Dans ce documentaire de 40 minutes, Benjamin Bourigeaud retrace son histoire avec le Stade Rennais Football Club. Cette ultime déambulation au Roazhon Park, un stade qu’il a tant fait vibrer, est l’occasion pour lui de conter ses souvenirs entre émotions et anecdotes. Joueur talentueux, homme généreux, leader de toutes les batailles, retrouvez Bourige comme il ne s’est jamais montré.
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PersonnesTranscription
00:00...
00:06Il y a eu chiaderie.
00:08Et toi, t'étais en bas, à droite.
00:10Là ?
00:11Tout petit.
00:12...
00:17Tuez !
00:18...
00:41Tenez, vous pouvez reprendre vos affaires.
00:42C'est bon, ça va ?
00:44Oui.
00:49Vingt-dernières en notes.
00:517-0-7.
00:54Deux C-U-1.
00:55Deux C-U-1.
01:00C'est du quoi ?
01:01Deux 7-0-7-2-1-4.
01:05Cher Benjamin, cher Stadrené.
01:07Benjamin, il faut que tu restes au moins un an de plus, Stadrené.
01:10Et voici mes arguments pour que tu restes.
01:13Meilleur tireur de pénalty.
01:15Si tu pars, tous les pénaltys seront ratés.
01:18Meilleur tireur de cornets.
01:20Si tu pars, tous les cornets seront ratés.
01:22Encore ça, t'as quitté plus tant qu'ici.
01:24Meilleur tireur.
01:26En résumé, tu es le meilleur joueur du monde devant Mbappé, Ronaldo, Alain et Messi.
01:31J'ai mis ton numéro dans le dos de mon maillot, René.
01:34PS3, mon papa n'a pas réussi à s'abonner.
01:38You win.
01:43J'ai donné ça au Président.
01:45Il va se débrouiller.
01:47Il va se débrouiller.
01:51Il est fier, même.
01:53Oui, oui.
01:54Souvent, quand il y a des enveloppes comme ça,
01:57j'envoie des cartes délicacées.
02:02Oui, ça, c'est...
02:08Non, ça, c'est...
02:09C'est pas curieux.
02:10Non.
02:11Ça, c'est l'habitude.
02:13Ça, c'est l'horreur.
02:14C'est la police.
02:17Ça, c'est un cadeau que j'ai ce matin.
02:20Eh ben oui, on l'a gardé, du coup.
02:26Bouclez, bouclez. Il est beau.
02:32J'en aurais deux, comme ça.
02:34Du coup.
02:36T'avais le premier sur ton premier match ?
02:38Non.
02:40C'est vite lancé.
02:41Voilà.
02:43Un jour où mon fils est né.
02:45Mon deuxième.
02:49Celui-là, on va le mettre là.
02:56Dans la galerie des héros.
03:03Et voilà.
03:07Clap de fin.
03:10Je te laisserais retirer le truc.
03:13Mais...
03:14Mais je n'en suis pas capable.
03:17Bon, allez, vois-moi ce qu'il y a.
03:27C'était la merde.
03:36Let's go.
03:39Je vais récupérer mon fils.
03:44Je vais lui laisser l'exercice à part,uk.
03:48Parce que je ne supporte pas.
03:52Ah non, j'ai déjà quelque chose.
03:59Les affaires.
04:02Les affaires, pardon.
04:05Ça par contre, c'est une pièce qui n'a jamais changé.
04:10C'est bien.
04:11C'est bien.
04:13Et les pompons ne partaient pas non plus.
04:15Oui, c'est vrai.
04:17On a un caractère ici.
04:19Oui, il y en a quelques-uns.
04:23Et j'ai toujours les mêmes casiers, tu vois.
04:29Tu pourras remarquer que depuis 2017,
04:31il y aurait du monde, les années.
04:33Oui.
04:39Les années d'arrivée.
04:53Des souvenirs.
04:59Oui, c'est ça.
05:03Tu m'as sauvé.
05:05Il faut que je sois là.
05:09Il a vraiment une tenue complète, le frérot.
05:19Un oeil de nez.
05:27C'est ça, le signe en étant.
05:33C'est ça, le signe en étant.
05:39Je connais tous les noms ici.
05:41C'est l'hôtel depuis 2017.
