• il y a 3 mois
L'épisode 2 de la saison 1 de "Pause-café" continue de suivre Joëlle Mazart, une jeune assistante sociale de 22 ans, qui travaille dans un lycée de la banlieue parisienne. Voici un aperçu des éléments clés de cet épisode :
Synopsis
Dans cet épisode, Joëlle continue d'interagir avec les élèves du lycée Jules Verne, où elle est surnommée "Pause-Café" en raison de son habitude d'offrir du café à ceux qui viennent lui parler. L'épisode met en avant les défis qu'elle rencontre dans son rôle, ainsi que les histoires personnelles des élèves qui viennent chercher soutien et conseils.
Thèmes abordés

Relations interpersonnelles : Joëlle développe des liens avec les élèves, apprenant à connaître leurs préoccupations et leurs aspirations.
Problèmes sociaux : L'épisode aborde des thèmes tels que la jeunesse, l'isolement et les difficultés familiales.
Rôle d'une assistante sociale : Joëlle doit naviguer entre ses responsabilités professionnelles et ses émotions personnelles, illustrant les défis du métier.

Style et ton
Le ton de l'épisode est à la fois empathique et réaliste, mettant en lumière les luttes quotidiennes des adolescents tout en soulignant l'importance du soutien communautaire. Cet épisode contribue à établir le caractère de Joëlle et à approfondir les dynamiques au sein du lycée, tout en offrant un aperçu des réalités auxquelles sont confrontés les jeunes dans leur environnement.

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Transcription
00:00D'autres dans la vie S'en frapper les trois coups
00:16L'escalier est serré Sans compter avec nous
00:29Regarde bien ton enfant Il grandit sous sa dent
00:37L'espoir du lendemain
00:42D'autres dans la vie S'en frapper les trois coups
01:12D'autres dans la vie S'en frapper les trois coups
01:42D'autres dans la vie S'en frapper les trois coups
02:02D'autres dans la vie S'en frapper les trois coups
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03:02D'autres dans la vie S'en frapper les trois coups
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06:42D'autres dans la vie S'en frapper les trois coups
06:52D'autres dans la vie S'en frapper les trois coups
07:02Le 24 octobre 1812, par la bataille de Malo-Yaroslavets, Kutuzov oblige Napoléon à se replier sur...
07:30sur...
07:32sur...
07:33sur Joséphine.
07:35Erreur historique, M. Dupéron.
07:38En 1812, Napoléon ne pouvait pas se replier sur Joséphine, pour la bonne raison qu'il l'avait déjà répudiée.
07:44N'est-ce pas ?
07:45À ça, t'es sûr, à ça, t'es sûr.
07:48Ah non, vous n'allez pas recommencer, Léo, ça c'est sûr.
07:50Vous savez ça, des petits malins, j'en ai vu d'autres.
07:52À ça, t'es sûr, à ça, t'es sûr.
07:55Dupéron.
07:57La porte.
08:00La porte de Dupéron.
08:02À la récréation, vous irez voir M. le Provisoire, hein, je parlerai de vous.
08:06Nous allons voir si vous voterez des félicitations.
08:09Ça, t'es pas sûr.
08:12Le 24 octobre 1812, à la bataille de Malo-Yaroslavets, Kutuzov oblige Napoléon à se replier sur Joséphine.
08:19Sur ses arrières !
08:24Oui, entrez.
08:27Tu travailles ?
08:28J'ai un truc à finir, je n'ai plus pour longtemps.
08:31Entre.
08:38Tabacou ?
08:40Ah non, non, non.
08:45Tu peux me parler, là, ça ne me dérange pas.
08:47Ah ouais, je ne suis pas pressé, hein.
08:51Je te fais un café ?
08:53Si tu veux.
08:55Oui ?
08:59Ah, t'as quelqu'un ?
09:00C'est pas grave, hein, ta berangère.
09:01Non, non, ça ne fait rien, je reviendrai.
09:03Non, non, non, mais je peux attendre, hein.
09:04Non, non, ça ne fait rien, à plus tard.
09:09Oui, Mlle Mazart, le téléphone.
09:11J'arrive, merci.
09:15Je te laisse le bureau, hein.
09:16Ah ouais, super.
09:17Ah, Mme Kidaniel, je me demandais où vous étiez passée.
09:19J'ai été aller chercher Mlle Mazart.
09:20M. Sanser, vous avez téléphoné à M. Calmel ?
09:24Oui ?
09:25M. Calmel, c'est lui.
09:26Fratellini ?
09:27Super, c'est l'orientateur, il a pu joindre Rémi Fratellini.
09:31Quelle chance.
09:32C'était chouette d'y aller, je te remercie.
09:34Ah, oui, oui, oui, M. Proviseur.
09:35Ok, je te vois tout à l'heure.
09:36Bon, alors, il faudrait regarder ça un petit peu sérieusement.
09:38Au revoir, M. Proviseur.
09:39Au revoir, M. Proviseur.
09:40Au revoir, Mlle Mazart.
09:41Vous prenez ça en main.
09:42Bien entendu, M. Proviseur.
09:44Ah, ben, t'es encore là, toi.
09:46Alors, qu'est-ce que tu voulais me dire ?
