant arrive à avoir un nombre d'élus plus important.
21:29Donc oui, je crois qu'aujourd'hui, il faut que ce gouvernement s'empare de ce mandat décisif
21:34pour préparer l'après.
21:35Parce que je vous le dis, je n'attends rien de cette phase transitoire.
21:38Alors, il y aura, je l'espère malgré tout, quelques tentatives de baisse des dépenses publiques,
21:42parce que là, on en parlera très certainement.
21:44On va parler du budget.
21:45Mais ce que je crains, c'est qu'une fois de plus, dans l'univers socialiste mental dans lequel nous ébourlions,
21:49on a l'air d'aller davantage vers une augmentation de la fiscalité qu'une baisse des dépenses publiques.
21:52On va parler du budget.
21:53Je crains qu'on ne soit déçus.
21:54Marion Maréchal, dans quelques instants, vous restez avec nous à tout de suite dans BFM politique.
22:04Le Tour de France BFM TV et vous revient pour une troisième saison, avec toujours les mêmes ambitions.
22:09Échanger avec vous en direct.
22:11Faire découvrir les coulisses de nos chaînes BFM.
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22:15Et vous présenter le travail de grand reportage Lignes Rouges.
22:19Pour cette première étape, rendez-vous jeudi 3 octobre au CMA Haute France à Lille, à 14h,
22:24pour la projection du reportage Kylian Mbappé, le maître du jeu,
22:28avec Maxime Switek, Jérémy Normand et Marie Dufour.
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28:34BFM TV, BFM politique.
28:47Nella Latrousse.
28:49Toujours avec Marion Maréchal, députée européenne.
28:52Vous siégez au groupe des conservateurs et réformistes européens.
28:55Invitée de BFM politique en partenariat avec La Tribune Dimanche.
28:58J'ai une question téléspectateur pour vous, Marion Maréchal.
29:01Une question de Louis.
29:02La gauche veut destituer Emmanuel Macron.
29:04Qu'en pense le Rassemblement National ?
29:06Je précise pour lui que vous n'êtes plus au Rassemblement National.
29:09Je ne suis pas au Rassemblement National.
29:11Je suis alliée au Rassemblement National, mais je ne suis pas au Rassemblement National.
29:14Je ne vais pas me positionner à leur place.
29:17J'ai cru comprendre.
29:18D'ailleurs, c'est un souhait que nous partageons dans le camp national en général.
29:21C'est qu'évidemment, nous souhaiterions que le mandat d'Emmanuel Macron s'achève le plus vite possible.
29:25Si nous pouvions imaginer qu'il mette fin à son mandat, peut-être davantage et plus probablement par une démission que par une destitution, tant mieux.
29:35Mais honnêtement, ça m'apparaît être une illusion procédurale que de vendre cela aux Français.
29:43Il y a quand même très peu de chances que ça aboutisse.
29:45Les conditions de la destitution sont quand même dans un cadre très particulier.
29:48Une défaite électorale ou un manque de soutien de la population ne suffit pas à justifier une destitution.
29:54J'en profite puisque la question de lui en appelle une autre.
29:56Effectivement, vous êtes alliée au Rassemblement National, mais plus dans le parti.
30:00C'est Hugo qui nous écrit en disant, est-ce que vous envisagez de créer votre parti et quand ?
30:04Permettez-moi juste de faire un petit retour en arrière très rapide.
30:07En effet, ça ne vous aura pas échappé.
30:09J'ai été tête de liste pour reconquête.
30:11Non, mais parce qu'il y a beaucoup de confusion et je le comprends.
30:13D'ailleurs, tout est allé très vite et parfois très violemment.
30:16Nous avons un désaccord avec Éric Zemmour au moment des élections législatives
30:19puisque Éric Zemmour souhaitait présenter des candidats, quoi qu'il arrive, face à la coalition RN-Ciotty.
30:25Et je ne souhaitais pas que nous le fassions.
30:27J'ai fait le choix de soutenir cette coalition et à l'issue de ça, j'ai été exclue par Éric Zemmour de reconquête.
30:33Moi d'ailleurs et les trois eurodéputés qui pourraient m'accompagner sur la liste.
30:36Aujourd'hui, quelle est ma position ?
30:38C'est très simple. Je souhaite la victoire du camp national.
30:40Je ne veux travailler qu'à cela dans les années à venir.