05:47C'est Yoann, ce soir.
05:49Oui.
05:55Le dernier courrier.
05:57Le zen.
05:59Un vrai de vrai.
06:01Un petit manger et des saucisses.
06:03Il va être très petit.
06:11Viens, je vais prendre celui-là.
06:13Attends,
06:15je pense que je vais mettre le petit dans la zone.
06:29Bonjour à tous.
06:31Prêt pour la dernière ?
06:35Avez-vous des questions ?
06:37Je peux avoir un maillot ?
06:43Si t'es en stade René, mon pote,
06:45t'en as des tonnes de maillots dans l'armoire.
06:49De sept salles de presse
06:51à une seule salle de presse,
06:53il y a un maillot.
06:55De sept salles de presse.
07:01J'ai un souvenir en particulier,
07:03c'est notamment après un match de Lens
07:05où
07:07il y avait des résultats
07:09qui n'étaient pas
07:11à la hauteur de ce qu'on souhaitait.
07:13Ça a été un moment
07:15de
07:17lâcher prise
07:19dans les paroles,
07:21avec des paroles
07:23crues, entre guillemets.
07:25Aujourd'hui, on est dans le dur et on n'arrive pas
07:27à sortir la tête de l'eau parce qu'on ne fait pas les efforts ensemble.
07:29Donc c'est compliqué et
07:31si on continue comme ça, on va continuer
07:33à chuter et chuter jusqu'à tant qu'on...
07:35Jusqu'où, on ne sait pas.
07:37C'est énervant parce que,
07:39comme je l'ai dit tout à l'heure, tous les 3-4 jours, on dit la même chose.
07:41Et tous les 3-4 jours,
07:43on rentre chez nous, on est blasés,
07:45on est énervés, nos familles,
07:47elles ne nous voient pas beaucoup. Au final,
07:49on a la tête dans le cul
07:51et...
07:53Voilà, c'est dur. En tout cas, ça me casse
07:55les couilles, moi, de rentrer chez moi et de...
07:57Et d'être triste
07:59et d'être énervé
08:01comme ça alors que je devrais être heureux avec ma famille.
08:03Parfois, il faut assumer aussi
08:05le fait d'avoir été moins bon sur certaines périodes
08:07et j'avais des choses à dire
08:09et j'ai préféré m'exprimer de façon honnête
08:11et de façon humaine comme on peut l'être
08:13au quotidien et voilà, je n'ai jamais triché avec personne.
08:15Et donc, j'ai toujours
08:17parlé avec le cœur, j'ai toujours dit ce que je ressentais
08:19sur le moment précis
08:21et voilà, j'ai...
08:23Aujourd'hui, j'ai cette facilité
08:25médiatique à parler
08:27parce que je suis plutôt à l'aise.
08:41C'est vrai que...
08:45C'est...
08:47C'est difficile parce que...
09:09Parce que le temps passe
09:13mais les souvenirs restent.
09:17Et...
09:21Depuis 2017,
09:25j'ai traversé énormément de choses
09:27et...
09:31Quand tu ressasses un peu
09:33le parcours du début à la fin,
09:37tous ces souvenirs remontent
09:41et forcément les émotions aussi.
09:43Donc, quand tu parles
09:45d'un mari,
09:47je me rappelle encore
09:49après ma signature, avoir été
09:51manger au restaurant avec les dirigeants
09:55et puis les années ont passé,
09:57on a connu
09:59de grandes choses ensemble
10:01et...
10:05Et c'est vrai que
10:07se remémorer de ce moment
10:09c'est vraiment...
10:11C'est vrai que se remémorer
10:13de tous ces souvenirs-là, c'est...
10:17C'est un pur plaisir, une pure fierté.
10:21C'est beaucoup de bonheur
10:23mais...
10:31C'est dur parce que...
10:33C'est la fin d'une belle aventure.
10:49Depuis le début.
10:53Depuis le début, ça a été ma place.
10:57Depuis le début,
10:59ça a été ma place.
11:05J'ai eu Martin
11:07pendant très longtemps.
11:11J'ai eu à ma gauche
11:13Bapt, Santa.
11:19Naïf n'était pas très loin
11:21à un moment donné.
