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Transcription
00:00Et ces mises en garde du chef du Kremlin, Vladimir Poutine, seront au coeur des discussions
00:03lors de la rencontre entre Keir Starmer, le Premier ministre britannique, et Joe Biden à la Maison-Blanche.
00:08Un rendez-vous important vu l'enjeu de l'élection présidentielle américaine pour l'Ukraine.
00:12Gautier Iwinski, que peut-on attendre justement de cette rencontre entre Keir Starmer et le président américain Joe Biden ?
00:19Est-ce qu'ils sont vraiment sur la même longueur d'onde ou pas ?
00:22Écoutez, vous vous souvenez que quand Boris Johnson était encore aux affaires, il avait été de manière surprenante.
00:29Sans concession aucune en faveur de l'Ukraine.
00:33Et dans cet épisode un peu curieux où l'Allemagne ne voulant pas fournir telle arme à l'Ukraine,
00:44il y avait eu une espèce de tour de passe-passe où l'armée allemande fournissait à la Grande-Bretagne tel type d'armement.
00:53Et du coup la Grande-Bretagne a cheminé vers l'Ukraine un autre armement pour qu'on ne puisse pas dire que c'était de l'armement allemand.
01:02Est-ce que là ça a changé avec Keir Starmer ?
01:05Ça n'est pas certain dans la mesure où il y a pour les Anglais quelque chose, alors là d'historique de très fort,
01:12qui consiste à dire on ne laisse pas tomber ceux qui sont sous le feu.
01:17Le rapport et le rappel à la bataille d'Angleterre à ce qu'a été le sort du Royaume-Uni à l'époque où les nazis visaient à conquérir l'Europe.
01:27Il y a ça dans l'arrière-tête des Anglais.
01:31Maintenant la question est de savoir aussi, et ça c'est beaucoup plus actuel et anxiogène,
01:37qui sera à la Maison-Blanche en novembre prochain.
01:40Et les Anglais qui sont d'une certaine manière englués dans le Brexit,
01:45qui avaient tant attendu des États-Unis, se disent si les ponts en plus de ça sont carrément coupés avec les États-Unis
01:51parce que nous on continue à aider les Ukrainiens et que Donald Trump s'en fiche comme de sa première chemise, ça peut être dangereux.
01:58Donc là il s'agit de voir avec Joe Biden non pas tellement les différences qu'il y a entre les deux,
02:04mais d'une part comment on peut envisager que les choses se passent bien avant l'élection,
02:10et puis aussi quelles sont les chances réelles de Kamala Harris, laquelle s'est engagée à poursuivre ce qu'était la décision et l'orientation de Joe Biden.
02:19Alors l'Ukraine cherche à pouvoir viser les sites notamment militaires en Russie et demande à pouvoir frapper en profondeur.
02:25Les Occidentaux redoutent l'escalade. Est-ce qu'il faut accorder du crédit aux menaces de Vladimir Poutine ?
02:31Il faut toujours accorder du crédit aux menaces de Vladimir Poutine.
02:34Là où il est, je trouve, pas tout à fait au parfum de l'actualité, c'est quand il dit que ça constituerait une participation directe de l'Occident.
02:46Mais l'Occident participe déjà directement. Nous parlions tout à l'heure de l'armement allemand, des parcs, des chars, des munitions.
02:53Oui mais il y a toujours cette ligne rouge de frapper sur le sol russe.
02:57Oui mais vous savez bien, c'est ce que disait Antoine Mariotti dans son récit, vous savez bien que ces lignes rouges ont été extensibles depuis le début de l'invasion à grande échelle.
03:08Il était hors de question qu'il y ait de l'armement, il était hors de question qu'il y ait des appuis aériens, etc.
03:16Donc là c'est assez curieux que Poutine considère que là ça serait un tournant de la guerre.
03:22Et pour cause, il n'avait rien prévu de cela. Pour lui ça devait passer comme une lettre à la poste et ses couards et ses lâches d'occidentaux ne feraient aucune objection.
03:32Donc c'est là qu'il y a quelque chose d'intéressant et d'un mot aussi.
03:36Ce qui me semble intéressant au-delà du militaire si vous voulez, c'est que le type d'armement, c'est-à-dire armement de longue portée, missiles de longue portée,
03:44c'est important parce qu'on voit bien que sur un plan numérique, l'Ukraine est submergée par à la fois la capacité russe et le peu de valeur que la direction russe attribue, accorde à la vie humaine.
03:57Et que donc à partir de là, si on veut avoir une sorte de résistance, non seulement résistance ukrainienne, mais que l'Ukraine puisse au moins avoir quelques moyens à mettre dans sa besace
04:08pour dans le cas de négociation ne pas être toute nue, et bien il faut viser ce type d'armes qui endommageraient et endommageront la logistique russe, les points de rassemblement, le matériel russe,
04:21plutôt que d'espérer de résister à ces vagues. De ce point de vue-là, la Russie n'a pas changé depuis Stalingrad.
04:27Quand 100 hommes meurent, on en envoie 200 et quand c'est 200, on en envoie 400.
04:31Et donc face à cela, cette option militaire, qui certes divise les Européens pour X raisons, est probablement la plus raisonnable,
04:38parce que s'il fallait soutenir les Ukrainiens de manière classique pour qu'ils ne soient pas enfoncés comme ils le sont aujourd'hui sur certains points,
04:46et bien alors là ça serait encore plus dramatique et probablement beaucoup plus onéreux.

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