Candidat à sa succession à la tête de la Ligue de football professionnel, Vincent Labrune est l'immense favori malgré une forte opposition des clubs de L1 et L2.
Dans une tension extrême et après des péripéties en pagaille concernant les parrainages, voici ce qui se passe réellement en coulisses entre Cyril Linette, Karl Olive, Gervais Martel, Philippe Piat et des présidents très actifs comme Nasser Al-Khelaïfi ou Laurent Nicollin.
Pour se procurer mon dernier ouvrage, Le Livre Noir des Jeux olympiques : https://www.amazon.fr/livre-noir-jeux-olympiques/dp/249103171X/ref=sr_1_1?__mk_fr_FR=%C3%85M%C3%85%C5%BD%C3%95%C3%91&crid=3A42FOS0IOUS4&dib=eyJ2IjoiMSJ9.HiIPv5HzIvTr2bMsJmGZc34vechaQbK153BUvJZZKuDDfuy7u-EdFKEx7SyK7l23RHC0CtlUy7e_TLfk35E5Y5Fzdo6i_ZMHLr95e_4CIrwkfLjmmBAWQ9Re_Sks6f4NOwUuRXyweb3T-l2yVa6WOfPziAsXOcsUE7qNRUDlO9VRh4IpOhUSOknrMnPyzG2l1zLI-GZXz0We4zZZp-FZocAjySy0L9-yf3cH3A-H-x0.rlAjhooo5o3LvcdTR2SZgOvvYMVIea6D3irDCMTiANk&dib_tag=se&keywords=livre+noir+jeux+olympiques&qid=1718130212&s=books&sprefix=livre+noir+jeux+olympique%2Cstripbooks%2C110&sr=1-1
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--- TIMELINE ---
00:00 Introduction
00:50 Qui votera pour élire le président avec la modification des statuts ?
02:10 Le profil et programme de tous les candidats
05:00 Le cirque des parrainages entre Foot Unis, les "familles" et la FFF
07:40 Déni de démocratie : quid de la délégation de service public ?
08:30 Pourquoi Piat réagit-il ainsi (et va contre l'intérêt des joueurs qu'il représente) ?
09:27 La clé : qui sera élu au conseil d'administration ?
11:35 Qui sont les soutiens de Labrune ?
12:10 Comment la LFP veut faire passer un deal de Qatar Tourism à la L1 et L2 ?
14:48 Les intérêts du Qatar avant ceux du PSG (et du foot français)
16:00 Conclusion
Dans une tension extrême et après des péripéties en pagaille concernant les parrainages, voici ce qui se passe réellement en coulisses entre Cyril Linette, Karl Olive, Gervais Martel, Philippe Piat et des présidents très actifs comme Nasser Al-Khelaïfi ou Laurent Nicollin.
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00:00 Introduction
00:50 Qui votera pour élire le président avec la modification des statuts ?
02:10 Le profil et programme de tous les candidats
05:00 Le cirque des parrainages entre Foot Unis, les "familles" et la FFF
07:40 Déni de démocratie : quid de la délégation de service public ?
08:30 Pourquoi Piat réagit-il ainsi (et va contre l'intérêt des joueurs qu'il représente) ?
09:27 La clé : qui sera élu au conseil d'administration ?
11:35 Qui sont les soutiens de Labrune ?
12:10 Comment la LFP veut faire passer un deal de Qatar Tourism à la L1 et L2 ?
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16:00 Conclusion
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00:00Je ne sais pas s'il faut rire ou pleurer de la course aux élections de la Ligue de Football Professionnel,
00:06mais à chaque jour, son nouvel épisode tragi-comique.
00:09Et à chaque fois, on se demande si ce n'est pas plus grotesque que la veille.
00:12On change les règles moins d'une heure avant un vote, puis après on veut les refaire changer,
00:16puis encore les changer quelques jours plus tard.
00:18Il y a des intimidations au téléphone, ça se menace, intervention politique, ministérielle,
00:22et puis finalement on rechange ce qu'on veut faire pour encore changer les règles,
00:25puis les statuts après on a l'impression qu'on est au troc.
00:27Je te donne un candidat, compte-t-elle par un âge ?
00:29C'est une véritable chienlit où les statuts avaient déjà été modifiés il y a quelque temps de cela
00:35pour permettre, comme je le répète depuis un moment, la réélection de Vincent Labrune,
00:39grandissime favori, alors que l'immense majorité des clubs professionnels français ne veulent plus de lui.