11:25En vrai, les souvenirs des places,
11:27c'est pas trop parce que
11:29il y a tellement de monde
11:31qui sont partis,
11:33qui sont arrivés.
11:35Cette partie de vestiaire,
11:41ça a été des longues années.
11:45De très très très très longues années
11:47avec
11:49des coachs différents.
11:51Des coachs différents parce que
11:53moi quand je suis arrivé,
11:55c'était Christian Gourcuff.
11:59L'évolution de ce vestiaire aussi a été faite
12:01parce que
12:03toutes ces couleurs,
12:05c'était pas vraiment présent.
12:11Ouais, c'est...
12:15C'est un moment de partage.
12:17Le vestiaire c'est un moment de partage,
12:19de préparation d'avant match.
12:21Savoir bien se préparer,
12:23se prendre compte qu'il va arriver.
12:25En fait, c'est en plusieurs étapes.
12:27Un vestiaire, t'as l'avant match.
12:29Tout le monde n'a pas la même routine
12:31de préparation de match.
12:33Moi, je suis plutôt
12:35en décontraction parce que
12:37je sais ce que j'ai à faire.
12:39Je sais que je vais tout donner
12:41du début à la fin.
12:45Forcément, t'as cette petite
12:47adrénaline-là
12:49des gros matchs.
12:51Parce que tu sens une certaine
12:53pression, une certaine ferveur
12:55derrière ce genre d'événement.
12:57Je me souviens encore
12:59de l'événement d'Arsenal.
13:03C'est indescriptible
13:05le fait de voir autant de personnes
13:07venir devant un stade
13:09pour obtenir des billets.
13:11Voir même des tentes,
13:13des gens qui dorment devant le stade.
13:15Ça, ce sont des choses
13:17qui te restent en tête
13:19et qui te marquent.
13:33C'est vrai que moi,
13:35quand je suis arrivé,
13:37il n'y avait pas autant de serveurs.
13:43Il y avait beaucoup de gens qui venaient au stade.
13:45Pas forcément
13:49en tant que supporters
13:51pur peut-être.
13:53Il y a des gens qui aimaient ce club,
13:55forcément. Il y a des gens aussi
13:57qui étaient dans le stade et qui donnaient tout pour le club.
13:59Il y a des gens
14:01qui venaient aussi voir le match
14:03de façon à venir passer
14:05une après-midi.
14:07Sauf qu'aujourd'hui, il y a une certaine évolution
14:09dans ce club.
14:11Déjà, les ambitions ont changé.
14:13Les ambitions du club ont changé.
14:15Aujourd'hui, quand on voit les gens qui viennent au stade
14:17qui nous supportent, le nombre de maillots
14:19que tu peux voir du Stade Rennais,
14:21que ce soit ici, que ce soit en vacances,
14:23que ce soit partout en France,
14:25il y a un certain développement qui s'est fait autour aussi de tout ça.
14:27Donc forcément,
14:29il y a une certaine attente aussi
14:31auprès de nous. On en est conscient.
14:33Aujourd'hui, à partir du moment où un joueur signe au Stade Rennais,
14:35il sait pourquoi il vient.
14:37C'est-à-dire que
14:39moi, j'ai eu la chance de connaître cette époque
14:43en évoluant aussi à travers ce club.
14:45Donc l'évolution
14:47de la Coupe d'Europe.
14:49Ma première qualification en Coupe d'Europe
14:51à la fin de ma
14:53première année, avec
14:55six Coupes d'Europe d'affilée,
14:57avec notamment
14:59la Ligue des Champions, qui a été le summum
15:01de la Coupe d'Europe.
15:03Avec un événement malheureux, c'est qu'on n'a pas eu
15:05la chance d'avoir nos supporters à cette époque-là,
15:07parce qu'il y avait le Covid. Mais
15:09des parcours européens
15:11incroyables,
15:13notamment
15:15avec ces épisodes
15:17du Betis-Séville,
15:19où on avait franchi
15:21un cap supplémentaire en termes de décibels,
15:23entre guillemets,
15:25en termes de vibrations,
15:27et puis il y a l'épisode
15:29que tout le monde connaît.
15:31Aujourd'hui, quand on parle de Stade Rennais,
15:33on parle aussi de cet épisode d'Arsenal.
