• il y a 3 mois

Tous les jours de la semaine, invités et chroniqueurs sont autour du micro de Pierre de Vilno pour débattre des actualités du jour.
Retrouvez "Les débats d'Europe 1 Soir" sur : http://www.europe1.fr/emissions/l-invite-actu

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Transcription
00:00Et on passe l'actualité en revue dans cette première heure d'Europe Un Soir avec mon
00:08camarade et confrère Jules Torres, bonsoir ! Bonsoir Pierre, bonsoir à tous ! Du service
00:13politique du Journal du Dimanche, bonsoir Maître Goldnadel ! Bonsoir ! Et merci d'être
00:18là avec nous toujours, avec beaucoup de bienveillance, vous avez observé ce qui se passe en France,
00:25dans le monde, on va en parler avec beaucoup de sujets qui ont attrait à la violence et
00:30notamment je voulais commencer par cet appel tout simplement à l'intifada en plein Paris,
00:37dimanche dernier, c'est-à-dire avant-hier, Place de la Nation, une manifestation pro-palestinienne
00:44et voilà un type qui tout d'un coup prend un micro et voilà ce qu'il déclare.
00:47Est-ce qu'on est prêts à mener l'intifada dans Paris ? Dans nos banlieues ? Dans nos quartiers ?
00:58Voilà, l'intifada à Paris, dans nos banlieues, dans nos quartiers, réaction de Mathieu Lefebvre,
01:04député Ensemble pour la République du Val-de-Marne, c'était ce matin.
01:06Proférer de tels tropeaux en plein Paris en 2024, c'est absolument ahurissant,
01:12je pense que le signalement au procureur est une évidence et une nécessité.
01:17L'intifada, ça veut dire quelque chose, c'est la violence armée, c'est la lutte avec des pierres,
01:23c'est un échec et surtout c'est une aberration que de vouloir l'importer en plein Paris.
01:30Je crois que ce conflit sert dans le fond de point d'appui, encore une fois,
01:35à une idéologie qui s'appelle le totalitarisme islamiste et qui essaie de progresser dans
01:40notre république avec de tels individus. Il faut une tolérance zéro vis-à-vis de ce type d'individu et de comportement.
01:47Tolérance zéro demandée par Mathieu Lefebvre du camp présidentiel.
01:50Écoutez en revanche ce que dit Fabien Roussel qui était l'invité de Sonia Mabrouk ce matin sur Europe 1 et C News.
01:55Nous, communistes français, nous ne partageons pas cette vision que cet homme défend,
02:01qui est une vision fondamentaliste, religieuse,
02:05et nous, nous avons toujours défendu une Palestine libre, démocratique et laïque.
02:12C'est d'ailleurs le combat de l'OLP mené par Yasser Arafat et c'est pour ça que la France
02:18prend tellement de retard, la diplomatie française, à reconnaître l'état de Palestine,
02:22puisqu'en tant que membre du conseil de sécurité, si nous faisions ce choix-là,
02:26ce serait un appel clair en direction de beaucoup de diplomatie européenne.
02:31Est-ce qu'il n'est pas là le problème Gilles-William Golnadel,
02:34non pas que je pousse ou pas la France à déclarer l'état de Palestine,
02:38mais est-ce qu'il n'est pas là le problème dans le sens où on renverse toujours la situation ?
02:43Je ne comprends pas votre question.
02:44Est-ce qu'à chaque fois qu'il y a, pourtant c'est clair,
02:48il y a un type dimanche qui appelle à l'intifada, c'est répréhensible, c'est abjecte,
02:54on devrait en s'en tenir là ?
02:55Mais pourquoi est-ce qu'il y a des responsables politiques qui vous disent
02:58vous comprenez, il y a l'état palestinien, il y a une politique qui est menée envers, etc.
03:04Pardon, ça ne me surprend pas.
03:06Mais je sais que ça ne vous surprend pas.
03:08Clairement, cette manifestation, ces déclarations, elles ne tombent pas du ciel.