09:50Ouais, je voulais te demander si je manquais le cours d'anglais, tu me ferais un mot d'excuse ?
09:54Ah, non, non, non, pas question.
09:56Si je commence à me lancer dans ce genre de trucs, c'est pour le coup que j'en aurais des clients.
09:59Ben, je croyais que t'étais là pour nous aider.
10:01Vous aider à suivre les cours, pas les sécher.
10:04Ben, t'auras qu'à certifier que j'étais avec toi pendant l'heure du cours, c'est tout.
10:07Non, non, non.
10:08Pourquoi ?
10:10J'aurais pas à certifier, pour la bonne raison, que tu n'y seras pas.
10:14Ah, ben, si, j'y étais.
10:16Comment tu y étais ? Il est quand, ce cours ?
10:19Tu vas pas me dire qu'il est passé, quand même ?
10:21Ben, si, ça va sonner, là.
10:23C'est pas vrai.
10:24C'était maintenant.
10:26Non, mais tu te fiches de moi, tu pouvais pas me le dire plus tôt ?
10:28Mais t'étais occupé.
10:32Zo. Allez, Zo, vite.
10:34Bon, ben, salut.
10:40Merci.
10:41Oh, de rien.
10:45Hein ?
10:47Alors, tu sortiras jamais avec moi ?
10:49Ben, pourquoi voudrais-tu que je sorte avec toi ?
10:51Parce que... Parce que t'es la plus belle.
10:54Oh, c'est donc ça, parce que tu es en colère ?
10:58Tu sais quand même bien qu'Hervé et moi...
11:00Oui, je suis pas aveugle.
11:02Bon, alors, tu dois bien voir ce que je veux dire.
11:05Pas du tout, non.
11:06C'est ça.
11:08Bon, ben, parle, au lieu d'opérer par énigme.
11:12Tu crois pas qu'Hervé est notre nana ?
11:16On peut jurer de rien, mais je crois pas, non.
11:18Sans blague.
11:19Ben oui, sans blague.
11:21D'abord parce qu'il est souvent avec toi, et quand il est pas avec toi, il est avec moi.
11:24La plupart du temps, en tout cas.
11:25Par moins, tu me le vois pas dire.
11:28Quoi ?
11:33Tu me rappelles ma mère.
11:37Oui, entrez.
11:39On peut y aller ?
11:40J'arrive tout de suite.
11:41Bon, bien, salut.
11:42Salut.
11:47Qu'est-ce qu'on fait ? On prend ta voiture ou la mienne ?
11:49C'est égal, on n'a qu'à prendre la tienne, si tu veux.
11:51Ou la mienne.
11:52Comme tu veux.
12:01Jupéron, arrêtez !
12:03Jupéron !
12:04Lâchez-la.
12:05Qu'est-ce que vous faites ?
12:06Je tire la cloche, monsieur, je tire la cloche.
12:07Jupéron, vous passez-moi dans mon bureau.
12:08À pas fait sûr, à pas fait sûr.
12:10Dépêchez-vous.
12:13S'il vous plaît, mademoiselle, dépêchez-vous.
12:18Qu'est-ce qu'elle te voulait, la petite ?
12:20Des momeries.
12:21Méfie-toi, ça peut te paraître des momoies à toi, mais pour elle, c'est peut-être très important.
12:25Oui, mais alors là, je peux te dire que c'est pas important du tout, pour la bonne raison que ça n'existe pas.
12:29Ah bon ? T'es sûre ?
12:30Ah oui, personne pourrait être plus sûre que moi.
12:34C'est bien d'ailleurs ce qui en a un peu des espérants.
12:36Il n'y en a déjà pas beaucoup qui viennent, mais ceux qui viennent, c'est pour des petits trucs.
12:40Ah, qu'est-ce que tu veux, c'est peut-être un lycée heureux.
12:43Alors là, tu disais ?
12:45Ah oui, je disais que le film hier soir au ciné-club, il était super bon, sur Napoléon.
12:51Ah oui, c'était le grand film de la Belle Gance. Vous l'aviez pas vu ?
12:54Non.
12:55C'est bon.
12:56Ce qui est bien, c'est que c'est un vieux film, et puis au bout d'un moment, on s'en rend plus compte.
12:59Oui, ça c'est bien vu. Bien vu, Frédéric.
13:01Bon, voilà, on pourrait faire quelque chose de très intéressant ensemble.
13:04On pourrait faire un dossier cinéma. Qu'est-ce que vous en pensez ?
13:08Alors, un premier groupe, vous, vous feriez le film historique, d'accord ?
13:12Oui.
13:13Toi, BD, tu pourrais faire la science-fiction.
13:15Mais qui c'est qui vous a dit qu'on appelle BD ?
13:17Je sais tout.
13:18Alain, s'il te plaît, avec un autre groupe, tu pourrais faire...
13:22Le Polard.
13:24Le Polard, si vous voulez. Non, il y a autre chose, c'est le film adapté d'une oeuvre littéraire.
13:29Oui, c'est bien, c'est bien.
13:30Ça te dit, Grigoire ?
13:31Non.
13:33Frédéric.
13:34Moi, je vais bien le faire.
13:35Bien, merci, Frédéric.
13:36Alors, voilà, on marche comme ça, d'accord ?
13:39Oui ?