15:35J'ai eu la chance de vivre ce moment-là.
15:37Je me rappelle l'interview du coach Stéphane,
15:39où il disait qu'on sentait le sol
15:41vibrer en dessous de nos pieds, mais c'est réel.
15:43Je crois que c'est la seule fois où j'ai senti
15:47le sol vibrer sous mes pieds.
15:49En ce moment-là.
15:51On ressent...
15:53Il y a un bruit assourdissant,
15:57et vraiment des vibrations.
15:59Je ressens des vibrations sous mes pieds.
16:01Je n'avais jamais connu ça au Royaume-Uni.
16:03Sur le moment présent, on ne se rendait pas
16:05vraiment compte de ce qu'on était en train de vivre.
16:07Avec autant de recul
16:09et autant de...
16:11de souvenirs,
16:13pour moi, ça restera l'un des plus gros
16:15souvenirs de ma carrière ici.
16:17Et puis, à la fin du match,
16:21là, tu as les émotions
16:23contraires, entre guillemets.
16:25Soit tu gagnes, c'est festif,
16:27c'est joyeux,
16:29il y a des sourires,
16:31il y a du partage.
16:37Et...
16:39Quand la rencontre ne se passe pas
16:41comme on l'avait souhaitée et prévue
16:43et que les résultats ne sont pas...
16:47Ça peut être un endroit
16:49où il y a des moments forts, aussi.
16:51Parce qu'il y a des choses
16:53qui se disent,
16:55comme je l'ai dit tout à l'heure,
16:57des choses qui se règlent en interne.
16:59Il faut lâcher, il faut se dire les choses
17:01telles qu'elles sont.
17:03Il ne faut pas se voir,
17:05il faut être clair,
17:07il faut être précis aussi,
17:09parce que dans les paroles,
17:11il faut parfois être précis,
17:13parce qu'il y a des caractères différents
17:15dans un vestiaire.
17:17D'autres qui sont amenés
17:19à réceptionner les choses
17:21un peu plus de façon poignante,
17:23d'autres avec un peu plus de recul.
17:25Forcément, ça reste du football,
17:27donc ça doit rester du plaisir.
17:29Mais on sait très bien
17:31qu'à travers nos résultats,
17:33les gens ne vivent pas
17:35le même début de semaine.
17:37À travers une victoire
17:39qu'à travers une défaite.
17:43C'est une responsabilité énorme,
17:45mais c'est aussi pour ça
17:47qu'on fait ce métier.
18:03L'incarnation, comme je l'ai dit,
18:05à partir du moment où je donne tout sur le terrain,
18:07tu donnes envie aux gens de venir te voir,
18:09tu donnes envie aux jeunes
18:11de faire du foot,
18:13tu donnes aussi aux gens
18:15et aux plus jeunes d'aimer le Stade Rennais.
18:17D'où le fait
18:19qu'il y a énormément de monde
18:21qui aime le Stade Rennais aujourd'hui.
18:23Et peut-être à travers moi,
18:25à certains moments,
18:27parce que
18:29je représente
18:31mes valeurs,
18:33ce sont les valeurs du club.
18:37Il n'y a rien de plus beau que le naturel aujourd'hui.
18:39Les gens,
18:41quand ils voient à travers toi
18:43que tu ne triches pas,
18:45que c'est naturel, que c'est instinctif,
18:49le courant passe
18:51et ça ne peut que fonctionner.
18:53Cette reconnaissance,
18:55ce que tu es en train de me dire
18:57en termes d'incarnation,
18:59c'est
19:01de la pure fierté
19:03et ce n'est que naturel.
19:05Aucun calcul dans ce que j'ai fait.
19:07Parce que Bruges,
19:09c'est une qualité technique,
19:11c'est très, très important.
19:13Tu parles d'humain,
19:15c'est vachement simplifié.
19:17Tu te distingues
19:19du sens du noir des autres.
19:21Face à ça, on peut être à cause de ça.
19:25Là, on parle d'incarnation,
19:27c'est violent.
19:33Oui, ça l'est,
19:35mais ce n'est pas une décision simple non plus.
19:37Ça n'a pas été
19:39une décision simple.
19:41Aujourd'hui, j'ai pris ma décision
19:43et elle est purement réfléchie.
