• il y a 3 mois

De Thomas Schonheere
Lundi 16 septembre 2024 à 7:45 - Mis à jour le lundi 16 septembre 2024 à 10:43
Par France Bleu Nord
La Semaine européenne de la Mobilité démarre ce lundi alors que, dans la métropole lilloise, les voyageurs subissent des perturbations depuis le début de l'été. Sébastien Leprêtre, vice-président de la Métropole chargé des Transports, était l'invité de France Bleu Nord ce lundi 16 septembre.

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Transcription
00:00Bonjour Sébastien Lepraître. Cette semaine de la mobilité démarre cette année un lendemain de braderie, la braderie de Lille.
00:05C'est un million de voyageurs chaque année qui empruntent notamment le métro. Quel bilan tirez-vous du week-end, notamment sur la ligne 2 ?
00:12C'est pas trop mal passé.
00:14Dans le contexte actuel,
00:16on s'attendait à pire et
00:19globalement, au vu de ce qui m'a été rapporté hier, ça a été relativement fluide, à la fois pour l'usager
00:27classique, les métropolitains, mais aussi pour
00:30les extérieurs, les nombreux touristes qui viennent à l'occasion de la braderie.
00:33Parce que depuis le début de l'été, les usagers du métro subissent un plan de transport adapté, on va le dire comme ça, avec des
00:39fréquences rallongées. Alors il y a du mieux, comparé à ce qu'on a connu au mois de juillet, mais on reste sur une situation qui est
00:44compliquée. Combien de temps est-ce que cela va encore durer ? Est-ce que vous êtes en mesure, ce matin, de donner un calendrier un peu
00:48plus précis que ce que nous avons pu avoir
00:51du côté d'Île-et-Vienne ?
00:52Alors pas beaucoup plus précis.
00:53Nous, au niveau de la métropole européenne de l'île, on a mis, dès le mois de juin, l'épée dans les reins de Kéolis, d'Île-et-Vienne,
01:00pour précisément qu'on puisse retrouver un fonctionnement normal le plus tôt possible. Le plus tôt possible, sur la ligne 1,
01:07c'est qu'on croise les doigts à la fin du mois, et pour la ligne 2, on est plus à l'horizon des vacances de la Toussaint.
01:12Donc c'est quand même pas pour demain. Donc avec encore des fréquences
01:15rallongées pour les usagers, des scènes qu'on a pu encore voir ce week-end, des gens qui laissent passer des métros, parce que de toute façon on
01:20peut pas rentrer dedans, des gens qui sont obligés de partir un petit peu plus tôt,
01:23pour anticiper tout ça encore, au moins jusqu'aux vacances de la Toussaint, donc pour la ligne 2.
01:26Pour la ligne 2, ça veut dire aussi qu'on a demandé au délégataire à Île-et-Vienne, en l'occurrence, de déployer plus de moyens
01:34au niveau des personnes qui accompagnent
01:36dans le métro, qui encadrent, qui sécurisent, qui informent. Et sur le plan de l'information et de la communication,
01:43il y a encore de gros efforts à faire, parce que ce que les usagers attendent dans le contexte dégradé d'aujourd'hui, c'est aussi de savoir
01:50dans quel timing ils vont pouvoir remonter dans un métro, pour pouvoir, le cas chiant, vous l'avez dit, adapter aussi leurs horaires, leurs pratiques de
01:57déplacement. Et certains veulent savoir aussi s'ils seront
02:00indemnisés. Plusieurs élus de la métropole demandent qu'une indemnisation soit
02:03proposée, notamment à ceux qui ont des abonnements, qui payent tous les mois pour un
02:07service. Est-ce que vous y êtes favorable ou pas ?
02:09Les élus qui ont fait cette demande, ils savent très bien ce qui nous lie à Keolis. Ce qui nous lie à Keolis, c'est un contrat.
02:15Et donc c'est dans ce contrat, et en application de ce contrat,
02:18dans la relation entre Keolis directement et les usagers, que les choses doivent se régler. La métropole n'a aucun moyen, aucun levier,
02:24pour contraindre Keolis à dédommager les usagers. D'autant plus que si le service est dégradé,
02:30malgré tout, il est rendu. C'est-à-dire que vous êtes
02:32demandeur d'un service, c'est vous qui payez, entre guillemets, c'est vous les patrons de Keolis. Vous n'êtes pas en mesure de leur imposer
02:38un dédommagement. Encore une fois, on doit prendre l'initiative de l'AMEL, on ne peut pas être un contrat.
02:42Donc on ne peut pas sortir de ce contrat. C'est le principe d'une délégation de services publics.
02:46On ne peut pas faire tout et n'importe quoi dans le cadre d'un contrat de DSP, de CSP. Et l'AMEL, de son côté, ne peut pas proposer
02:53d'indemnisation. C'est forcément par Keolis, par Ilévia que ça passe. Ça transite par Keolis, et puis on va en parler. L'AMEL, elle va injecter des
02:59millions et des millions d'euros dans son réseau.
03:0211h47, c'est l'invité d'ici matin, et nous sommes en direct avec Sébastien Lepraître, vice-président de la métropole européenne de Lille,
03:09chargé des transports et des mobilités. Vous venez de le dire Sébastien Lepraître, l'AMEL, dans les prochaines années, va
03:14investir des millions et des millions dans son réseau de transports en commun. Il y a quand même