13:40D'accord.
13:41Et Julien, tu te mets dans quel groupe, toi ?
13:43Lui, c'est le porno.
13:44Quoi ?
13:45Ben oui, c'est sa spécialité.
13:47Non, non, non.
13:48Alors, et tous au travail. Allez.
14:02Le Polard.
14:03Le Polard.
14:32Le Polard.
15:03Non, non, non.
15:04Tu ne vas pas recommencer, hein ?
15:11Laisse-moi passer.
15:14Ils sont beaux, ces gars.
15:21Laisse-moi passer.
15:22Ben, vas-y.
15:23Pas.
15:24Non, non, non.
15:25Laisse-moi passer.
15:26Non, non, non.
15:27Laisse-moi passer.
15:28Non, non, non.
15:29Laisse-moi passer.
15:30Non, non, non.
15:32Passe.
15:34Passe.
15:38Non.
15:39Laisse-moi.
15:40Laisse-moi.
15:56Arrête, je dirai tout.
15:59Qu'est-ce que tu diras ?
16:01Qu'est-ce que tu as voulu faire ?
16:02Je le dirai à maman.
16:04Je le dirai à l'assistante sociale.
16:06Elle est là pour ça ?
16:09Enfoiré, nique.
16:10On enquête.
16:11Tire en taule.
16:14Approche plus.
16:17Approche plus ou je te crève.
16:21Attends.
16:22Attends.
16:25Attends.
16:27Attends.
16:29Bon.
16:31Je te fasse peur.
16:58Je te fais peur.
17:28Alors qu'est-ce qu'il faut faire ?
17:30Tu viennes prendre des cours.
17:32Il y en a d'autres qui passent leur bac aussi, ça n'empêche rien.
17:35Son père est assez opposé.
17:37Si son père est opposé, je ne peux pas l'y obliger,
17:39mais le fait de venir ici devrait le stimuler en tout cas.
17:42Et s'il n'est pas sérieux ?
17:44S'il n'est pas sérieux, alors il réussira encore moins au cirque qu'au lycée.
17:47Ça évidemment.
17:48Il vaut mieux louper son bac que le trapèze.
17:50Ouais.
17:52Bravo trapèze !
17:59C'était mort.
18:01Merci, merci.
18:03Mais qu'est-ce que t'as contre le cours d'anglais ?
18:05C'est le prof que tu ne peux pas encadrer ?
18:07Non, le prof ça va.
18:09Ben alors ?
18:13Je m'ennuie.
18:15Au lycée ?
18:17Partout. Je m'ennuie.
18:21Et avant tu ne t'ennuyais pas ?
18:23Non.
18:25Avant j'étais au pays avec mon grand-père.
18:28Quel pays ?
18:30L'Aveyron.
18:32Tu connais ?
18:34Non, je ne connais pas.
18:36C'est super.
18:38Qu'est-ce qu'il y a de si super ?
18:39Tout.
18:41Je suis tout seul.
18:43Je fais de la mobilette sur le cause.
18:45Et puis...
18:47Et puis on répare une vieille baraque avec mon grand-père.
18:50Je ne parle pas toi.
18:52Mais tes parents, ils sont ici.
18:54Ils ne sont pas gentils ?
18:56Si, si, ils sont gentils.
18:59Ils ne parlent pas pas toi ?
19:01Non.
19:03Non, ils ne veulent pas.
19:05Et puis ils ne savent plus, tu sais.
19:07Et toi, tu sais ?
19:09Je ne parle pas terrible.
19:11Mais je comprends presque tout, tu sais.
19:17Qu'est-ce que ça veut dire ?
19:19Ça veut dire...
19:21As-tu vu passer le ballon en pierre de taille ?
19:23C'est marrant le poteau.
19:25Et puis tu sais, ce n'est pas tout.
19:29Bon, si on parlait un peu du cours d'anglais.
19:32Je n'en ai rien à foutre du cours d'anglais.
19:38Tu comprends bien que je ne peux pas créer un cours de patois dans le lycée, quand même.
19:42Oui, je comprends bien, mais...
19:44Mais des fois, tu as des idées.
19:48Oui, mais là, je ne vois vraiment pas.
19:51Oui, entrez.
19:55Mademoiselle l'assistante sociale ?
19:57Oui.
19:58Je suis Monsieur Verdun.
20:00Je pourrais vous parler ?
20:03Je pourrais vous parler ?
20:20Evidemment, si vous ne connaissez pas ma fille, ma démarche offre moins d'intérêt.
20:26Je suis désolée, mais il y a tellement d'élèves dans ce lycée que je n'ai pas pu tous les rencontrer.
20:30Ne vous excusez pas, mademoiselle.
20:32Je travaille moi-même dans une grosse administration.
20:35Je sais ce que c'est.
20:39Pour en revenir à votre fille, vous souhaiteriez quoi, au juste ?
20:44Oh, rien de précis.
20:47Non, j'avais pensé que vous aviez pu la rencontrer et...
20:52Je voulais savoir, enfin, imaginons, je ne sais pas, moi...
20:56Qu'elle a un problème.
20:58Elle vous confie.
20:59Si elle me le confiait, ce serait trahir sa confiance que de vous en parler.
21:03Bien sûr.
21:04Non mais, sans trahir...