19:45Je n'ai pas pris ma décision hier.
19:49Ça a été un choix réfléchi
19:51depuis des années
19:53sur le fait
19:57d'avoir une expérience à l'étranger.
19:59Purement l'envie de découvrir autre chose
20:03sur le plan humain aussi,
20:07sur l'aspect familial,
20:09parce que ma famille représente
20:11beaucoup de choses pour moi.
20:15Comme je l'ai dit, moi, en termes d'expérience,
20:17j'ai tout donné
20:19ce que j'avais à donner ici.
20:21Peut-être qu'on me dira
20:23que j'aurais pu encore donner,
20:25mais c'est un principe
20:27où je pars avec une belle image,
20:29je pars avec le sentiment de devoir accompli,
20:33mais je pars aussi
20:35pour une expérience personnelle
20:37à l'étranger
20:39qui est pour moi et pour le bien de ma famille.
20:41Je pense que c'est une bonne opportunité,
20:43chose que je n'avais pas forcément
20:45eue auparavant.
20:47Mais aujourd'hui,
20:49j'ai pleinement trouvé
20:51quelque chose,
20:53en tout cas, qui peut me correspondre.
20:55Je pense que la qualité de vie,
20:57notamment au Qatar, puisque je vais signer au Qatar,
21:01peut être intéressante pour moi,
21:03pour le développement de mes enfants également,
21:05parce que c'est une autre culture,
21:07c'est une autre langue.
21:09Et c'est toujours enrichissant
21:11de faire partie de ces moments-là
21:13et de ces projets-là.
21:23C'est le jour des 300 matchs ?
21:25Oui, exact.
21:27C'est le jour des 300 matchs.
21:29C'était le 301ème, celui-là.
21:31Le 300ème, il était à Lille.
21:33Et il y a cette énorme banderole du RCK,
21:37qui font une banderole pour moi.
21:41C'est le jour des 300 matchs.
21:43C'est le jour des 300 matchs.
21:45C'est le jour des 300 matchs.
21:47C'est le jour des 300 matchs.
21:49C'est le jour des 300 matchs.
21:51Ils font une banderole pour moi.
21:55Et quand je marque contre Marseille,
21:57je ne sais pas, de façon instinctive encore,
21:59ils montent sur la première voie du strade,
22:01ils montent sur la première voie du strade,
22:03et je me mets face à eux, en fait.
22:05et je me mets face à eux, en fait.
22:07J'écarte les bras.
22:09Synonyme de remercier, moi aussi,
22:11de prendre toutes les énergies.
22:13de prendre toutes les énergies.
22:15Et c'était un moment fort aussi, celui-là.
22:17Et c'était un moment fort aussi, celui-là.
22:21Là, c'est les grands gardiens.
22:24Ouais.
22:26Donc là, t'as eu beaucoup de grands joueurs.
22:30Cette année, t'en as connu au moins un.
22:33Il y en a eu 8.
22:35Ouais.
22:36Deux.
22:37Trois.
22:38Trois, pardon.
22:39Costil.
22:40Lui.
22:41Lui.
22:42Et Ménus.
22:43Et lui.
22:44Costil, je ne l'ai pas connu à Rennes.
22:46Tu ne l'as pas connu à Rennes ?
22:47Non.
22:48Douchesse, je l'ai connu parce que j'ai joué avec lui à Lens.
22:52Et t'as quand même côtoyé en tout cas de très grands joueurs au Stade Rennes.
22:56Ouais.
22:57Au-delà des gardiens.
22:58Ouais, au-delà des gardiens.
22:59Ces gardiens-là, c'est le dernier rempart.
23:07C'est un poste qui est ultra important, tu vois.
23:12Sans eux, ça ne sert pas à grand-chose.
23:17C'est un rôle particulier.
23:19Moi, j'ai des émotions fortes avec Thomas.
23:22J'en ai vécu notamment ce…
23:25Thimao ?
23:27Deux secondes, s'il te plaît.
23:30Les émotions fortes avec Thomas, je les ai vécues parce qu'on a gagné un titre ensemble.
23:35Tout le monde se rappelle de ce fameux sprint à travers tout le terrain du Stade de France.
23:41Des images de dingue.
23:44Un après-match de dingue aussi avec lui.
