Geneviève Darrieussecq vient d'être nommée ministre de la Santé. Médecin de profession, elle s'est notamment occupée du club de rugby de Mont de Marsan. C'est une rencontre en 2004 avec François Bayrou qui la fait basculer dans la politique. Elue en 2017 députée de la 1ère circonscription des Landes sous les couleurs du Modem, elle a ensuite participé à plusieurs gouvernements mais dit exercer son mandat de politique avec son âme de médecin.
Clément Méric vous propose de revoir ce numéro de La politique et moi enregistré en octobre 2023.
Geneviève Darrieussecq, députée "Démocrate (MoDem et Indépendants)" des Landes.
Quand elle s'est lancée en politique à 48 ans, les habitants de Mont-de-Marsan la connaissaient comme médecin du club de rugby local. Sans aucune expérience, Geneviève Darrieussecq a enchaîné les succès, jusqu'à être élue députée en 2017. Mais pendant 6 ans, elle n'a pas siégé, puisqu'elle a été nommée au gouvernement.
Pourquoi s'engage-t-on en politique ? Comment tombe-t-on dans le grand chaudron de l'Assemblée ?
Chaque jour, Clément Méric, dans un entretien en tête à tête de 13 minutes, interroge un parlementaire sur les personnalités, les évènements - historiques ou personnels - qui l'ont conduit à choisir la vie publique.
Car on ne naît pas politique, on le devient !
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Geneviève Darrieussecq, députée "Démocrate (MoDem et Indépendants)" des Landes.
Quand elle s'est lancée en politique à 48 ans, les habitants de Mont-de-Marsan la connaissaient comme médecin du club de rugby local. Sans aucune expérience, Geneviève Darrieussecq a enchaîné les succès, jusqu'à être élue députée en 2017. Mais pendant 6 ans, elle n'a pas siégé, puisqu'elle a été nommée au gouvernement.
Pourquoi s'engage-t-on en politique ? Comment tombe-t-on dans le grand chaudron de l'Assemblée ?
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00:00Elle a été médecin, notamment dans un club de rugby professionnel.
00:03Geneviève Dariosex s'est lancée tardivement en politique, élue députée Modem en 2017.
00:08Elle a participé à plusieurs gouvernements et vient d'être nommée ministre de la Santé.
00:13On va revoir ensemble ce numéro de La Politique et moi qui a été enregistré en octobre 2023.
00:31Bonjour, Geneviève Dariosex.
00:33Bonjour.
00:34Quand vous vous êtes engagée en politique aux côtés de François Bayrou,
00:38beaucoup de gens à Mont-de-Marsan, dans votre ville, vous connaissaient déjà,
00:41mais alors pas du tout pour vos idées politiques ou pour un engagement politique.
00:45Ils vous connaissaient parce qu'ils vous voyaient sur le bord du terrain tous les dimanches
00:49au stade Montoy, le club de rugby de la ville, parce que vous étiez le docteur chargé de soigner les joueurs.
00:55On va revoir d'ailleurs un extrait d'une prise de parole de vous à cette époque.
01:00Je crois que souvent les joueurs ont besoin, surtout, c'est d'être entourés, effectivement,
01:04de sentir que personne ne baisse les bras autour, dans le club mais aussi à l'extérieur du club.
01:13Je crois qu'il faut sentir qu'on est soutenu par le public, qu'on est soutenu par d'être la ville dans laquelle on vit.
01:21Là, quand on vous entend, à l'époque, c'était une période un peu difficile pour le club.
01:24On a l'impression que vous étiez presque plus la psy des joueurs que la médecin.
01:29Écoutez, les médecins sont toujours là, dans les clubs en particulier, pas que pour soigner le physique.
01:35Ils sont aussi là pour soigner le moral, pour écouter les joueurs, écouter quelques fois les détresses, écouter les questions.
01:44Donc, ça fait partie du job.
01:46Moi, j'ai fait ça de façon bénévole pendant dix ans, en structurant l'équipe médicale d'un club professionnel, devenu professionnel.
01:54Donc, c'était très passionnant.
01:56En plus de mon activité de médecin, par ailleurs, allergologue, je faisais ça et ça a été très passionnant.
02:03Dans une ville comme Mont-de-Marsan, il faut savoir qu'à Mont-de-Marsan, le rugby, ce n'est pas rien, ça compte énormément.
02:10J'imagine que soigner un peu les héros de la ville, c'est un peu la rampe de lancement idéale quand on veut faire de la politique.
02:16Écoutez, oui, vous avez de la notoriété, ça aide, effectivement.
02:21Et puis, la notoriété, ce n'était pas que moi, c'était aussi mon mari, ancien joueur, qui naît de l'équipe, une grande figure locale.
02:31Donc, si vous voulez, il a aussi participé avec moi à toute cette aventure, ou j'ai participé avec lui à toute cette aventure.
