• il y a 3 mois
Le député Ensemble pour la République des Yvelines, Charles Rodwell, était l’invité de La Matinale, ce lundi 9 septembre, sur CNEWS. Il s’est exprimé sur la politique migratoire française : «Pour accueillir mieux, il faut accueillir moins, donc il faut réduire l’immigration et notamment celle illégale. On veut faire des choix d’économie clairs».

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Transcription
00:00Le nombre d'immigrés clandestins a doublé en France depuis 2015, en moins de 10 ans, fois 2.
00:13Est-ce que vous confirmez ce chiffre et cette tendance ?
00:15Ce sont les ordres de grandeur que nous avons et je tiens à préciser que l'ordre de grandeur aurait pu être plus élevé
00:21si nous n'avions pas pris déjà des dispositions comme la loi séparatisme,
00:25comme la loi immigration que nous avons votée l'année dernière,
00:29comme la loi de programmation militaire que nous avons votée au début de l'année 2022 également,
00:34qui ont permis déjà de renforcer certains dispositifs.
00:37Donc oui, nous, nous voulons répondre à cet enjeu avec les propositions que nous faisons.
00:41Déjà, le budget de l'État et les autres budgets publics sont répartis dans ce qu'on appelle des missions.
00:48Mathieu Lefebvre et moi sommes co-rapporteurs sur la mission Immigration Asile Intégration.
00:53Et nous, la conviction qu'on a, c'est que pour pouvoir accueillir mieux,
00:57à savoir accueillir les personnes que nous voulons accueillir sur le territoire français et les accueillir dignement,
01:01eh bien, il faut en accueillir moins.
01:03Et donc, la conviction qu'on partage, c'est qu'il faut réduire l'immigration, notamment illégale.
01:07C'est le sens des propositions que l'on a présentées hier et que nous porterons pour le futur.
01:11Mais c'était déjà le sens du projet de loi immigration, de la loi immigration.
01:15On s'inscrit pour le coup dans la continuité de certaines mesures.
01:18Là, ce sont des mesures budgétaires.
01:20On assume le travail à budget constant, c'est-à-dire qu'on ne demande pas de crédit complémentaire au vu de l'état des finances publiques.
01:26Et donc, ça veut dire qu'on veut faire des choix d'économie, et clair aussi, sur les propositions que nous allons porter dans les semaines qui viennent.
01:33Michel Barnier, en 2021, vous le savez, a proposé un moratoire sur les questions d'immigration.
01:38Qu'est-ce que vous en pensez ? Est-ce que vous pensez qu'il est temps de mettre en place un moratoire ?
01:42Ça veut dire arrêter, reprendre son souffle, que la France reprenne son souffle
01:47et comprenne ce qu'on doit mettre en place pour le bien du pays et le bien des Français en termes d'immigration.
01:52C'est ça le moratoire. Est-ce que vous pourriez le soutenir ?
01:57Alors, ça fait partie des mesures que nous regardons pour les mois et les semaines qui viennent.
02:02Là, spécifiquement sur la question du budget, on veut porter principalement trois mesures budgétaires.
02:07La première, c'est le renforcement du contrôle aux frontières, avec notamment les moyens alloués à la police aux frontières
02:14et aux forces de l'ordre qui luttent contre l'immigration clandestine qu'on appelle les LIC.
02:19Deuxièmement, la rétention administrative. Si on veut vraiment généraliser ce principe,
02:24si on veut vraiment renforcer et sécuriser nos centres de rétention administrative, il faut plus de moyens.
02:29Et puis, troisièmement, on pense qu'il y a des choses à faire sur le parcours d'intégration
02:33parce qu'il y a des étrangers qui viennent sur le territoire français et qui répondent à un vrai besoin que nous avons.
02:39Et donc, il y a des dispositifs à prendre sur l'enjeu...
02:42Ils viennent légalement ou illégalement ?
02:44Légalement, pour le coup.
02:45Légalement, d'accord.
02:46Et pour ça, pour le coup, on assume ce choix.
02:48Et donc, pour répondre à celle-ci, nous travaillons sur des propositions d'économie très claires
02:54pour pouvoir équilibrer les comptes à crédit constants.
02:57D'abord, un, sur l'asile. On veut lutter avec des mesures très concrètes sur le dévoiement du droit d'asile.
03:05Deuxièmement, il y a plein de dispositifs qui existent, qui sont importants, mais qui sont extrêmement onéreux.
03:12Je pense à un audit complet, pour le coup, de ces programmes.
03:16Je pense aux contraintes d'intégration républicaines.
03:18Je pense au programme Agir.
03:20Et puis, il y a un énorme travail à mener que nous engageons aussi sur les subventions qui sont allouées aux associations.
03:27Il y a d'autres acteurs pour voir si, effectivement, ces subventions sont pleinement allouées aux associations
03:33dont on a besoin pour répondre à ces objectifs.

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