Découvrez l'histoire de Clément, un jeune influenceur aspirant à la beauté parfaite qui s'est aventuré dans le monde sombre et risqué des injections non réglementées.
Il nous raconte sans tabous les raisons de son attraction initiale pour ces soins esthétiques dans une ère où les réseaux sociaux dictent la loi.
Il n'hésite pas à dévoiler les dessous et les dangers de cet univers "clandestin" et nous fait part des regrets qui l'ont mené à une prise de conscience sur l'impact négatif que cela pouvait avoir sur sa santé et son bien-être.
Un long chemin vers l'acceptation de soi que l'on vous laisse découvrir en vidéo.
Suivez O-Rigines le nouveau média qui s’intéresse à l’histoire des histoires.
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AmusantTranscription
00:00Alors ce qui m'a poussé à faire des injections, c'est le fait de voir qu'il y a un moyen facile de pouvoir modifier son apparence, un moyen rapide aussi.
00:08À ce moment-là, donc j'avais 18 ans, je commençais à évoluer sur les réseaux, à gagner de plus en plus d'abonnés et en visibilité aussi.
00:15C'est une injectrice illégale qui m'avait contacté à ce moment-là et qui m'avait dit qu'elle pourrait me faire la prestation que je souhaitais
00:22en échange d'une publicité, donc une story sur les réseaux sociaux, un post, peu importe,
00:26justement pour parler de son travail, de ses prestations, de ce qu'elle propose.
00:30On n'était pas vraiment au courant sur toutes les pratiques illégales, donc je me suis dit pourquoi pas sauter le pas en fait
00:34et j'ai même pas vraiment réfléchi, j'ai répondu au message, j'ai dit ok, rendez-vous dans la semaine et voilà quoi.
00:39Bizarrement, j'avais pas vraiment d'appréhension, j'avais envie de le faire.
00:42C'était deux petites injections, une en haut, une en bas.
00:44Elle rentre la seringue un peu partout, elle fait plein de petits trous ici, plein de petits trous ici,
00:49et puis elle injecte, elle regarde au fur et à mesure, ça dure à peu près 20 minutes.
00:53Alors la première séance où j'ai refait mon nez, tout s'est très bien passé justement,
00:57elle m'a montré un peu comment procéder niveau hygiène, elle m'a montré la marque de l'acide
01:02pour que j'aille voir sur internet, j'ai pas eu de douleur, j'ai pas eu de bleu, le travail était bien fait,
01:06mon nez me plaisait, j'arrête pas de me regarder dans le miroir quand je suis sorti, je m'en rappelle encore très bien
01:10parce que ça m'avait changé en fait, ça m'avait libéré, je me sentais tellement mieux,
01:14je me disais wow, j'étais super content quoi.
01:16J'ai commencé à développer une sorte d'addiction justement à ces injections.
01:20Je me suis dit si j'ai aimé son travail sur le nez, pourquoi pas le faire sur d'autres endroits.
01:25Donc à ce moment-là, j'ai été voir d'autres injectrices parce que j'avais toujours des propositions
01:29de collaboration en fait dans mes DM, ça s'arrêtait pas en fait.
01:32Je me suis dit allez, je vais en voir une autre et cette fois-ci, je vais faire les lèvres.
01:35Donc je me suis dit quitte à aller chez n'importe qui, en fait je les veux ces injections,
01:39quitte à mettre ma santé en danger et c'est archi dangereux en fait de penser comme ça
01:42parce que quand on a ça dans le crâne, on peut aller chez n'importe qui et il peut nous arriver tout et n'importe quoi.
01:46Mais à chaque fois, je faisais en fonction des opportunités, ça veut dire que je pouvais aller pour le nez
01:50chez une personne puis retourner faire les retouches du nez chez une autre.
01:53Alors qu'en plus, c'est dangereux parce qu'on mélange des acides, c'est pas le même acide à chaque fois dans le visage.
01:58Donc en fait, on va venir piquer tout le long des lèvres.
02:01C'est super douloureux les lèvres, contrairement au nez où j'ai ressenti aucune douleur.
02:05Je me rappelle, j'en ai pleuré tellement j'avais mal.
02:07Ça faisait un EDM un peu et puis heureusement, ça dégouffre le lendemain mais c'est censé être normal.
