• il y a 3 mois
Député Renaissance depuis 2022 de la 14 ème circonscription de Paris,
Benjamin Haddad vient d'être nommé ministre délégué chargé de l'Europe.
Il s'est d'abord fait connaître comme chercheur, spécialiste des relations internationales. Mais un chercheur engagé, presque militant qui a fini par basculer du monde des idées à celui de l'action politique.
Clément Méric vous propose de revoir ce numéro de La politique et moi enregistré en mai 2023.

Benjamin Haddad, député Renaissance de la 14ème circonscription Paris s'est d'abord fait connaître comme chercheur, spécialiste des relations internationales. Mais un chercheur engagé, presque militant. Rien de bien étonnant, puisqu'il baigne dans la politique depuis ses 18 ans.

Pourquoi s'engage-t-on en politique ? Comment tombe-t-on dans le grand chaudron de l'Assemblée ?
Chaque jour, Clément Méric, dans un entretien en tête à tête de 13 minutes, interroge un parlementaire sur les personnalités, les évènements - historiques ou personnels - qui l'ont conduit à choisir la vie publique.
Car on ne naît pas politique, on le devient !

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Transcription
00:00Il s'est d'abord fait connaître comme chercheur spécialiste des relations internationales,
00:03mais un chercheur engagé, presque militant, député Renaissance depuis 2022,
00:08Benjamin Haddad vient d'être nommé ministre délégué chargé de l'Europe.
00:12On va revoir ensemble ce numéro de La Politique et moi qui a été enregistré en mai 2023.
00:30Bonjour Benjamin Haddad.
00:31Bonjour.
00:32Alors il y a une anecdote qui m'a fait sourire quand j'ai préparé l'émission,
00:35je me suis penché un peu sur vos débuts en politique,
00:37c'est la réaction de votre mère quand vous lui avez dit
00:40que vous vouliez prendre votre carte dans un parti alors que vous étiez encore au lycée, je crois.
00:45Oui, moi j'ai été élevé par des parents qui ont la passion du travail, des études,
00:51et donc sa réaction ça a été « passe ton bac » et puis « Sciences Po » d'abord.
00:55Donc j'ai pris, j'ai toujours été passionné d'engagement et de politique,
00:58mais j'ai pris ma carte une fois entre la Sciences Po.
01:00Et qu'est-ce qui vous rendait si impatient de vous engager comme ça en politique ?
01:04J'ai toujours eu cette passion, je pense qu'en plus j'ai fait mon lycée à un moment qui était très politisé,
01:08Jean-Marie Le Pen est passé au second tour en 2002, j'ai eu mon bac en 2003,
01:12on avait eu le 11 septembre, beaucoup de sujets qui étaient très intenses à ce moment-là,
01:17à la fois en politique intérieure et en relations internationales.
01:20Je pense qu'à un moment, l'engagement on a ça en soi,
01:23on a envie de donner un sens à sa vie qui peut-être dépasse simplement sa propre personnalité.
01:27J'ai passé beaucoup de temps en tant que militant engagé...
01:30Militant jeune populaire, donc, à l'époque ?
01:32Militant jeune pop, effectivement, à l'UMP.
01:34Les jeunes de l'UMP ?
01:35Les jeunes de l'UMP, qui étaient présidés à l'époque par Marie Guévenot,
01:38qui est aujourd'hui députée de notre groupe Renaissance,
01:41à tracter, à coller des affiches, à écumer les meetings,
01:45participer à la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007.
01:49Vous aviez 21 ans, vous n'avez pas participé en petite main,
01:52vous avez rédigé des notes et même des discours sur tout le volet international, diplomatique.
01:57J'étais déjà passionné par l'international,
01:59j'avais fait un stage dans un think-tank américain en troisième année de Sciences Po,
02:03et c'est comme ça que j'ai commencé à travailler avec David Martinon,
02:06qui était le conseiller diplomatique de Nicolas Sarkozy,
02:08qui avait organisé une petite équipe pour préparer le programme de politique étrangère,
02:12des notes, des discours, des éléments de langage,
02:15et donc j'ai participé de ce côté-là,
02:16mais aussi, évidemment, en tant que militant très actif sur le terrain.