02:39Là, on vous voit au milieu des joueurs.
02:42Oui, en définitive, ça, c'est l'esprit festif et puis c'est toujours quand on gagne.
02:47C'est une montée en top 14, ça, que nous avions gagnée contre Pau, d'ailleurs, en 2012.
02:53Moi, j'étais très heureuse. François Bayrou n'était pas heureux, mais moi, j'étais très heureuse.
02:57François Bayrou est venu vous chercher en 2004, c'était à l'occasion des régionales.
03:01Et à l'époque, il vous a proposé d'être tête de liste de l'UDF dans votre département des Landes.
03:06Mais il faut savoir qu'à l'époque, vous n'aviez jamais fait de politique, vous n'aviez même jamais mis les pieds, je crois, dans une salle de meeting politique.
03:12Quand on y réfléchit, c'est quand même assez incroyable qu'il vous ait fait cette proposition.
03:17Pourquoi vous a-t-il choisi ?
03:19Tout simplement parce qu'il cherchait un profil, quelqu'un qui était connu dans sa ville, qui était engagé dans le mouvement associatif,
03:28et puis, voilà, qui avait une profession médecin, c'est souvent...
03:33Il cherchait une femme aussi ?
03:34Il cherchait surtout une femme.
03:35C'est ça.
03:36Donc, pour être tête de liste dans les Landes.
03:38Donc, je devais cumuler un petit peu tout cela.
03:40Et, bon, les choses ont fait que nous nous sommes rencontrés et que je n'ai pas pu résister à sa demande.
03:46Vous aviez une petite notoriété liée au rugby, mais vous avez quand même été surnommée par vos adversaires, pendant cette élection, Madame X.
03:52C'est vrai ?
03:53Oui, Madame X, bon.
03:55Et puis, une femme, forcément, elle ne sait pas faire.
03:59Elle n'a pas de compétences.
04:01Si elle n'a jamais été là, elle ne va pas y arriver.
04:03Alors ça, c'est ce qui s'est passé pour vous quatre ans après.
04:05C'est-à-dire que vous êtes attaquée à la mairie de Mont-de-Marsan, qui était quand même un bastion de la gauche depuis presque un demi-siècle,
04:11aux mains du même homme politique depuis combien, depuis ?
04:1424 ans.
04:1524 ans, Philippe Labéry.
04:16Et là, vous l'avez emportée contre toute attente.
04:18Et, après votre élection, vos adversaires étaient convaincus que vous n'alliez pas réussir, que vous alliez démissionner.
04:25C'est vrai, ça ?
04:26Oui, mais parce que, très simplement, mes adversaires, c'était le Parti Socialiste.
04:31Oui.
04:32Ben, ils étaient très machos.
04:34Ils pensaient qu'une femme ne pouvait pas y arriver et qu'une femme sans expérience, dans le domaine, n'y arriverait pas.
04:42Moi, je dis à tous et à toutes ceux qui veulent s'engager qu'il faut beaucoup travailler.
04:48Il ne faut pas croire que les choses sont arrivées comme ça.
04:50Donc, c'est aussi beaucoup de travail, beaucoup d'investissement.
04:53Peut-être des capacités à comprendre les situations et à faire les choses,
04:57mais, en tout cas, bien sûr que j'y suis arrivée et j'ai été réélue en 2014 au premier tour.
05:03Et à quel moment vos adversaires ont commencé à changer de regard sur vous ?
05:08Ben, écoutez, je pense que M. Emmanueli, qui était président du Conseil départemental
05:12et la figure tutélaire du Parti Socialiste dans les Landes,
05:17a reconnu que j'avais bien travaillé quand j'ai été réélue au premier tour en 2014,
05:24donc que j'ai fait mes preuves.
05:26Alors, il a dit de vous, elle est sans doute plus tranchante que moi,
05:30et dans la bouche d'Henri Emmanueli, on peut se dire que c'est un compliment.
05:35Je ne sais pas si c'est un compliment. Oui, peut-être.
05:38Oui, parce que lui, il avait quand même la réputation d'avoir un très fort caractère
05:41et c'était sa façon à lui de faire de la politique.
05:44C'est peut-être un compliment, mais je pense que je ne fais pas de la politique comme lui, par contre.
05:49Vos différences ?
05:51Ben, écoutez, lui, c'était un petit peu de la coercition au niveau du département,
05:57qui existe encore un peu, bien qu'il ne soit plus là,
06:00de la coercition vis-à-vis des élus, des maires,
06:03tous liés automatiquement au Conseil général ou au Conseil départemental aujourd'hui
06:10et ne pouvant pas dévier des trajectoires qui leur étaient dictées.
06:14Moi, justement, c'est exactement l'inverse.