02:12Et j'ai eu une très mauvaise expérience quand j'ai refait ma mâchoire.
02:15En fait, on place une sorte de canule pour agrandir la zone ici pour pouvoir injecter correctement sans anesthésie.
02:23Déjà, ça c'est super grave et j'aurais dû m'en rendre compte avant.
02:26On place une sorte de canule, donc c'est une sorte de barre qu'on rentre pour déformer toute la mâchoire et l'élargir
02:33pour après placer la seringue et injecter correctement jusqu'au fond.
02:37Et là, la canule casse dans ma mâchoire au moment où elle la place.
02:41Et donc, j'entends le clac et je me rappelle, j'étais en train de filmer à ce moment-là pour faire des stories justement.
02:46Et elle me dit, coupe la vidéo, coupe la vidéo.
02:48Et moi, j'étais en mode, oh là.
02:49Et au final, elle a réussi à enlever cette canule.
02:51Et encore une fois, je ne sais même pas comment je l'ai fait parce que je n'ai même pas eu peur à ce moment-là en fait.
02:54Et en fait, c'est quand j'ai regardé un documentaire beaucoup plus tard où justement, ça arrivait à une personne, une aiguille qui a cassé.
03:00Et le médecin qui regardait justement ces vidéos était choqué en fait.
03:04Il disait, mais ce n'est pas normal, on ne casse pas une aiguille dans le visage comme ça alors que c'est ouvert.
03:09Enfin, c'est super grave.
03:11Quand je vous raconte maintenant, je me dis, waouh, c'est tellement grave.
03:14Alors déjà, les injections ne tiennent pas en fait, c'est-à-dire entre six mois et un an.
03:18Quand on voit que ça diminue un peu, que ça disparaît, que les traits d'avant reviennent, on est tout de suite tenté d'aller en refaire.
03:24Y retourner assez rapidement.
03:26Et moi, c'est ce que j'ai fait notamment pour le nez.
03:28Alors que parfois, les injections n'étaient même pas totalement parties, voire même pas parties à 50%.
03:33La peau et tout, ça ne tolère plus parce qu'il y a un excès d'acide, on en met beaucoup.
03:37Et donc après, ça commence à migrer partout dans le visage autour.
03:40Et c'est ce que ça m'a fait.
03:41C'est ça le problème aussi.
03:42Par exemple, la deuxième fois où j'ai refait mon nez, ça s'était super mal passé.
03:46Je m'en rappelle très bien avoir un énorme bleu ici, tout le long là, comme ça, qui a duré peut-être deux, trois semaines.
03:52Je me suis dit, oh là, il y a un problème.
03:53C'était vraiment bleu, ça faisait peur en fait.
03:56Et en plus, c'est super dangereux parce que déjà, les injections du nez, on a le nerf ophtalmique, on a le nerf cérébral aussi.
04:02En fait, même si on me disait de ne pas le faire, que c'était dangereux, que ça paraissait dangereux, j'écoutais même pas en fait.
04:08C'était comme une forme d'addiction où j'en avais tout le temps envie en fait.
04:12Ça m'est déjà arrivé même de me faire injecter à une semaine d'intervalle.
04:16Et même après le bleu que j'ai eu, oui, je sais qu'il avait disparu.
04:20Donc je me suis dit, je continue en fait.
04:22Mon nez par injection, mes lèvres par injection, j'ai fait tirer mes sourcils aussi.
04:26L'injectrice en question qui m'avait refait les lèvres et qui m'avait dit,
04:30je pense qu'il faudrait peut-être, tu veux pas essayer de remonter un peu tes sourcils ?
04:34Je peux te le faire en deux secondes.
04:36Ça prend vraiment genre même pas cinq minutes.
04:38Il n'y a aucune douleur.
04:39Fais-le, ça va être beau et tout.
04:41Et moi sur le moment, je me dis, bah ouais.
04:43Et c'est pas un truc auquel j'ai forcément réfléchi.
04:45Et donc je me suis dit, bah allez.
04:47Elle me l'a vraiment fait quand je dis ça a duré même pas deux minutes.
04:50C'était deux piqûres ici.