30:44Et je souhaite que cette coalition puisse arriver aux affaires avec pour condition de tirer les leçons de l'échec des élections législatives.
30:52À savoir qu'aujourd'hui, nous ne rassemblons pas assez de Français, nous n'élargissons pas assez finalement la voie du camp national.
30:58Et donc pour, je crois, dépasser finalement cette difficulté, il faut que nous acceptions de travailler en partenariat
31:05avec différentes forces politiques qui ont chacune leur voie, leur autonomie
31:09et qui en complémentarité peuvent permettre de rassembler 50 plus 1 Français.
31:14Et c'est donc tout ce à quoi je veux m'atteler avec la ligne politique qui est la mienne, à laquelle je ne renonce pas,
31:19les élus qui m'accompagnent au Parlement français comme au Parlement européen.
31:23Et donc en effet, je travaille à la meilleure manière de le faire.
31:28Vous en saurez plus d'ici quelques jours ou quelques semaines.
31:32Mais en tout cas, mon objectif, c'est celui-là.
31:36Mais oui, je vais conduire une initiative politique, je réfléchis à la manière de le faire,
31:40mais toujours dans cette volonté-là.
31:44Une fois plus, je défends l'Union des droits, je la défendais déjà quand j'étais au Rassemblement national.
31:47Je suis allée à Reconquête et j'ai soutenu Éric Zemmour pour faire aboutir cette promesse de l'Union des droits
31:52et donc de permettre la victoire.
31:54Quand cette promesse a été trahie par Reconquête et Éric Zemmour au moment des élections législatives,
31:57bon, j'en ai tiré les conséquences, mais je ne perds pas cette idée de vue.
32:01Je siège d'ailleurs au Parlement repère des alliés qui ont gagné par l'Union des droits,
32:04mais je n'abandonnerai pas cette idée.
32:06En bonne intelligence avec Jordan Bardella au Rassemblement national,
32:09parce qu'on a tous suivi le feuilleton du début d'été où il semble avoir freiné votre éventuel retour
32:14au Rassemblement national et auprès de Marine Le Pen.
32:17Tout ça s'est apaisé entre vous deux.
32:19Cette option de retour au Rassemblement national ne s'est pas posée.
32:21Expliquez.
32:22On est d'accord, lui comme moi, c'est-à-dire que lui considère qu'à juste titre,
32:26il faut élargir le champ et donc il faut avoir des partenaires et des alliés
32:29qui ne sont pas à l'intérieur du Rassemblement national,
32:31qui sont d'accord sur l'essentiel, par exemple les questions migratoires,
32:34entre autres choses, mais portent aussi une voix complémentaire sur d'autres sujets.
32:38Et moi-même, je n'ai jamais eu l'intention de retourner au Rassemblement national.
32:41Si j'avais voulu le faire, j'aurais pu le faire depuis des années déjà.
32:44Après que j'ai quitté la vie politique en 2017, j'ai eu maintes occasions
32:47qui auraient pu se présenter de revenir au Rassemblement national.
32:50Je ne le souhaite pas, non pas une fois de plus que j'ai des désaccords systématiques avec eux,
32:55loin de là, puisque si je veux travailler avec eux, c'est bien que j'ai des accords sur l'essentiel.
32:58Mais j'ai aussi un certain nombre de singularités sur les questions économiques,
33:03sur les questions de société, que je veux pouvoir garder
33:07et que je veux pouvoir exprimer à côté du Rassemblement national.
33:10Marion Maréchal, j'en viens à ce drame, le meurtre de Philippine,
33:13il y a 9 jours dans le bois de Boulogne, près de Paris,
33:16par un sans-papier marocain, sous le coup d'une obligation de quitter le territoire français.
33:19Il avait déjà été condamné une première fois, il avait purgé une peine de prison,
33:24puis il avait été placé en centre de rétention administrative à l'issue de sa peine.
33:27Relâché avec une obligation de pointée qu'il n'a pas respectée,
33:30inscrit au fichier des personnes recherchées,
33:33il a quand même pu commettre son méfait.
33:36Qui est responsable ? Qui est coupable ?
33:38Lui seul ? L'État ? Les politiques ? La justice ?
33:43Lui au premier chef évidemment, parce que chacun est responsable de ses actes.
33:47Il y a indéniablement une faillite de l'État, à tous les niveaux, on va y revenir.
33:51C'est l'État qui a tué Philippine ?