21:08Vous savez, c'est difficile d'être parent à notre époque.
21:11Surtout dans mon cas.
21:13Dans votre cas ?
21:15Oui, je ne suis pas le vrai père.
21:19Je suis seulement le père des deux petites sœurs.
21:22Et pour la grande, j'ai toujours peur d'en faire moins.
21:27Remarquez, peut-être que j'en fais plus.
21:30Un adolescent...
21:33Une adolescente...
21:35C'est fragile.
21:37Bien sûr.
21:40Oui ? Mademoiselle Mazar, téléphone.
21:42Oui, j'arrive, deux minutes.
21:43Excusez-moi, je...
21:44Je vous en prie.
21:57Bravo, bravo, bravo, bravo !
22:00Viens, viens, viens.
22:04Bravo, bravo, bravo !
22:10Entre l'amour, mon pote, ça te donnera des ailes.
22:12Samedi, chez Barraud.
22:14Oh, oui, ça me va, ok.
22:17Je peux avoir deux places.
22:19Alors, je me suis dit, peut-être que ça m'intéresse.
22:21Ok, salut.
22:23Merci.
22:24Alors, M. le Proviseur, vous ne parleriez pas pas, toi, par hasard ?
22:27Non, pourquoi ?
22:28Non, pour rien, merci.
22:37Dis donc, fait, pourquoi tu m'as appelé dans ma cabine, l'autre soir ?
22:39Tu trouvais aussi bien m'entendre ici ?
22:41Non, je voulais pas se prendre l'invitation.
22:44Alors, si ça marchait pas avec toi, ça pouvait intéresser quelqu'un d'autre.
22:47Ah, d'accord.
22:48Bravo.
22:49Non, c'est normal.
22:53Elle est chaude !
22:55Bonjour, qu'est-ce que c'est ?
22:56Bonjour, Véronique.
22:57Bonjour, monsieur.
22:58Ça va un petit peu mieux, Véronique ?
22:59Ça va, merci.
23:08Allô ?
23:09Allô, Joëlle ?
23:11Oui, je voudrais te parler d'un cas.
23:13D'un cas ?
23:14Oui, oui, un élève, il est dans ton lycée.
23:17Et comment il s'appelle ?
23:19Je sais pas, là, j'ai pas son dossier sous les yeux.
23:21Parfois, je voudrais t'en parler.
23:22Bon, ben, écoute, je sais pas, quand est-ce qu'on peut se voir ?
23:25Samedi soir, t'es libre ?
23:27Non, samedi soir, c'est pas possible pour moi.
23:29Mais si c'est pour parler d'un cas, on peut très bien se voir dans la journée.
23:32Trois heures chez moi, ça te va ?
23:34Très bien, oui, oui.
23:35Bon, ben, ok.
23:36Je ferai un gâteau.
23:37Ah, ben, c'est très gentil, j'adore ça.
23:39Allez, salut.
23:41Ciao.
23:43Vous aimez les gâteaux, madame Pied-Daniel ?
23:45Oh, oui, beaucoup, mademoiselle Mazard.
23:47Eh ben, je vous en apporterai un lundi.
23:48Merci.
23:49Merci.
24:14Vas-y, je voudrais te présenter une copine d'alors.
24:16Ouais ?
24:17Elle est là ?
24:18Euh, non, je vais aller la chercher, elle a un problème.
24:21Grave ?
24:22Ben, c'est, ouais, elle osait pas venir.
24:24Ben, t'as qu'à l'amener.
24:30Dis-donc, il paraît que la bête va passer.
24:32Vache ?
24:33Ouais, pourquoi ?
24:34Pour rien.
24:37Ce mec, non seulement il est agrégé de lettres,
24:40mais en plus, il prépare une thèse d'histoire.
24:42Oh, me dis pas ça, tu me fous de moi.
24:45Il a pas de mérite, de toute façon, il réussit tout ce qu'il fait.
24:48Dis-donc, tu te fais pas chier, lui.
24:49Dehors, allez, ouze, casse-toi.
24:51Non, mais ça va pas ?
25:15Allez, jetons !
25:16Vous verrez, je suis toute blanche.
25:31Jean-Pierre, fais pas les bruits, s'il te plaît !
25:33Jean-Pierre, fais pas les bruits, s'il te plaît !
25:47Joël, c'est pour toi.
25:48Ben oui, vas-y, rentrez !
26:03C'est bon, c'est bon.
26:34C'est dommage que tu sois pas libre ce soir.
26:36Ben oui.
26:39Et samedi prochain ?
26:42Ça dépend.
26:49Bouge pas, j'y vais.
26:55Les mecs, venez voir ce que je vois !
26:58Vous n'aurez pas à nous perdre, Yolette !
27:02Yolette !
27:06Oh, mon dieu !
27:07Je peux voir Joël ?
27:08Ouais, ouais, Joël ?
27:09Oui ?
27:10Juste une seconde.
27:11Ouais, ouais.
27:12Bonsoir, Yolette.
27:13Bonsoir, bonsoir.
27:15Est-ce que vous connaissez la femme ?
27:19C'est Sophie.
27:21Bonjour, Sophie.
27:22Bonsoir.
27:23Bonsoir.
27:24Bonsoir.