00:45C'est toute l'ironie, tout le paradoxe de cette élection, puisque, je vais le rappeler tout de suite
00:49pour que les gens comprennent bien, les clubs en fait ne votent pas.
00:51Vous allez me dire, mais comment ça les clubs ne votent pas ? Il n'y a pas un club qui a droit ?
00:54Non, non, c'est-à-dire que ceux qui vont voter, c'est ceux qui sont au conseil d'administration.
00:58Le conseil d'administration, il se compose de représentants de ligue 1, de ligue 2,
01:02un personnel de la Fédération française de foot, des familles du foot, mais ça on aura le temps d'y revenir.
01:05Mais pour faire très simple, en 2022, Vincent Labrune, animal politique,
01:09grand animal politique devant l'éternel, obtient une modification des statuts,
01:12faisant qu'auparavant, lors de la dernière élection très folklorée dont on avait parlé,
01:16il y avait 25 votants, on descend ça à 17. Il y avait 5 indépendants, on descend ça à 3.
01:22Et les clubs sont moins représentés. Ce qui fait que tous les clubs de ligue 1, ligue 2,
01:26qui sont mécontents en effet de la gestion de Vincent Labrune, la seule chose qu'ils peuvent faire aujourd'hui,
01:31c'est voter pour leurs représentants au conseil d'administration. Ce sont eux ensuite qui voteront.
01:36Et donc ça, on y reviendra après, parce que dans cette course effrénée, on a aussi anticipé les élections.
01:41A la base, c'était prévu pour la fin d'année, et non, on va les faire pour septembre,
01:44afin que les autres coordonnées ne puissent pas vraiment s'arranger,
01:46dans le même temps les clubs étaient pris avec le mercato, les soucis financiers.
01:49Enfin bref, c'est une véritable chienlit, et on le rappelle, qu'avec les élections LFP,
01:52derrière, il y aura aussi celle de la DNCG.
01:54Pareil, on verra que le couple Micklaire-Labrune fait toujours front commun.
01:58Et donc dans tous les cas, il y a eu des candidats qui se sont déclarés,
02:01et il fallait cette fameuse course au parrainage que vous avez dû voir,
02:04qui a entraîné, mais alors, du n'importe quoi, de partout.
02:07Donc je vais rappeler tous les candidats, leurs programmes, ce qu'ils ont dit lors de leurs auditions,
02:10et c'est assez exceptionnel.
02:11Vincent Labrune pour commencer, grandissime favori encore une fois, je le répète,
02:15parce qu'il a ses hommes clés ici et là, qui lui globalement, il a répliqué, répit ce qu'il a dit dans l'équipe,
02:20et il a lié son destin à celui de M. Rouget, le directeur général.
02:23Alors c'est très rare que là, deux personnes se lient, sachant que l'un est élu, l'autre est salarié.
02:28Donc quoi qu'il arrive, Rouget continuera.
02:29Alors, on répète, tous leurs bilans, c'est bon, et puis il y a eu les puissants ennemis,
02:33et je rappelle, comme il l'a dit dans l'équipe, que ceux qui voulaient réécrire l'histoire,
02:36ces puissants ennemis, qui sont contre Vincent Labrune, ces forces obscures,
02:39et bien ce sont des complotistes.
02:40Aucun mot sur le prochain programme, rien, etc. Pas d'erreur, donc d'accord, ok.
02:44Donc ça, c'est Vincent Labrune.
02:45Ensuite, on a Gervais Martel, et oui, l'ancien président de l'Anse, le mieux homme des médias.
02:49Alors lui, globalement, Gervais, c'est facile, c'est bon, vous me connaissez, je suis le bon copain,
02:53donc pas vraiment de programme, etc. Si vous me connaissez, je suis du mieux et tout, d'accord.
02:57Troisième personne, Alain Guérini, trésorier de la Ligue,
03:01mais surtout le représentant, le dirigeant de Panini France.
03:03Il y avait pas mal de bisbilles un peu à l'époque.
03:05Le grand ami de Philippe Pia, le patron SNK des joueurs.
03:08Alors lui, son audition, elle était surréaliste, c'est-à-dire qu'il a chanté les louanges de Labrune.
03:11Donc imaginez, vous êtes candidat à n'importe quelle élection,
03:14vous faites votre speech pour avoir les parrainages,
03:17vous parlez pas de vous, vous dites que votre opposant est magnifique.
