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00:00Des pompiers partout, du monde partout.
00:02Je m'appelle Théophile Pédorla, j'ai 27 ans et je suis journaliste à France Bleu Normandie à Rouen.
00:13Le jour-là du 26 septembre 2019, j'étais à Paris, j'étais chez mes parents et je me suis réveillé le matin
00:19avec à peu près 12 appels manqués de ma rédactrice en chef à ce moment-là.
00:23J'ai appelé et on m'a dit viens le plus tôt possible.
00:26Sur la route, il y avait énormément de monde dans l'autre sens parce qu'en fait les gens partaient de Rouen à ce moment-là.
00:31C'était un sujet qu'on avait d'ailleurs évoqué à la radio.
00:33Les gens fuyaient d'une certaine manière la ville.
00:36Je commençais tout juste à Radio France, j'avais dû faire une pige ou une ou deux piges avant
00:40et je me suis retrouvé sur Lubrizol.
00:43C'était une bonne opportunité pour mettre les pieds concrètement dans le monde du journalisme.
00:48Il n'y avait plus le gros panache de fumée noire quand je suis arrivé mais c'était là aussi une fourmilière.
00:53Des pompiers partout, du monde partout.
00:56Il y avait eu une visite ministérielle le midi forcément.
00:59Des habitants aussi dans le coin, des curieux qui étaient derrière.
01:03Bien sûr, il y avait un cordon de sécurité.
01:05Je me disais, il ne fallait pas que je me rate.
01:07Ce n'était pas spécialement, je me dis, c'est dangereux ou quoi que ce soit.
01:12C'est vraiment, il faut faire la bonne information.
01:15Moi, des directs, je n'en avais jamais fait à la radio.
01:17Je me souviens, j'avais un petit carnet, il pleuvait des cordes.
01:20Je retiens qu'il ne faut jamais lâcher le morceau quand on a besoin d'une information.
01:26Parce qu'au début, on ne savait rien et c'est peut-être des choses qui ne seraient pas sorties
01:31si les journalistes locaux n'avaient pas voulu enquêter ou continuer à creuser ce sujet-là.