33:52Ce n'est pas l'État qui a tué Philippine, mais en tout cas c'est l'État qui a créé les conditions
33:56pour qu'un prédateur dangereux soit importé sur le sol français, reste sur le sol français
34:01et soit libéré alors qu'il était identifié comme dangereux
34:04et que cela aboutisse par le viol et le meurtre d'une jeune femme de 19 ans.
34:07Qui n'est pas la seule, je dois le dire, parce que malheureusement
34:10les affaires similaires se ressemblent et s'enchaînent.
34:14Sachez quand même que le jour même ou le lendemain du meurtre de Philippine,
34:18il y a un procès qui s'est ouvert pour le viol d'une jeune femme de 16 ans sur son lit d'hôpital
34:23par un étranger sous-occupé. Je pourrais vous en parler longuement,
34:26mais avant, permettez-moi de rentrer sur le fond de l'affaire
34:29et sur les réponses politiques à y apporter qui seraient nombreuses.
34:32Je m'indigne quand même d'une chose, je vois depuis quelques jours une certaine gauche,
34:37des candidats LFI, des anciens candidats LFI, des collaborateurs parlementaires LFI,
34:43des militants LFI et autres, qui viennent perturber des minutes de silence,
34:49je l'ai vu ça notamment en Isère, pour rendre hommage à la mémoire de cette jeune fille violée et tuée.
34:55J'ai vu des affiches en soutien à cette jeune Philippine qui ont été arrachées,
35:00à Sciences Po notamment et dans certaines universités, par ces mêmes profils.
35:04J'interroge quand même, qu'est-ce que ces gens ont dans la tête,
35:08qu'est-ce qu'on a dans la tête pour aller perturber l'hommage à une jeune fille qui a été violée et assassinée.
35:13Je vais vous dire, pour moi c'est un révélateur profond de ce qu'est aujourd'hui cette extrême gauche,
35:19c'est-à-dire que finalement ces gens ont plus d'empathie et de compassion pour un Marocain sous au QTF violeur
35:26que pour la petite Française Philippine, parce que j'ai l'impression que la Philippine représente tout ce qu'ils détestent.
35:31Ce que dit aussi une partie de la gauche, c'est qu'au fond c'est un féminicide,
35:34c'est une femme qui a été tuée et l'extrême droite instrumentaliserait.
35:38Le site Manuel Bompard, coordinateur de la France Insoumise, qui déclarait sur un autre plateau
35:41que tous les féminicides n'ont pas été commis par des nationalités étrangères en situation irrégulière.
35:46Il dit que votre camp, en quelque sorte, est plus prompt à réagir quand il s'agit de justice étrangère.
35:50Sur ce sujet, de l'atteinte à une minute de silence, je trouve ça tellement choquant,
35:55je pense que Philippine incarne tout ce qu'il déteste.
35:57Philippine c'est la petite Française d'origine française,
36:01donc déjà ce n'est pas très intéressant, voire même c'est condamnable,
36:04parce qu'elle porte en elle déjà la culpabilité occidentale.
36:07Elle est catholique ? Quelle horreur !
36:09Quelle horreur, cette extrême gauche, elle était scout en plus,
36:11donc vraiment elle incarne tout ce qu'il déteste.
36:14Et donc évidemment, il s'autorise des choses absolument innommables.
36:19Et ce qui est vrai, c'est que je vois en effet depuis quelques jours
36:21une tentative de cette gauche militante de détourner le sujet.
36:25Donc on nous explique que finalement cette affaire n'aurait rien à voir avec l'immigration,
36:28quand bien même cette personne n'avait rien à faire sur le sol français
36:31et aurait dû en être expulsée, mais que tout ça serait finalement
36:34les résultats un peu inéluctables de ce qu'ils appellent une masculinité toxique,
36:39une culture du viol, un continuum de violence finalement entre le dragueur lourd et le violeur.
36:45L'homme serait intrinsèque du violeur.
36:48Il y a aussi une partie de la gauche qui dit aujourd'hui que c'est horrible,
36:52qu'il y a eu des faillites dans toute la logique administrative,
36:56mais c'est pour essayer d'avancer un peu, et des pénales.
36:59Et vous, si maintenant on voulait changer les choses, faire que ça ne se reproduise plus,
37:04si vous étiez au pouvoir, vous légiféreriez ?
37:08Qu'est-ce que vous feriez de façon la plus urgente ?