03:20Alors c'est quand même assez exceptionnel, mais ça veut dire beaucoup, beaucoup de choses.
03:23Derrière, on avait Stéphane Martin, qui avait été à Bordeaux à l'époque.
03:26Alors lui, globalement, c'est vrai que le foot lui manquait, il a envie de revenir, etc.
03:29Ça n'a pas non plus énormément convaincu.
03:31Ensuite, on avait Christophe Boucher, qui avait sorti un livre très, très intéressant,
03:34en main basse, sur l'argent du football français, qui avait fait beaucoup jaser.
03:37Il a eu le courage de le faire. Il a fait du Boucher, c'est-à-dire qu'il y en a beaucoup
03:40qui n'aiment pas ce style, on va dire, un peu rentre-dedans, mais qui pourtant
03:43ferait beaucoup de bien au football français, qui est un monde de non-dit.
03:46Donc, il est resté dans sa lignée, sauf que ça ne plaît pas forcément à tout le monde.
03:49Et enfin, en dernier, Cyril Linette, homme de médias,
03:52qui fait pas mal d'étoiles, etc., qui lui, pour le coup, a un véritable programme,
03:55il a été assez long et tout, et en off, la plupart disent,
03:58même la majorité expliquent, c'est honnêtement le plus convaincant,
04:01c'est celui qui a le plus travaillé, qui a un plan d'austérité et tout,
04:04et pour beaucoup de présidents, ils se disent, oh, si Linette revient, potentiellement à terme,
04:07on va faire revenir Canal. Globalement, c'est un peu ça, les idées.
04:10Et donc ensuite, il faut plusieurs parrainages. Celui de Futuni,
04:13donc Futuni, c'est, on va dire, un peu le syndicat des clubs, on va dire ça comme ça,
04:16le rond d'un club, et celui des familles, c'est-à-dire les joueurs, le syndicat des entraîneurs,
04:19les médecins, ce que vous voulez. Sachant que je n'ai pas parlé d'un candidat, c'est Carl Olive,
04:22qui lui a été présenté par la Fédération française du football, qui lui, lors de son audition,
04:26et tout le monde s'est dit, bon, OK, il n'a pas le niveau. Alors Carl Olive, lui, il a été présenté
04:29par la Fédération française du football, et c'est là où déjà c'est exceptionnel.
04:32Donc lui, il sera dedans, il n'y a pas de problème, il sera là pour l'élection.
04:35Carl Olive, on a tous dit pareil, à la base, en vue de beauté, finalement.
04:38Enfin, encore une fois, les règlements des uns et des autres, ça change pour les élections,
04:41ce n'est pas grave. Donc lui, il est présenté par la Fédération française du football,
04:44sauf que présent par intérim de la FFF, Philippe Diallo ne voulait pas.
04:47À la base, il voulait présenter plus une femme, etc., parce que, bon, visiblement,
04:50une femme, c'est pour montrer qu'il respecte bien le droit des femmes, j'imagine un peu,
04:53c'est comme la FIFA. Et finalement, il y a eu des consignes politiques,
04:56parce qu'on rappelle que Carl Olive est quand même aussi rattaché au gouvernement à ce sujet-là,
04:59donc on a dit, vous présentez Carl Olive. OK, donc Carl Olive sera là-dedans,
05:02pas de problème. Deuxième, celui qui a obtenu les parrainages de côté,
05:05c'est Vincent Labroude. Et normalement, le troisième, on aurait pu se dire,
05:09Cyril Linette, qui est deuxième chez Futuni, chez les clubs, avec 57 %,
05:13Vincent Labroude à 62 %, troisième, Germain Martel, quatrième, Alain Guérini.
05:16Et là arrive le truc exceptionnel, c'est Futuni explique en gros, on change les règles,
05:19donc Carl Olive, c'est bon, pas besoin de voter pour lui, il est déjà dedans,
05:22bon d'accord, et ensuite, ce seront les trois premiers. Et là, tout le monde pensait
05:25que ça allait être Alain Guérini, pour satisfaire Philippe Pia, le patron du syndicat des joueurs.
05:29Sauf qu'il termine quatrième, ça fait Labroude, Linette, Martel.
05:32On n'est pas très contents, le syndicat des joueurs, parce que c'est mon gars !
05:35Et donc, qu'est-ce qu'on fait ? On refuse de donner les parrainages à Cyril Linette
05:38et Germain Martel, qui avaient obtenu les parrainages de Futuni.
