• il y a 4 mois
Les invités de Laurence Ferrari débattent de l'actualité dans #Punchline du lundi au jeudi.

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00:00:00Bonsoir à tous, bonsoir à toutes, bienvenue dans Punchline, ravie de vous retrouver pour
00:00:04une nouvelle saison sur CNews qui s'annonce passionnante et mouvementée, mouvementée
00:00:08car l'actualité risque d'être mouvementée d'abord avec une situation politique enlisée
00:00:13dans la vase des législatives anticipées qui n'ont désigné aucune majorité et un
00:00:16Président Macron qui, tel Ramina Grobis, fait lanterner les nombreux prétendants et
00:00:21prétendantes à Matignon, nommera, nommera pas, est-ce que les Français s'en préoccupent
00:00:25seulement ? Sont-ils vraiment à ce point inquiets de ne pas avoir de gouvernement ?
00:00:29Je pense que nous avons la réponse. On tentera quand même de savoir ce qui se passe sous les
00:00:33dorures de l'Elysée. La situation sur le plan de la sécurité risque de ne pas s'améliorer
00:00:37au vu du climat actuel, explosion de l'antisémitisme comme on l'a vu encore, hélas, ce samedi à la
00:00:43Grande Motte où la synagogue a été prise pour cible par un islamiste au sein du drapeau
00:00:47palestinien. Un antisémitisme qui n'a rien de résiduel comme le proclamait pourtant Jean-Luc
00:00:52Mélenchon. Pourquoi cette gauche extrême est-elle à ce point ambiguë sur les questions de
00:00:56civilisation ? Jusqu'où a-t-elle osé aller pour éviter de condamner l'antisémitisme et les
00:01:01agressions contre les juifs ? On se pose la question ce soir et on y répond avec mes invités.
00:01:06Allez c'est parti pour punchline. On est en direct sur CNews et d'abord il est 17h,
00:01:11l'heure du rappel des titres de l'actualité avec Félicité Kintoki.
00:01:14Une fusillade a éclaté ce matin près d'une discothèque de la Grande Motte. Un homme a
00:01:22été tué et un autre est grièvement blessé. Les personnes visées étaient des proches du rappeur
00:01:27marseillais SCH. L'artiste venait de se produire dans cette boîte de nuit. Une trentaine de douilles
00:01:32de gros calibres ont été retrouvées sur place. Quatre hommes sont activement recherchés. Une
00:01:36enquête pour meurtre en bande organisée a été ouverte. Le chancelier allemand Olaf Scholl s'est
00:01:42rendu à Solingen trois jours après l'attaque au couteau perprétée par un demandeur d'asile
00:01:47syrien. Il a rendu hommage aux trois victimes tuées avant de qualifier ce drame d'acte
00:01:51terroriste contre tous. Il promet de durcir très rapidement la législation sur le port des armes
00:01:56et sur la politique migratoire du pays. Et puis après l'aggravation des tensions entre Israël
00:02:02et le Liban, la compagnie Air France a annoncé la suspension de ses vols vers Tel Aviv et Beyrouth,
00:02:07au moins jusqu'à ce soir, en précisant qu'un nouveau point doit être fait pour évaluer la
00:02:11situation. Merci beaucoup Félicité. On vous retrouve tout à l'heure à 17h30 et à 18h30.
00:02:16Je suis ravie de vous retrouver. On est avec les invités de punchline. Je suis ravie de vous
00:02:19retrouver. Vos amis, bien sûr, téléspectateurs, téléspectatrices, mais pas seulement. Il y a toute
00:02:24l'équipe de punchline qui est là. Avec Louis Derognelle. Bonsoir Louis. Merci d'être avec
00:02:28nous. Chloé Morin et Céïse. Bonsoir Chloé. Ravie de démarrer la saison avec vous. Jean-Christophe
00:02:32Coville, notre ami policier secrétaire national Unité. Vous êtes en forme ? Bonjour, oui, oui.
00:02:36Vous avez travaillé tout l'été. On a fini les JO et on attaque les Paralympiques. Vous voyez,
00:02:40pas le temps de se reposer que de suite on retournera. On recevra tout à l'heure un
00:02:45athlète paralympique et on est très heureux que cette nouvelle fête du sport commence à Paris.
00:02:50Rachel Kahn, bonsoir. Bonsoir. Vous allez bien ? Je dis bonsoir, mais il fait encore grand jour.
00:02:53Oui, c'est vrai. Non, mais bon, il est 17h. Il est 17h. On a le droit de dire bonsoir. Je suis très
00:02:58heureuse de vous retrouver. Moi aussi. On a beaucoup de questions très importantes à évoquer
00:03:01aujourd'hui. On parlera du sport aussi, parce que, évidemment, c'est un sujet qui vous tient à coeur.