23:47Parce qu'on a partagé ce long moment après le match, ensemble, jusqu'au lendemain.
23:55Parce que c'était un titre et on a partagé ça avec nos propres supporters dans la ville de Rennes.
24:02Non, mais parce que ça fait partie de cet aspect humain qu'on a aussi.
24:08Dans le monde du foot, on voit beaucoup l'aspect foot.
24:12Certaines personnes peuvent oublier, par moments, des êtres humains.
24:17Les émotions, on a le droit aussi de les vivre en tant qu'hommes.
24:22Sur l'instant présent, il ne pouvait rien nous arriver.
24:27On avait gagné un titre.
24:29On n'avait qu'une envie, c'était de partager ça avec les gens de Rennes,
24:32qui n'avaient pas eu l'opportunité d'être à Paris aussi.
24:35Et Edou, on sait tous sa qualité.
24:40Ce qu'il a apporté au stade Rennais, un grand monsieur,
24:42qui gagne une Ligue des Champions aussi un an après son départ.
24:48Donc, de très fortes relations avec ces gens-là,
24:52de très fortes relations aussi avec des joueurs.
24:56Parce qu'à travers ça, moi, quand je suis arrivé, j'ai été accueilli par Romain Danzé,
25:03qui est une légende du club aujourd'hui,
25:05qui a le nombre de matchs que j'aurais peut-être pu aller chercher.
25:10Benji, qui m'a accueilli avec cette capacité, ce leadership incroyable.
25:16Rami Bensevani, ça a été le mec qui m'a hébergé
25:23quand j'avais la difficulté à trouver un logement à Rennes.
25:28Voilà, c'est plein de personnes.
25:31Je pourrais citer énormément de personnes dans le club,
25:36soit du côté administratif, du côté de la direction, du côté des supporters.
25:43En fait, c'est un tout, c'est vraiment un tout.
25:46C'est tout ce qui entoure le club aujourd'hui qui fait ce que je suis devenu.
25:49Un club n'appartient pas uniquement aux joueurs,
25:52mais il y a tout un peuple derrière.
25:57Les gens qui travaillent, les gens qui viennent nous supporter,
25:59les gens qui font des voyages énormes,
26:02qui prennent des congés pour venir nous voir jouer loin, à l'extérieur,
26:06qui viennent se déplacer pour la Coupe d'Europe.
26:08Ce qu'on a vu l'année dernière, notamment contre l'AC Milan,
26:12c'était du jamais vu en termes européens, à l'extérieur.
26:15Et ça, le Stade Rennais l'a fait.
26:17Si je dois parler des gardiens avec qui vous partagez de gros souvenirs,
26:22je crois qu'avec tout le respect que j'ai pour ce grand monsieur, Petr Cech,
26:29il était quasiment dans la même position quand il s'est battu contre Arsenal.
26:33Et ça, c'est gagné.
26:52Ça, c'est une des dernières fois où tu vas te retrouver solo.
26:55C'est une des dernières fois où tu vas te retrouver seul.
26:58C'est une des dernières fois où tu vas te retrouver seul.
27:00C'est une des dernières fois où tu vas te retrouver seul.
27:02C'est une des dernières fois où tu vas te retrouver seul.
27:04C'est une des dernières fois où tu vas te retrouver seul.
27:06C'est une des dernières fois où tu vas te retrouver seul.
27:08C'est une des dernières fois où tu vas te retrouver seul.
27:10C'est une des dernières fois où tu vas te retrouver seul.
27:12C'est une des dernières fois où tu vas te retrouver seul.
27:14C'est une des dernières fois où tu vas te retrouver seul.
27:16C'est une des dernières fois où tu vas te retrouver seul.
27:18Là, c'est une des dernières fois où tu vas te retrouver solo dans ton stade.
27:23Là, tu es seul.
27:25Là, je suis seul.
27:29Je suis seul, mais pas que.
27:33Pas que parce que,
27:37comme je l'ai dit, j'ai beaucoup de souvenirs dans ce stade.
27:42Et à travers ces souvenirs, je ne suis pas seul.
27:45Parce qu'il y a tous ces gens, là où tu vois tous les sièges rouges qui sont là.
27:51La famille qui est située là-bas.
27:53Forcément, moi j'avais un rituel de match, d'entraide de pelouse.