02:21David Martinon, vous l'avez suivi ensuite dans sa campagne malheureuse
02:24au municipal à Neuilly-sur-Seine, vous étiez dans son équipe,
02:27et puis à partir de 2009, c'est en première ligne que vous êtes apparu en tant que jeune copéiste.
02:34Je voulais juste dire un petit mot de Génération France,
02:37et Génération France Jeune, que la plupart d'entre vous connaissez,
02:41qui est un think-tank, donc un cercle de réflexion,
02:43qui a été créé par Jean-François Copé depuis quelques années
02:46pour promouvoir le débat, pour ouvrir au maximum la réflexion politique à la société civile,
02:53aux entrepreneurs, aux intellectuels, aux jeunes,
02:56à tous ces acteurs qui n'ont pas forcément l'habitude de s'engager dans les partis politiques,
02:59de prendre leur carte, d'arriver dans une logique militante, partisane,
03:03et de les faire participer au débat public.
03:05Alors à cette époque, vous étiez donc le responsable du mouvement Génération France,
03:09un think-tank, comme vous dites, donc un cercle de réflexion.
03:12Il y en a eu deux autres par la suite, on va en parler, des think-tanks.
03:16Pour certains, la politique, c'est avant tout l'action.
03:18On a l'impression que pour vous, c'est d'abord la réflexion,
03:21l'intellectualisation des choses.
03:23Non, c'est l'action au service des idées.
03:25J'ai toujours été engagé, militant pour mes convictions,
03:28un peu spectateur engagé, comme dit Rémy Moiron,
03:31pour défendre mes idées et l'engagement politique,
03:34où là, on a quand même des leviers concrets d'action opérationnelle
03:38pour pouvoir agir, et c'est bien l'objectif.
03:41Par la suite, Jean-François Copé a misé sur vous quand il a pris la tête de l'UMP,
03:46il vous a nommé secrétaire national, et vous,
03:48pourquoi est-ce que vous avez misé sur Jean-François Copé à l'époque ?
03:51C'est quelqu'un pour qui j'ai toujours beaucoup d'amitié.
03:54Moi, j'ai été à l'UMP parce que je suis un libéral,
03:57un réformateur, un européen.
03:59Il incarnait ça.
04:01Il avait aussi su donner beaucoup de dynamisme au groupe, à l'époque.
04:04Un groupe à l'Assemblée, vous voulez dire, parce qu'il était président du groupe ?
04:07Effectivement, il était président du groupe UMP à l'Assemblée nationale,
04:10qui était, je crois, un groupe qui était assez actif, voire autonome,
04:13donc j'étais assez attiré par ça.
04:15Il y avait, en effet, ce think-tank où on faisait venir des gens de gauche,
04:18de droite, des experts de la société civile pour débattre.
04:21Là, on voit des images d'un débat sur l'éducation nationale, par exemple.
04:24Je trouve que c'était une période assez stimulante.
04:27Intellectuellement, on en revient toujours aux idées.
04:30En 2014, vous demandez à Jean-François Copé de vous envoyer en Ukraine,
04:33alors qu'on est en plein soulèvement de la population place Maïdan à Kiev.
04:37Vous y allez au nom de l'UMP pour rencontrer les partis d'opposition.
04:41Vous dites que ce voyage a été le tournant de votre engagement.
04:44Qu'est-ce que vous entendez par là ?
04:46Pour plusieurs raisons.
04:48Déjà, ça a été un moment passionnant, intense, très émouvant.
04:51Vous avez cette place Maïdan à Kiev,
04:54où des dizaines de milliers de jeunes viennent se rassembler
04:57pendant des mois.
04:59Il fait au moins 15 degrés, dans des tentes, avec des drapeaux européens.