00:03:05Vincent Roy est là. Bonsoir Vincent. Bonsoir, bonsoir Laurence. Là, nous, on va parler de
00:03:09politique. Et comment ? On ne va pas parler que de politique. Les conditions de température et de
00:03:14pression s'y prêtent. Oui, température et pression. Beaucoup de température. On ne va pas parler que de
00:03:18politique, je le dis à nos habits télévisés. Mais on va quand même en parler un tout petit peu,
00:03:21parce qu'il y a la grande question de Matignon. Qui va aller à Matignon ? Et quand ? Un jeu télévisé.
00:03:27Et quand ? Et quand ? Vous avez la réponse, Louis, ou pas ? Justement, non. Parce que vous ouvrez tout de suite le colec.
00:03:31Parfois, il y a une digestion un petit peu lente, politiquement, et donc, parfois, les choses prennent du temps.
00:03:35Bon, en tout cas, je n'ai pas l'impression que les Français soient totalement passionnés par le feuilleton de
00:03:40Matignon. Mais je peux me tromper ? Non. Non, ok. Vous êtes tous d'accord sur le plateau ? Gouvernement, pas
00:03:44gouvernement, Chloé ? La France fonctionne. Oui, la France fonctionne. Mais ? On ne sait pas comment. Mais non, je pense
00:03:50que les sympathisants de gauche et les électeurs de gauche doivent être un peu énervés de voir que
00:03:55Lucie Castex n'est toujours pas nommée. Après, les autres se rendent bien compte que les choses
00:03:59tournent, même si le gouvernement est démissionnaire. Bien sûr. Allez, on va quand même prendre la
00:04:04direction de l'Elysée, puisque Thomas Bonas y trouve avec Charles Pousseau. Bonsoir, les garçons.
00:04:07Alors, qu'est-ce qui se passe en ce moment même, derrière vous ? Vous êtes dans le jardin, carrément. C'est chic.
00:04:14Bonjour, Laurence Moine. A la chance d'être dans le jardin de l'Elysée. C'est ici que sont accueillies les
00:04:21différentes personnalités reçues par le Président de la République. Celui qui est arrivé il y a
00:04:25quelques minutes, c'est Gérard Larcher, le Président du Sénat, qui s'entretient en ce moment même avec
00:04:30le chef de l'État. C'est la dernière personnalité reçue par le Président de la République dans le
00:04:36cadre de ces consultations qui ont démarré en fin de semaine dernière. L'occasion donc d'échanger
00:04:41pour le Président de la République avec les différentes formations politiques. A l'issue de
00:04:46ces consultations, initialement, peut-être le Président de la République devait s'exprimer. C'est en tout cas
00:04:51ce que nous avait rapporté un certain nombre de participants. On n'a toujours pas de confirmation,
00:04:55à l'heure où je vous parle, sur une éventuelle expression du chef de l'État. Tout simplement parce
00:04:59que ces consultations, elles pourraient se poursuivre. C'est ce que nous a d'ailleurs indiqué tout à l'heure
00:05:03Éric Ciotti, qui avait été reçu par le Président de la République. Toujours pas de nom, donc toujours pas
00:05:09de décision pour le poste de Premier Ministre. Peut-être seulement une certitude, celle que
00:05:14Lucie Castex ne sera vraisemblablement pas nommée Première Ministre parce que le Président de la
00:05:18République aura pu constater pendant ces consultations qu'il y a une majorité qui se dégage
00:05:22pour voter une motion de censure contre un éventuel gouvernement de Lucie Castex, même s'il n'y a pas
00:05:28de ministre insoumis d'ailleurs. Thomas, juste une petite précision, on vient de voir Marine Le Pen et
00:05:33Jordan Bardella, ils ont été reçus ce matin. Qu'a dit le Rassemblement National après avoir été
00:05:36consulté par Emmanuel Macron ? Écoutez, on peut dire que le Rassemblement National joue les
00:05:43seconds rôles dans ce feuilleton politique de l'été. Ils ne feront partie d'aucune coalition. Tout
00:05:49juste auront-ils le pouvoir de voter une motion de censure et c'est ce qu'ils ont exprimé au
00:05:53chef de l'État, une clarification de leur position. Ils voteront une motion de censure contre tout
00:05:58gouvernement issu du nouveau Front Populaire. Marine Le Pen, à défaut de pouvoir proposer des
00:06:03noms de premiers ministrables, a émis quelques idées, par exemple celle d'inclure de la proportionnelle
