• il y a 3 mois
Télématin reçoit Johnatan Lambert, il présente son spectacle intitulé "Rodolphe" disponible au théâtre de La Pépinière à partir du lundi 23 septembre prochain. 

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Transcription
00:00Alors, pourquoi il se passe des choses sur ce plateau ? Parce que notre invité nous embrasse.
00:04Voilà, vous connaissez sûrement ces personnages, mais savez-vous véritablement qui se cache sous les perruques ?
00:09C'est Jonathan Lambert, notre invité. Bonjour Jonathan !
00:12Ou plutôt devrais-je dire Rodolphe ?
00:14Oui, voilà, pas de perruques, pas de personnages.
00:17C'est un spectacle où je me livre tel que je suis, avec mes travers, mes névroses.
00:23Et il y en a un, il y a du boulot.
00:25C'est effectivement à partir de lundi prochain au Théâtre de la Pépinière à Paris.
00:28Et donc, on le dit, Rodolphe, en fait, c'est votre véritable prénom.
00:31Comment est-ce que vous êtes passé de Rodolphe à Jonathan ?
00:33Alors, qu'est-ce qui s'est passé ?
00:34En fait, quand mon père est parti, et comme c'est le prénom qu'il avait souhaité me donner,
00:41parce que je m'appelle Rodolphe Jonathan,
00:43je me suis dit, comme on dit, le roi est mort, vive le roi, on va faire pareil avec mon père.
00:47Rodolphe est parti, vive Rodolphe.
00:48Et voilà, c'était une façon, finalement, de prolonger un peu son existence.
00:52Et c'est vrai que ce spectacle est venu de là.
00:54Alors, c'est vrai que c'est un spectacle... Allez-y, Valérie.
00:56Pourquoi, du coup, vous avez choisi...
00:58Non, mais on a tellement de trucs à vous demander.
01:00Jonathan plutôt que Rodolphe, il faut redémarrer.
01:02Vous savez, quand vous êtes gamin, Rodolphe, il y a un côté un peu old school,
01:05ça fait un peu Troisième République.
01:07C'est le chien qui me fait le show, en plus.
01:08Oui, c'est vrai, j'adore.
01:10C'est la réponse d'Alex Jaffray qui était avec nous.
01:12Non, mais parce qu'en plus, vous êtes originaire du 16e arrondissement de Paris,
01:15vous avez beaucoup parlé, vous avez peut-être voulu un peu casser cette image-là, j'imagine.
01:18Non, mais Jonathan, c'était l'époque, c'était les US, c'était Jonathan Hart.
01:22Jonathan et Jennifer.
01:24Les justiciers milliardaires.
01:26Alors, c'est vrai qu'on a l'habitude de vous voir, Flavio, en parler avec les perruques,
01:29avec les costumes.
01:30Et cette fois, vous montrez sans phare, tel qu'en vous-même, si j'ose dire.
01:34Pourquoi ? D'où est venue cette démarche-là ?
01:36Est-ce qu'il y a un côté un peu jeu de la vérité avec vos spectateurs ?
01:39Oui, puis surtout, j'avais envie de parler de moi.
01:42Alors, c'est un spectacle, ce n'est pas introspectif,
01:44mais en fait, de me foutre de ma gueule.
01:46Je trouve que c'est très agréable.
01:47Mais non, parce qu'on ne fait pas de mal quand on se moque de soi, finalement.
01:49Et je trouve ça très drôle.
01:51Pour moi, c'est même la base de l'humour.
01:53C'est l'auto-dérision.
01:54Donc, je me fous de moi, je me fous de ma famille,
01:56du milieu dans lequel je viens.
01:58Parce que voilà, qui aime bien, châtie bien.
02:00Et puis, il n'y a pas de limite quand on se fout de sa propre gueule.
02:02Personne ne peut vous dire, tu vas trop loin.
02:04Sans votre papa, qui tient une tasse spéciale,
02:07on l'a entendu dans ce spectacle,
02:09on a dit qu'il était parti en forêt.
02:11C'est une très jolie expression pour dire qu'en fait, il a disparu en 2018.
02:14C'est ce qu'on dit au Ghana.
02:15Quand on dit quelqu'un est parti, on dit qu'il est parti en forêt.
02:18Vous ne seriez pas là en face de nous sans votre papa.
02:20Il vous a transmis son prénom, ses chaussettes, son humour.
02:23L'humour, ça vient de lui aussi.
02:25Mais c'est aussi grâce à lui que vous êtes lancé dans ce métier.
02:27Et vous avez offert un livre.
02:29Ah oui, vous êtes bien enseigné.
02:31C'est vrai, j'ai toujours eu du mal à assumer l'envie de faire ce métier.
