J'ai repris cette chanson magistrale de Louis Aragon et Léo Ferré. "L'affiche rouge"... L'éricochet.
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MusiqueTranscription
00:00Vous n'avez réclamé la gloire, ni les larmes, ni l'orgue, ni la prière aux agonisants
00:19On sent déjà que cela passe vite, on sent
00:24Vous vous étiez servi simplement de vos armes, la mort n'éblouit pas les yeux des partisans
00:37Vous aviez vos portraits sur les murs de nos villes, noirs de barbe et de nuit, hirsutes menaçants
00:48L'affiche qui semblait une tâche de sang, parce qu'à prononcer vos noms sont difficiles
00:59Ils cherchaient un effet de peur sur les passants
01:07Nul ne semblait vous voir français de préférence, les gens allaient sans yeux pour vous le jour du rang
01:18Mais à l'heure du couvre-feu, des doigts errants avaient écrit sous vos photos morts pour la France
01:29Et les morts de matin étaient différents
01:36Vous toutes avez la couleur uniforme des givres, à la fin février pour vos derniers moments
01:47Et c'est alors que l'un de vous dit calmement
01:53Bonheur à tous, bonheur à ceux qui vont survivre, je meurs sans haine en moi pour le peuple allemand
02:06Adieu la peine et le plaisir, adieu les roses, adieu la vie, adieu la lumière et le vent
02:17Marie toi sois heureuse et pense à moi souvent, toi qui vas demeurer dans la beauté des choses
02:28Quand tout sera fini plus tard en y rivant
02:35Un grand soleil d'hiver éclaire la colline, que la nature est belle et que le coeur me fend
02:46La justice se viendra sur nos pas triomphants, ma mélinée, oh mon amour, mon orpheline
02:57Et je te dis de vivre et d'avoir un enfant
03:04Ils étaient 23 quand les fusils fleurirent, 23 qui donnaient leur coeur avant le temps
03:1623 étrangers et nos frères pourtant, 23 amoureux de vivre à en mourir
03:2723 qui criaient la France en s'abattant