06:16C'est-à-dire que je pense que chacun, dans une démocratie,
06:19à partir du moment où il est élu, il est légitime et il peut s'exprimer
06:22et il faut que les personnes travaillent ensemble dans une bonne intelligence.
06:26En 2017, à peine élue députée, tout s'est accéléré pour vous.
06:30Alors, là encore, de façon un peu imprévue, on va dire,
06:34personne n'avait vraiment misé sur votre entrée au gouvernement, pas même vous.
06:39Racontez-nous un peu l'histoire.
06:41Écoutez, ça, je n'y ai pas pensé une seconde.
06:44C'était très simple. Je venais m'inscrire à l'Assemblée nationale.
06:48J'avais fait la moitié du chemin.
06:50C'était un 21 juin.
06:52J'avais fait la moitié du chemin.
06:54Et puis, à 13h, j'ai un message du cabinet d'Edouard Philippe
06:59qui me demandait de passer à Matignon parce qu'Edouard Philippe voulait me rencontrer.
07:04Donc, j'ai rencontré Edouard Philippe.
07:06Le soir, j'ai été nommée secrétaire d'Etat auprès de la ministre des Armées.
07:10Et je vous avoue que j'étais partie de chez moi avec un sac à main pour la journée
07:16et que j'ai dû rester quelques jours.
07:19Et tout ça était totalement imprévu.
07:22C'était imprévu parce qu'en fait, à l'origine,
07:25il était plutôt prévu que François Bayrou et Marielle de Sarnez soient au gouvernement.
07:29Les choses n'ont pas pu se faire en l'Etat.
07:31On a un peu l'impression que c'est l'effet papillon appliqué à la politique,
07:35c'est-à-dire que deux petits événements ont des répercussions en chaîne
07:39et finissent par déterminer votre propre destin pour six ans.
07:43Oui, mais je reconnais qu'il y a eu un concours de circonstances.
07:47Un concours de circonstances, pour moi, assez incroyable
07:51et qui m'a propulsée dans un dégouvernement en définitive pendant six ans.
07:56Eh bien, voilà, donc j'ai donné tout ce que j'avais,
08:01tout ce que je pouvais faire et j'étais à la fois très honorée,
08:06très fière de servir mon pays
08:09et aussi très concentrée dans la tâche, dans le quotidien,
08:14mais aussi dans l'avenir qu'il faut que l'on dessine
08:17quand on est dans un gouvernement.
08:19Je trouve, bien entendu, que tout cela a été tout à fait passionnant.
08:22Alors, passionnant pendant six ans.
08:24D'abord, vous l'avez dit, secrétaire d'Etat auprès de la ministre des Armées.
08:27Après, vous avez été ministre déléguée en charge de la mémoire
08:30et des anciens combattants, puis en charge des personnes handicapées.
08:33Quand l'aventure a pris fin, qu'est-ce qui a dominé chez vous ?
08:35Est-ce qu'il y avait une part de frustration que ça s'arrête,
08:38de ne pas pouvoir aller au bout des choses,
08:40ou une part de soulagement,
08:41peut-être s'il y a une fatigue accumulée au fil du temps ?
08:44Ni l'un ni l'autre.
08:45Non ?
08:46Frustration, peut-être, parce que quand on...
08:51Par exemple, pour les personnes handicapées,
08:53j'ai mis en oeuvre la Conférence nationale du handicap,
08:56toutes les annonces qui ont été faites par le président de la République,
08:59et maintenant, il faut les décliner sur les cinq ans à venir.
09:02Mais en fait, je me dis que, bon, c'est bien,
09:04la feuille de route, elle a été écrite et financée.
09:07Donc vous avez fait le plus important.
09:09Le plus important, je ne sais pas, parce qu'il faut le mettre en oeuvre.
09:12C'est ça, le plus important dans les politiques.
09:14Mais au moins, voilà, nous avons fait ce travail.
09:16Et ensuite, fatiguer, oui, c'est usant.
09:20C'est usant d'être dans les gouvernements,
09:22de faire beaucoup de déplacements.
09:24Voilà, les choses sont usantes.
09:26Mais bon, donc, ni l'un ni l'autre, je crois que j'ai pris ça
09:30comme je prends toutes les choses dans ma vie.
09:32Je me dis que j'ai eu la chance de faire ce que j'ai fait
09:35et que maintenant, j'ai d'autres objectifs.
09:37Alors, vous avez visiblement pris beaucoup de plaisir
09:39à la fois dans vos fonctions de maire,
09:41puis de membre du gouvernement.
09:43Tout ça, c'est l'exécutif.
09:44Aujourd'hui, vous êtes à l'Assemblée,
09:46du côté du pouvoir législatif.
09:48Est-ce que ça correspond autant à votre tempérament ?
09:52Beaucoup moins.