02:35Parce que je me disais, c'est un peu comme quand on dit,
02:38plus tard, une petite fille, je veux être princesse, je veux être comédien.
02:41C'était quelque chose de l'ordre de l'utopie.
02:44Et puis, un jour, il m'a offert un livre.
02:46C'était François Perrier.
02:48Et c'était d'une sorte de...
02:50L'être un jeune comédien.
02:52Exactement.
02:53Et le fait qu'il m'offre ce livre, c'était indirectement,
02:56parce qu'il était très pudique et on ne parlait pas beaucoup.
02:58Moi, je l'ai pris comme tel.
03:00Un message pour me dire, vas-y, lance-toi.
03:02Ce n'était pas ça ce qu'il voulait me dire.
03:04Peut-être quand on lui avait filé à une soirée, il ne savait pas.
03:06Ça a eu l'effet, ce qu'on fait en tout cas.
03:08En tout cas, ça a eu cet effet.
03:09C'est vrai qu'assez souvent, on entend plutôt une histoire inverse.
03:11Des parents qui disent, fais médecine d'abord.
03:12Et puis ensuite, tu pourras te faire plaisir.
03:14C'est donc grâce à votre papa qu'on peut voir ce genre de choses.
03:17On regarde un extrait.
03:18Donc, on a dispersé ses cendres dans un lieu qui lui ressemble.
03:22Je ne peux pas vous dire où, parce qu'on a fait ça dans l'illégalité.
03:25Je ne sais pas si vous savez, mais c'est très réglementé, tout ça.
03:28Aujourd'hui, par exemple, on n'a même plus le droit de garder les cendres chez soi.
03:31Vous le saviez ?
03:33C'est dommage, parce qu'avec un chiffon doux et un peu d'eau,
03:35c'est un très bon nettoyant pour vitres.
03:39Alors, c'est sûr que ça va très, très loin.
03:41On le voit aussi dans l'extrait.
03:42On parle aussi d'un spectacle de transmission, d'éducation.
03:44Vous parlez de vos propres enfants.
03:46Et visiblement, l'éducation positive, tu es parfait, mon enfant, etc.
03:50Ça commence à vous saouler un peu.
03:51Oui, parce que c'est vrai que je trouve que c'est marrant
03:54de casser un peu l'image angélique des enfants.
03:57Évidemment qu'on les aime, ces enfants.
03:59Ce qui est drôle, c'est comme quand je parle de mes parents,
04:01c'est d'être un petit peu horrible et de dire des choses.
04:03Mes enfants sont venus.
04:04Ils n'ont pas été traumatisés pour autant.
04:06Et de regarder les choses en face aussi.
04:08De regarder les choses en face.
04:10Et puis, c'est aussi une grande déclaration d'amour pour le ménage.
04:12Parce que c'est le spectacle.
04:14Il est. Il faut le savoir.
04:15Si vous avez un problème chez vous,
04:17si vous avez besoin d'une femme de ménage, d'un homme de ménage,
04:20il est là.
04:21Vous appelez Jonathan Lambert.
04:22Il est obsédé par la propreté.
04:24C'est pas vrai.
04:25Oui, j'adore.
04:26C'est marrant parce que, regardez,
04:27j'ai toujours mes gants avec moi, mes gants de vaisselle.
04:29Il a ses gants.
04:30Et ça vous sert à quoi ?
04:31Il a ses gants de vaisselle.
04:32Vous vous en êtes servi dans les coulisses de Télémathia ?
04:34Ils vont très bien avec les filles des filles.
04:36Et pour serrer certaines mains, c'est très pratique.
04:40J'ai toujours mes gants de vaisselle sur moi.
04:41C'est pas vrai.
04:42Si, bien sûr.
04:43J'avais pas prévu.
04:44Mais pourquoi ?
04:45Parce qu'on sait jamais.
04:46Un mug à nettoyer.
04:48Vous l'appelez.
04:49On va vous donner son numéro quand il sort de ce plateau.
04:51Une éponge dans l'autre poche.
04:52Vous pouvez l'appeler.
04:53On a décidé de créer pour vous un petit album photo imaginaire.
04:55On va vous montrer plusieurs photos
04:57et puis vous nous dites à quoi elles vous font penser.
04:59OK ?
05:00Allez, c'est parti.
05:01Alors, Playmobil.
05:02Oui.
05:03Ah, autre chose qu'un Playmobil.
05:04Oui, ça vous fait penser à quoi ?
05:06L'enfance.
05:07C'était pas un surnom que vous donnez à vos amis ?
05:09Ah, pardon, bien sûr.
05:10C'est vrai.
05:11Parce que comme on n'est pas très grands,
05:12ma femme et moi, on a des amis qui nous surnomment les Playmobil.