37:11J'avance et vous avez raison, le but ce n'est pas de stagner,
37:13mais néanmoins c'est important de poser un juste diagnostic,
37:16parce que si on est convaincu que finalement il y a quelque chose d'inéluctable
37:20à ce que l'homme intrinsèquement violeur soit violent et que donc c'est la seule raison,
37:26on ne peut pas poser de juste réponse.
37:28Moi ce que je dis c'est qu'il y a dans toutes les sociétés et à toutes les époques,
37:31la nôtre comme les autres d'ailleurs, inéluctablement des monstres, des porcs, des salauds,
37:38c'est un fait et on n'y échappera jamais totalement,
37:40et l'État évidemment doit faire en sorte de réduire à minima leur nocivité.
37:44Mais ce n'est pas une raison si vous voulez, à partir du moment où on a cela,
37:47pour importer de façon supplémentaire et massive d'autres criminels et d'autres prédateurs,
37:53parce que c'est ce qu'on est en train de faire.
37:54À un moment donné quand même, regardons en face le fait qu'il y a une surreprésentation
37:58de la délinquance étrangère dans tous les crimes et délits.
38:02Tous, voilà.
38:03Et en particulier dans les viols.
38:04En particulier dans les viols, ce n'est pas mes chiffres,
38:06regardez les chiffres du ministère de l'Intérieur ou ceux de l'INSEE,
38:0813% aujourd'hui des mises en cause pour violences sexuelles sont étrangers,
38:14alors qu'ils représentent 7 à 8% de la population.
38:15Vous évoquez les viols de rue Marion Maréchal.
38:17Non, non, non, ce n'est pas les viols de rue.
38:18Ce n'est pas la définition au total, la plupart du temps les femmes connaissent la personne qui…
38:23Ce n'est pas les viols de rue.
38:24… s'en est prise à elle, c'est souvent dans le cercle familial.
38:27Oui, enfin, à ceci près quand même que je le précise,
38:29parce que ça c'est aussi une explication qui est donnée régulièrement.
38:32Vous m'expliquez quoi en place, madame Maréchal ?
38:3474% des violences sexuelles en 2023 se passent hors du cadre familial ou du foyer,
38:38quand même important de le rappeler.
38:39Non, mais je veux dire, c'est important de le dire,
38:41parce qu'à un moment donné, arrêtez de nous expliquer, pas vous d'ailleurs,
38:43mais arrêtez cette gauche de nous expliquer que ça n'a rien à voir avec l'immigration.
38:46Donc, concrètement, que faut-il mettre en place ?
38:48Eh bien déjà, il y a la question de la réponse pénale dans notre pays,
38:52parce qu'une fois de plus, on a des lois pénales qui sont très dures en France.
38:55On a des sanctions potentielles qui sont très lourdes.
38:58Le problème, c'est que ces sanctions ne sont pas appliquées.
39:01On ne va pas y revenir, on a un manque de moyens dramatique.
39:04Alors là, en l'occurrence, il avait purgé 5 ans des 7 ans auxquels il avait été condamné,
39:10par le système des remises de peine, donc vous remettriez en cause le système des remises de peine.
39:15Mais parlons-en, 5 ans pour un viol ?
39:17Non, ce n'est pas cher payé.
39:185 ans pour un viol ?
39:20Il aurait pu être condamné à 20 ans.
39:22Il était mineur, donc il a bénéficié de ce qu'on appelle l'excuse de minorité.
39:26Et la loi prévoyait 20 ans, y compris lorsque l'on est mineur pour un viol.
39:28Donc il aurait pu aller jusqu'à 20 ans et la justice en a décidé 7 et il en a fait 5.
39:32Donc oui, il y a aujourd'hui la question de la politique des remises de peine dans notre pays
39:35et de la légitimité du juge d'application des peines,
39:39qui aujourd'hui, de manière systématique, fait en sorte que l'intégralité de la peine ne soit pas appliquée.
39:46Je ne parle même pas de la question de la célérité.
39:48Pour éviter ces remises de peine ?
39:50Il faut évidemment aller vers la question des peines planchées.
39:52Moi, je suis pour également la suppression du juge d'application des peines.
39:55Je considère qu'à partir du moment où une sanction a été déterminée par le tribunal,
39:58il n'y a pas de raison d'y revenir.
40:01Tant que ces personnes sont derrière les barreaux, ils ne menacent pas la société
40:04parce qu'il n'y a pas seulement l'aspect dissuasif de la prison,
40:06il y a aussi l'aspect protection qu'on oublie bien souvent.
