Anciennement appelé « variole du singe », le Mpox se répand à une vitesse inquiétante. Enquête en République démocratique du Congo, aux sources du mal. (Attention, certaines images peuvent choquer)
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00:00Le 14 août, au cœur de l'été, il y a une dépêche qui tombe
00:02et qui annonce que l'OMS a levé son niveau d'alerte le plus élevé
00:08en raison de la variole du singe.
00:10Et très rapidement, c'est-à-dire en dix minutes, on se dit
00:12bon, ce qui serait bien en fait, c'est qu'on aille en RDC
00:16voir ce qui se passe sur le terrain.
00:18Je partais relativement rassurée quant au risque de contamination.
00:23Ensuite, il s'agit simplement d'être prudent.
00:26Quand on arrive sur le terrain, on se heurte aux difficultés du réel.
00:31Par exemple, on s'est rendu compte que la ville où on voulait aller,
00:34Kamitouga, le virus s'est propagé beaucoup au milieu
00:38de la communauté des mineurs, des creuseurs.
00:41C'est une ville minière qui fréquente beaucoup de prostituées.
00:46Et la souche du mpox qui s'est développée en RDC
00:51se transmet énormément par contact sexuel.
00:53Donc, on a voulu aller voir là-bas, la communauté des mineurs
00:57et puis aussi les filles, rencontrer des filles.
01:00Le soir, quand on est allé dans les bars de nuit,
01:02c'était un peu compliqué de faire accepter notre présence
01:04et surtout celle du photographe.
01:05Donc, il a fallu pas mal parlementer avec les filles qui étaient très, très sympas,
01:10offrir des bières, montrer pâte blanche.
01:12Donc, j'ai beaucoup discuté avec Rosette, avec Christelle pour les rassurer.
01:19Et là, c'est vrai que j'étais au contact vraiment très, très rapproché
01:22d'une population dangereuse, puisque c'est elles qui sont les premières concernées,
01:26souvent les premières touchées par le mpox.
01:28Il faut prendre un petit peu sur soi.
01:30Mais je sais qu'à la différence des gens qui vivent là-bas,
01:34qui sont les premières cibles de l'épidémie,
01:37moi, je vais rentrer et je vais bénéficier d'un système de soins formidable.
01:41Et ça, on a un petit peu tendance à l'oublier en France.