28:00Ici, la première chose que je regardais, c'était le magnifique tifo du supporter du RCK.
28:07Forcément, un œil sur où se situent ma femme et mes enfants.
28:14Et...
28:28Ouais.
28:30Ouais, c'est un moment fort.
28:33C'est un moment fort parce que je sais ce que j'ai fait,
28:37je sais ce que j'ai traversé aussi pour en arriver là.
28:41Et...
28:45C'est peut-être un soulagement aussi, le fait de relâcher la pression par rapport à tout ça.
28:51Que les émotions montent parce que je me dis que...
28:56Je vais enfin trouver...
29:00Cette expérience à l'étranger que je recherchais depuis un moment.
29:11Mais je sais ce que je quitte aussi.
29:15Je remercie aussi la famille Pinot parce que...
29:19Ils m'ont fait confiance du début à la fin.
29:21Ils ont compris les valeurs qui étaient les miennes.
29:26Avec...
29:29Beaucoup de respect de leur part, beaucoup de respect de la mienne.
29:32Parce que c'est eux qui m'ont tout offert aujourd'hui ici.
29:36Aujourd'hui, je ne peux que leur dire merci.
29:41Mais tu n'as même pas l'air.
29:43Oui, mais c'est parce qu'il n'y a pas de match ce week-end,
29:45donc ils laissent repousser un peu la pousse.
29:48Le moment le plus fort de ma carrière ici à Rennes,
29:51je vais vous emmener là où le coufran d'Arsenal a été tiré.
29:54Ça a été...
29:57Un peu plus proche.
30:01Je pense qu'on était à cet endroit-là.
30:05J'ai mon ongle...
30:11Peut-être un peu plus à gauche.
30:14Un peu plus à gauche.
30:18Oui, je pense à cet endroit-là.
30:24Avec le mur d'Arsenal et Petr Cech dans les buts.
30:33Un premier rituel pour moi, c'est un coufran direct.
30:40Je me souviens, avec Atem, on était placés tous les deux au ballon.
30:48Sur le moment précis, je décide de prendre la balle
30:50et de prendre mes responsabilités.
30:52Je lui dis que je la prends, qu'elle est pour moi.
30:55Et au final, ça se fait en deux actes.
30:59En deux actes parce que je prends mon élan,
31:02ma routine de frappe,
31:04donc je prends mon élan de quatre pas.
31:09Et en gros, je prends un petit pas sur la gauche.
31:15Et quand je m'élance, je tire.
31:17Elle tape le mur.
31:19Et puis la balle me revient pile-poil devant moi.
31:26Quand je parlais de naturel, d'instinct du foot,
31:32le geste que je fais a été fait de façon instinctive.
31:35C'est-à-dire que la balle revient sur moi
31:37et je réfléchis, je la prends parfaitement.
31:40Et la trajectoire de balle, c'est qu'elle part un peu en extérieur
31:44et elle va se loger dans la lucarne là-bas.
32:03Je la prends parfaitement et la trajectoire de balle,
32:06c'est qu'elle part un peu en extérieur
32:08et elle va se loger dans la lucarne là-bas.
32:11Et là, le stade explose.
32:15Moi, je me dirige vers là-bas pour la glissade sur les genoux.
32:19Avec les bras en croix et je me rappelle encore
32:21d'être fait percuter par Ismail Hassar derrière.
32:25Et toute l'équipe qui vient derrière aussi.
32:30Ça, ça a été un gros, gros, gros moment.
32:33Et même encore aujourd'hui, quand j'ai l'occasion de revoir cette vidéo,
32:39elle me fout toujours autant de frissons et autant de la chair de poule.
32:43C'est un bruit sourd, vraiment.
32:47Le stade a vraiment explosé à ce moment-là.
32:51Je vais vous emmener à l'opposé, parce que c'est mon dernier but.
33:04J'ai failli pleurer sur le terrain, parce que je me disais que c'était peut-être,
33:08en tout cas, mon dernier match.
33:10Peut-être aussi mon dernier but.
33:12J'ai fait ça.
33:14Ensuite, je me suis mis à genoux.
33:16Le regard haut.
33:18J'embrasse la pelouse.
33:20Je me lève.
33:22Et là, je fais ça.