40:09Donc il y a la question évidemment de la politique pénale,
40:12de la complexité du code de procédure pénale, on y revient.
40:15Et puis il y a à côté ça la question de la politique d'immigration.
40:18Parce qu'avant de savoir comment expulser efficacement ces personnes,
40:21et c'est évidemment un sujet central,
40:23il y a la question de savoir comment on fait en sorte qu'elles ne viennent pas sur le territoire.
40:27Or là, nous sommes face à un cas d'une immigration favorisée
40:32par des accords d'ailleurs migratoires dérogatoires aux droits communs
40:36que sont ceux que la France a avec notamment l'Algérie, la Tunisie et le Maroc,
40:41qui sont un héritage, on va dire, post-colonisation,
40:45qui font qu'ils ont des facilités de visa, entre autres choses beaucoup plus importantes.
40:49Je crois qu'aujourd'hui la situation nous enjoint à remettre en cause ces accords.
40:53Il faut les dénoncer, il n'y a plus rien aujourd'hui qui justifie
40:56que les Algériens, les Tunisiens ou les Marocains bénéficient de facilités de visa.
41:00Parce qu'une fois de plus, on parle d'immigration illégale.
41:03Mais l'immigration illégale, ça n'est pas d'abord les traversées spectaculaires
41:07et évidemment éminemment dangereuses en Méditerranée.
41:09C'est d'abord une immigration légale qui arrive légalement par des titres de séjour
41:13ou des visas sur le territoire français et qui se maintient illégalement.
41:16Donc il faut assicher cette immigration clandestine par la baisse du visa.
41:19Dans son cas précis, il a dû quitter le territoire français.
41:21Ça fait en tout cas un moment que la France demandait au Maroc de délivrer
41:24un laissé-passé consulaire, le document nécessaire pour qu'il puisse retourner au Maroc.
41:28Et le Maroc a un peu traîné et ça a été assez compliqué.
41:33Qu'est-ce qu'on peut faire pour accélérer la délivrance ?
41:38Il y a deux sujets.
41:39Deux, faire en sorte que le taux d'exécution des OQTF, aujourd'hui 7% seulement, augmente.
41:45D'ailleurs, il y a deux sujets.
41:46Vous savez qu'à partir de 2003, on a très largement réduit ce qu'on appelle la double peine.
41:51Savoir qu'avant, un juge pouvait, dans le cadre d'une décision de justice face à un crime,
41:56de manière complémentaire, faire en sorte que la personne soit interdite du territoire français.
42:01Donc c'était une décision qui était immédiate et qui n'était pas optionnelle.
42:05Le problème aujourd'hui, c'est qu'on est face à un système où le préfet peut ou pas, d'ailleurs,
42:10décider d'appliquer une OQTF à un criminel.
42:13Ça devrait être systématique et automatique.
42:15Déjà, c'est la première chose.
42:16Ça devrait être ensuite, évidemment, contraint puisqu'on enjoint ces personnes à quitter le territoire français.
42:21C'est ce que vous conseillez à Bruno Retailleau qui réunit les préfets mardi pour des instructions ?
42:25Ça pourrait évidemment être une des pistes au moins législatives à envisager.
42:29Si on n'arrive à en appliquer que 7% aujourd'hui, on peut toujours en demander plus.
42:33J'y viens, c'est pour ça que j'allais y venir.
42:35Je ne crois pas que la principale réponse aujourd'hui soit législative.
42:38Elle est d'abord, et vous l'avez relevé, dans le fonctionnement procédural.
42:42C'est-à-dire que, déjà, d'une part, il faut se donner plus de facilité pour pouvoir garder les personnes en centre de rétention.
42:47Et là, il y a deux leviers.
42:48Évidemment, allonger la durée légale de détention qui peut aller jusqu'à 18 mois dans certains cas.
42:53C'est d'ailleurs ce qu'a fait l'Italie.
42:54Alors qu'aujourd'hui, le droit européen permet jusqu'à 18 mois.
42:56On ne s'autorise à le faire que jusqu'à 90 jours.
42:59Donc, ça nous donnerait déjà plus de latitude pour récupérer ces laissés-passés consulaires.
43:02Et puis, il y a le nombre de places disponibles.
43:05Je le rappelle, on a 1 800 places en centre de rétention,
43:08alors qu'on a, selon Gérald Darmanin, entre 700 000 et 800 000 clandestins sur le sol français.