05:41Or, il faut les deux parrainages, si vous voulez vous présenter, il en faut deux.
05:44Sachant que la FED a donné à Carl Olive, que Futuni a donné à ces trois-là,
05:47maintenant, il ne reste que le syndicat des joueurs. Donc, on a dénoncé en effet
05:50une élection sans opposants, parce qu'en gros, il n'y avait que Labroude et Carl Olive,
05:53le candidat désigné par la FFF. Et les autres n'avaient pas obtenu les parrainages,
05:56Germain Martel a donc parlé de déni de démocratie, Cyril Linette aussi y est allé,
05:59et donc, il y a eu plein de réunions, appels d'Ameliou, d'Acastera, oui, il faut présenter
06:02Cyril Linette. Mais Germain Martel, là, pour le coup, c'est aussi un déni de démocratie.
06:06Mais en fait, le problème, il n'est pas là. C'est que déjà, comment on peut expliquer
06:09qu'une heure avant les votes, on change la... Non, non, finalement, on change.
06:12Et en fait, là, tous ces gens se combattent parce qu'il y a eu d'autres réunions, etc.
06:15Et là, maintenant, le syndicat des joueurs. Alors, il faut comprendre, il y a l'UNECA,
06:18le syndicat des entraîneurs qui, eux, voulaient présenter Linette. Ensuite, vous avez
06:21les joueurs, vous avez les médecins, vous avez les administratifs, etc.
06:24Tous ces gens-là, non, Guérini, Guérini, parce que Philippe Piat est lié à lui,
06:27on se rappelle les business de Panini, et comme l'équipe Pôle Enquête l'avait dit,
06:31Mais ce qu'il y a, c'est absolument incroyable, c'est que Guérini ne pouvait pas être élu.
06:34Il a... Je veux dire, il ne voulait pas, en plus, être président.
06:37Son discours, c'est de dire que la brune est bien. Pourquoi voter pour lui ?
06:40Ah, mais il me faut mon gars, etc. Donc, en fait, c'est les petits intérêts
06:43qui dépassent le reste. OK, on a compris. Et puis là, il y a un but, c'est faire
06:46barrage à Cyril Linette. Pourquoi ? Parce que personne n'a de dossier sur lui.
06:49Ça, c'est le véritable point central de cette affaire, c'est qu'à un moment donné,
06:52ça s'est appelé... Je vais taire les noms, mais il y a quand même des prénoms qui sont appelés
06:54les uns les autres des candidats. Moi, j'ai un dossier sur toi, moi, j'ai un dossier...
06:57On en est là. C'est-à-dire que c'est une entreprise de type mafieux
07:00qui ne respecte aucune règle de démocratie. Comme l'expliquait le sénateur Savin,
07:03qui est, je crois, le rapporteur de la commission au Sénat
07:06sur la financiarisation du football, il disait qu'il éveillait
07:09voir si cette élection allait se passer dans des conditions démocratiques.
07:12Selon la loi du sport, en France, manifestement, là, c'est pas le cas,
07:15parce qu'il n'y a aucune transparence. On se rend compte que les intimidations,
07:18les menaces, les pressions et le changement de règlement
07:21et le troc ambulant, ça fait partie.
07:24Plus les ingérences politiques. Alors là, d'ailleurs, petite anecdote,
07:27lorsqu'il a donné cette interview à l'équipe, la Ligue de Football Professionnel
07:30lui a envoyé un co-officiel en disant, bon, pas d'ingérence.
07:33C'est-à-dire qu'à la Ligue de Football Professionnel, on s'en fout des sénateurs,
07:36on s'en fout des commissions. Non, non, pas d'ingérence. On gère.
07:39Excusez-nous, on n'a rien dit. Donc on revient à cette chienlit.
07:42Finalement, là, on ne sait pas encore qui va être présenté, parce que là,
07:45en gros, on se passe la main. En gros, les syndicats disent,
07:49donc il va falloir que vous teniez vos voix séparées. Enfin, c'est n'importe quoi.
07:52Il y a un déni de démocratie absolue, dans un monde normal.
07:55Même si certains vont saluer ce qu'a fait Melioudé Acastera. Pourquoi pas ?
07:58Mais en fait, ce qu'elle doit faire, c'est dire à la Fédération française de football
08:01de retirer la délégation de services publics attribuées à la LFP.