03:15D'ailleurs le représentant du parti communiste français, ça ne m'étonne pas de lui,
03:19ne parle pas de la Palestine à côté d'Israël.
03:22C'eût été quand même le minimum.
03:25En réalité, cette déclaration inouïe, elle est dans l'air du temps.
03:30Elle a été proférée devant des députés, EELV et insoumis,
03:38et le type en question, qui est pourtant fiché S,
03:42il a un sentiment assez légitime d'impunité.
03:46La réalité, elle est là, et d'ailleurs, c'est tellement dans l'air du temps que je n'ai pas vu
03:51des articles, par exemple, du Monde, qui n'est pas économe en principe de ses leçons de morale.
04:00Il n'y a rien eu.
04:01Comment vous expliquez ça ?
04:02J'explique qu'il n'y a aucune agressivité aujourd'hui par rapport au Hamas.
04:11L'esprit médiatique est infiniment plus critique et asserré
04:18contre l'état démocratique israélien
04:20que contre un mouvement terroriste qu'il n'appelle même pas terroriste.
04:25Comment voulez-vous qu'un type qui est fiché S,
04:27qui est un islamiste, ne se sente pas pousser des ailes
04:31et ne se sente pas loquace dans ce cadre-là, qui est plutôt un cadre compréhensif ?
04:37Jules Torres, nous, on en parle.
04:39Nous, on en parle.
04:40Nous, on n'en parle pas, dans le journal du dimanche, sur CNews.
04:44Et pourquoi les autres n'en parlent pas ?
04:47Parce qu'il y a une forme de tolérance, finalement, de ses idées, de ses discours.
04:53Elias Himzalen, puisqu'on parle de lui, il tient, vous savez, le conte Islam et Info.
04:57C'est un conte qui fait l'éloge des frères musulmans.
05:01C'est un conte qui nous parle, toutes les journées, d'islamophobie.
05:05Aujourd'hui, on sait que c'est bien l'islamophobie qui tue.
05:08C'est l'accusation d'islamophobie qui a tué des professeurs.
05:11On pense à Dominique Barnard, on pense à Samuel Paty.
05:15C'est quelque chose qu'on sait et qui n'a jamais été dénoncé.
05:18Alors oui, dans certains médias, il y a eu des enquêtes.
05:20Pour quiconque a déjà un petit peu enquêté sur le frérisme aujourd'hui en France,
05:24sur la montée de l'antisémitisme, on sait qu'un conte comme Islam et Info,
05:29qui est suivi par de nombreux musulmans aujourd'hui en France, pose d'énormes problèmes.
05:33Et en effet, cette personne se sent pousser les ailes.
05:36Parce que depuis le 7 octobre, il y a finalement deux camps.
05:39Il y en a un qui ne défend pas forcément le Hamas, mais qui en tout cas est très indulgent.
05:44Vous avez cité un certain nombre de médias qui en effet aujourd'hui
05:47sont plus durs à l'égard de la politique de Benjamin Netanyahou que des exactions du Hamas.
05:53Et ça, ça ne date pas d'il y a un mois de moins.
05:54Ça date depuis le 8 octobre.
05:56Donc évidemment, il y a ce sujet-là.
05:58Et puis ensuite, il y a aussi le sujet de l'huile sur le feu.
06:02C'est-à-dire que moi, j'ai écouté tout le discours de M. Hemzalen.
06:05Et au-delà de cet appel à l'intifada à Paris et ensuite à Marseille,
06:09moi, je retrouvais des mots que j'ai retrouvés ces dernières semaines
06:11dans la bouche de certains responsables politiques.
06:14Quand il dit que Macron est un voleur d'élection,
06:16Macron a réalisé un coup de force démocratique.
06:18De la part de qui on entend ça depuis des semaines ?
06:21De la part des Insoumis.
06:23Donc moi, je veux bien que M. Roussel se désolidarise un petit peu de ces propos-là.
06:27Mais il est allié, c'est le complice de ces gens qui aujourd'hui prononcent ce genre de propos.