05:16C'est mignon, ça.
05:17D'accord.
05:18Et à l'école, vous étiez sous la protection d'un certain Junior Laterreur.
05:21Oh, oui.
05:22Il vous a appelé Playmobil aussi, Junior Laterreur ?
05:24Non, mais alors, j'étais vraiment une saloperie.
05:27Parce qu'il y avait un truc que je faisais...
05:28Déjà.
05:29Comme j'étais petit.
05:31Mais j'aimais bien un peu chercher les gens.
05:33Et donc, je sais pas, j'allais chercher dans la cour.
05:36Et je disais à Junior, je lui disais, tu te caches.
05:38Et dès que tu vois que ça part un petit peu, tu viens me défendre.
05:41Et donc, je provoquais les gens.
05:43Et dès que ça partait, Junior arrivait, il me disait qu'est-ce que...
05:45Petite tête.
05:46Je lui disais, je le salue.
05:47Il me regarde, ça fait des années que je ne l'ai pas revu.
05:48Autre photo, vous nous promettez de ne pas repartir en courant.
05:50Parce que visiblement, c'est votre cauchemar.
05:52Votre cauchemar d'enfance.
05:53Pourquoi ça ?
05:54Vous êtes vachement bien enseigné.
05:55J'ai un cauchemar qui m'a marqué, qui est fondateur, je sais pas,
06:00dans ma psychanalyse, dans peut-être ma sexualité, je sais pas.
06:03Je me suis réveillé en pleurs.
06:05J'avais rêvé d'un perroquet avec du rouge à lèvres.
06:07D'accord.
06:08C'est très particulier.
06:09Ça va loin.
06:10C'est fréquent.
06:11Vous pouvez peut-être nous parler de ces passages importants de votre enfance ?
06:14D'ailleurs, c'est vrai que peut-être un jour, je devrais prendre rendez-vous
06:16chez un psy pour dire, est-ce qu'il y a un message à travers ça ?
06:19Alors, est-ce qu'elle portait du rouge à lèvres ?
06:21Forcément.
06:22Ah, Daniel Mitterrand.
06:24On pourrait même faire, ah, Daniel Mitterrand, votre premier fantasme.
06:28Ça a été, oui.
06:30J'étais aux années 80, elle avait pas 70 ans, donc...
06:33Non, non, mais c'est vrai qu'à l'époque, il y avait Sophie Marceau,
06:35Rosana Arquette et Daniel Mitterrand.
06:37C'était un peu la trinité.
06:39C'était la trinité.
06:40Bonne année.
06:42Allez, on va rester dans vos souvenirs d'enfance.
06:44Vous êtes sur le site Copains d'Avent, parce que nous, on y est, figurez-vous.
06:47Et regardez ce qu'on a retrouvé.
06:49Ah, ouais ?
06:50Cher Jonathan, ça fait maintenant quelques années que nous nous fréquentons
06:53et il y a une question que je voulais te poser, qui est très simple.
06:56Damien Bézé, ce personnage emblématique que tu as créé il y a quelques années,
07:00est-il venu tout seul ou c'est des gens que tu as peut-être rencontrés
07:05quand nous étions à l'école ?
07:06Voilà.
07:07C'est qui ?
07:08Wow, ça va balancer, là.
07:09Thomas, Aledjem, un copain d'enfance.
07:12Ouais, c'est mon plus vieux copain.
07:13On s'est rencontrés à la piscine quand on avait 10 ans.
07:16Et Damien Bézé, c'était l'un des personnages que vous jouiez sur le plateau de Laurent Ruquier.
07:20Ouais, ouais.
07:21Vous savez que c'est drôle parce que Damien Bézé…
07:23Oh là là !
07:25À chaque fois que je le vois, j'ai une attaque, j'ai le palpitant.
07:28Il va bien, je vous rassure puisque certainement vous êtes inquiets.
07:31C'est un petit bouton qu'on n'a pas vu quand même.
07:32Il va très bien.
07:33Vous savez que Damien Bézé, je l'ai créé, je ne vais pas dire en pensant à vous,
07:37mais à l'époque d'Exclusive.
07:39Mais non, mais à l'époque d'Exclusive.
07:40Parce qu'il faut savoir que Florent et moi, on travaille ensemble.
07:43On a fait une émission ensemble, qu'on co-animait.
07:45Qui s'appelle Exclusive sur TF1, il y a 25 ans.
07:47Et c'est à cette époque précisément que j'ai créé Damien,
07:49puisque comme il y avait une rédaction essentiellement féminine…
07:51Voilà, dès qu'il arrivait au bureau, il était…
07:53Voilà, c'était juste un petit jeu et ça donnait ça.

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