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00:00Avec Cédric Ferreira, mais pas seul, Cédric,
00:02puisque pour honorer aussi les athlètes des Jeux olympiques,
00:05on a vu notamment samedi sur les Champs-Élysées,
00:07vous n'êtes pas venu les mains vides, si j'ose dire.
00:09Eh oui, on prolonge un tout petit peu encore la fête des Jeux olympiques
00:12avec notre invité, Kaoli Vast, champion olympique de surf.
00:17On est ravis de vous accueillir. Merci d'être avec nous.
00:19Merci à vous. Merci beaucoup.
00:21Donc, vous avez la médaille d'or autour du cou.
00:24Montrez, prenez-la dans la main, montrez-nous.
00:26Mais c'est vraiment quoi une médaille d'or ?
00:27Là, on la voit en vrai.
00:28Moi, c'est la première.
00:29Ah oui, regardez, elle est magnifique.
00:30Vous l'avez vue briller tout au long de l'été, Cédric,
00:32parce qu'il a suivi pour nous les JO.
00:33C'est la première médaille d'or que j'ai l'occasion de voir.
00:34Est-ce qu'elle est en chocolat ?
00:35Non, j'ai essayé de croquer, c'est un peu dur quand même.
00:38Avec un petit morceau de Tour Eiffel à l'intérieur.
00:40Oui, c'est ça.
00:42Voilà, c'est génial. Et derrière aussi, c'est magnifique.
00:46C'est vraiment...
00:47Je suis dit que vous garderez longtemps.
00:48Exactement.
00:50Quand vous la regardez, justement, cette médaille d'or,
00:51qu'est-ce que ça vous fait ? Qu'est-ce que ça représente pour vous ?
00:53Ah, ça représente énormément pour moi.
00:55Ça représente vraiment toute une population de la Polynésie française,
00:59toute la France pour le sport, le surf, la famille.
01:03Et même pour moi, le fait de me dire que voilà,
01:05j'ai aussi réalisé un de mes plus beaux rêves,
01:07un de mes plus gros objectifs.
01:09Donc, j'ai d'autres objectifs, bien sûr,
01:11mais celui-là, c'était venu en plus assez vite dans l'année.
01:13Je suis bien content et ça, c'est pour énormément de personnes aussi.
01:16Si on le rappelle, la compétition de surf s'est déroulée à Tahiti,
01:19à la maison pour vous.
01:21Est-ce que ça a une saveur spéciale aussi de gagner un titre olympique à la maison,
01:24devant sa famille, ses amis, ceux qui vous ont vu grandir ?
01:27C'est la plus belle. C'est la plus belle des victoires,
01:29de pouvoir gagner une si belle et prestigieuse compétition en tant qu'athlète,
01:34en tant que spectateur aussi.
01:36J'ai toujours regardé ça avec émerveillement.
01:38Et de la gagner à la maison, avec toute la famille, toute la population,
01:42et ensuite pouvoir avoir la chance de revenir ici
01:44et de partager ça avec le peuple français, c'était incroyable.
01:48Surtout avec les spectateurs qu'on a eus, c'était un truc de malade.
01:54On ressentait carrément l'énergie de là-bas,
01:56même si on était loin pendant longtemps, c'était huit jours.
01:59On a passé huit jours à surfer en première, on a logé, logé.
02:02Je n'ai pas eu la chance d'avoir vu de mes propres yeux la cérémonie d'ouverture,
02:07mais voilà, c'était incroyable de pouvoir revenir et de faire la clôture.
02:10Et c'était magnifique.
02:10Justement, venir ici, Koliva,
02:11est-ce qu'en vous voyez effectivement l'engouement, la ferveur sur les Champs-Elysées,
02:15vous l'avez vu à vous-même ?
02:17Vous avez pu, alors que vous étiez absorbé par la compétition en Polynésie,
02:20voir les images des compétitions en métropole.
02:23Exactement.
02:24On a regardé ça avec attention et je pense que c'est une de nos forces aussi,
02:29justement, de percevoir et de voir, de suivre à travers nos écrans.
02:34Voilà, on avait la télé allumée toute la journée.
02:36Dès qu'il y avait des Français qui passaient dans toutes les disciplines, les sports,
02:40on était là, on regardait.
02:41Et puis quand on voyait Léon Marchand, Teddy Riner gagner des médailles d'or.
02:44La distance n'atténuait pas l'intensité.
02:46Vous vous sentiez, vous faisiez partie du même événement.