05:02C'est la première fois de l'histoire que des gens se font cibler,
05:05tuer, parce qu'ils brandissent le drapeau européen,
05:08qui, pour eux, est la promesse d'un meilleur avenir,
05:11de la démocratie, de la lutte contre la corruption,
05:13et d'un avenir européen.
05:15Il faut quand même rappeler qu'on est en 2014.
05:17En France, on place le Front National en tête de l'élection européenne.
05:20On est en Europe, juste avant le Brexit,
05:22blasé, cynique par rapport à l'idéal européen,
05:25que viennent nous rappeler les jeunes Ukrainiens.
05:27C'était un moment très fort.
05:29C'est un moment où j'ai voulu m'éloigner de la politique plus classique.
05:33C'est là où j'en viens.
05:35Vous dites que ce Maïdan vous a rendu à nouveau idéaliste.
05:39La conclusion, la leçon que vous en tirez,
05:41c'est de quitter la politique.
05:43C'est étonnant.
05:44C'est vrai que c'est un moment où,
05:46comme beaucoup de collègues de gauche et de droite,
05:49je ne me reconnaissais plus dans ce que le clivage droite-gauche
05:52traditionnel avait à offrir.
05:54Je voyais la droite, l'UMP,
05:56qui était prise dans des querelles de personnalité et d'égo,
06:00qui commençaient à se crisper sur les questions d'identité
06:03et de société.
06:04J'étais favorable au mariage pour tous.
06:06J'ai vu beaucoup de dirigeants de droite
06:08aller dans les manifestations les unes après les autres.
06:10Je ne me reconnaissais plus.
06:11C'est là que j'ai décidé de prendre du recul.
06:13Vous partez à Washington, vous devenez chercheur
06:15dans le think tank américain qui est baptisé Hudson Institute.
06:18Est-ce que vous voyez ça comme une autre forme d'engagement
06:21que la politique ?
06:22On a le sentiment que vous êtes vraiment chercheur engagé.
06:25Oui, absolument.
06:26Déjà, j'arrive à un moment passionnant.
06:28J'arrive fin 2014.
06:29Quelques mois plus tard,
06:30Donald Trump déclare sa candidature à l'élection présidentielle,
06:34début 2015.
06:35Pendant un an et demi,
06:36tous mes amis américains, républicains comme démocrates,
06:39nous disent qu'il n'a aucune chance,
06:41qu'il va imploser, qu'il va monter en vol.
06:43Ils n'ont pas vu monter le...
06:44Ils n'ont pas vu venir.
06:45Je crois que c'était un avertissement, évidemment,
06:47pour l'Europe.
06:48Après ça, d'ailleurs,
06:49j'ai toujours considéré que Marine Le Pen,
06:51les populistes, pouvaient l'emporter.
06:53Il fallait rester engagé.
06:54Et puis, j'ai considéré que Trump
06:56n'était pas un accident de l'histoire.
06:58Il fallait une continuité aux Etats-Unis,
07:00un repli des Américains sur eux-mêmes,
07:02un retrait d'Europe,
07:04une volonté de ne plus intervenir
07:06dans des conflits au Moyen-Orient ou ailleurs
07:08qui avaient parfois des conséquences sur notre sécurité.
07:11Il fallait que les Européens en tirent les conclusions.
07:14Ce qui est étonnant,
07:15c'est que ce premier think-tank, Hudson Institute,
07:17puis le second, qui s'appelle Atlantic Council,
07:20sont clairement des cercles de réflexion
07:22qu'on peut baptiser d'atlantistes pro-américains.
07:25Et vous, à l'intérieur de ces cercles de réflexion,
07:28vous êtes allé défendre l'Europe,
07:29l'Europe autonome, l'Europe souveraine,
07:31indépendante, l'Europe puissance.
07:33Ils vous en ont pas un peu voulu ?
07:35Vous les avez pas un peu dérangés par rapport à ça ?
07:37J'ai parfois été un petit peu le poil à gratter,
07:39mais je crois que,
07:41quand j'ai dirigé le centre Europe de l'Atlantic Council,
07:44ce que j'ai convaincu de faire,
07:46c'est d'avoir un centre qui, pour la première fois aux Etats-Unis,
07:48parlait de l'Union européenne.