43:13Donc, on a besoin d'augmenter massivement ces places.
43:15Il faut créer des centres de rétention.
43:17Le gouvernement s'y était engagé, le précédent, jusqu'à 3 000.
43:20Ça veut dire des moyens absolument considérables.
43:2318 mois en centre de rétention, multiplier les centres de rétention, les places de prison.
43:28C'est toujours des moyens.
43:30Tout dépend d'où on met la priorité.
43:33Je crois qu'aujourd'hui, la sécurité des Français n'a pas de prix.
43:36Et je crois que le gouvernement devrait se concentrer là-dessus.
43:38Sanctuariser, par exemple, la construction de nouvelles places de prison,
43:41de centres de rétention administratifs, ça doit être la priorité du budget à venir.
43:44Alors qu'il faut trouver 100 milliards d'économies.
43:46C'est quand même le pacte social.
43:50Le pacte social, c'est quand même que le citoyen renonce à la légitime défense.
43:56À s'assurer de sa propre défense, parce qu'il remet à l'État le monopole de la violence légitime.
44:02Si l'État aujourd'hui n'assure plus la sécurité élémentaire des citoyens,
44:06le pacte social est rompu.
44:08Et dans ce cas-là, ne nous étonnons pas.
44:10Est-ce que ça peut justifier des hausses d'impôts à vos yeux ?
44:13Est-ce qu'il peut y avoir une logique si on a besoin de déployer des moyens
44:16à comme le souhaite Michel Barnier, augmenter les impôts ?
44:18Je crois qu'il y a aujourd'hui des choix plus courageux à faire que les hausses d'impôts.
44:21Nous vivons, je l'ai dit tout à l'heure, dans un environnement de socialisme mental.
44:25Ça veut dire que dès que nous nous réveillons sur la situation dramatique économique de la France,
44:29la première chose qu'on fait, c'est regarder, il y en a encore un qui bouge.
44:32Michel Barnier est un socialiste mental.
44:33Allons le taxer, c'est ça.
44:34C'est tous.
44:35Oui, c'est terrible, mais tous.
44:36C'est-à-dire que depuis 40 ans, gouvernement de gauche comme de droite...
44:38Il y a quand même 50 ans qu'il est en vie politique.
44:40Il est plutôt classé dans le parti gaulliste.
44:42Mais très bien.
44:43Moi, je m'en tiens au bilan.
44:45Ce que je note, c'est que depuis 40 ans,
44:47gouvernement de gauche comme gouvernement de droite,
44:49présidence de gauche comme présidence de droite,
44:51la trajectoire a toujours été la même.
44:53C'est-à-dire une augmentation des dépenses publiques,
44:55une augmentation des fonctionnaires,
44:57une augmentation de la dette
44:58et une augmentation des dépenses sociales.
44:59Il n'y a pas eu de rupture.
45:00Oui, mais là, depuis le début de l'émission,
45:02vous nous avez plutôt égrainé des nouvelles dépenses que des rémissions.
45:05Eh bien, j'y viens.
45:06Une fois de plus, c'est une question de priorité.
45:07Sur 1 000 euros de dépenses publiques,
45:09je vous l'ai dit tout à l'heure,
45:107 euros sont consacrés à la justice,
45:1125 euros à la Sécurité Générale,
45:13575 euros à la dépense sociale.
45:16Plus de la moitié des dépenses publiques dans notre pays
45:19sont consacrées à de la dépense sociale.
45:21Les champions du monde de la dette,
45:22mais aussi de la dépense sociale,
45:23c'est près de 800 milliards d'euros par an.
45:25Donc, à un moment donné,
45:26avant, une fois de plus, de se précipiter
45:28vers ceux qui pourraient encore gagner un petit peu d'argent
45:30dans ce pays pour leur enlever ce qu'ils ont,
45:32alors que nous sommes déjà les champions du monde des impôts,
45:35commençons déjà par regarder
45:36où nous pouvons baisser les dépenses publiques.
45:38Alors, je sais, ça demande un peu de courage politique,
45:40ça demande de s'attaquer à des rentes,
45:42à des privilèges.
45:43Mais surtout, rien n'empêche de faire les deux,
45:45Marion Maréchal, de réduire d'un côté les dépenses
45:47et d'augmenter de l'autre les recettes.
45:48Non, c'est la première chose.