27:25C'est Sophie.
27:27Bonjour, Sophie.
27:28Et dis-donc, je t'avais bien dit qu'il réussissait tout ce qu'il faisait !
27:30Eh, bravo les filles !
27:32Vous rentrez bientôt ?
27:33Non, non, on est juste venus en passant pour porter les habitations.
27:35Les habitations ?
27:37Pour ce soir.
27:38Je t'avais dit que j'avais des places pour le théâtre.
27:41Ah, oui, d'accord.
27:42Oui, ben justement, je comptais y aller avec Yolette.
27:45Bon, ben tiens, tu présenteras ça au contrôle, tu verras.
27:48Ça ira.
27:49Joël !
27:50Merci.
27:53Laetitia s'est tirée !
27:55Mlle Mazard, je ne vois pas pourquoi vous vous affolez comme ça.
27:57Mais tout de même, M. le Proviseur, nous sommes lundi et elle est partie depuis vendredi soir.
28:00De chez elle, mademoiselle, de chez elle.
28:03Elle a quitté le lycée vendredi à l'heure réglementaire avec ses camarades et elle n'est pas revenue samedi.
28:07M. le Censeur, vous avez bien écrit aux parents pour les absences de samedi ?
28:11Les lettres sont parties samedi midi, M. le Proviseur.
28:13Bon, et parmi elles, il y avait bien une lettre concernant Manuel Livowski ?
28:15Parfaitement, oui.
28:16Bon, alors tout est en ordre.
28:17Mademoiselle, je vous interdis de vous mêler de cette histoire !
28:20Vous me l'interdisez.
28:21Oui, et puis pendant que nous y sommes, je trouve que vous vous téléphonez beaucoup trop.
28:24Ça dérange Mme Piedaniel, elle me le disait encore tout à l'heure.
28:26Ben non, moi je...
28:27Oui, oui, écoutez, ça va.
28:28Mademoiselle, vos sentiments sont généreux, ils sont dignes d'estime.
28:31Et nous avons la chance que Mlle Livowski n'est pas fuguée à partir du lycée.
28:34Elle est partie du domicile de ses parents.
28:36Et j'ai...
28:39Mlle Mazard !
28:41C'est quelque chose, non ?
28:42Elle est jeune.
28:43Elle est jeune, elle est jeune, on peut être jeune et contrôler ses nerfs, non ?
28:52Ah, M. Kessler, j'aurais besoin de vous, vous pourrez passer mon bureau tout à l'heure.
28:55Qu'est-ce qu'il se passe ? C'est encore la cafétéria qui marche ou pas ?
28:57Non, non, je vous expliquerai.
28:58Je passerai, d'accord.
28:59Merci, au revoir.
29:22Mais...
29:23Laetitia s'est enfuie depuis trois jours et vous n'avez pas prévenu la police.
29:28Non.
29:31Daniel a dit que c'était pas la peine.
29:34Qu'elle reviendrait sûrement.
29:37Daniel, c'est mon mari.
29:38Il est pas le père de Laetitia.
29:42Oui, je sais.
29:44Et où est-il maintenant ?
29:47Je ne sais pas.
29:49Et où est-il maintenant ?
29:51Daniel ?
29:54Il est à son travail.
29:56Il rentrera à 5 heures.
29:59Tous les soirées, il rentre à 5 heures.
30:02Et votre fille ?
30:04Quand rentrera-t-elle ?
30:11Je suis malheureuse de tout ça.
30:16Est-ce qu'elle a toujours son père ?
30:18Son vrai père.
30:21Oui.
30:23Il est prévenu ?
30:27Non.
30:29Daniel a dit que si elle allait chez lui, il nous ferait sans doute prévenir.
30:34Il voyage beaucoup, son père.
30:39Daniel m'a épousée à la naissance de la seconde.
30:46Et puis, il y a eu Pauline.
30:49On a joué au plein bonheur et puis il a fallu...
30:55Et puis pourquoi est-elle partie ? Pourquoi ?
30:59Daniel est si gentil.
31:03Laetitia aussi sont gentilles.
31:07Laetitia...
31:12Ils sont tous très gentils.
31:18Ils sont tous très gentils.
31:49Il y a quelqu'un ?
32:11Ça fait 20 fois que j'appelle son père.
32:13Mais il doit travailler, ce type.
32:15Tu sais ce qu'il fait ?
32:16C'est pas de ta faute, c'est de la mienne.
32:17Mais non, tu le savais pas.
32:18Mais j'aurais dû le savoir, figure-toi.
32:21Si on me confie la charge d'un lycée, c'est pas seulement pour que je m'occupe des clowns et des guitaristes.
32:25Ouais, ouais, je suis là.
32:27Excuse-moi, Jean-François.
32:28À ce propos, vous savez que mon père va voir la mère Fratellini.
32:32Ah ouais ?
32:33Il me manquait plus que ça.
32:34Ça va être marrant.
32:36Non, pas tellement, tu vois.
32:37Saut de main.
32:38Erica, souplesse, sauté. Allez vite.
32:40Marie.
32:41Les deux marins.
32:42Philippe, saupérie en avant. Dégagez.
32:45Oui.
32:46Gougou.
32:47Saupérie, oui.
32:48Bien, allez.
32:49Stéphane.
