• il y a 3 mois
Le président de la Confédération Nationale du Logement a été reçu par la présidente nationale de CDC Habitat en visite à La Réunion. Accompagné de locataires de logements ex-Apavou, il déplore le manque d'écoute du bailleur.

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Transcription
00:00Je me suis ressenti déçu parce qu'on n'a pas apporté les réponses concrètes de ce qu'on voulait.
00:04Et j'ai l'impression, et je l'ai dit plusieurs fois, les locataires pourront témoigner,
00:08que je sens que la CDC ne mesure pas la situation catastrophique qu'on a dans les logements aujourd'hui à La Réunion.
00:13On nous donne effectivement des chiffres importants, 50 millions investis,
00:17mais on oublie de dire que les locataires ont payé 50 millions d'euros de loyer dans le même temps.
00:21Donc ça c'est d'un point.
00:22On ne nous donne pas de date sur les logements indécents,
00:24et qui sont très nombreux sur le groupe d'affaires, vous pouvez les remettre en état.
00:28On a parlé également des problèmes de diagnostic ambiante,
00:32mais on n'a jamais répondu à la question pourquoi on n'a pas de diagnostic ambiante.
00:35On a parlé des problèmes électriques, qu'il fallait à tout prix faire un contrôle électrique pour savoir s'il n'y a pas de danger.
00:43On n'a pas de réponse.
00:44On a parlé de la fermeture des logements,
00:47parce qu'aujourd'hui c'est une obligation des bailleurs d'assurer la fermeture de leurs logements.
00:51Parce que s'il y a une régression dans les parties communes qui est en lien direct avec la porte qui n'est pas fermée,
00:56le bailleur peut être reconnu pour manquement de ses obligations et négligence.
01:00On n'a pas de réponse.
01:01On a voulu des dates précises.
01:03On nous sort effectivement des documents qui existent depuis six mois, un an, qu'on remet sur la table.
01:07Et je le dis et je le répète, en Confédération nationale du logement,
01:11nous avons demandé ce rendez-vous.
01:12Madame Anne Grave nous a fait le plaisir de nous recevoir.
01:14On remet ici madame Anne Grave.
01:16Mais on n'a absolument pas les réponses qu'on attendait sur les problèmes que nous connaissons aujourd'hui sur les logements d'impôt.
01:22Que ce soit à Saint-Pierre qui était présent ici, que ce soit à la Précision qui était présente,
01:26que ce soit à Saint-Denis, que ce soit à Saint-André, on n'a pas de réponse concrète.
01:30Donc on va bien sûr maintenir le contact avec la CDC et la SIDR parce que de toute manière, nous payons des loyers.
01:36Donc ils ont des obligations vis-à-vis de nous pour répondre à nos questions.
01:40Mais nous maintenons notre combat.
01:42Nous maintenons la pression.
01:43Nous allons engager les procédures, comme on l'avait dit au début de la séance, sur les injonctions de fer.
01:47Parce qu'on n'est pas à La Réunion, un sous-département français.
01:50On est à La Réunion dans des logements que nous payons très cher et pour lesquels les bailleurs ont une obligation.
01:55Il n'y a pas une obligation à Paris, il y a une obligation à La Réunion.
01:58C'est la même loi qui est appliquée dans l'ensemble du département français.
02:01Voilà. Donc maintenant, on maintient le dialogue parce que nous ne fermons jamais le dialogue.
02:06On est intervenus en tant que le catégorie syndicat.
02:08On a fait entendre la voix des Réunionnais.
02:11Espérons par contre que cette voix va faire réagir.
02:14Peut-être pas à CDC devant nous immédiatement, mais plus tard pour faire comprendre ce qui se passe à La Réunion.
02:19C'est une catastrophe, comme l'a eu l'occasion de dire Mme Grave.
02:22C'est vraiment une situation catastrophique que nous avons dans les logements d'appel d'offres.
02:25On nous dit effectivement qu'il y a un certain nombre d'appels d'offres qui ont été lancés.
02:27Des travaux ont été effectués, heureusement d'ailleurs.
02:31Sauf qu'on a encore un peu trop de logements à descendre, des logements qui coulent.
02:35On a toujours des parkings qui sont défoncés.
02:37La sécurité n'est plus assurée dans les immeubles parce qu'il n'y a plus de porte d'entrée des parties communes.
02:41Les problèmes électriques, on n'a pas la remise au nombre électrique.
02:43On n'a pas des réponses sur l'amiante.
02:45Et c'est vrai que ce que nous avons demandé à Mme Grave, la présidente du directoire de la CDC Habitat,
02:50c'est d'avoir des éléments concrets quand on allait intervenir chez les logements à descendre, indécents,
02:54qu'on allait sortir ces locataires de ces conditions de vie extrêmement difficiles.
03:00Et on n'a pas vraiment de réponse.
03:02Donc on nous renvoie évidemment sur des documents qui ont été communiqués il y a déjà quelques mois.
03:07Et donc on ne peut pas se satisfaire de cela.
03:08J'ai rappelé qu'on était dans un département français, qu'on a les mêmes droits qu'à Paris et à La Réunion.
03:13Et qu'à ce titre, on attend de la CDC une réaction aujourd'hui pour sortir effectivement ces locataires du groupe Apavou
03:19dans les conditions déplorables dans lesquelles ils se trouvent aujourd'hui.
03:21Les locataires ont des droits et les bailleurs ont aussi des obligations.
03:25Si on ne remplit pas ces obligations, il nous reste suffisamment de la juridiction compétente.
03:29Et vous imaginez bien qu'on ne se gênera absolument pas de saisir la juridiction compétente
03:34s'il s'avère que dans les semaines qui arrivent, on n'a toujours pas de porte d'entrée qui fonctionne.
03:37On n'a toujours pas de peinture dans les parties communes qui sont extrêmement dégradées.
03:42Que les parkings sont toujours inaccessibles et remplis d'eau usée.
03:45Mais tout ça n'a pas créé de choc chez les bailleurs qui étaient en face de nous
03:54lorsqu'on parlait des égouts qui coulaient dans les parties communes.
03:56Donc c'est pour ça que c'est peut-être naturel à La Réunion.
03:57Tous les catégories qui étaient présents avec moi pourront vous dire la même chose.
04:00On a ressenti en face de nous des gens totalement absents du débat.
04:04Quelque part, ils ne se sentaient pas concernés.
04:06Ils restaient plutôt d'une certaine manière, se déchiffrant, on a investi, on a investi.
04:10En oubliant que tout ça, il y a des hommes et des femmes qui vivent dans des conditions déplorables.
04:14Et on n'a pas eu de réponse.
04:15On a été très ferme sur nos positions au niveau national, comme on le fait d'habitude.
04:18Et on n'a pas bougé dans l'état sur notre manière de fonctionner.
04:21Et on a dit clairement à Mme Grave qu'on a ressenti cette Réunion déçue
04:26et qu'on attendait des réponses et qu'elle ne nous a pas apporté les réponses qu'on souhaitait.
04:29Évidemment, on me disait que le problème du logement social à La Réunion
04:32va au-delà de ces groupes d'Appavou.
04:34Nous nous préparons à une grande mobilisation pour vraiment en faire entendre ce qui se passe à La Réunion.
04:41Parce qu'on voit bien que les bailleurs sont devenus sourds, aveugles et muets.
04:44En tout cas, ils ne répondent pas et n'assurent pas aujourd'hui leur responsabilité.
04:48Il suit le droit à l'état des logements à La Réunion.
04:50Et je crois que personne ne pourra nous contredire, sauf vraiment à de mauvaises fois.

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