06:33Quand vous dites qu'il y a deux camps, vous dites nous on en parle.
06:36Oui, il y a deux camps.
06:37Il y a Europe 1, il y a CNews, il y a le JDD,
06:42et il y a la majorité du peuple français.
06:44Et l'autre camp, il y a notamment les banlieues,
06:49une grande partie des banlieues,
06:51et puis des médias importants,
06:54l'audiovisuel de services publics,
06:56Le Monde et Libération pour ne pas les nommer.
06:58Et c'est quand même, quand même,
07:01je ne dirais pas un antisémitisme d'atmosphère,
07:05mais une indulgence particulière par rapport à l'antisémitisme d'atmosphère.
07:09Mais je vous sens, vous réagissez à froid.
07:13Ce qui ne m'étonne pas de la part de l'avocat que vous êtes.
07:15Oui.
07:15Mais c'est quand même très grave ce qui se passe.
07:19Qu'est-ce qu'on peut faire ?
07:21Ça fait 30 ans que je dis ça.
07:22C'est normal que je me sois réveillé.
07:24Mais ça fait 30 ans qu'il n'y a pas de solution.
07:27Ça veut dire qu'il n'y a pas d'autre solution que d'en parler nous, par exemple,
07:31ou d'autres médias qui estiment que c'est une cause importante
07:35et qu'il faut quand même ouvrir les yeux à certaines personnes
07:38qui, peut-être, auraient les yeux refermés par d'autres.
07:40Qu'est-ce qu'on peut faire d'autre ?
07:42Curieusement, regardez,
07:44alors même que depuis le 7 octobre,
07:47la thématique de la montée irrépressible de l'antisémitisme
07:53est inscrite totalement dans le discours,
07:58et bien ça ne réfrène pas du tout
08:01la compréhension par rapport à ce genre d'islamisme
08:06et la compréhension par rapport au terrorisme du Hamas.
08:09J'y peux rien.
08:10Ça leur est égal d'une certaine manière.
08:13Alors même que leur discours est censé être antiraciste.
08:17Alors même qu'ils guettent la virgule et le créma.
08:20Mais malgré tout, c'est plus fort qu'eux,
08:23et dans le creux de ça,
08:25comme je l'ai dit, c'est la détestation
08:27des États-nations occidentaux
08:30et le racisme en général.
08:32Comment voulez-vous qu'on entende plus ce genre de discours
08:37quand on a Jean-Luc Mélenchon qui, il y a quelques semaines,
08:39nous dit que l'antisémitisme aujourd'hui est résiduel
08:41alors qu'il y a des statistiques qui sont faites par le ministère de l'Intérieur
08:45qui nous montrent qu'il y a une augmentation de 1000% depuis un an.
08:48Comment voulez-vous que ces gens-là,
08:50quand ils voient des élus de la République,
08:52des élus au Parlement européen
08:54qui font des manifestations en Jordanie cet été
08:56pour rendre hommage à la mort d'Ismaël Haniye,
08:59le chef du Hamas, je parle évidemment de Rima Hassan,
09:02elle est allée en Jordanie dans une manifestation
09:04qui rendait hommage à celui, au théoricien du 7 octobre.
09:08Je ne sais pas si vous vous rendez compte.
09:09Et ça, honnêtement, oui, on le dit après,
09:13vous avez Manuel Bompard qui est au grand rendez-vous d'Europe 1,
09:15d'où ma stupéfaction qui m'a été reprochée d'ailleurs dimanche,
09:18parce que c'est tellement gros,
09:19qui me dit « citez-moi quelqu'un qui est antisémite à El-Efi ».
09:22Est-ce que vous voulez répondre ?
09:23Ben oui, enfin, on a toute une liste.
09:25Honnêtement, on l'a fait pendant l'échelative,
09:27on pourrait agréner un certain nombre de candidats.
09:2819h26, dans un instant,
09:31on parlera de l'imam de la mosquée des Bleuets,
09:34parce qu'il a pris la parole,
09:36c'est assez étonnant d'ailleurs comme parole.
