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Regardez L'édito d'Etienne Gernelle avec Etienne Gernelle du 29 août 2024.

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Transcription
00:00Il est 7h17, on est en direct avec vous jusqu'à 10h et c'est l'heure de l'édito politique d'Étienne Gernel.
00:07Etienne, depuis 7 ans, on a appris que notre président, Emmanuel Macron, aimait se mêler de tout et être partout, tout le temps.
00:14Le chef de l'État, à qui vous conseillez amicalement ce matin de reprendre quelques jours de vacances ?
00:19Oui, il faudrait qu'il retourne à Brégançon en réalité. On peut penser que s'il partait se ressourcer quelques jours là-bas, il rendrait, par son absence, un grand service au pays.
00:28On a le sentiment qu'il nuit au processus, en réalité, de désignation d'un nouveau gouvernement.
00:33D'abord, la réalité, c'est qu'il agace beaucoup de monde, y compris, peut-être même surtout dans son camp.
00:38Il est, comme on dit, un irritant. Et puis, il y a cette prétention à jouer encore le maître des horloges, vous savez, c'est son expression, alors qu'à l'évidence, il n'est plus maître de la situation.
00:49Et ça, ça favorise les postures infantiles de la part des partis, de droite comme de gauche d'ailleurs.
00:55Postures infantiles ? Vous voulez parler de quoi ?
00:58Les postures qui consistent à dire « je ne viens que si on applique mon programme » ou « je ne viens qu'à mes conditions », ce qui est, disons-le, ridicule.
01:06Aucun bloc ne dispose de majorité et donc personne ne pourra mettre en œuvre sa politique pleinement.
01:13Le seul moyen, c'est de trouver une coalition très large qui exclue néanmoins, bien sûr, les deux partis les plus radioactifs, disons, c'est le RN et LFI.
01:20Et cela implique, de la part des autres partis, de faire des compromis et des compromis douloureux, parce qu'ils devront soutenir un gouvernement dont l'orientation leur déplaira forcément en bonne partie.
01:32Et pourquoi ? Pourquoi feront-ils cela ? Eh bien, pour l'intérêt général, pas pour Macron, évidemment.
01:37Si c'est Macron qui le demande, évidemment, la réponse sera souvent non, car personne ne veut faire le supplétif du président.
01:44En revanche, si c'est pour le pays, eh bien oui, c'est plus difficile de refuser.
01:47Donc, c'est pour ça que vous lui dites, Manu, prends un billet de train et file à Brégançon, quoi !
01:50Et oui, il pourrait aussi, ce serait une bonne idée, assister aux Jeux Paralympiques, mais à Paris, disons…
01:55Il y était hier soir !
01:56Voilà, la tentation de se mêler de la politique est peut-être trop grande.
02:00Il faut en tout cas qu'il se mette en retrait, vous savez, un peu à la manière de ce qui se passe en Allemagne ou en Italie,
02:05où le président se trouve souvent dans une posture qui consiste à sommer les partis, de se débrouiller entre eux.
02:11Alors, notez une chose, au mois de juillet, Macron n'a pas pu se mêler de l'élection à la présidence de l'Assemblée Nationale.
02:18La décantation s'est faite sans lui.
02:21Eh bien voilà, une solution s'est pourtant dégagée, avec la victoire de Yael Brune-Pivet, à peu près au centre de gravité des forces politiques.
02:28Donc, oui, Brégançon, pourquoi pas ? Et puis un petit supplément de vacances.
02:32Tout le monde ne dirait pas non, quand on peut joindre l'utile à l'agréable.
02:36On peut repartir en vacances, Amandine et moi ?
02:38Vous validez ou pas ?
02:39Moi, je valide rien du tout, je ne suis pas chef, moi !
02:42Bon, merci Etienne Garnet, le directeur du Point, qui met justement Emmanuel Macron à la une aujourd'hui avec ce titre.

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