32:51Ouais.
32:57Je veux pas qu'il fasse du cirque, parce que...
32:59Parce que je veux pas qu'il fasse du cirque, un point c'est tout.
33:01Oh, vous fâchez pas, on va chercher personne, vous savez.
33:03Enfin, on fait pas du cirque quand on a les capacités qu'il a.
33:05Il serait idiot encore, je dis pas, mais...
33:07Je vous remercie.
33:08Non, non, c'est pas ce que je...
33:09Non, non, c'est pas grave, c'est pas grave.
33:10Au revoir, monsieur, merci beaucoup.
33:12Au revoir.
33:15Bon, allez, on se prépare pour une série de sauts, hein, pour le charivari.
33:17Allez, Claude, commence.
33:19Philippe, saupérieux.
33:20Bien, les jambes serrées.
33:21Roulade.
33:22Allez.
33:23Suivez, enchaînez les enfants, vite.
33:25Flic-flac, flic-flac.
33:26Serre les bras, Stéphane, viens.
33:28Viens.
33:45Saint-Pierre coupe le baston, perdez pas une barre à thier.
33:48Le nouveau maître à l'escale.
33:50Merde, est-ce trop court ?
33:52Le bâton n'en coûte pas.
33:54Tu as compris ?
33:56Bon, ben, je vais te le répéter, alors, plus lentement.
33:58Saint-Pierre coupe le baston,
34:00perdez pas une barre à thier.
34:02Le début n'est pas clair.
34:04Le début n'est pas clair.
34:07Les trouilles sont trop courtes,
34:09et les embouts ne sont pas très courts.
34:11Les embouts ne sont pas très courts.
34:13Tu peux le mettre à l'escalon.
34:15Merde, c'est trop court.
34:17Tu peux le couper.
34:20Jean-Pierre coupe le bâton pour en faire un barreau.
34:24Il veut le fixer à l'échelle.
34:27Merde, trop court.
34:29Ah, il dit, je vais le recouper.
34:31Tu le coupes.
34:33Il le recoupe.
34:34Encore trop court.
34:36Encore trop court.
34:38Tu le coupes encore.
34:40Il le recoupe encore.
34:42Il le recoupe encore.
34:44Encore trop court.
34:45Encore trop court.
34:47Tu peux le couper.
34:49Il dit, je vais le couper.
34:51Encore trop court.
34:53Tu ne me croiras jamais.
34:55Jean-Pierre à son ami.
34:57Trois fois coupé, trois fois trop court.
35:00Ça te fait rire.
35:02Je te raconte l'histoire du mouton d'Espadayat.
35:06Le mouton d'Espadayat ?
35:08Oui, raconte.
35:10Le mouton d'Espadayat est une commune
35:13entre l'occasion et la masse numérique.
35:17Beaucoup te disent qu'à Outrescope,
35:20sur la caisse de Pélène,
35:22il y a une très bonne chaîne libre
35:24et c'est le tout milieu que l'on espère.
35:28Ce qu'il faut penser, monsieur le proviseur,
35:30c'est que cette affaire m'a beaucoup touchée.
35:33Plus que je ne le pensais.
35:35Et vous savez, quand on est lancé...
35:37Vous êtes sensible, mademoiselle.
35:39C'était rare à notre époque.
35:41D'un autre côté, je ne serais pas à ma place dans ce fauteuil
35:44si je ne percevais pas les emportements de la jeunesse.
35:50Alors voilà, je vous prie de m'excuser.
35:53Ce fait.
35:58D'autre part, si vous le permettez,
36:00j'aurais une petite requête à vous adresser.
36:03Si c'est en mon pouvoir.
36:05Il me faudrait le téléphone.
36:07Le téléphone ?
36:09Oui, dans mon bureau.
36:11Vous l'avez là.
36:13Mais je dérange la secrétaire.
36:14Pas du tout.
36:15Vous l'avez dit vous-même.
36:17Je ne fais que répéter ces propos maintenant
36:19sur la secrétaire parce qu'elle sait...
36:21Le problème n'est pas là, mademoiselle.
36:25La assistante sociale qui est restée ici avant vous
36:28a passé 11 ans sans le téléphone.
36:31Les choses changent, monsieur le proviseur.
36:34J'ai vraiment besoin du téléphone.
36:36Je ne peux pas bousculer l'administration.
36:38Oui, entrez.
36:41Mademoiselle Mazard, le téléphone.
36:43J'arrive.
36:44Excusez-moi, monsieur le proviseur.
36:48Votre signature, monsieur le proviseur.
36:50Quoi ?
36:51Mais où ça ?
36:53OK, j'arrive tout de suite.
36:55C'est Laetitia, monsieur le proviseur.
36:57Il l'a retrouvée chez son père.
36:58J'y vais.
37:02Je vous remercie, monsieur le proviseur.
37:07La concierge de son père la connaît.
37:09Elle lui avait ouvert.
37:10Trois jours, elle a passé dans l'appartement
37:12sans répondre au téléphone et sans voir personne.
37:14C'est Hervé qui nous a emmenés.
37:16Heureusement qu'elle m'a ouvert.
37:17Et où est-ce qu'elle est maintenant ?
37:19Elle est revenue chez sa mère.
37:20Chez sa mère ?
