• il y a 3 mois
À Paris, plusieurs milliers de manifestants ont dénoncé le « coup de force » d'Emmanuel Macron, qui a nommé le Républicain Michel Barnier, selon eux, avec le consentement du Rassemblement National, et ce, malgré la victoire de la gauche aux législatives.

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Transcription
00:00Macron en a marre en tant que président, et Barnier qui vient d'arriver, on n'en veut déjà pas.
00:03On a fait barrage, on nous a demandé de faire barrage, on l'a fait de bon cœur,
00:07et Macron négocie avec l'ORN. J'en peux plus, quoi.
00:12Pourquoi faire ? Pourquoi les législatives ?
00:14Si c'est pour garder la même politique et pas écouter les votes.
00:16Comme si on nous retirait un peu de notre droit, parce qu'on vote, mais on nous écoute pas.
00:20L'impression qu'on a tous, je crois, ici aujourd'hui, c'est que le mot de vote n'a pas été entendu.
00:24On a essayé de faire une petite mascarade un peu, en disant détourner l'attention,
00:28en disant qu'il allait nommer quelqu'un de gauche avec Bernard Kasim, etc.
00:31Mais au final, dès le début, même dès juillet, il avait déjà prévu de nommer Michel Barnier.
00:38À Paris, plusieurs milliers de personnes ont défilé pour contester la nomination du Républicain Michel Barnier
00:44au poste de Premier ministre.
00:46Les manifestants dénoncent ce qu'ils qualifient de coup de force après la victoire de la gauche aux législatives.
00:53On s'attendait à avoir un Premier ministre de gauche.
00:55On savait que Macron fait tout ce qu'il peut pour pouvoir en avoir un.
00:57Mais alors aller clocher chez les LR pour nous avoir un Premier ministre,
01:01alors qu'ils sont quand même les deuxièmes avec les moindres députés à l'Assemblée.
01:05Enfin, c'est scandaleux.
01:06Lui, ce qu'il veut, c'est de la stabilité. Nous, on veut du changement. Donc ça colle pas.
01:09Ça fait partie du jeu. Et s'il y a quelqu'un de la gauche qui remporte le plus de voix,
01:12il faut donner une chance à la gauche de tenter au moins de gouverner.
01:15On ne sait pas quel gouvernement elle aurait mis en place.
01:17Comme elle n'a jamais été nommée, on n'a jamais essayé.
01:19Il fallait au moins tester, voir si elle allait être censurée.
01:21Il fallait laisser le temps à Lucie Cassez de construire sa majorité, texte par texte.
01:25Là, c'est anticiper la défaite et nous mettre le moindre mal, entre guillemets.
01:29Et je ne considère pas que c'est un moindre mal.
01:31On a quand même quelqu'un qui est validé par l'extrême droite.
01:33Ça veut dire ce que ça veut dire, quand même.
01:35Et sur les pancartes, on retrouve beaucoup l'expression « les gens d'en bas »
01:38prononcée par Michel Barnier lors de son discours d'investiture à Matinou.
01:42Si on dit qu'on parle des gens d'en bas, c'est qu'il y a des gens d'en haut.
01:45Donc on instaure une hiérarchie directement.
01:47Je trouve ça scandaleux pour quelqu'un qui est censé représenter la nation
01:50en tant que Premier ministre. Son premier discours, c'est un discours de mépris.
01:54Du mépris de classe. Après, moi, je n'ai pas été choquée.
01:57Sachant que c'est la politique de Macron depuis le début.
01:59Il méprise les gens d'en bas.
02:01On est là pour faire entendre la voix des gens d'en bas, comme dit le Premier ministre.
02:05Est-ce que ce n'est pas le peuple d'en bas qu'on doit d'abord écouter ?
02:07Pas prendre quelques idées du peuple d'en bas, mais toutes ces idées.
02:10Parce que ça peut changer, on est là.
02:12Et on va demander le changement. Et le changement arrive aussi de bas en haut.
02:17Au total, 150 rassemblements comme celui-là ont lieu dans toute la France.
02:21A Paris, la préfecture a comptabilisé 26 000 personnes contre 160 000 pour les organisateurs.

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