• il y a 3 mois
Le docteur Philippe Juvin se plaint des charges administratives qui prennent beaucoup trop de temps. Il passe trop de temps devant l'ordinateur et moins avec le patin. En médecine, il doit faire un codage, pour chaque patient il doit déterminer dans une liste , son diagnostic, son traitement, et la raison pour laquelle il est venu. Ce codage est ensuite envoyé à la sécurité sociale. Il prend l'exemple avec un patient qui a fait une chute.

Category

🗞
News
Transcription
00:00Les charges administratives qui incombent aux médecins et aux soignants
00:03font partie des choses qu'il faut absolument faire évoluer.
00:05Nous passons beaucoup de temps devant notre ordinateur
00:07plutôt que devant le patient
00:09parce que nous devons remplir tout un tas de papiers, de paperasses,
00:12y compris des paperasses virtuelles via l'ordinateur.
00:15Je vais vous donner un exemple.
00:16En médecine, on doit faire ce qu'on appelle le codage.
00:18Pour chaque patient, on doit déterminer dans une liste
00:22son diagnostic, son traitement
00:25et la situation pour laquelle il est venu nous consulter.
00:27Et tout ça, nous le faisons patient par patient,
00:29individuellement, nous, les médecins,
00:31sans recours à l'intelligence artificielle.
00:33Et puis, notre codage est envoyé à la sécurité sociale
00:36qui, en fait, je ne sais pas trop quoi.
00:37Je vais vous donner un exemple pour vous montrer
00:39en quoi la situation est vraiment très, très mal organisée.
00:43J'ai un patient qui vient me voir pour une chute.
00:46Alors, évidemment, là, j'ai caché le nom du patient, évidemment.
00:51Je tape le mot chute dans mon petit logiciel.
00:54Voyez, chute, ça y est, c'est marqué.
00:55Et je déroule toute une liste qui est prévue par la sécurité sociale
01:00dans laquelle je vais, je vais, je vais
01:03choisir la situation qui correspond à celle qui amène mon patient.
01:06Et on est dans un tel niveau de précision
01:08qu'on a une liste immense, regardez, regardez, regardez,
01:11immense, des centaines d'items au sein desquels,
01:14au sein de laquelle liste je dois choisir.
01:16Autant vous dire que ça me prend beaucoup de temps
01:18et puis, ou alors, je ne le fais pas.
01:19Et donc, dans ces cas-là, ça ne sert pas à grand-chose.
01:21Et il y a un tel niveau de précision
01:22que ça en devient presque risible.
01:24Chute, je prends au hasard, au bout d'un escalier
01:27et de marche dans des autres lieux précisés
01:29en se reposant, en dormant, en mangeant.
01:31Ce n'est pas la même chose que chute dans un escalier
01:34et des marches dans un local industriel
01:36ou un escalier et des marches sur une route
01:38ou dans un établissement collectif
01:40ou en participant à un jeu ou des activités de loisirs.
01:43Et donc, vous voyez, ces centaines d'items,
01:45il faut que je les choisisse à la main, tout seul,
01:48comme un grand.
01:49Et ça me prend évidemment énormément de temps.
01:50Encore une fois, un temps très précieux
01:52que je pourrais utiliser auprès du patient.
01:55Il est temps qu'en 2024, on mette beaucoup de simplifications,
01:59qu'on ait des listes plus courtes, plus opérationnelles
02:01et qu'on mette de l'intelligence artificielle, bien entendu.
02:04Le temps médical, il est précieux.
02:05Et je ne comprends pas pourquoi on ne fait pas cela
02:08alors qu'on manque de médecins et de temps médical disponible.
02:12Faciliter le travail des soignants,
02:14faciliter le travail des médecins,
02:16baisser les charges administratives,
02:18ça, c'est un objectif absolument majeur.

Recommandations