02:48Et puis ça nous donnait envie de gagner justement,
02:49de montrer aussi que même si on est loin, on est là, on est présents et on a tout donné.
02:54Là, on voit les images d'ailleurs, quand vous surfez sur la Seine,
02:58après votre médaille d'or, quand vous êtes revenu juste après votre victoire.
03:01C'était comment ce moment ?
03:02C'était des petites vaguelettes, c'est facile pour vous.
03:04Mais c'est spécial de voir la Tour Eiffel à côté de vous comme ça ?
03:07Bien sûr, c'est un truc de dingo aussi ce qui s'est passé là.
03:10Jamais j'aurais pu un jour me dire, je vais surfer la Seine.
03:13Et je pense qu'il y a beaucoup de monde qui ne s'attendait pas aussi à ça.
03:16Donc après, à ce résultat de malade, il y a énormément de choses qui se créent,
03:21qui se projettent et des projets de malade.
03:24Et moi, j'adore me projeter et faire ça, c'est un truc nouveau.
03:27Et chaque truc nouveau, j'adore le faire.
03:29Et en plus, avec l'aide des sponsors, ça m'a permis de réaliser un rêve aussi,
03:35de surfer la Seine.
03:36Samedi, vous avez participé aussi à la parade des champions sur les Champs-Elysées
03:40avec une nouvelle distinction pour vous, la Légion d'honneur.
03:43Racontez-nous, c'était comment cette journée, de la terminer sur le podium devant l'Arc de Triomphe ?
03:47C'est ça, comme je disais, la cérémonie d'ouverture, ça a été compliqué pour moi d'y participer
03:51vu que je devais rester focus et commencer tôt.
03:53Ensuite, j'ai pu participer à la cérémonie de clôture.
03:56C'était magnifique, c'était incroyable.
03:58J'ai pu participer au Club France, ça c'était encore incroyable aussi.
04:01Et de pouvoir faire la cérémonie, enfin la parade, samedi.
04:07Il n'y avait pas de mots pour finir ces Jeux si magnifiques, si impressionnants, si incroyables.
04:13Avec tous ces athlètes regroupés en même temps, Paralympiques et Olympiques,
04:18c'est trop beau et ça crée des relations, ça le sport, ça les Jeux.
04:21Et en plus à Paris, avec ces monuments magnifiques, c'était que du bonheur.
04:25Et la Légion d'honneur, c'est quelque chose qui représente encore plus, je pense, c'est le Graal.
04:30Sur les images, on vous voit en train de surfer à l'entraînement, la vague de Théa Houppot,
04:34qui est considérée comme l'une des plus dangereuses du monde.
04:37Le fait d'avoir surfé à la maison, est-ce que c'était un avantage pour vous
04:41ou c'est toujours aussi risqué d'affronter cette vague ?
04:43C'est toujours risqué, même si tu connais par cœur, c'est toujours risqué.
04:48C'est l'une des vagues les plus effrayantes, mais les plus belles du monde.
04:51Tu peux avoir les meilleurs souvenirs et les plus belles frayeurs aussi.
04:54Vous en avez eu des frayeurs, des fois ?
04:55Oui, j'en ai eu. Il y a deux ans, trois ans, j'ai eu une grosse vague et j'ai failli.
04:59J'ai cru que j'allais vraiment mourir sur cette vague.
05:01C'était une des plus grosses vagues surfer à Théa Houppot.
05:04Des bons souvenirs, des frayeurs, mais voilà.
05:07Et puis à Théa Houppot, tu arrives là-bas, c'est un spot unique.
05:09Tu sens l'énergie.
05:11Tu es obligé d'arriver là-bas et tu ressens cette belle énergie.
05:14Tu arrives avec humilité, tu respectes et il y aura des bonnes choses qui vont arriver.
05:18Et ce spot-là, tu le ressens vraiment.
05:20On appelle ça chez nous le Mana, c'est hyper important.
05:23C'est propre à notre culture et c'est ça qui est beau.
05:25Et donc voilà, quand tu arrives là-bas, tu respectes et tu profites du moment et tu enjoy.
05:30Maintenant, vous avez d'autres objectifs, j'imagine, à atteindre.
05:33A commencer par intégrer le World Championship Tour.
05:36C'est bien ça ?
05:36Exactement.
05:37Qui regroupe les meilleurs athlètes, parce qu'on le rappelle,
05:38vous avez la médaille d'or olympique,
05:40mais actuellement, vous ne faites pas partie de l'élite des surfers mondiaux.
05:43Exactement.