08:04Parce qu'en gros, le ministère donne la délégation à la FED, et ensuite,
08:06il y a une sous-délégation née à la Ligue de Football Professionnel.
08:08Parce que manifestement, ces gens-là sont incapables d'organiser une élection
08:11avec les critères démocratiques retenus dans la loi du sport.
08:15Donc en fait, aujourd'hui, ces gens-là ont montré qu'ils ne sont incapables de ça.
08:18Avec les élections anticipées, les cils et la...
08:20Et maintenant, vous allez comprendre encore, parce que, attendez.
08:22Après, je vous ai expliqué qui tire les ficelles, et vous allez voir à quel point c'est savoureux.
08:25Donc là, vous avez compris déjà cette passe d'armes, Guérini, Pia, etc.
08:28Maintenant, il y a quand même une question.
08:30Philippe Pia, qui est là depuis 69, patron du syndicat des joueurs,
08:32il est pas bête, il connaît les roisges mieux que personne.
08:35Comment il peut rouler avec la brune ?
08:38Globalement, c'est ça. Il va rouler avec la brune, même s'il va dire que non.
08:41Sachant que le bilan de la brune va pousser à des dépôts de bilan.
08:45Or, je rappelle, il représente les joueurs.
08:47S'il y a un dépôt de bilan, ces joueurs, ils terminent au chômage.
08:49Et qu'on n'en a rien à se tirer de la nationale, qui est un sujet clé.
08:52Qu'on m'explique ?
08:54Donc, il va aller contre l'intérêt des propres joueurs qui le représentent.
08:57Je m'adresse à tous les gens de l'UNFP.
08:59Vous votez la brune, vous savez très bien qu'un an, elle ne va pas revenir.
09:02Et on va revenir après, pourquoi ? Vous avez vu, vous avez cassé la huile avec le droit TV.
09:05Vous allez continuer. Donc, il va y avoir des dépôts de bilan.
09:08Donc, vos propres joueurs que vous représentez n'auront plus de club.
09:10Les administratifs, pareil. Les médecins, pareil.
09:12Comment vous pouvez inciter ça, ce vote en gros sans opposant, pour quelqu'un qui vous met dans le mur ?
09:17C'est-à-dire avoir beaucoup d'intérêts.
09:19Ou des petits dossiers inavouables.
09:21A l'étoile ou au brac ? Je dis ça, je ne dis rien.
09:24En tout cas, pour revenir à nos sujets, sur maintenant, le vote.
09:27Parce que... Donc, essayez de faire ce parrainage, on va voir ce qu'il va se passer.
09:30D'ailleurs, il y a le fameux vote.
09:31Comme je vous dis, avant, il y avait 25 votants. Maintenant, aujourd'hui, c'est 17.
09:33Et dans les 17, il y a les 3 moments indépendants.
09:37Donc, on va dire qu'il y a 14 autres.
09:39Vous avez 2 personnes de Ligue 2.
09:41Qui se présente pour être élue en Ligue 2 ?
09:43Loïc Ferry, l'ami de la Brune.
09:45Bernard Jouanin, Amiens, l'ami de la Brune, qui fait campagne pour lui.
09:48Qui, d'ailleurs, a racheté 2 restaurants du groupe Moma, où bossait la Brune à l'époque.
09:51C'est magnifique.
09:52C'est encore une fois les heureuses coïncidences.
09:53Il est égal, évidemment, bien entendu.
09:55Mais, en tout cas, ils sont très proches.
09:57Et le prénom de Rodez.
09:58Et dans ces 3-là, il y en a 2 qui vont être élus.
10:00Dont 2 amis de la Brune, potentiellement.
10:03Ce qui est marrant, c'est que les gens de Ligue 2, M. Ferracci et tout,
10:05vous l'ouvrez beaucoup, Ferracci, c'est le prénom du PFC.
10:07Par derrière, il n'y a pas de problème.
10:09Pourquoi vous ne vous présentez pas ?
10:11Ah, c'est plus facile de critiquer par derrière que d'avoir les couilles et de mettre son nom.
10:14Pardon, excusez-moi.
10:15Et donc, il y a 7 représentants de la Ligue 1.
10:17Parmi eux, Nasser Al Haïfi, qui veut être élu.
10:19Caillot, évidemment, de Reims.
10:21Puis, vous avez un petit groupe d'opposants.
10:23Valde Marquita, aujourd'hui, de Nantes.