45:49On n'a pas commencé déjà par s'attaquer
45:51à la baisse des dépenses publiques.
45:52C'est-à-dire que, oui, il va falloir...
45:54Qu'est-ce qu'on fait ?
45:55On réduit le nombre de fonctionnaires, par exemple ?
45:56Il va falloir réduire le nombre de fonctionnaires.
45:57Oui, il va falloir revoir le statut de la fonction publique
45:59et notamment le plus gros des régimes spéciaux,
46:02qui est celui du régime de la fonction publique,
46:05qui aujourd'hui bénéficie d'un certain nombre d'avantages,
46:07alors qu'on aurait été très content de conserver
46:09en des périodes économiques fastes.
46:11Mais aujourd'hui, dont on n'a plus le luxe,
46:12je pense notamment sur le calcul des pensions
46:14qui est fait sur les six derniers mois
46:16contre 25 dernières années dans le privé.
46:20Il faut réduire le périmètre de la fonction publique,
46:22y compris de la fonction publique territoriale.
46:24Tous les métiers exercés dans la fonction publique territoriale
46:26n'ont pas vocation à avoir ce statut, on va dire, privilégié.
46:30Ça veut dire encore moins de services publics ?
46:32Non.
46:33On sait que les Français sont plutôt attachés aux services publics.
46:35Mais il ne s'agit pas...
46:36Excusez-moi, mais aujourd'hui,
46:37on est, en comptabilisant les contrats actuels,
46:39à 5,7 millions d'agents publics.
46:43Quand on compare aujourd'hui avec les autres pays européens
46:45qui n'ont pas des services publics nécessairement
46:47moins défaillants que nous,
46:48on se rend compte que ce n'est pas tellement le nombre
46:50qui fait nécessairement la qualité.
46:51On voit bien qu'on dépense de plus en plus
46:53et que les services publics sont tous en train de s'effondrer
46:55les uns après les autres.
46:56Si on suit cette logique,
46:57il serait donc complètement illogique
46:58de faire sauter la réforme des retraites.
47:00Comme le souhaite Marine Le Pen.
47:02Approcher la réforme des retraites aujourd'hui
47:04par rapport à tout ce que vous dites,
47:05c'est pas bon sens.
47:06Marine Le Pen propose une réforme des retraites alternative.
47:08Vous n'aurez pas échappé que je n'ai pas
47:09tout à fait la même position que Marine Le Pen
47:11sur ce sujet des retraites.
47:12Mais voilà, autant j'étais d'accord pour dire
47:14que la réforme d'Emmanuel Macron était mal menée,
47:16autant, moi je vais vous dire,
47:17j'ai une position même encore un peu à côté.
47:19Je considère qu'il faut commencer
47:20à ouvrir sur la retraite par capitalisation.
47:22Et repousser encore l'âge à 65 ans ?
47:25Non, je ne crois pas que repousser encore l'âge
47:27soit une nécessité.
47:28En revanche, s'attaquer, comme je vous l'ai dit,
47:30à un alignement des régimes publics-privés,
47:32ça, oui, m'apparaît une absolue nécessité.
47:36La question évidemment de la dépense sociale
47:38et de l'assistanat dans notre pays
47:39doit être posée.
47:40Mais même au-delà de ça,
47:41on parlait de privilèges tout à l'heure,
47:42je devrais vous donner un exemple.
47:43Mais sur le système du chômage,
47:45on a aujourd'hui des régimes qui existent
47:47comme le régime des intermittents du spectacle,
47:49qui représentent une part infime de la population
47:51et qui coûtent près d'un milliard d'euros par an.
47:52Voilà.
47:53Je ne vous parle pas de la suradministration,
47:54évidemment, dans notre pays,
47:55qui est absolument dantesque.
47:57On a des exemples nombreux...
47:59Vous dites qu'on a une liste d'économie.
48:01Voilà.
48:02Auxquels les politiques ne veulent pas s'attaquer.
48:04Parce que, évidemment,
48:05c'est mettre des gens dans la rue,
48:07c'est se rendre impopulaire,
48:10c'est avoir les syndicats derrière eux,
48:14alors même que les syndicats, précisément,
48:16là encore,
48:17ne devraient plus bénéficier de subventions publiques.
48:19À qui est-ce qui bénéficie de subventions publiques ?
48:21Et il faut qu'on aborde un dernier sujet.