33:24Je fais ça, comme ça.
33:26Il y a une belle photo, d'ailleurs, avec Albert Groenbeek, qui vient d'arriver.
33:31Et en fait, je kiffe vraiment le moment.
33:34Tu veux le faire à ma place ?
33:36Te mettre sur les genoux, ici.
33:40Vas-y.
33:45Tu te mets à genoux, comme ça.
33:47Tu vois, il le fait bien.
33:54Et voilà, j'étais clairement dans cette situation.
33:58Et tu ressens quoi, là ?
34:06Tiens.
34:08Quand tu sors, t'as le regard noir.
34:13C'est impressionnant.
34:15Tu savais.
34:17Il te sort parce que t'es cramé ou il te sort...
34:19Non, j'étais cuit.
34:21Déjà, j'avais demandé à ce qu'il me sorte cinq minutes avant.
34:25Parce que j'en pouvais plus.
34:27Il y avait une course qui m'avait fait super mal.
34:29Mes têtes baissées parce que...
34:34Les émotions étaient présentes.
34:37Tu te remémores un peu le parcours de façon rapide.
34:42C'est clairement un flash.
34:44C'est un flash sur ces sept années qui se sont passées.
34:50Et je pense que si j'avais croisé...
34:55Ouais...
35:01Si j'avais croisé le regard de certaines personnes,
35:05notamment là-bas...
35:16Je pense que ça aurait été dur.
35:19Mais au final, je suis rentré à la maison derrière.
35:25Et la première phrase que ma femme m'a dit...
35:34Tu peux être fier de ce que t'as fait.
35:49À chaque fois qu'on a fait un clapping en milieu de terrain,
35:52c'est parce qu'il n'y avait pas de supporters du RCK.
35:57C'est vrai que c'est un moment de partage avec vraiment tout le stade.
36:03Mais quand on le fait là-bas, c'est vrai que tu le fais devant aussi le poumon du stade.
36:09Donc c'est un peu le...
36:12C'est un peu le cœur, entre guillemets.
36:15Les gens qui font chanter justement, tous ces gens qui viennent.
36:19C'est dur de se dire que j'ai vécu le dernier sans les supporters du RCK aussi.
36:24Parce que...
36:26Comme je l'ai dit, j'ai reçu énormément d'amour de leur part également.
36:30Et...
36:33J'ai eu un lien très fort avec eux.
36:38Et...
36:40Ben ouais.
36:41Le Rond-Central, ça a été le dernier moment que j'ai vécu.
36:45Donc j'ai vécu ici...
36:48Sur cette pelouse.
36:50Avec moi faisant le tour du stade, avec mon deuxième dans les bras.
36:55Et puis mon premier qui est à côté de moi.
36:58Mon premier qui est né à Lens, mais arrivé à 5 mois et demi à Rennes.
37:04Mon deuxième, qui est arrivé au mois de mai, qui est Rennes.
37:10Et je voulais savourer un maximum.
37:15Et tu vois, de le voir kiffer comme ça, ça a toujours été mon...
37:20Mon plaisir personnel.
37:21C'est de faire vivre ce que je suis en train de faire vivre...
37:24Arrête !
37:25Deux secondes, s'il te plaît.
37:27De faire vivre tout ce que je vis à mes enfants.
37:31Et de les voir profiter de l'instant présent.
37:36Et ça, c'est fort.
37:38Parce que 7 ans d'une vie, voilà ce que ça donne.
37:407 ans d'une vie.
37:417 ans d'une vie.
37:43Et partager le clapping, le dernier clapping avec mon fils, ça a été un moment...
37:48Très très fort.
37:54Ça y est, c'est la dernière sortie.
38:00J'ai apprécié pour vous.
38:01Peut-être pas, peut-être pas.
38:07C'est tellement naturel.
38:09Et quand tu sais que les bons souvenirs, en fait, tu kiffes.
38:17Et même s'il y a énormément d'émotions, tu vois, c'est vraiment...
38:21Que tu peux l'apprécier.
38:25C'est juste d'un...
38:26C'est juste d'un discours, tout ça, et...
38:28C'est juste...
38:29C'est vraiment...
38:30C'est vraiment...
38:31C'est vraiment...
38:32C'est vraiment...
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