37:21Pour la rassurer.
37:22Elle se dépêcha avant que le satyre sorte du boulot.
37:24Elle doit passer ici à 6h.
37:26Tu avais absolument de voir pour que tu lui trouves quelque chose.
37:28Une piaule.
37:31C'est pas possible.
37:33C'est pas possible.
37:35C'est pas possible.
38:00Les policiers chez nous.
38:02Tu te rends compte, Laetitia ?
38:04Qui les a prévenus ?
38:05Je sais pas, je sais plus.
38:06Les policiers, les voisins.
38:08Quand Daniel va savoir ça...
38:09Je t'ai déjà dit de plus me parler de lui.
38:11Il est si gentil. Tu sais bien qu'il est gentil.
38:13Je t'en supplie, tais-toi.
38:15Laetitia, tu vas pas partir, tu vas pas nous quitter.
38:19Comment je ferais sans ma grande-fille ?
38:21Comment je ferais ?
38:22Je vous aime autant.
38:25Je viendrai te voir.
38:30Tu sais, heureusement que tu étais là quand les policiers sont venus.
38:33On leur a dit des choses affreuses sur Daniel.
38:36Tu sais très bien que c'est vrai.
38:38Non, c'est pas vrai.
38:40Si c'était vrai, tu l'aurais dit aux policiers, tu leur as dit que c'était pas vrai.
38:42Eh ben, j'ai eu tort.
38:43Mais qu'est-ce que tu veux, qu'on le mette en prison ?
38:44Je veux plus le voir.
38:45Et si on le met en prison, comment je vivrais, moi ?
38:47Et tes soeurs ? Comment on vivrait tous les quatre si on le met en prison ?
38:49Je travaillerai, je me débrouillerai.
38:50Mais tu vas pas abandonner maintenant.
38:51Tu te rends compte des sacrifices qu'on fait, Daniel et moi, pour que tu passes ton bac ?
38:55Écoute, mame.
38:56Écoute-moi, toi, écoute-moi.
38:59Viens.
39:08Tu veux partir.
39:11Bon, c'est entendu, tu partiras.
39:14On trouvera une solution.
39:17Mais pas aujourd'hui.
39:21Si tu pars aujourd'hui, le jour où les gendarmes sont venus,
39:24c'est comme si tu disais qu'ils avaient raison.
39:30Tu partiras.
39:32Tu partiras, je te le promets.
39:35Mais pas aujourd'hui, ma petite fille, pas aujourd'hui.
39:40Pense à moi.
39:42Pense à ta maman.
39:48Je t'adore.
39:55Je t'aime.
40:06Je t'aime.
40:08Je t'aime.
40:25Mais qu'est-ce qu'elle fout, ensemble ?
40:27On aurait dû filer Rancart plus près de chez elle.
40:34Ils n'ont pas dû la laisser partir.
40:36Mais sa mère était d'accord.
40:38C'est le beau-père qui m'inquiète.
40:55Merde, j'y vais.
40:57T'es dingue !
41:20Nous vous remercions de votre visite, mademoiselle l'assistante sociale.
41:23Et même de votre dévouement.
41:25Tenez, mes chéris, vos yaourts.
41:26Merci, papa.
41:28Un fruit, mademoiselle Mazard ?
41:29Non, merci.
41:33C'est gentil à vous de venir nous voir en dehors de vos heures de travail.
41:37C'est vrai, vous donnez bien du mal.
41:40Merci.
41:45Maintenant, tout est rentré dans l'ordre.
41:48Je vous le disais,
41:50c'est si fragile, une adolescente.
41:53Ah !
41:55Prends ton sucre, ma chérie.
41:59On ne sait jamais ce qui peut se passer dans ces petites têtes.
42:07Laetitia.
42:12Laetitia ne parle pas beaucoup.
42:17Non, ça...
42:18Je ne serais pas une fille à faire des confidences à droite et à gauche.
42:22Hein, Laetitia ?
42:33Eh bien, nous vous remercions de votre visite.
42:37Laetitia.
42:38Vous savez, la dernière fois, quand j'étais venu vous voir,
42:40j'avais eu comme un pressentiment,
42:42oh, bactérien, mais enfin, des choses qui ne me trompent pas.
42:45On a, pour être un homme,
42:47la sensibilité.
42:50Quand on se préoccupe du bonheur de ses enfants...
42:53Oui, bien sûr.
42:55Bonsoir.
42:56Bonsoir, mademoiselle.
42:58Nous sommes une amie.
43:07Elle est bonne, hein ?
43:09Tu ne la laissais pas ?
43:10Non.
43:11Merci.
43:20Quand je pense qu'il est venu me voir,
43:23je l'entends encore.
43:25Mademoiselle, assistante sociale, vous comprenez,
43:28c'est très difficile.
43:30Je ne suis pas le père.
43:33Quelle ordure.
43:34Ne t'emballe pas.
43:36Ce type est une ordure.
43:38Ce type est une ordure.
43:44Et si ce n'était pas vrai ?
43:47Comment pas vrai ?
43:49C'est quand même tiré de chez elle, non ?
43:50Oui, mais elle a pu se faire du cinéma.
43:52Tu sais, les mômes à cet âge-là...
43:56Tu n'as pas vu comment il la regardait, le môme ?