09:38On parlera bien sûr de Grenoble, de l'affaire de Grenoble,
09:41et puis plus généralement de cette possibilité
09:45de trouver partout des armes en France,
09:47une chose qui a l'air très simple.
09:4819h26, Europe.
09:50Europe 1 soir, 19h21, Pierre de Villeneuve.
09:54Toujours avec Gilles-William Goldnadel,
09:56il est le journaliste du service politique du JDD,
09:59Jules Torres.
10:01Je voudrais qu'on écoute l'imam de la mosquée des Bleuets.
10:03Alors, vous savez qu'il est au centre d'une affaire
10:07qui est tentaculaire,
10:08parce qu'il a d'un côté,
10:11on lui a reproché des prêches qui étaient assez fortes,
10:17qui étaient en dehors d'ailleurs de la légalité.
10:20Et puis, on a su aussi qu'à travers son fils,
10:23il était dans une histoire de stupes.
10:26On a retrouvé notamment du cannabis à son domicile,
10:29en tout cas dans sa cave.
10:31Et du coup, il y a eu une suspension demandée de ses prêches,
10:38une suspension, une fermeture demandée de sa mosquée,
10:42dans la mosquée dans laquelle il fait ses prêches.
10:44La justice est opposée à la suspension de sa mosquée.
10:48Et quand on l'entend aujourd'hui,
10:50cet imam de la mosquée des Bleuets,
10:52voilà ce qu'il dit sur BFM Provence.
10:55Parce que je traverse un drame familial
10:59et qu'on a besoin de se recueillir.
11:04J'ai besoin de me recentrer sur moi-même
11:06et de me reconcentrer sur mon épouse et mes enfants.
11:09Donc j'ai décidé de me retirer temporairement,
11:14le temps de souffler un peu,
11:18de reprendre les études,
11:21notamment de passer le diplôme universitaire
11:24sur la laïcité.
11:26Et ensuite, à l'issue de ce diplôme,
11:29de l'obtention de ce diplôme,
11:31on verra comment ça se passera.
11:36Et puis évidemment, le drame familial dont il parle,
11:40c'est qu'un commando a débarqué chez son fils
11:44et il a été défenestré il y a quelques semaines.
11:48C'était fin août.
11:50Et depuis il a été condamné pour violences familiales.
11:53Il a été condamné pour violences familiales.
11:55Vous voyez, c'est un peu difficile
11:57de résumer toute cette affaire.
11:59Il y a quand même plusieurs épisodes.
12:01Qu'est-ce que vous pensez de cette déclaration, Jules Thorez ?
12:04Le problème de la stratégie des frères musulmans,
12:08c'est ce qu'on appelle la taquilla,
12:10c'est qu'on tient des propos, en effet,
12:13répréhensibles devant nos fidèles.
12:17Mais par contre, quand il y a des caméras,
12:19quand il y a des polémiques,
12:22eh bien là, on se calme et on tient des propos.
12:25On dit, par exemple, qu'on veut faire une formation pour la laïcité,
12:29quand bien même on a des prêches radicaux
12:31qui n'ont rien à faire sur notre territoire,
12:33qui ont été diffusés il y a quelques semaines.
12:35Le vrai problème dans cette histoire, c'est le retrait.
12:38C'est-à-dire qu'en effet, cette mosquée devait être fermée.
12:41Il y a le retrait de cet imam,
12:43et donc on décide qu'il n'y a plus de problème.
12:45Que le problème, c'était l'imam,
12:46étant donné qu'il n'est plus là désormais,
12:48il ne devient plus le problème de la mosquée.
12:49Mais je peux vous dire qu'il y aura d'autres imams
12:51qui vont faire des prêches qui sont aussi radicaux,
12:54qui sont aussi, si je puis dire, anti-français,
12:57et donc ça ne règle absolument pas le problème.
12:59Le problème, c'est cette mosquée,
13:01qui est gérée par des imams radicaux,
13:03et qui est, comment dire,
13:05où il y a des fidèles qui sont aussi radicaux que ces imams.
