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00:00Moi, ce que je peux vous dire, donc hier, je vous ai un peu expliqué tout ce qui s'est passé, tous les manquements qu'il y avait eu et qui expliquaient que cet homme s'était retrouvé dehors et avait croisé la route de Philippines alors qu'il aurait dû soit être enfermé, soit être expulsé.
00:13Et aujourd'hui, j'ai passé quelques coups de fil et j'ai pu m'entretenir avec ce qu'on appelle des sources préfectorales, je ne peux pas en dire plus, mais qui m'ont dit des choses assez fortes et même assez graves.
00:25C'est que pour elle, comme dans bien d'autres cas, le Maroc, les autorités marocaines auraient fait exprès de délivrer un laissé-passer consulaire trop tard par mauvais esprit et pour embêter la France, comme souvent.
00:39Autrement dit, même si la France, même si on avait laissé cet homme dans le centre de rétention jusqu'au bout, on n'aurait probablement pas eu le laissé-passer consulaire à temps pour l'expulser.
00:49Alors, il faut savoir qu'on l'a dit souvent, mais que la France a évidemment beaucoup de mal à avoir des relations fluides et durables avec ces pays comme le Maroc et l'Algérie sur les expulsions.
01:00Pourquoi sur cette question des OQTF ? Pourquoi ? Et bien notamment, ça c'est aussi ce qu'on m'a expliqué, parce que ces pays considèrent que lorsqu'un ressortissant de leur pays arrive en France, commet des crimes et des délits,
01:12et bien c'est parce qu'il s'est occidentalisé, c'est-à-dire qu'en fait, c'est au contact de notre culture, il a été contaminé par notre culture décadente, et donc si vous voulez, il ne fait plus partie de leur peuple à eux et qu'il est un des nôtres.
01:28Et donc, ils ne veulent plus le reprendre. Alors c'est un des points. Il y a bien sûr le fait aussi que cette question des OQTF, on l'a aussi déjà dit, est une arme diplomatique extrêmement forte.
01:38Pour autant, ça serait faux de dire que la mort de Philippines, c'est la responsabilité des autorités marocaines. Ça serait totalement caricatural. C'est à la fois de la faute du système français et aussi du retard des autorités marocaines.
01:51– Et puis la faute du mec un peu aussi quand même. – Évidemment. Je vous parle là, j'essaie de comprendre le système, où est-ce que ça a buggé.
01:57– Tout à faute de ce gars-là qui n'avait rien à faire en France. – Évidemment. Mais là, je vous parle du système, comment ça a buggé, puisque finalement, cet homme avait une OQTF, donc il n'aurait pas dû être là.
02:04– Il n'aurait pas dû être là. Voilà, c'est tout. Il n'a rien à faire ici.
02:07– Une chose est sûre, ce qu'on m'a dit aussi, c'est qu'il va y avoir une explication extrêmement ferme avec le Maroc dans les prochains jours, avec ce dossier qui va être abordé pour remettre les choses à plat et pour que ça change.
02:17– Alors, est-ce que vous avez vu aussi cette affaire ? Des militants d'extrême gauche sont accusés d'avoir arraché des affiches en hommage à Philippine, à Sciences Po Lyon notamment.
02:25C'est dans une info du JDD, c'est incroyable. – Alors moi, je n'ai pas d'infos sur…
02:29– Alors oui, moi je les ai. Vous pouvez lire sur les affiches, justice pour Philippine, étudiante assassinée par un OQTF, vous le savez, non exécutée.
02:35Ces affiches ont été posées sur un espace d'expression libre et le même incident a eu lieu sur le campus de l'université de Grenoble où des militants de l'UNEF, un syndicat étudiant marqué à gauche,
02:44sont directement allés ôter les affiches à l'effigie de la jeune étudiante de Paris-Dauphine. Vous avez l'info également.
02:50– Absolument, c'est tout à fait exact. Donc c'est l'UNI, un syndicat très marqué à droite, qui a affiché…
02:55– Non, non, qui est à droite, marqué à droite. – Proche des Républicains.
02:58– Proche des Républicains, il n'est pas très marqué à droite. – Non, non, l'UNI est plus à droite.
03:01– Non, non, l'UNI est à droite. Eh, c'est bon là. Eh, Néro, alors, combien même, combien même, vous politisez un truc, vous êtes vraiment dégueulasses.
03:07– J'ai placardé des affiches. – Bien sûr, mais c'est n'importe quoi.
03:10– C'est arraché par l'UNEF dans deux universités. – C'est inadmissible. Encore, voilà, vos amis, vos potes.
03:15– Ce n'est pas mes amis, mais… – C'est vos amis, c'est inadmissible, excusez-moi, inadmissible.
03:19– Et eux, ils méritent vraiment une énorme sanction, je vous le dis.
03:22– Surtout que des syndicats étudiants de droite, il n'y en a pas beaucoup.
03:24– Exactement. – Et ça, je te confirme, surtout à Grenoble.
03:27– Voilà, merci.