04:52Et juste après m'avoir injecté, elle m'a dit, par contre, il y a des petits effets secondaires.
04:57Tu vas sûrement avoir une migraine dans la soirée.
04:59Là, je me suis dit, ah ok.
05:01Il fallait peut-être prévenir avant, sinon je ne l'aurais pas fait.
05:03En ce moment, on est gêné.
05:04On n'a pas envie de dire non.
05:05Alors que si, on est libre de dire non, en fait, parce qu'on ne se rend pas compte.
05:09Mais c'est quand même notre santé.
05:11Voilà, on a le droit de refuser encore ce qu'on ne veut pas.
05:15À ce moment-là, j'étais peut-être plus influençable.
05:18En plus, ces personnes-là réalisent beaucoup de prestations.
05:20Ça peut être les ongles, blanchiment dentaire.
05:23Il y avait des certificats injection.
05:25UV, spray-tan.
05:27Alors, je pense que ces personnes-là font ce métier parce que ça rapporte beaucoup, déjà d'une.
05:33Qu'en 20 minutes, en une séance d'injection, elles peuvent se faire 400 euros.
05:37Je me rappelle avoir déjà vu le planning de ces personnes qui est rempli du matin jusqu'au soir.
05:43J'étais un peu à la course à la perfection.
05:44Je cherchais cette perfection.
05:46De ressembler aux personnes sur les réseaux, peut-être à des filtres.
05:48Je me suis rendu compte beaucoup plus tard par la suite qu'on ne peut pas ressembler à un filtre.
05:52On ne sera jamais comme les personnes des réseaux qui se retouchent.
05:55Parce qu'en plus, avec l'influence, c'est vrai que c'est un métier d'image énorme.
05:59Quand j'avais des tournages, des shootings, j'avais toujours cette envie d'être parfait.
06:04Limite, j'ai un shooting, je me refais piquer un endroit pour que ce soit bien frais, les injections.
06:09Maintenant, quand je pense à ça, je trouve ça un peu surréaliste.
06:12J'avais énormément de compliments sur mon nez.
06:14Tout le monde me disait que mon nez était beau, il était parfait.
06:16Parce que c'est vrai que je retouchais aussi beaucoup mes photos avant et je n'avais plus besoin de me retoucher.
06:19C'est vrai que le changement était assez discret.
06:22Je pense qu'à l'époque, je n'avais pas vraiment de complexe.
06:24On essayait de m'en donner en fait.
06:26Et on me répétait toujours, tu as une bosse au nez, regarde tes dents, regarde ci, regarde ça.
06:30Et je pense qu'à un moment donné, ça reste dans le cerveau.
06:32Et puis on se dit, ah ouais, c'est vrai.
06:34En se regardant dans le miroir, c'était du harcèlement psychologique.
06:37Ce qui fait que je voyais des postes où les gens étaient parfaits.
06:40Quand je rentrais chez moi, notamment les Kardashians.
06:42Et je me suis dit, je vais faire pareil, je vais faire comme toutes ces célébrités.
06:45Et aussi corriger les complexes qu'on m'avait créé durant l'adolescence.
06:49C'est vrai que sur les réseaux, avant, on ne voyait pas énormément de prévention.
06:52C'était écrit, certifié, formation, injection.
06:55Donc en fait, c'est des sortes de fausses certifications, des faux diplômes.
06:59Je me rappelle très bien d'être rentré dans le cabinet qui était rempli de diplômes accrochés au mur.
07:03Où c'était écrit diplôme d'injectrice.
07:06Je me suis rendu compte, avec des reportages qui sont sortis beaucoup plus tard à la télé.
07:09Les personnes apprennent à d'autres personnes à injecter.
07:12Mais ces personnes-là ne sont elles-mêmes pas chirurgiennes.
07:15Ou même pas médecins diplômés, peu importe.
07:17Je n'étais pas vraiment au courant que seulement les chirurgiens pouvaient injecter.
07:21Je pensais vraiment que n'importe qui pouvait injecter tant qu'il y avait une formation.
07:24Je ne savais pas, je n'étais pas au courant.
07:26Il n'y avait pas de prévention sur ça à ce moment-là.
07:28Alors la sensation qu'on ressent quand on a son injection.
07:31Au début, on trouve ça beau.