13:08Gilles William, Golden Adele,
13:10j'ai l'impression qu'à chaque fois,
13:12on découvre une autre mosquée qui est,
13:14j'allais dire, gérée, en tout cas occupée,
13:16par un imam qui fait des prêches radicaux.
13:18Mais de toute manière,
13:20il y a une radicalisation
13:23de l'islam en France.
13:25Vous voulez dire que c'est l'offre et la demande ?
13:27J'observe empiriquement
13:31que quand vous regardez le discours
13:33maintenant à la Mosquée de Paris,
13:35à la Grande Mosquée de Paris,
13:36lorsque vous regardez les positions du CCIF,
13:39il y a une radicalisation.
13:41La réalité, elle est là, je la déplore
13:43parce que moi je ne considère pas,
13:46en ce qui me concerne,
13:48l'islam comme synonyme de radicalité.
13:51Il faudrait évidemment faire une différence
13:55entre le wahhabisme, le soufisme,
13:58l'islam africain, etc.
14:00Mais il n'y a pas de clergé, il n'y a pas de chef.
14:02J'ai compris, mais moi je suis empirique.
14:05Je n'ai rien à ajouter à ce qu'a très bien dit Jules Torres
14:08sur la taquilla, sur cet imam-là,
14:11sur cette mosquée-là.
14:13Il n'y a rien à...
14:15Je dirais simplement que je constate
14:18que la justice française, une fois de plus,
14:21a été bonne fille, comme toujours,
14:24ou comme souvent, comme souvent, j'exagère,
14:26mais comme souvent et comme de plus en plus,
14:28et donc n'a pas pris une décision
14:30concernant la mosquée.
14:32Donc du coup...
14:34Du coup ça s'est envenimé.
14:36Du coup, dès l'instant où il aura pris des cours de laïcité,
14:39allez savoir si on ne va pas le retrouver.
14:41Voilà, c'est tout.
14:42Jules Torres, il y a un chiffre, moi, quand même,
14:44qui, à chaque fois, m'étonne.
14:46C'est qu'il y a, en gros, il y a 1500 mosquées
14:48aujourd'hui en France.
14:49Je parle des vraies mosquées.
14:50Il y a 2600 mosquées et salles de prière.
14:52Donc on va dire qu'il y a 1500 mosquées.
14:54Il y en a plus de 150
14:56qui sont sous l'œil avisé
15:00de la justice, c'est-à-dire que...
15:02Du ministère de l'Intérieur.
15:03Donc il y a quasiment 10% des mosquées
15:05qui, aujourd'hui en France,
15:06sont observées de très près pour radicalisation
15:08par le ministère de l'Intérieur.
15:10Et c'est un chiffre qui va augmenter.
15:11C'est un chiffre qui augmente d'année en année,
15:12au fur et à mesure que le nombre de mosquées augmente, finalement.
15:14Et c'est vrai que j'ai un petit peu...
15:17Je suis toujours un petit peu étonné qu'on s'étonne
15:19qu'à chaque fois qu'on voit,
15:21on a l'imam de Brest,
15:23je sais que M. Oubroux, à Bordeaux,
15:25avait eu des histoires comme ça.
15:26Mais est-ce que ce n'est pas la fameuse phrase
15:28de ne pas mettre chaque flic derrière chaque délinquant
15:31et dans ce cas-là, on ne peut pas surveiller toutes les mosquées ?
15:33Qu'est-ce que vous...
15:34Non, il y a aussi, en France,
15:35il y a quand même une liberté de religion.
15:36Non, mais est-ce que le problème, Jules Torres,
15:38il n'est pas dans le fait que,
15:39dans une mosquée, dans une salle de prière,
15:41il y a des fidèles,
15:42et puis il y en a qui entendent,
15:44et puis après, on répète ce qu'on veut ?
15:46Est-ce qu'il n'y en a pas un qui irait dire
15:48« dis-donc, quand même, il est allé fort,
15:51l'imam, il nous appelle à faire ceci, cela,
15:54moi, je ne suis pas d'accord ».
