• il y a 3 mois
Agnès Pannier-Runacher, députée Ensemble pour la République et ministre démissionnaire, a réagi à la nomination de Michel Barnier au poste de Premier ministre par Emmanuel Macron. 

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Transcription
00:00— Moi, je pense que dès le 7 juillet, il était assez clair que la situation allait appeler une évolution assez fondamentale du gouvernement.
00:07Encore une fois, le parti ou les partis qui soutiennent Emmanuel Macron avaient enregistré une défaite électorale.
00:16Et effectivement, personne n'avait gagné. Donc cette situation, j'ai été très largement préparée.
00:22Mais c'est vrai que c'est une page qui se tourne après 7 ans. Et c'est une page où le président rentre en quelque sorte
00:28en cohabitation avec un Premier ministre qu'il n'a pas choisi parmi les siens et dans une configuration politique inédite
00:36où nous sommes collectivement, nous, les partis du Front républicain, condamnés à nous entendre si on veut avancer
00:43et apporter de la stabilité au pays. — Vous avez, j'imagine, entendu et écouté avec attention hier Michel Barnier.
00:49Qu'est-ce que vous pensez de cette première intervention ?
00:54— Écoutez, Michel Barnier, c'est d'abord une personnalité politique de droite qui a porté des combats et avec lesquels
01:02je ne suis pas d'accord sur un certain nombre de choses. Et s'il était ce Premier ministre-là incarnant cette droite,
01:10je pense qu'il aurait du mal à porter le gouvernement de la France. Et puis Michel Barnier, c'est cet homme d'État
01:18qui a été commissaire européen, qui a mené une négociation très difficile, qui est celle du Brexit, qui a fait la preuve
01:26de sa capacité à trouver des compromis. Et vous savez, quand vous êtes commissaire européen, vous arrivez à faire émerger
01:32des textes qui sont votés à la fois par le Parti socialiste européen et l'équivalent de la droite républicaine,
01:39c'est-à-dire le Parti populaire européen. Donc je pense que c'est à ce titre-là. Et c'est plutôt comme ça que je l'ai entendu hier,
01:45puisqu'il a fait des ouvertures. Maintenant, nous... Et Renaissance et Territoires de progrès que je représente,
01:54qui est l'aile gauche de la majorité, eh bien nous attendons qu'il puisse constituer son gouvernement et surtout nous indiquer
02:02sur quoi il veut avancer, quelles sont ses priorités, pour pouvoir nous faire un jugement définitif.

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