07:33On a envie de se regarder, on a envie de se prendre en photo.
07:35On a envie de le dire à tout le monde.
07:36Après, quand on est plus dans la période addiction.
07:39En fait, on est plus dans le fait d'être satisfait d'avoir eu la piqûre.
07:42J'avais été faire une correction de mes lèvres.
07:44Juste une petite dernière correction.
07:46Parce qu'avec le temps, l'acide s'est affaissé.
07:48Et donc ça me fait deux boules ici qui tombent.
07:50Et pareil, j'avais deux trous ici.
07:52Parce que là, il n'y avait plus d'acide.
07:54Et là encore maintenant, mes lèvres, je sais que je n'ai plus autant d'acide qu'avant.
07:56Mais oui, ce n'est pas joli.
07:58Ça migre en haut, ici.
08:00L'acide vieillit, donc il tombe un peu.
08:02Et je n'ai qu'une hâte, c'est qu'il parte l'acide.
08:05Je sais qu'il y a un produit qui s'appelle hyaluronidase
08:07pour faire disparaître tout l'acide.
08:09Après, on m'a dit que ça faisait super mal.
08:11Pourquoi subir encore une aiguille dans le visage alors que je n'en ai plus envie ?
08:15En fait, je pense qu'on veut cette perfection.
08:18Mais on ne l'aura jamais.
08:20Parce que quand on se dit qu'on veut ressembler à un filtre, on fait de la chirurgie.
08:22Par exemple, on ne ressemblera jamais à un filtre.
08:24Parce que le filtre, on a la peau lissée.
08:26Malgré le fait qu'on se maquille, on aura toujours ce grain de peau.
08:28On paraîtra toujours humain.
08:30On ne sera pas irréel.
08:32On n'existe pas.
08:34Le pire, c'est que quand on en abuse de ses injections,
08:36c'est rapide, c'est facile.
08:38On a envie d'en faire toujours plus.
08:40Et on se dit, si je fais ci, je serai parfait.
08:42On se rend compte qu'on n'est pas parfait.
08:44Donc, on se renchérit, on fait un autre endroit.
08:46Je me rappelle aussi la personne qui m'avait fait refaire la mâchoire.
08:48Elle avait été embarquée par la police, je me rappelle.
08:52J'en avais entendu parler.
08:54Ils lui ont forcé à supprimer les réseaux.
08:56Je pense qu'elle a eu une condamnation.
08:58C'est là où ça a commencé un peu tout ce mouvement
09:00qu'on a vu des reportages à la télé.
09:02Moi aussi, j'ai commencé à faire des interviews pour parler de ça.
09:04Je me rendais bien compte que ce que je faisais,
09:06c'était grave et pas normal.
09:08Je pouvais influencer ma communauté dans ces choses-là.
09:10Moi, certes, j'ai eu de la chance.
09:12Il m'est arrivé des petites choses.
09:14Mais ça aurait pu être beaucoup plus grave.
09:16En tout, j'ai réalisé à peu près 10 opérations d'injections.
09:20Aujourd'hui, je suis plus dans le naturel.
09:22Déjà, quand je parlais des injections,
09:24je me suis trouvé un peu trop superficiel.
09:26Je me suis rendu compte que ce n'était pas moi.
09:28Je m'égarais un peu de ma vraie personnalité.
09:30C'est compliqué parce que, déjà,
09:32en étant sur les réseaux,
09:34en voyant l'audience grandir,
09:36je trouve qu'on se perd vachement soi-même.
09:38Je me suis rendu compte qu'il fallait que j'arrête un peu tout ça.
09:40Pourquoi, si je n'aime pas la perfection chez quelqu'un,
09:42l'irréel, tout ça,
09:44pourquoi j'aimerais ça chez moi, tout simplement ?
09:46J'avais des comportements un peu excessifs.
09:48Je me sens beaucoup mieux comme ça.
09:50Je suis plus heureux, plus moi-même.
09:52Déjà, c'est vrai que j'en ai eu un peu marre
09:54des réseaux sociaux, justement,
09:56quand j'ai eu ce déclic.
