• il y a 3 mois
Transcription
00:00Il y a des entreprises dont on a besoin, où que l'on soit.
00:03Il y a des entreprises qui fabriquent un produit nécessaire absolument partout sur le territoire.
00:08Enedis, forcément, ça vous parle.
00:10Comment après la tempête qui râle, il est possible de se relever sans Enedis, évidemment ?
00:15La réponse, on ne l'aura pas aujourd'hui.
00:17Et c'est pour ça d'ailleurs qu'on est ravi de rencontrer le directeur régional adjoint de cette grande structure, Frédéric Le Tallec.
00:27Frédéric Le Tallec, bonjour.
00:28Bonjour.
00:29Merci de venir partager avec nous non seulement les grands projets que vous avez décidé de lancer, de suivre dans cette région,
00:38mais aussi cette notion un peu fugace du bonheur dont on parle beaucoup dans les milieux professionnels.
00:45On est ici dans un salon professionnel avec de très nombreuses industries.
00:49Aujourd'hui, c'est un peu compliqué de recruter, semble-t-il.
00:52Je crois savoir que pour vous aussi, le recrutement, c'est la base de beaucoup de choses.
00:58Vous êtes dans quelle phase ?
01:00Parce qu'on a en Bretagne tous en tête que cette tempête tyrannique a pu provoquer comme un séisme familial parfois.
01:07Est-ce que c'est compliqué de vivre sans vous, si j'ose dire ?
01:10Où en êtes-vous avec cet événement-là ?
01:13Peut-être d'abord resituer qu'Enedis, parce que même si on est connu et notamment dans ces moments-là de tempête,
01:19où on voit des techniciens de partout, on voit des camions partout qui sillonnent les rues.
01:23Rappelez qu'Enedis, c'est l'entreprise qui gère le réseau électrique de distribution qui est concédé par les collectivités locales.
01:32Ça veut dire qu'on l'exploite, ça veut dire effectivement qu'on le dépanne dans des moments comme ça, comme Kiran.
01:37Et ça veut dire aussi qu'on l'adapte aux évolutions nécessaires pour accueillir tout ce qui se passe sur le réseau
01:42en termes de changement d'usage nécessaire à la transition écologique.
01:46Ce qu'il faut retenir d'Enedis, c'est que notre projet, nos travaux sont complètement en phase
01:52avec finalement un projet plus grand de société qui est de décarboner la société.
01:57Et nous, on y contribue dans notre mission en raccordant des nouveaux usages,
02:02en raccordant des centrales photo-baltaïques, en raccordant des bandes de recharge des véhicules électriques
02:08et effectivement en intervenant sur le réseau en dépannage.
02:11Et c'est ce qui s'est passé pendant la tempête Kiran.
02:13Un moment hors norme, inédit, avec une tempête qui s'approchait de ce qui se passe dans les Antilles, par exemple.
02:22Avec une tempête qui ressemble à un cyclone d'où sur l'échelle de Beaufort, c'est absolument incroyable.
02:28Oui, ça a été spectaculaire, on est tous d'accord là-dessus.
02:30Ça n'est jamais arrivé en Bretagne, puisqu'il y avait eu un événement équivalent en termes de vitesse de vent à 87,
02:36donc ça remonte à moins.
02:38Et là, on a eu des vitesses de vent un peu supérieures et surtout sur tout le territoire quasiment.
02:44C'est ça qui était hyper difficile et donc ça a causé des dégâts considérables.
02:49Et à titre d'exemple aussi, parce qu'on parle beaucoup des tempêtes, notamment de celle de 99.
02:53Ça a fait trois fois plus de dégâts que en 99 et il y a eu, entre Normandie et Bretagne, 1,2 million de clients coupés.
03:02Et rien que sur la Bretagne, 780 000 clients, c'est-à-dire un tiers des clients bretons ont vu une coupure d'électricité.
03:07Et elle a été longue parce que les dégâts occasionnés étaient importants et donc il a fallu qu'on intervienne sur le réseau.
03:14Et c'est pour ça qu'effectivement, tous les Bretons ont vu nos collègues des Redis intervenir et nos entreprises partenaires
03:19qui nous ont aidés à remonter le réseau et à réalimenter les clients.
03:24Alors, vous avez dit en préambule que vous devez vous adapter à ce monde qui bouge et que l'empreinte écologique,
03:31la décarbonation, la décarbonation, j'entends un peu de tout, la décarbonation.
03:37La décarbonation était évidemment très importante et que vous vous en tenez compte.
03:41Mais ça veut dire aussi que quand vous réparez, désormais, vous ne réparez pas à l'identique, forcément.
03:48En fait, c'est exactement ça. La décarbonation, c'est un objectif qui impacte toutes nos activités.