10:25Qui, avant, était un pro-la Brune.
10:27Komoli, Toulouse.
10:28Sartori, Monaco.
10:34Et Olivier Letten, de Lille.
10:35Potentiellement, on va dire ces 5-là.
10:37Donc, si ces 5-là sont élus,
10:39ça pourrait faire 5 ans, potentiellement, pour l'opposant.
10:41Potentiellement.
10:42Derrière, vous avez Marc Keller, l'ancien de Strasbourg,
10:44qui est représentant FEDE.
10:45Qu'est-ce que va décider la FEDE ?
10:47Vous avez ensuite le prénom de Futuni,
10:49le fameux syndicat.
10:50Qui est, évidemment, Laurent Nicolin, l'ami de Vincent La Brune.
10:53Donc, on sait très bien où le vote va aller.
10:55Et ensuite, vous avez les 3 membres indépendants.
10:57Ce sera sans doute La Brune, Olive et le 3e.
10:59Ils voteront, évidemment, pour leur propre candidature.
11:02Et ensuite, vous avez les 2 votes du syndicat des joueurs
11:04et le vote de l'unicatel syndicat des entraîneurs.
11:06Donc, les 3 votes des dites familles.
11:08Les clubs, ils ne votent pas.
11:09Après, il faut que ça soit ratifié par l'Assemblée Générale.
11:13L'Assemblée Générale, c'est tous les clubs, etc.
11:15Déjà, vous allez me dire
11:16« Mais ce n'est quand même pas tellement démocratique, cette élection ! »
11:18Bah oui, sachant qu'en plus, c'est du mal levé.
11:20Le bulletin secret, vous oubliez.
11:21Donc là, on peut se poser des questions.
11:23En effet, le travail va être de convaincre
11:25ceux qui vont être élus au conseil d'administration.
11:27Et c'est là où on va arriver sur quelque chose de savoureux,
11:29parce que qui tient Vincent Labrune ?
11:30Parce que c'est exceptionnel, vu son bilan.
11:32Pour résumer les soutiens de Vincent Labrune, c'est très simple.
11:34Vous avez Nasser El-Raleifi en numéro 1,
11:36alors qu'il allait voter pour Michel Donizot lors de la dernière élection.
11:39Caillot de Reims,
11:40Nicolas de Montpellier
11:41et Marseille.
11:42Peut-être que vous avez une ou deux autres voix,
11:44mais en tout cas, elles ne sont pas très nombreuses.
11:45Et croyez-moi, la majorité est contre en Ligue 1.
11:47Mais comme j'ai expliqué, vu le système de vote, ce n'est pas grave.
11:49Maintenant, vous allez me dire
11:50« Mais comment il peut tenir autant ? »
11:52Il tient notamment grâce à Nasser El-Raleifi.
11:53Je le répète depuis très longtemps,
11:54je pense qu'aujourd'hui, les médias et tous les gens du milieu ont ouvert les yeux.
11:57Ils ont une relation très particulière, développée depuis plus de 10 ans, etc.
12:00Et une vraie proximité entre les deux.
12:01Et puis, il y avait cette sorpiternelle promesse de Bine,
12:03qui va investir massivement pour sauver, pour faire les droits TV.
12:05Au final, ça n'a pas été le cas.
12:07On l'avait expliqué.
12:08Mais au final, il y a cette offre de 100 millions
12:09pour le match du samedi après-midi,
12:10que la Ligue a tout fait pour donner à Bine,
12:12en disant « s'il te plaît, sauvez-nous, globalement ».
12:13Le problème, c'est que Bine avait déjà acheté la Ligue 2,
12:15qui était programmée à la base pour le samedi.
12:16Donc finalement, c'est décalé le vendredi.
12:18Et vous avez vu tous les problèmes que cela peut engendrer aujourd'hui.
12:20Et chacun un peu se renvoie la balle.
12:22Puis en fait, on se rend compte que ces 100 millions,
12:23ce n'est pas 100 millions,
12:24c'est 78 millions, déjà.
12:26Sauf qu'en fait, Bine n'a toujours pas payé le premier versement
12:28et déjà avait payé avec plusieurs mois de retard
12:30les 38 millions de l'année dernière.
12:32Donc bon, ça peut peut-être arriver.
12:34Bine disait qu'il y avait du retard
12:35parce qu'ils avaient récupéré les paiements des diffuseurs étrangers
12:39un peu en retard, etc.