05:43Là, mon but, mon objectif principal, c'est de me qualifier dans l'élite mondiale,
05:49faire partie des 32 meilleurs surfers mondiaux.
05:51Pour ça, il faut se qualifier.
05:52Il y a plusieurs compétitions régionales d'abord, ensuite un peu international.
05:58Et ensuite, tu te qualifies dans le CT.
06:00On appelle ça le CT, c'est là les 32 meilleurs surfers mondiaux.
06:04Mais pour ça, c'est compliqué.
06:06Ça a toujours été l'objectif du début.
06:09Pour l'instant, je ne me suis pas encore qualifié.
06:10Ensuite, il y a eu les Jeux qui sont arrivés vraiment vite.
06:12En quatre ans, même pas, trois ans, je me suis qualifié.
06:14Et voilà, maintenant, j'ai pu obtenir la plus belle marche du podium.
06:18Et voilà, les objectifs ne changent pas et rester focus.
06:22Donc, si on faisait un peu la comparaison avec du football,
06:25c'est pour intégrer la première division, vous êtes dans la deuxième.
06:28Exactement.
06:28Donc, ça, c'est l'objectif prioritaire avant Los Angeles 2028.
06:31Mais ça, c'est dans quatre ans.
06:33Les qualifications se feront au fur et à mesure des années.
06:35Donc, voilà, on attend.
06:37On essaiera de performer, de rester stable au niveau des résultats.
06:41Est-ce que vous avez l'impression de devenir aussi un ambassadeur du surf
06:44puisque c'est une discipline qui, pour les Français en métropole,
06:47nous semble lointaine ?
06:49Pratiquée dans le sud-ouest essentiellement.
06:50Pratiquée dans le sud-ouest.
06:51D'ailleurs, c'est votre prochaine compétition dans le sud-ouest.
06:53Sud-ouest, Marseille, il y a des vagues un peu partout, donc la Bretagne.
06:56C'est vrai que le surf, il n'y en a pas beaucoup.
07:00Ce n'est pas aussi médiatisé que, par exemple, le judo, le ping-pong, la natation.
07:05Donc, je pense que ça a fait du bien un peu à tout le monde en tant que surfeur,
07:10cette victoire, parce que c'était beau.
07:12On voit que la Polynésie aussi, on a des belles vagues.
07:14En France, on a des belles vagues et c'est ça qui est beau.
07:17Et puis, le surf, c'est quand même aussi bien pour le surf, je dirais,
07:21parce que ce n'est pas non plus considéré comme un loisir seulement.
07:24C'est aussi un sport olympique.
07:26C'est devenu un sport avec des vrais athlètes.
07:28On donne tout pour s'entraîner physiquement, mentalement et pour les émotions,
07:32parce que c'est beaucoup d'émotions.
07:34On se sent aussi, on se mesure à l'océan.
07:36L'océan, c'est imprévisible.
07:37Et oui, c'est ça aussi, la beauté du surf.
07:40Justement, vous parliez des vagues du sud-ouest.
07:42C'est votre prochaine compétition au Quicksilver Festival le week-end prochain.
07:45Exactement. Oui, avec Jérémy et Quicksilver qui ont gagné ça.
07:49Donc, j'ai hâte de pouvoir aller là-bas, de surfer.
07:51C'est une compétition l'année dernière qui était incroyable.
07:54On a eu des vagues de fous.
07:55Et là, avec toutes ces légendes, il y a Kelly Slater aussi,
07:57qui fait sa dernière compétition normalement.
08:00C'est le GOAT, c'est la légende.
08:03Et voilà, ça va être incroyable.
08:05Merci à vous, Kaoli Evast, d'avoir répondu à notre invitation
08:09et félicitations encore pour votre médaille d'or.
08:11J'en profite d'ailleurs pour parler de l'édition du journal des sports de demain.
08:14Rapidement, ça va peut-être vous intéresser.
08:16D'ailleurs, on aura un autre invité demain.
08:17Ce sera le YouTuber Innoxtag,
08:20qui vient de sortir un film sur son ascension de l'Everest.
08:22Vous en avez sûrement entendu parler d'ailleurs, Kaoli.
08:2522 ans, comme vous, son film cumule déjà plus de 17 millions de vues
08:28en 48 heures à Perne.
08:29Et on en parlera avec lui de cette ascension de l'Everest.
08:31Merci et bravo encore, Kaoli Evast, d'avoir porté les couleurs de la France.
08:35Merci également à Cédric Ferreira.
08:38C'était le journal des sports.