03:56Donc effectivement, l'exemple des travaux, quand nous faisons des travaux pour accorder des nouveaux clients,
04:01pour accorder des centrales photovoltaïques, pour accorder des bornes de recharge de véhicules électriques,
04:07effectivement, nous faisons des chantiers plus propres.
04:10C'est-à-dire qu'on travaille pour améliorer nos chantiers, qu'on confie à nos prestataires pour avoir un impact CO2.
04:17C'est-à-dire un chantier qui, globalement, va émettre moins de CO2 qu'auparavant.
04:20C'est une priorité pour nous d'intégrer les enjeux de décarbonation et d'intégrer aussi dans ces chantiers le respect de la biodiversité.
04:30Donc, c'est vraiment une démarche qui concerne toute la filière réseau électrique et qui est très importante pour nous.
04:36Alors, vous l'avez dit, on a vu agir sur le terrain vos collaborateurs.
04:40Parfois, on a un peu peur pour eux. On ne vous le cache pas. Vous avez sans doute régulièrement des échos.
04:46Aujourd'hui, recruter du monde, promettre à ceux que l'on recrute un bien-être. Pourquoi pas le bonheur ?
04:52Comment vous faites, vous ?
04:54Ecoutez, c'est un vrai sujet. C'est un vrai sujet.
04:57C'est vrai ?
04:58Effectivement, avec tous ces enjeux dont je vous parlais, on recrute beaucoup.
05:02Cette année, en 2024, 200 personnes à Enedis. On est à environ 2000. On recrute 200 personnes, y compris l'alternance.
05:09Donc, c'est juste énorme sur le bassin d'emploi breton. Donc, effectivement, on doit aussi attirer.
05:14Mais quel profil vous recrutez ? Est-ce que ce sont ceux, justement, qui nous font peur ou est-ce que ce sont ceux qui sont dans l'organisationnel ?
05:19Au-delà des diplômes, on recrute des gens qui ont du goût pour la technique, qui ont du goût pour le travail en équipe,
05:26qui aiment bien faire des choses de manière construite, concrète, rigoureuse.
05:30Et évidemment, pour répondre à votre question sur la peur que vous avez quand vous voyez les gens en haut des poteaux,
05:35on cherche des gens aussi qui ont une approche de la sécurité, c'est-à-dire qui vont avoir une approche du risque, une conscientisation du risque.
05:41Parce qu'effectivement, c'est des métiers qui sont exposés à un danger qui s'appelle l'électricité. Donc, il faut faire les choses sérieusement.
05:46Et puis, qui ont un sens du service public aussi.
05:48Et qui ont envie de servir, qui ont envie de servir à un objectif noble, qui est la décarbonation,
05:53et qui ont envie de servir au quotidien nos clients qui sont raccordés au réseau. Exactement.
05:58Et donc, pour revenir au type de qualification que l'on recrute, on recrute des bacs pro Melec, on recrute des BTS électro-techniques,
06:09mais on recrute aussi des diplômes d'ingénieur, on recrute aussi des diplômes dans le RH, dans la gestion, dans les data science.
06:18Ça devient très important la donnée à EMEDIS. Donc, on recrute aussi dans ce domaine-là.
06:21Donc, on a une palette de recrutement assez large.
06:23Mais il est vrai que la majorité des recrutements que l'on fait, c'est dans le domaine technique.
06:26Parce que c'est de ça dont on a besoin comme compétences pour réussir à relever les enjeux qui sont des enjeux très importants en matière de décarbonation.
06:34Je vais vous donner un exemple que le grand public ne connaît pas forcément.
06:37Mais actuellement, la consommation d'énergie électrique par rapport à la consommation d'énergie globale, c'est 25%.
06:45Demain, si on se projette en 2050 et au-delà, ce sera plus de 55%.
06:50Donc, vous voyez, on va franchir un gap en termes d'usage électrique.
06:55Et donc, on va aller de plus en plus vers l'électricité.
06:57Le bonheur, il est un peu dans l'électricité déjà.
06:59Mais le bonheur de vos salariés alors, des collaborateurs ?
07:02Le bonheur des salariés, il est dans le sens du service.
07:04Il est dans participer à une cause qui nous dépasse, c'est-à-dire contribuer à ce que le monde demain soit meilleur.
07:10Et ça, ça compte beaucoup pour ceux qui viennent nous voir et qui nous font le privilège de venir, de répondre à nos offres.
07:16Effectivement, ça compte beaucoup le sens, le fait de s'inscrire dans quelque chose qui est important pour la société.
07:23Et puis, je dois dire que ce qui est important quand on est en Bretagne aussi, c'est de travailler en Bretagne.
07:28Et le réseau électrique, il est partout.
