Jean-Christophe Gallien, politologue : «C’est Jean-Luc Mélenchon qui a la main sur l’instant politique, il écrit la partition qui est à l’œuvre».
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00:00C'est surtout Jean-Luc Mélenchon qui décrit ce qui est en train de se passer aujourd'hui.
00:04C'est ça qui est intéressant, c'est-à-dire qu'on a eu quelqu'un, qui est le président de la République,
00:07qui appuyait sur un bouton, qui avait eu l'occasion, tout de suite après, on l'en a parlé au mois de juillet,
00:11de créer les conditions d'une reprise en main par lui quasiment.
00:14Mais là aujourd'hui, et notamment à travers ce week-end et ce qui se passe aujourd'hui,
00:18c'est Jean-Luc Mélenchon qui a la main sur l'instant politique.
00:22On verra bien combien de temps ça dure, mais aujourd'hui, c'est lui qui écrit la partition Getalove,
00:26c'est-à-dire que le NFP, contrairement à ce qu'on aurait pu penser, ce qu'on a tous dit,
00:31d'ailleurs moi je pense que c'est le premier, que ça n'allait pas tenir l'été,
00:33c'est-à-dire que les socialistes allaient sortir, comme ils se détestent, ça a été très bien dit tout à l'heure,
00:37en coulisses, ils ne s'aiment pas.
00:38Mais en réalité, ils ont une envie, ils ont une pugnacité politique,
00:40ils ont une envie de gouverner globalement, en tout cas d'y aller.
00:43Et d'une conquête politique, c'était l'élection pour se défendre,
00:47c'est devenu l'élection pour essayer de gouverner.
00:48Donc en fait, en réalité, ils ont été tellement surpris que maintenant, ils y sont.
00:51Ils n'ont pas lâché.
00:52Réellement, vous pensez que...
00:53La preuve, c'est qu'aujourd'hui, c'est les seuls qui ont une envie, exprimer.
00:56M. Attal dit que ce n'est pas à nous.
00:58M. Philippe, on ne sait plus ce qu'il dit.
00:59L'UDI, on ne sait pas ce qu'il raconte.
01:01Les Républicains, vous l'avez dit, surtout pas, on n'ira pas mettre les pieds là-dedans.
01:04Le Ration nationale est sur son aventin, tranquille, à attendre que les dividendes tombent dans un an.
01:09Et puis derrière, il n'y a plus personne.
01:11Donc de toute manière, il n'y a pas d'autre solution.
01:12La seule solution aujourd'hui, c'est la difficulté dans laquelle s'est mise Emmanuel Macron,
01:17c'est que...
01:18D'ailleurs, ce que lui disait Attal, sans lui dire tout à fait complètement ce week-end,
01:22le vendredi dernier, pardon,
01:23il lui a dit, retire, non pas...
01:26J'imagine qu'il se tutoie.
01:27Retire-toi et mets-toi sur, non pas un aventin, mais mets-toi à l'Élysée
01:31et laisse la classe politique décider.
01:33Mets quelqu'un à Matignon.
01:34Et ce quelqu'un à Matignon, ou cette quelqu'une,
01:36fabriquera potentiellement quelque chose qui est une coalition potentielle.
01:39Mais je vous le dis, concrètement, aujourd'hui, aux règles de science politique,
01:43il n'y a aucune coalition dans ce pays qui peut faire face à une solution qui émerge,
01:47qui fasse émerger un gouvernement stable.
01:48Ça ne peut pas exister.
01:50Les groupes sont trop petits.
01:51Et hormis le Rassemblement national, vous l'avez dit,
01:54qui pourrait, qui aurait pu avoir des alliés s'il avait pu être considéré,
01:58il n'y en a pas.
01:59Eh bien, bon courage pour en trouver.
02:00Je crois que là, pour le coup, c'est quasiment la messe édite.