• il y a 3 mois
ABONNEZ-VOUS pour plus de vidéos : http://www.dailymotion.com/Europe1fr
Chaque matin dans son édito, Vincent Trémolet de Villers revient sur l'actualité politique du jour. Ce vendredi, il s'intéresse à la composition du gouvernement Barnier attendue d'ici la semaine prochaine.

Retrouvez "L'édito politique" sur : http://www.europe1.fr/emissions/l-edito-eco
LE DIRECT : http://www.europe1.fr/direct-video


Retrouvez-nous sur :
| Notre site : http://www.europe1.fr
| Facebook : https://www.facebook.com/Europe1
| Twitter : https://twitter.com/europe1
| Google + : https://plus.google.com/+Europe1/posts
| Pinterest : http://www.pinterest.com/europe1/

Category

🗞
News
Transcription
00:00L'édito politique sur Europe 1 avec Le Figaro, bonjour Vincent Trémolet de Villers. Bonjour Dimitri, bonjour Anissa, bonjour à tous.
00:06Alors Michel Barnier s'est rendu hier à Annecy, il a été reçu par sa famille politique d'origine, les Républicains, au menu
00:13il discutait de la ligne politique de son futur gouvernement et les négociations pour le constituer.
00:17Ce dit gouvernement, franchement Vincent, qui aurait cru au mois de juin que le premier ministre d'Emmanuel Macron viendrait du parti de Laurent Wauquiez ?
00:24Eh bien certainement pas moi Dimitri, mais Nicolas Sarkozy, depuis deux ans, plaide en ce sens.
00:30J'ai souvent ici exprimé mon scepticisme sur le plan de l'ancien président, mais il faut avoir l'honnêteté de le reconnaître,
00:36ce qui se passe depuis dix jours lui donne pleinement raison.
00:40Si je me transforme une seconde en Olivier Delagarde et qu'on jette un œil sur les hebdos de la semaine, ceux-là ont dit plus que tous les discours.
00:47Le FIGMAG, Barnier la droite est de retour, Paris Match, Barnier intime, Le Point, Barnier le régent, Valeurs Actuelles, Barnier les bonnes raisons d'y croire.
00:54Si je vous avais dit le 14 juillet que la droite allait connaître une Barniermania, vous auriez pensé Dimitri, il a vraiment besoin de vacances.
01:01Balzac dit quelque part que les événements sont des ironies en action, c'est exactement ce que nous sommes en train de vivre.
01:07Pourtant la droite n'a pas gagné les élections, Vincent, est-ce que la gauche n'a pas un peu raison d'énoncer un premier ministre par effraction ?
01:13Cette nomination ne répond pas directement au résultat des eux le 7 juillet, mais il serait faux, comme le fait la gauche, de parler de coup de force démocratique.
01:20D'abord c'est à droite que le vent électoral a soufflé dans les trois derniers scrutins, ensuite, notre histoire nous offre des exemples de situations comparables.
01:27Dans une très intéressante tribune publiée dans le Figaro, les séisses Maxime tendonnaient, nous rappellent qu'en 1926, la Chambre est majoritairement à gauche et que l'on appelle le conservateur Raymond Poincaré.
01:37En novembre 1946, après une nette victoire du PC et de ses alliés, le chef du gouvernement désigné n'est pas le communiste Maurice Thorez, mais Léon Blum, le père fondateur du socialisme libéral français.
01:48Enfin, quand René Coty appelle Charles de Gaulle en 1958, le général ne peut compter à l'Assemblée que sur 22 députés gaullistes.
01:57En fait, la nomination de Michel Barnier, c'est la cristallisation politique d'une évolution électorale qui, depuis 2017, fait se rejoindre les partisans d'Emmanuel Macron et de François Fillon.
02:08Elle illustre aussi de façon éclatante la restauration du clivage gauche-droite. Ce clivage, on le retrouvait déjà sur les thèmes de l'immigration, de la politique économique, de la transition écologique et même dans le camp du président.
02:21Maintenant, c'est officiel, le dépassement s'est dépassé.
02:24Bon, il n'empêche, arithmétiquement, Michel Barnier ne peut compter pleinement que sur 47 députés Les Républicains, une trentaine de députés horizon. C'est quand même un obstacle pour gouverner à droite, non ?
02:34Si notre analyse est microscopique et s'en tient à l'Assemblée, c'est une évidence. Mais si elle se fait macroscopique et qu'on prend en compte le pays, on voit bien que Michel Barnier peut s'appuyer sur une part majoritaire de l'opinion.
02:46Pour cela, il ne doit pas décevoir sur le premier sujet sur lequel il est attendu, et je ne vous parle pas de l'exercice imposé du budget, mais de la sécurité et de l'immigration.
02:56Ne pas décevoir, cela commence par une nomination convaincante au ministère de l'Intérieur.
03:02Ludovic Mendes, un député macroniste, s'est inquiété de l'arrivée possible de Bruno Retailleau place Beauvau.
03:09Le même député considère que la notion d'insécurité culturelle, invoquée par Charles Rodwell, le député des Evening, qui était tout à l'heure dans le studio, est une notion d'extrême droite.
03:19Alors, on rappellera à M. Mendes que c'est un éminent intellectuel de gauche, le regretté Laurent Bouvet, qui a forgé ce concept très éclairant d'insécurité culturelle.
03:28Ce qui serait inquiétant, Dimitri, ce n'est pas que Bruno Retailleau devienne ministre de l'Intérieur.
03:32Ce qui serait inquiétant, c'est que l'aile gauche du camp présidentiel impose au Premier ministre des nominations mollassonne et l'oblige à rester dans la diagonale du flou.
03:41Pour éviter que la déception succède à l'emballement, Michel Barnier doit donc faire trois choses dans la composition de son gouvernement, comme dans sa ligne politique.
03:49Être clair, être clair et aussi être clair.
03:52L'édito politique sur Europe 1, merci Vincent Trémolet de Villers.
03:56Au moins, c'est clair.
03:59Serpent de mer, la proportionnelle.
04:01En effet, la pression monte sur l'exécutif pour ouvrir le débat sur le mode de scrutin en vue des prochaines législatives, le RN et la France Insoumise.
04:07Ils sont hyper favorables.
04:08Bon week-end, Vincent Ralindy.

Recommandations