12:40Mais là, c'est quoi l'excuse pour ne pas avoir payé la première tranche ?
12:42Donc 24%.
12:43Regardez, quand l'équipe sort cette information,
12:45et là, c'est absolument surréaliste,
12:46la Ligue envoie un mail le jeudi.
12:48Je cite.
12:49« La signature des contrats domestiques avec Bine,
12:51conditions nécessaires au règlement,
12:53devant intervenir très prochainement,
12:55nous n'avons pas encore perçu à date les fonds correspondants. »
12:58« Devant intervenir très prochainement. »
13:00C'est-à-dire qu'ils n'ont pas signé.
13:02C'est-à-dire que là, Bine diffuse la Ligue 1
13:05sans avoir signé le contrat.
13:07Vous allez me dire que c'est quand même surréaliste.
13:08Alors, c'est dingue de vous dire « Oui, mais avec Canal, il n'y a pas de signature. »
13:10Là, ça pose question, parce qu'ils ne payent pas.
13:12Et pourquoi ils ne payent pas ?
13:14C'est une vraie question.
13:15C'est qu'en fait, quand on regarde le contrat,
13:16qui n'est pas de 100 millions comme annoncé en 1978,
13:18mais ils sont passés où, les quelques millions ?
13:20On se rend compte qu'il y a un contrat de sponsoring.
13:21Comme vous pouvez le voir ici.
13:22Contrat surréaliste.
13:23Cathartourisme.
13:2420 millions.
13:25On a réparé dans le Guardian.
13:27Donc 20 millions.
13:28Et vous voyez, pour montrer à quel point on n'est même pas sûr,
13:31c'est qu'on dit « ou Bine », etc.
13:32Déjà, c'est absolument surréaliste.
13:33Par contre, on vous dit les conditions.
13:34En gros, les clubs vont devoir envoyer des inventaires,
13:36des trucs disponibles.
13:37Vous avez des sponsoring et tout.
13:38Donc, 170 000 euros pour les clubs de Ligue 2
13:41et 730 000 pour les clubs de Ligue 1.
13:42Sauf que ce n'est pas un droit de sponsoring en plus.
13:44En fait, c'est cette fameuse offre de Droit TV
13:46de soi-disant 100 millions,
13:47qu'en fait, c'est 78 millions de Bine
13:49et 20 millions de sponsoring.
13:5020 millions qui échapperaient, évidemment,
13:52à la taxe Buffet,
13:53qui est une redevance aux sports amateurs
13:55liée au contrat de Droit TV.
13:56Donc ça, potentiellement,
13:57ça pourrait faire un débat au Sénat,
13:59voire plus,
14:00parce que ça pose quand même un gros problème.
14:02Mais surtout, en fait,
14:03on se demande si ce contrat-là de sponsoring
14:05n'est pas assujetti au premier.
14:07Parce que si le Qatar a envie de passer
14:09un accord de sponsoring avec la Ligue,
14:11ils font comme McDonald's
14:12et ils font un contrat à part.
14:13Pourquoi avoir attendu le dernier moment,
14:15mettre cette offre
14:16et ce contrat de sponsoring
14:18qui correspond à la somme annoncée des 100 millions ?
14:20Et pourquoi ne pas payer le premier ?
14:21Parce que là, il y a un problème.
14:22Il y a des clubs, ils ne veulent pas.
14:23Ils ne veulent pas avoir du Qatar Tourisme.
14:24Parce qu'en plus,
14:25ce n'est même pas un plus pour les clubs.
14:26Admettons, ce n'est pas, on vous dit,
14:27ils vont toucher ça en plus, le sponsoring.
14:28Non !
14:29C'est compris dans les droits ténés.
14:30Parce qu'on leur a annoncé 100 millions.
14:33Donc là, on se dit,
14:34il y a un énorme problème.
14:35Il faut faire passer la pilule quand même.
14:37Donc on va avoir du Qatar Tourisme de partout.
14:39En Ligue 1 et en Ligue 2.
14:40Pour des sommes pareilles,
14:41quand vous avez des clubs
14:43qui sont en train de négocier
14:44avec des offices de tourisme international.
14:47Et le pire,
14:48c'est que ce n'est même pas profitable
14:49pour le Paris Saint-Germain.
14:50Parce qu'une Ligue 1 aussi faible
14:51n'est absolument pas profitable
14:52pour son club
14:53qui ambitionne des choses
14:54dans la Ligue des Champions.