44:02Tu parles des parents.
44:03Oh là là, t'agite pas.
44:04Les parents, c'est lui, c'est eux, c'est moi.
44:07Comment, toi ?
44:08T'es mariée, toi aussi ?
44:10T'es un môme ?
44:11Non, non, et puis c'est sa façon de parler.
44:15Pourquoi tu dis ça aussi ?
44:19Comme ça, pour rien.
44:21Il y avait un type qui passait souvent près de chez moi,
44:23un voisin.
44:25J'avais l'habitude de le voir,
44:26puis un jour, j'ai appris qu'il était marié, c'est tout.
44:29Tellement de choses qu'on ne sait pas.
44:37On avait refait toutes les lumières du siècle d'hiver,
44:40et l'accompagnée m'avait désigné.
44:45Ah, si vous l'aviez vue.
44:47Elle était...
44:49Je sais, je l'ai connue.
44:52Je l'ai connue.
44:54Je l'ai connue.
44:56Je l'ai connue.
44:58Je l'ai connue.
45:00Je l'ai connue.
45:02Je l'ai connue.
45:04Je l'ai connue.
45:07Mon père et mes oncles disaient que c'était la plus belle trapéziste qu'ils avaient jamais vue.
45:14J'étais tout jeune ingénieur alors, et c'était mon premier poste.
45:18Et le soir, quand j'ai découvert mes lumières,
45:22et elle au milieu.
45:26Cette légèreté.
45:32Vous voyez,
45:33je ne crois pas au paradis, mais je crois que ce soir-là,
45:36si on m'avait dit que j'étais au paradis,
45:39je l'aurais cru.
45:41Elle avait 18 ans.
45:45Oui.
45:50On a vécu ensemble
45:53la plus belle année de ma vie.
45:58Et puis, il y a eu ce contrat pour Londres.
46:00J'appelais tous les soirs avant la représentation.
46:05Le neuvième soir, je n'ai pas pu la joindre.
46:09Et c'est le lendemain, alors que j'essayais à nouveau,
46:14je suis tombé sur le jour demain.
46:16Votre fils, c'est...
46:18Oh non.
46:20Non.
46:22Dans quelques temps après, j'ai épousé Anne, une amie d'enfance.
46:25C'est ce qu'on appelle un bon ménage.
46:29Mais cette année-là,
46:32puis cette fin.
46:41Que vous ayez peur pour votre fils,
46:44plus peur qu'un autre,
46:46je le comprends.
46:49Mais vous avez peur pour votre fils.
46:51Plus peur qu'un autre,
46:53je le comprends.
46:56Mais vous pourriez ne pas vous décider tout de suite.
46:59Attendre.
47:01Réfléchir.
47:04Et puis, changer d'avis.
47:11Vous savez, madame,
47:14si je vous ai raconté tout ça,
47:17alors que je ne l'ai jamais raconté à personne,
47:21c'est peut-être aussi parce que j'ai réfléchi, comme vous dites.
47:37Tu veux dire que je suis trop barabis barabas ?
47:40Quoi ?
47:42C'est ma mère qui dit ça.
47:44Ça veut dire que je fonce à 100 à l'heure sans regarder plus loin que le bout de mon nez ?
47:47Oui, ça, tu fonces, tête baisée.
47:48T'es impulsive, t'es têtu, t'es râleuse.
47:51Ça y est, c'est ma fête.
47:53Je t'aime comme ça.
47:56Tu sais ce que tu viens de dire ?
47:58J'ai dit je t'aime.
48:02Jamais tu réfléchis avant de parler ?
48:05Si.
48:07Et ça m'est venu comme ça.
48:12Ça vaut peut-être mieux, non ?
48:16Je ne sais pas.
48:19Peut-être.
48:44Tu sais l'heure qu'il est ?
48:45Tard.
48:49Tu veux venir dormir chez moi ?
48:54Non.
48:56Tu préfères chez toi ?
48:58Non plus.
49:00Pourquoi ?
49:03Parce que non.
49:07Non.
49:12Tu vois que t'es têtu.
49:13Tu vois que t'es têtu.
49:44Lionel, tu crois qu'on peut rendre les gens heureux ?
49:51Est-ce que tu crois qu'on peut rendre les gens heureux ?
49:54On peut toujours essayer.
49:57C'est généralement une bonne façon de se rendre malheureux.
50:13Je t'aime.
50:43Je t'aime.
51:13On a traîné sur l'océan
51:20Tous les enfants ont des rêves cassés
51:28Voici le temps, le grand temps des passés
51:36Rien n'est plus beau que le cadeau
51:43De ces grands yeux qui t'aiment
51:47Les hommes d'en haut qui voient son rêve
51:54Et donnent lui sa liberté
52:02Et rien qu'un peu d'amour
52:07Et rien qu'un peu d'amour
52:15Tous les enfants ont besoin de rêver
52:23Plus ils sont grands, plus leurs rêves sont grands
52:29L'adolescent est un enfant
52:37Est un enfant qui rêve, un cerf-volant
52:44Vient dans son rêve pour l'entraîner sur l'océan
52:52L'entraîner sur l'océan
52:59Un océan d'amour
53:06Un océan d'amour
53:22Un océan d'amour

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