"Michel Barnier se rend compte qu’il est impossible d’être le Premier ministre de Macron"

Public Sénat

Le Premier ministre s’est lancé ce jeudi dans une ultime consultation pour la constitution d'un gouvernement, devant à la fois satisfaire les exigences du chef de l’Etat, mais aussi celles des deux seules familles politiques susceptibles de le soutenir, les macronistes et les LR.    "Je crois que Michel Barnier est en train de se rendre compte qu’il est impossible d’être le Premier ministre d’Emmanuel Macron s’il l’on n’est pas à ses ordres, et cela ne correspond pas à sa personnalité", commente auprès de Public Sénat le député communiste Stéphane Peu.   Pour suivre toute l'actualité politique et parlementaire, abonnez-vous à notre chaîne YouTube : https://www.youtube.com/user/publicsenat?sub_confirmation=1    Notre site internet : http://www.publicsenat.fr   ▶️ Découvrez l'ensemble de nos replays : https://www.publicsenat.fr/replay    Abonnez-vous à notre newsletter : https://bit.ly/NewslettersPublicSenat    Suivez-nous sur les réseaux sociaux : Facebook : https://www.facebook.com/publicsenat X : https://twitter.com/publicsenat Instagram : https://instagram.com/publicsenat LinkedIn : https://www.linkedin.com/company/2996809/

Transcript

00:00— Matignon s'est lancé dans un dernier cycle de consultations en vue de constituer un gouvernement.

00:06Est-ce que pour vous, il serait imaginable que Michel Barnier puisse démissionner sans avoir réussi à constituer un gouvernement ?

00:13— Ah bah oui, oui. C'est tout à fait imaginable, parce qu'en fait, je crois que Michel Barnier est en train de se rendre compte

00:20que c'est impossible d'être le Premier ministre d'Emmanuel Macron si on n'est pas à ses ordres.

00:27Et je crois que c'est pas dans sa personnalité. Donc j'espère que... J'ai envie de dire la balle, elle est plus dans le camp d'Emmanuel Macron.

00:33Est-ce qu'il va enfin accepter de reconnaître qu'il a perdu les élections, qu'il y a une volonté d'alternance dans ce pays ?

00:40Ça aurait dû être la conclusion qu'il tire en nommant le Nouveau Front populaire. Il a essayé de financer et de contourner

00:50le choix des Français en essayant, avec la complicité du RN, de trouver une autre solution.

00:56Mais malgré cela, il n'accepte pas qu'il y ait un minimum ou une once d'autonomie d'un Premier ministre et d'un gouvernement.

01:06Donc on est là dans une attitude assez inquiétante de la part du président de la République. C'est lui qui est à l'origine d'un déni de démocratie.

01:17Il aime désormais, en plus de faire un déni démocratique, une source d'instabilité institutionnelle dans notre pays.

01:26Donc son comportement inquiète.

01:30Ça, ça veut dire qu'il y a une position qui se dégage sur la proposition de destitution qui a passé le filtre du bureau de l'Assemblée nationale hier ?

01:40En tout cas, ça vaut le coup de se poser la question. C'est-à-dire qu'on peut toujours avoir des débats à l'infini sur l'article de la Constitution

01:53qui prévoit la destitution du président de la République. On peut considérer que ça ne rentre pas dans ce cadre.

01:59En même temps, on n'a jamais connu un président de la République sous la Ve République qui se comporte de cette manière.

02:06Là, tout est inédit, à la fois à commencer par le comportement du président de la République qui ne respecte pas les résultats de scrutins qu'il a lui-même provoqués.

02:17Donc, à situation inédite, il faut aussi savoir interpréter la Constitution en regard de la situation d'aujourd'hui, en 2024,

02:30avec ce président de la République qui inquiète, je crois, beaucoup les Français par son comportement.

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