14:55Ils ont besoin de compétitivité,
14:56ils ont besoin de plein de choses.
14:57Mais la force d'appauvrir un peu les liens
14:58avec ce mythe du Qatar va nous sauver.
15:00Et cette mentalité de mendiant aussi
15:01qu'ont les présidents,
15:02ça pose un véritable souci.
15:03En fait, non.
15:04On se rend compte que ça sert
15:05les intérêts du Qatar en France.
15:07Rendez-vous compte qu'aujourd'hui,
15:08la Ligue de Football Professionnel,
15:10un des diffuseurs est Qatari.
15:12Son club champion est détenu par le Qatar.
15:14On veut mettre Qatar Tourisme au milieu.
15:16Et dans la répartition des droits TV,
15:17c'est avantagé notamment
15:18le club détenu par le Qatar.
15:19Alors ça va se demander
15:20si c'est la Ligue de Football Professionnel
15:21ou la Ligue de Football du Qatar.
15:23Puis si on veut rigoler un petit peu,
15:25le candidat numéro 2,
15:26Karl-Oliv,
15:27ex-maire de Poissy,
15:28là où s'est fait
15:29le centre d'entraînement
15:30du Paris Saint-Germain,
15:31est un très proche également
15:32des dirigeants que Qatari.
15:34Donc, on se rend compte en fait
15:35de qui tient mieux.
15:36Mais attendez Reims.
15:37Reims n'a pas obtenu
15:38et tiqueté l'année dernière
15:39plus de 35 millions,
15:40ce qui a fait jaser chez les présidents
15:41parce que c'était au moment
15:42de la nouvelle répartition des droits TV
15:43auquel Reims était vraiment pour
15:44qui avantageait le PSG.
15:45Encore une fois,
15:46ça c'est ce que disent les présidents.
15:48Après, ça vaut ce que ça vaut.
15:49En tout cas, c'est la température.
15:50Dans le même temps, on se dit
15:51mais attendez, le PSG vient de prêter
15:52un jour gratuitement à Reims,
15:53etc. et tout.
15:54Ah mais Montpellier, Nasser,
15:55il y a aussi des liens.
15:56Mais en fait, on se rend compte
15:57que les soutiens de la Brune,
15:58ce sont aussi les amis
15:59de Nasser El Khalafi.
16:00Bref, cette élection manifestement
16:02ne respecte aucun cadre démocratique
16:04ni de transparence.
16:05La seule solution,
16:06c'est que le ministère des Sports
16:07appelle la Fédération France de Football
16:09vis-à-vis de la délégation
16:10de services publics,
16:11celle-là même qui a été donnée
16:12à la Fédération France de Foot
16:13et qui est ensuite sous délègue
16:15Celle-ci doit être enlevée
16:16pour ces élections
16:17qui doivent se faire d'une manière différente
16:18peut-être supervisée par
16:19la Fédération France de Foot
16:20ou un administrateur
16:21décidé par le tribunal administratif.
16:22En tout cas, ce sont des pistes de réflexion
16:24mais dans tous les cas,
16:25on le voit très bien,
16:26entre tous les conflits d'intérêts,
16:27les intimidations,
16:28les ci-les-là,
16:29cette élection ne peut absolument pas se faire.
16:30C'est une parodie
16:31et il ne faut pas oublier quelque chose,
16:32c'est qu'il y a quand même
16:33plusieurs enquêtes
16:34qui ont été ouvertifiées là
16:35même si certaines probablement
16:36restent un petit peu dans la coulisse
16:37et surtout,
16:38j'aimerais encore le redire,
16:39ce n'est pas simplement celle-ci,
16:40il y en a beaucoup,
16:41c'était pareil à la Fédération France de Foot,
16:42et c'est dans d'autres fédérations sportives,
16:43en fait,
16:44c'est très très loin
16:45des préoccupations du grand public.
16:46En aucun cas,
16:47on parle du football français,
16:48on parle de son bien-être,
16:49non non,
16:50on parle des petits intérêts
16:51des uns et des autres
16:52et surtout les business cachés
16:53des uns et des autres.
16:54Et lorsqu'on trace un petit peu l'argent,
16:55on se rend bien compte
16:56qui est le commanditaire de quoi
16:57dans cette drôle de mascarade.
16:58Bref,
16:59j'espère que vous avez un peu mieux compris
17:00ce cirque.
17:01Équipe de Faith.