09:58Je commençais à être un peu saoulé de tout ce qui est réseau,
10:00de montrer quelque chose qui n'est pas vrai,
10:02de mettre en scène, parce qu'il y a beaucoup de mise en scène aussi.
10:04Et ça, on ne le sait pas.
10:06Je pense qu'on n'est pas dans le milieu.
10:08Mais il y a beaucoup d'influenceurs,
10:10de personnes sur les réseaux qui mentent sur leur train de vie.
10:12Et quand on voit ces personnes dans la vraie vie
10:14qui ne ressentent pas du tout à leurs photos,
10:16on se dit « Ah ouais ! »
10:18Pourtant, c'est une personne dont je me suis toujours inspiré.
10:20Dans la vraie vie, elle est comme moi.
10:22Cette personne a des défauts.
10:24Les critères physiques, les critères beauté,
10:26elle peut se sentir facilement complexée.
10:28Et il faut que les gens m'aiment pour ce que je suis.
10:30Et s'ils ne m'aiment pas, tant pis.
10:32Il n'y a pas à se comparer avec d'autres stars
10:34ou d'autres célébrités.
10:36Je pense que pour mieux encadrer
10:38les injections clandestines illégales,
10:40déjà, l'important, c'est de communiquer sur ça.
10:42Je sais aussi qu'on peut signaler
10:44toutes ces pratiques qui sont illégales
10:46sur des plateformes du gouvernement
10:48qui sont mises en place exprès.
10:50Et plus encadrer.
10:52Je me suis rendu compte il n'y a pas longtemps
10:54qu'on pouvait commander sur Internet,
10:56que ce soit AliExpress, que ce soit même des sites.
10:58Ou même dans des pharmacies aussi,
11:00on peut commander des seringues d'acide hyaluronique
11:02ou de Botox.
11:04Même si on n'est pas professionnel,
11:06c'est super dangereux parce qu'il y a même des gens,
11:08et j'ai déjà vu sur Internet,
11:10qui s'en font eux-mêmes.
11:12Et c'est une catastrophe.
11:14Se le faire soi-même, on ne voit pas aussi
11:16très bien ce qu'on fait.
11:18Ça peut aller super loin.
11:20On peut former des parties du visage,
11:22se paralyser. On a des nerfs dans tout le visage.
11:24Il suffit que les nerfs soient touchés.
11:26Ça peut être super grave.
11:28En cas de problème, ces personnes,
11:30comment vont-elles réagir ?
11:32Il va falloir aller à l'hôpital,
11:34voir des professionnels.
11:36Au final, ça coûtera plus cher
11:38que ce que vous aurez payé de base.
11:40Je pense que, déjà, l'important,
11:42c'est d'aller voir un médecin qualifié.
11:44Ça, c'est le plus important,
11:46et c'est même une obligation.
11:48Je l'espère, vous conseilleront
11:50et vous diront que ça, c'est trop.
11:52Déjà, ce n'est pas adapté à ton âge.
11:54Si je devais donner un conseil au Clément d'avant,
11:56qui n'avait pas encore d'injection,
11:58je ne l'interdirais pas
12:00d'aller faire ses injections.
12:02Je me dis que ça m'a fait une leçon.
12:04Je l'ai appris par moi-même.
12:06Je sais ce qu'il n'y a pas à faire.
12:08Juste, je n'aurais pas été
12:10chez des gens qui pratiquent ça illégalement.
12:12C'était une bêtise de ma part.
12:14Le fait d'en avoir fait la promotion...
12:16Maintenant, je culpabilise énormément.
12:18J'ai peur de recevoir un message
12:20qui me dit que j'ai été chez la personne
12:22où je m'étais conseillé il y a deux ans.
12:24C'est complètement raté.
12:26Quand c'est la course à la perfection,
12:28du fait de corriger le moindre petit défaut,
12:30le moindre rythme plié,
12:32le moindre trait d'expression qui bouge,
12:34c'est vraiment se faire du mal à soi-même.
12:36C'est une course sans fin.
12:38On est la personne qui nous suivra toute notre vie.
12:40Il faut s'aimer.
12:42Je serai toujours avec moi-même toute ma vie.
12:44C'est une nécessité.
12:46Personne ne nous aimera autant que nous.
12:48On peut s'aimer. Il faut s'aimer.
12:50C'est important.