07:50Parce que l'Europe, aux Etats-Unis,
07:52s'était vue souvent à travers l'OTAN
07:54ou à travers les relations avec les Etats membres.
07:56Mais l'Union européenne,
07:58sur le plan de la régulation des nouvelles technologies,
08:00sur le plan commercial,
08:02sur le plan militaire,
08:04les Américains sont un peu schizophréniques.
08:06Parce qu'ils nous disent, d'un côté,
08:08qu'ils vont se retirer d'Europe
08:10et qu'il faut que les Européens investissent plus
08:12dans leur propre sécurité, leur propre défense.
08:14Et tant mieux, on est d'accord.
08:16Et dans le même temps, quand on le fait,
08:18quand on essaie d'unir l'Europe
08:20et d'avoir les instruments de la souveraineté,
08:22généralement, là, ils braquent
08:24et voire s'y opposent.
08:26Donc je crois qu'il y a un dialogue transatlantique
08:28important à mettre en place avec nos alliés,
08:30entre alliés démocratiques.
08:32Mais il y a une relation à réinventer
08:34et repenser, c'est ce que j'ai essayé de faire,
08:36des deux côtés de l'Atlantique ces dernières années.
08:38Et ce que vous avez fait avec votre livre paru en avril 2019,
08:40Paradis perdu,
08:42vous évoquez d'un côté l'avènement du Trumpist
08:44et de l'autre, vous développez ce concept,
08:46vous ne l'avez pas inventé, il a émergé
08:48quelques années plus tôt,
08:50le concept d'autonomie stratégique.
08:52C'est Emmanuel Macron lui-même qui en parle
08:54dans une interview à The Economist.
08:58Est-ce qu'il faut faire un lien entre les deux ?
09:00Est-ce que vous étiez resté en contact avec lui ?
09:02Vous l'avez rencontré à Washington dès 2015.
09:04Est-ce que vous lui aviez envoyé votre livre ?
09:06Est-ce que vous avez pu l'influencer là-dessus ?
09:08Emmanuel Macron est quelqu'un qui
09:10s'intéresse beaucoup à ses débats
09:12et à ses questions,
09:14et il a mis l'Europe au coeur de sa campagne.
09:16C'est ce qui m'a attiré dès 2017
09:18en m'engageant depuis
09:20les Etats-Unis à l'époque
09:22dans sa campagne avec lui.
09:24Je crois qu'il est hanté
09:26par l'idée que l'Europe pourrait se retrouver
09:28à disparaître,
09:30à être qu'un théâtre
09:32des rivalités entre les Etats-Unis et la Chine
09:34sans être capable d'avoir sa propre voix,
09:36de défendre ses intérêts.
09:38Vous avez nourri sa réflexion sur ce sujet ?
09:40Je crois qu'il se nourrit
09:42de beaucoup d'experts, de rencontres
09:44et d'échanges. C'est quelqu'un qui est toujours
09:46extrêmement à l'écoute et ouvert
09:48à ses échanges, qui s'intéresse aux idées.
09:50Vous l'avez dit, votre rencontre
09:52avec Emmanuel Macron remonte à 2015.
09:54Vous vous êtes engagé pour lui en 2017 à Washington
09:56avec le comité En Marche sur place, localement.
09:58Vous avez laissé passer les législatives
10:00à l'époque pour vous présenter, finalement,
10:02en 2022. Vous revenez
10:04en France, vous vous présentez à Paris
10:06dans le XVIe arrondissement.
10:08Qu'est-ce qui motive ce retour en politique
10:10alors que vous aviez été un peu échaudé, déçu
10:12en 2015 ?
10:14Je crois que les cinq prochaines années
10:16sont extrêmement fondamentales pour le pays.