09:54Beaucoup moins dans...
09:56L'exécutif est très passionnant.
09:59Beaucoup moins, mais en définitive,
10:01ce qui peut être intéressant, c'est la bataille politique.
10:04Parce que c'est là qu'elle se joue.
10:06Et la bataille politique, aujourd'hui, elle est rude.
10:09Elle est rude parce que nous sommes en majorité dite relative
10:13et puis que nous avons des oppositions extrêmes
10:16qui sont excessivement virulentes,
10:18qui sont même très violentes, à mon avis,
10:22dans leurs expressions.
10:24Et je crois qu'il ne faut pas se laisser faire.
10:26Il ne faut pas se laisser faire parce que, d'abord,
10:29c'est bien injuste, bien entendu,
10:31et ensuite, je pense que dans ces moments troublés,
10:35la France aurait besoin d'un peu plus de modération
10:38que de radicalité et de propos violents.
10:43Donc, il ne faut pas se laisser faire.
10:45Vous êtes prête à mener cette bataille politique à l'Assemblée ?
10:48Il y a un sujet dont on n'a pas encore parlé,
10:50c'est votre attachement aux traditions locales du Sud-Ouest.
10:52Ça peut être la feria, mais pas seulement.
10:54Il y a aussi la défense de la corrida,
10:56le gavage des oies, des canards, les chasses locales.
10:59Vous comprenez que ça puisse faire débat,
11:01tous ces sujets-là, dans la société ?
11:03Je comprends que tout puisse faire débat.
11:06Ce que j'ai plus de mal à comprendre,
11:08c'est une espèce d'acharnement
11:11sur, tout simplement, les habitants de nos régions.
11:14Pour vous, ça cible les habitants ?
11:16Oui, bien sûr. Bien sûr.
11:18Ils sont discriminés.
11:20On les prend pour des ploucs, excusez-moi,
11:22pour des gens qui n'ont pas de cervelle,
11:24avec une cruauté...
11:26Bon, c'est pas ça du tout.
11:29Notre coin est un pays des cocagnes,
11:31avec ses traditions, certes,
11:33avec ses modernités, aussi,
11:35avec ses évolutions, également.
11:37Je m'inscris en faux
11:39quand on décrit la façon
11:41dont sont décrites les choses.
11:43Vous dites qu'il faut ficher la paix aux gens.
11:45Vous avez peur que ça nourrisse un vote populiste
11:47d'interdire la corrida ?
11:49C'est une accumulation, si vous voulez.
11:51Des accumulations d'interdictions,
11:53ou de projets d'interdictions
11:57sur des pratiques locales,
11:59qui sont, en fait, tout simplement
12:01des pratiques traditionnelles
12:03ou des pratiques culturelles locales.
12:05Les cultures locales, il faut les maintenir.
12:07Si on fait tous la même chose,
12:09si on mange tous la même chose,
12:11eh bien, le monde n'aura plus beaucoup d'intérêt.
12:14On va passer à notre quiz, à présent.
12:16Je vais commencer des phrases,
12:18vous allez devoir les terminer.
12:20Redevenir maire de Mont-de-Marsan en 2026,
12:22c'est quelque chose...
12:24De possible.
12:27Pourquoi pas ?
12:29Très bien, c'est noté.
12:31J'ai l'air austère, mais...
12:33En fait, je ne le suis pas du tout.
12:35Je me marre, comme disait Jospin,
12:37un austère qui se marre.
12:39Et je trouve qu'on ne se marre pas assez, d'ailleurs.
12:41Enfin, jaune et noir sont nos couleurs.
12:43Oui, vos supporters sont là, debout.
12:45Oui.
12:47Mont-de-Marsan est dans nos cœurs.
12:49C'est l'hymne d'Yves Saint-Baptiste.
12:51Nos supporters seront là jusqu'au bout.
12:53On voit la réponse affichée.
12:55C'est l'hymne du club du Stade Montoie.
12:57Voilà.
12:59Vous y êtes tous les week-ends, non,
13:01mais à chaque match, vous y allez ?
13:03J'essaie.
13:05Mais pendant mes six ans de gouvernement,
13:07j'ai loupé beaucoup de matchs.
13:09Heureusement qu'ils sont télévisés.
13:11Vous allez pouvoir vous rattraper, maintenant.
13:13Oui, je vais me rattraper.
13:15Merci beaucoup, Geneviève Dariussek,
13:17d'être venue dans La Politique et moi.
13:19Merci à vous.
13:21Mont-de-Marsan est dans nos cœurs.
13:23Nos supporters seront là jusqu'au bout.
13:25Mont-de-Marsan est dans nos cœurs.
13:27Nos supporters seront là jusqu'au bout.
13:29Mont-de-Marsan est dans nos cœurs.
13:31Nos supporters seront là jusqu'au bout.