15:56Et bien, personne ne le fait.
15:57Non, mais il y a le problème du nombre.
15:59Le nombre, c'est une grande chose.
16:01Et comme l'immigration augmente,
16:04de manière, semble-t-il, irrépressible,
16:07comme les nouveaux migrants ou immigrés
16:11ne se caractérisent pas tous par la modération,
16:15le phénomène ne peut que s'aggraver.
16:18Je voudrais que vous écoutiez Béatrice Brugère.
16:21Vous savez qui est Béatrice Brugère,
16:22elle est à la tête d'un syndicat de magistrature
16:24qui n'est pas le syndicat de la magistrature,
16:27elle était chez Cyril Hanouna tout à l'heure, sur Europe 1,
16:29et on l'interrogeait sur le climat,
16:32je veux dire, général de la violence en France.
16:34Il y a un changement total de profil
16:37de gens qui sont en détention.
16:38Par exemple, dans les années 80,
16:40quasiment la majorité des gens
16:42qui étaient mis en détention,
16:43c'était les atteintes aux biens,
16:45donc les vols, etc.
16:46Le taux d'hallucination est totalement effondré.
16:48C'est ce que vous a dit Brice Hortefeux.
16:49Exactement.
16:50En réalité, le vol, aujourd'hui,
16:51n'est quasiment plus poursuivi.
16:52On va quand même dire les choses.
16:53Non, mais c'est ça qui est fou.
16:54Oui, mais ce qui est en détention aujourd'hui,
16:57ce ne sont pas les mêmes personnes,
16:58donc ce ne sont pas les mêmes délinquants,
16:59ce sont les violences,
17:01les atteintes faites aux personnes,
17:02et donc on est monté
17:03sur une autre forme de délinquance.
17:05Une autre forme de délinquance,
17:07dit Béatrice Brugère du syndicat magistrat FO.
17:13Vous, je vous connais,
17:14vous allez me dire,
17:15je le sais.
17:16Vous êtes blasé, vous êtes...
17:18Vous aussi, je le sais.
17:19Non, je ne suis pas blasé.
17:21Non, mais vous êtes éteint.
17:23Vous êtes refroidi, voilà,
17:24je cherchais le mot.
17:25Vous êtes refroidi.
17:26Ecoutez, c'est un peu l'article
17:28que j'ai commis hier dans le Figaro.
17:30Je suis...
17:31Mais commettez-le maintenant,
17:32parce que du coup,
17:33il y en a qui n'ont pas lu le Figaro.
17:35Je n'imaginais pas
17:36qu'un seul de nos éditeurs
17:38ait pu louper mon article.
17:40Je ne l'envisageais pas.
17:41Oui, c'est pas le Figaro, c'est ça.
17:43Voilà, exactement.
17:44Non, mais plus sérieusement,
17:45je montrais,
17:46je tentais de montrer hier
17:48que le gouvernement
17:50qui est déjà en difficulté arithmétique,
17:53il y a un vrai pouvoir,
17:54c'est les contre-pouvoirs.
17:56Et parmi les...
17:58L'un des principaux contre-pouvoirs,
18:00je parle de la droite politique,
18:02c'est le pouvoir judiciaire.
18:04Une partie du pouvoir judiciaire.
18:06Donc, j'approuve, évidemment,
18:07mon ami Béatrice Pogère,
18:09mais vous savez, le drame,
18:11c'est que nous ne sommes pas assez apocalyptiques.
18:15La situation...
18:16Ah oui ?
18:17La situation...
18:18Ça commence par vous.
18:19La situation va beaucoup plus mal
18:21qu'on ne peut encore le dire.
18:23Et la description de Béatrice II
18:25des prisons françaises
18:27montre à quel point
18:29la France est le pays malade en Europe.
18:32Ce n'est pas l'Italie le pays malade,
18:34ce n'est pas la Hongrie,
18:36ce n'est pas la Pologne,
18:37c'est la France.
18:38Demandez-vous pourquoi.

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