03:19quelque chose qui se profile très rapidement, c'est la mise en retraite l'an prochain
03:22des rames les plus anciennes du métro. Vous allez, pour les remplacer, commander 80 nouvelles rames. D'où viennent ces rames de métro ? Qui va vous les fournir ?
03:30On ne le sait pas pour l'instant. On a mis,
03:32j'allais dire, en concurrence deux opérateurs, Siemens et Alstom, et c'est donc vers la fin de l'année qu'on y verra plus clair sur
03:40l'entreprise qui sera capable de nous faire la meilleure offre.
03:42Siemens qui a construit les premières rames du métro, Alstom qui est censé fournir un jour les rames dédoublées.
03:48Ça veut dire qu'on va avoir des rames, quoi, qui vont être là
03:50juste à un moment en attendant ces rames dédoublées ? A quoi vont servir ces rames ? Non, non, parce qu'on fait bien la différence entre,
03:55d'ailleurs, ce qu'on attend d'Alstom dans le cadre de l'arrivée du 52 mètres.
03:59Alors vous dites on espère les voir arriver, vous avez raison, nous aussi. 2026 pour l'instant. Voilà, on a maintenant, et parce que l'AMEL
04:06a intenté une action contentieuse contre Alstom avec ce référé dont on a eu le résultat il y a moins d'un an, c'était en décembre 2023,
04:12on sait dorénavant, grâce à ce référé, grâce à l'action de l'AMEL, qu'on aura début 2026, enfin, ces rames 52 mètres.
04:20Sébastien Leprince, si on se projette encore un peu plus loin, l'AMEL a adopté, il y a cinq ans maintenant,
04:24le projet extra mobile. Alors il s'agit de créer notamment deux nouvelles lignes de tramway, deux lignes de bus également, ce qu'on appelle des
04:32bus à liaison express.
04:35Les enquêtes publiques débutent l'an prochain, ça veut dire 2035, le calendrier tient toujours ? C'est le calendrier initial ?
04:41Oui, et puis ça veut dire qu'en 2035, le SDIT, ne l'appelons plus jamais SDIT, on va l'appeler extra mobile, et merci d'avoir fait ce
04:48changement
04:49sémantique, parce qu'on y tient beaucoup.
04:50On y tient beaucoup, j'ouvre une parenthèse, parce qu'on veut aussi qu'il soit plus et mieux approprié ce projet par les métropolitains.
04:56Il sera terminé à l'échéance 2035, ça veut dire qu'entre 2030 et 2035, on va avoir arrivé ces nouvelles lignes de tramway
05:02et de bus au niveau de services. Au niveau de services, on n'en a pas aujourd'hui sur la métropole européenne de l'île.
05:09Pour pouvoir desservir des communes comme, je pense, à Watreloo, à Aimes, Saint-André-les-Lilles, etc, ça va vraiment être
05:15ça va venir en complément de ce qui existe déjà aujourd'hui.
05:18Oui, la desserte directe, c'est 26 communes sur les 95 que compte la métropole, mais ça intéresse et ça irrigue toute la métropole, puisqu'après
05:25on est sur une logique de rabattement
05:26vers ces nouvelles lignes de transport qui viennent évidemment en complément
05:30avec l'existant. Notre tramway historique qui va lui aussi être renouvelé en 2026, lui aussi, et puis nos lignes de métro, bien naturellement.
05:39Développer la mobilité, Sébastien Pratte, ça implique d'importants travaux.
05:43Là, dans le cadre de ce projet, le risque, c'est pas que la MEL se transforme en un gigantesque
05:47chantier, parce que je regardais encore une fois le calendrier début des travaux
05:502028, tu dois être terminé pour 2035, on va aller à Watreloo, à Aimes, à l'ouest, à l'est, au sud de la métropole, il va y avoir des chantiers partout, a priori.
05:57Alors oui, et puis vous dites 2028, on va même commencer avant la fin de ce mandat, c'est-à-dire fin 2025, il y aura des premiers travaux
06:05de préparation, finalement, de l'arrivée de ces nouvelles lignes.
06:08On va pas, j'allais dire, pousser cet immense chantier partout où il y a vocation à se déployer, on va y aller par étapes.
06:16Par exemple, quand on démarre une ligne de tramway, on la démarre par ce qu'on appelle le centre de remisage, c'est-à-dire l'endroit où on va stocker, entretenir,
06:23réparer le tramway. Et puis après, on déroule le tramway
06:27dans la continuité de ce centre de remisage. Donc, on doit faire tout ça, on doit l'organiser, mais encore une fois, on a quelques années devant nous,
06:34elles arrivent assez rapidement.
06:35Ça paraît court quand même, en disant.
06:36Oui, et d'ailleurs, on doit s'en féliciter, parce que ce choc de mobilité, ce choc d'offres,
06:42c'est un choc dont notre métropole a besoin aussi pour,
06:45pour, j'allais dire, donner un coup d'épaule dans l'état existant de la répartition des parts modales. On utilise encore trop la voiture,
06:52aujourd'hui, sur notre métropole.
06:53En tout cas, fin 2025, lancement des premiers travaux préparatoires, donc dès l'an dernier, et ensuite, mise en service entre 2030 et 2035.
07:00On aura l'occasion d'en reparler d'ici-là, j'imagine. Merci beaucoup Sébastien Leclerc, vice-président de la Métropole Européenne de Lille, maire également de la Manelaide. Bonne journée.
07:08Bonne journée à vous.

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