07:30Et donc, quand on choisit de répondre à des offres Enedis, c'est des offres qui sont locales.
07:38C'est la possibilité de travailler dans son village ou pas très loin, dans sa ville d'origine.
07:43Et je sais que quand on est Breton, on est attaché à sa région, on est attaché à son identité et on prend beaucoup plaisir à travailler en Bretagne.
07:50Oui, alors en même temps, quand on s'appelle le TALEC, je pense qu'effectivement, on a bien compris que vous êtes né là.
07:56Je pense que c'est un peu ridicule de vous demander si vous êtes un Breton d'adoption ou toujours.
08:01Je pense que je serais assez hors sujet si je vous posais cette question-là.
08:04Oui, effectivement, mon nom me trahit. Je suis bien Breton.
08:08C'est une bien jolie trahison.
08:09J'ai préparé trois questions sur la Bretagne.
08:11Il n'y en a que deux à laquelle vous allez être amené à répondre.
08:16Il va falloir choisir à l'aveugle entre la lettre B, la lettre Z ou la lettre H, l'acronyme de la Bretagne, BZH.
08:24Qu'est-ce qui vous aspire parmi ces trois-là, la lettre B, Z ou H ?
08:28Allons sur le Z.
08:30Très jolie lettre.
08:31Il faut me lire la question à voix haute, s'il vous plaît.
08:34D'accord.
08:35Non, ce n'est pas…
08:38Quelle chanson bretonne êtes-vous capable de chanter ?
08:40Je m'attendais à tout, mais pas à ça.
08:42Moi, j'espère bien.
08:43S'il n'y avait pas un peu de surprise, j'aurais été déçue.
08:45Au moins, fredonnez ou donnez un titre, si vraiment vous ne vous sentez pas à l'aise.
08:50Non, pour chanter à la radio, non, pas du tout, mais je dois le dire que non, je ne suis pas à l'aise.
08:55Une chanson bretonne que je suis capable de chanter au cul, que je suis capable de…
09:01Citer, alors ?
09:02Citer, de citer, de citer…
09:07Je regarde à côté.
09:08Ou un interprète, un artiste breton.
09:10Trimartolo.
09:11Trimartolo ?
09:12Oui, Trimartolo.
09:12Vous n'avez même pas fredonné Trimartolo ?
09:14Non, non, je ne sais pas, mais je ne préfère pas.
09:17C'est ça, vous préférez que le temps se maintienne, c'est ça ?
09:20C'est ça.
09:21D'accord.
09:22Il fait beau à Saint-Malo, restons beaux.
09:23Alors, quelle autre lettre entre B et H, maintenant ?
09:26Eh bien, le H.
09:28Ah, alors là, on va encore découvrir une facette qui m'intéresse.
09:32Une facette qui va vous amuser.
09:33Vous allez me demander de danser, maintenant.
09:34Non, plus.
09:36Quels sont pour vous les ingrédients ou plats typiquement bretons ?
09:42Écoutez, évidemment, on pense aux crêpes tout de suite.
09:48Moi, en tant que Morbihanais, je dis crêpes.
09:50Parce que vous êtes Morbihanais, vous êtes installé dans le Morbihan, d'accord.
09:54Je ne suis pas installé dans le Morbihan, mais j'ai grandi jusqu'à mes 20 ans dans le Morbihan, à Lorient.
10:00Et plus exactement à l'Annester, pour ceux qui connaissent.
10:02Je suis un petit gars de l'Annester.
10:04Donc, vous n'avez vraiment aucune excuse.
10:05Vous n'avez pas voulu répondre à la question musicale.
10:08Avec le Festival interceltique de Lorient, vous étiez quand même aux premières loges.
10:11Oui, oui, oui, c'est vrai, c'est vrai.
10:13Je l'ai vécu, je l'ai vécu.
10:14Parfois subi, je l'ai vécu, c'est vrai.
10:17Maintenant, c'est un super festival qui a beaucoup changé, d'ailleurs,
10:19et qui s'est beaucoup professionnalisé.
10:21Mais effectivement, j'y allais tous les ans quand j'étais enfant.
10:24Donc, la crêpe pour en revenir à nos ingrédients.
10:27La crêpe, mais pour moi, le plat typiquement breton, même si on le trouve ailleurs,
10:30enfin, la galette, c'est les fruits de mer, les araignées, les huîtres.
10:35Voilà, ça, c'est mon couteau, je ne rate jamais une occasion.
10:39Et j'ai des témoins pour en manger.
10:42Merci beaucoup.
10:43Merci d'avoir joué le jeu, Frédéric Le Talec.
10:46Et puis, bon courage pour tous ces travaux qui sont en cours et qui sont à venir.
10:52Et le recrutement, évidemment.
10:53Merci, merci.
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