10:18Il y a un risque de voir l'extrême droite
10:20arriver au pays. Il y a encore des réformes
10:22fondamentales à faire au niveau
10:24national, mais bien sûr au niveau
10:26européen. Vous savez,
10:28je viens d'une famille, mon père n'est pas né
10:30en France, une famille qui
10:32s'est intégrée,
10:34qui a fui
10:36l'antisémitisme en Tunisie,
10:38qui est très reconnaissante aussi à la République
10:40et a travaillé dur pour s'intégrer.
10:42Je me suis toujours aussi senti redevable.
10:44Cet engagement a toujours été en moi
10:46et c'était le moment de franchir le cap.
10:48À l'Assemblée, vous présidez le groupe d'amitié
10:50avec l'Ukraine. Vous avez
10:52rencontré Volodymyr Zelensky à deux reprises,
10:54avant d'être élu député, quand vous étiez
10:56à l'Atlantic Council, depuis que vous êtes député
10:58également.
11:00Cette guerre en Ukraine, on a compris,
11:02elle concentre toutes les valeurs pour lesquelles vous vous battez,
11:04la liberté, l'Europe, la démocratie,
11:06mais est-ce que cette bataille
11:08pour ces valeurs, vous la meniez pas de façon
11:10plus efficace en tant que chercheur engagé,
11:12en tant qu'élitant, que de député ?
11:14Non, je crois que c'est des rôles différents,
11:16mais dans le cadre de l'Assemblée
11:18nationale, il y a bien sûr un soutien
11:20à ce que fait la France.
11:22Mais vous n'êtes pas aux commandes.
11:24Vous n'êtes pas ministre des Affaires étrangères.
11:26Naturellement, mais il y a les livraisons d'armes,
11:28le fonds de soutien à l'Ukraine,
11:30qu'on a fait doubler, le groupe,
11:32lors du débat budgétaire.
11:34Je crois profondément à la diplomatie parlementaire,
11:36je pense que notre Assemblée a un rôle à jouer
11:38dans ce soutien à l'Ukraine,
11:40d'ailleurs eux-mêmes sont reconnaissants
11:42non seulement du soutien, bien sûr, de la France,
11:44mais aussi de ces échanges qu'ils peuvent avoir
11:46avec les parlementaires.
11:48Allez, on va passer à notre quiz à présent.
11:50Je vous explique la règle,
11:52je vais commencer des phrases
11:54et ça va être à vous de les compléter, de les terminer.
11:56On y va.
11:58Depuis que je suis député, j'évite de...
12:00J'évite de céder
12:02à la facilité
12:04de la violence,
12:06du clash.
12:08C'est un monde de conflits,
12:10on se bat pour des idées,
12:12mais c'est un monde
12:14qui peut aussi vite céder
12:16au conflit de personnes
12:18et j'évite cela.
12:20Un bon porte-parole,
12:22c'est comme un bon prof ?
12:24Vous êtes porte-parole du groupe Renaissance ?
12:26J'ai enseigné,
12:28c'est différent
12:30parce que
12:32moi j'ai toujours aimé l'enseignement
12:34très interactif.
12:36J'ai enseigné à mes étudiants
12:38et après j'ai essayé de les faire
12:40s'exprimer sur les sujets.
12:42Je pense que c'est la meilleure façon d'enseigner.
12:44Un porte-parole, par définition,
12:46plus qu'il n'écoute.
12:48Il y a la pédagogie, vous avez raison.
12:50En revanche, la politique,
12:52c'est énormément d'écoute.
12:54Faire une campagne, c'est en fait,
12:56on parle moins.
12:58Les gens qu'on vient rencontrer sur le terrain,
13:00ça peut être proche d'un bon prof
13:02qui est dans l'échange et dans la pédagogie
13:05Enfin, ce qui me manque le plus
13:07de la vie américaine, c'est...
13:09Je ne sais pas, j'avais une vie
13:11intéressante et agréable,
13:13mais sinon...
13:15Finalement, vous préférez la vie française.
13:17Bien sûr.
13:19Merci beaucoup, Benjamin Haddad, d'être venu dans la politique et moi.
13:21Merci à vous.

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