48:22C'est-à-dire que demain s'ouvre un procès
48:25pour Marine Le Pen et pour le Rassemblement national,
48:27le procès des assistants parlementaires européens,
48:29qui sont soupçonnés par la justice
48:32d'avoir travaillé pour le parti
48:34et non pas pour ce qu'ils auraient dû faire à Bruxelles.
48:37Ce sont des contrats fictifs qui sont en cause
48:39pendant plus de dix ans.
48:40Il y a 25 prévenus.
48:41C'est tout l'État-major du Rassemblement national
48:43qui risque des peines d'inégilibilité de dix ans.
48:46Est-ce que le destin de Marine Le Pen
48:48est pour vous suspendu à ce procès ?
48:51Écoutez, moi, j'ai suivi en effet cette affaire de loin,
48:54parce que je n'en suis pas partie prenante.
48:56J'entends les arguments légitimes du Rassemblement national,
48:58puisqu'on a d'un côté une institution
49:00qui tend à dire aux élus la manière
49:02dont ils doivent faire travailler leurs collaborateurs.
49:04Il y a donc des arguments qui vont se confronter,
49:07qui vont être très largement de l'ordre de la vision politique.
49:10Moi, j'espère évidemment que Marine Le Pen
49:13ne sera pas condamnée
49:14et qu'elle sera encore moins inéligible.
49:16Je veux dire, ce serait un drame
49:18et un scandale démocratique absolu.
49:20Je ne l'exclus pas totalement,
49:21parce que malheureusement,
49:22quand je vois aujourd'hui
49:24les prises à partie politiques de nos juges,
49:26quand je vois ce qu'ils s'autorisent à dire et à faire,
49:28d'ailleurs suite à l'affaire Philippine,
49:29quand je vois que 33% des votes
49:32aux élections professionnelles
49:34s'orientent vers le syndicat de la magistrature
49:36qui, par la même occasion,
49:38se rend à la fête de l'humanité
49:40ou fait un mur des cons avec des paires de victimes,
49:42on peut s'attendre à ce qu'il y ait peut-être
49:44quelques instrumentalisations politiques dans ce procès.
49:46Quel message avez-vous envie d'adresser à Marine Le Pen,
49:49qui demain va probablement vivre
49:51une de ses épreuves les plus compliquées
49:53depuis le début de sa carrière ?
49:54Je ne peux que lui souhaiter du courage
49:56et de la pugnacité,
49:57mais ça, elle n'en manque pas,
49:58donc je ne m'inquiète pas pour elle.
49:59Vous avez dit,
50:00considérant que la justice est politisée,
50:01à vos yeux, il n'est pas impossible
50:02qu'elle ne puisse pas se présenter
50:04à l'élection présidentielle.
50:06Je dis que malheureusement,
50:08ce serait un scandale,
50:10mais je crains qu'on ne puisse pas totalement l'exclure.
50:13Il adviendrait quoi du Rassemblement National ?
50:15Excusez-moi, mais souvenez-vous quand même
50:16de cette affaire Fillon,
50:17la manière dont ça a été conduit.
50:19Je ne la refais pas,
50:20mais à partir du moment où on a cet exemple-là,
50:22on se dit que tout est possible.
50:24Un criminel met 4 ou 5 ans à être jugé
50:27et l'affaire Fillon a été jugée
50:28en quelques mois à peine
50:29pour pouvoir l'empêcher
50:30de se présenter à l'élection.
50:31Vous, la présidentielle, vous y pensez ?
50:34Vous n'y avez jamais pensé ?
50:36Cette hypothèse, pour moi, est inenvisageable.
50:39Vraiment, je ne peux pas l'envisager.
50:41Ce serait tellement scandaleux
50:42qu'il n'en est pas question.
50:43Jean-Marie Le Pen sera absent demain au procès
50:46pour des raisons de santé.
50:47Comment va-t-il ?
50:49Écoutez, il se porte plutôt bien.
50:51Moi, je suis allée le voir récemment.
50:53Il a 96 ans,
50:54mais il continue de suivre la vie politique
50:56avec intérêt.
50:57Voilà, et ce sera le mot de la fin.
50:58Marion Maréchal, j'en ai arrivé au terme de cette émission.
51:00Merci à vous d'avoir accepté l'invitation de BFM politique.
51:03Merci Amandine, merci Bruno
51:05et merci à toute la régie
51:07grâce à qui cette émission est réalisée.
51:09Tout de suite, affaire suivante sur BFM TV.

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