00:06:09dans les prochains scrutins, de lancer des référendums ou encore de procéder justement à
00:06:15une revue politique globale avec notamment par exemple des coalitions qui pourraient voir le
00:06:21jour. En tout cas, pas véritablement d'avancer de la part du Rassemblement National. Marine Le Pen,
00:06:25qui appelle d'ailleurs le prochain Premier Ministre à respecter les 11 millions d'électeurs
00:06:29qui ont voté pour le Rassemblement National aux élections législatives. C'était le message qu'elle
00:06:34nous a donné lorsqu'elle a été reçue ce matin à l'Élysée. Merci beaucoup Thomas Bonnet, Charles
00:06:39Pousseau, sous le soleil de l'Élysée. Louis Dragnel, est-ce qu'on sait si le Président va s'exprimer ou
00:06:43pas ? Alors il y a une hésitation à l'Élysée et il y a une réflexion autour du format. Est-ce que
00:06:48c'est pas plutôt une lettre ? Alors on a déjà eu beaucoup de lettres. Souvent c'est des lettres
00:06:52aux Français mais en réalité aucun Français ne les reçoit ces lettres. C'est plutôt une lettre
00:06:56aux médias et aux journalistes. Mais l'impression qu'on a quand même c'est qu'Emmanuel Macron est
00:07:00dans l'impasse. Est-ce que cette impasse est volontaire ? C'est un peu la question qu'on
00:07:03peut se poser parce que avant même le début des consultations... Vous savez qui c'est ? C'est le
00:07:10matou dans Pentagruel. C'est une espèce de matou qui regarde ce qui se passe. Il joue au chat et
00:07:15la souris le Président Macron. Il joue d'autant plus qu'avant même le début des consultations,
00:07:20il savait que ça allait se passer comme ça. Qui pouvait croire qu'il y aurait pu avoir une
00:07:24inflexion du côté du Nouveau Front Populaire, une inflexion du côté de son propre camp ou encore
00:07:28une inflexion du côté des LR ? C'était impossible. Ensuite simplement un mot sur le... Vous n'allez
00:07:34pas me faire les dix points traditionnels. Pour une fois Emmanuel Macron est un tout petit peu
00:07:40coincé par le temps. Pourquoi ? Parce que mercredi matin c'est la cérémonie d'ouverture des
00:07:45paralympiques et ce serait quand même très mal venu pour un Président de la République d'annoncer
00:07:49le choix de son nouveau Premier Ministre le jour des paralympiques ou juste avant. Parce que le
00:07:54risque, ça donne l'impression vraiment que la politique un peu politicienne, parce qu'elle
00:07:58est devenue politicienne, est plus importante que les paralympiques et je suis certain que jamais
00:08:03Emmanuel Macron n'aurait fait ça avec les Jeux Olympiques. On est absolument d'accord. Mais non
00:08:07mais je suis déçu. Je voudrais que quelqu'un ne soit pas d'accord avec Louis de Rey. Tout le monde,
00:08:11personne n'est d'accord avec moi. Je ne suis pas d'accord avec lui. Moi je suis très déçu d'abord
00:08:14parce que le Président ne s'exprime pas. Or moi je trouvais... Très semblablement. Non mais il
00:08:19pouvait s'en sortir. Écoutez, si Emmanuel Macron nous écoute, on ne sait pas. Il peut s'en sortir
00:08:23très bien de l'uficacité. Il suffit de dire écoutez, j'ai reçu tout le monde. Moi je pensais
00:08:26que c'est ce qu'il allait dire ce soir. J'ai reçu tout le monde. Personne n'en veut. Et ça lui
00:08:30permettait de se débarrasser de l'uficacité. J'ai reçu Mme Le Pen, j'ai reçu M. Chiatti.
00:08:34Oui mais il faut quand même qu'il propose une solution.
00:08:35Ah ben oui mais comme personne n'en veut, je suis obligé de reconsulter demain. Voyez. Et comme ça
00:08:42il gagne du temps. Vous n'êtes pas sélectionné.
00:08:44Bon ça c'est qu'il a un nom en tête. Et il veut simplement qu'avec le pourrissement, finalement les
00:08:50forces politiques finissent par dire ah peut-être que ce nom qu'on ne connaît peut-être pas.
00:08:54Et ce nom ça serait quelqu'un de la société civile ou ça serait quelqu'un...
00:08:56On est un grand élu de droite.
00:08:58De droite ?
00:08:59Ah non attendez, attendez, je vous invite trop, pas assez. Non, je cherche comme vous, j'espère trouver.
00:09:05Rachel, sur ce petit jeu qui est en train de se dérouler.
00:09:07Mais ce petit jeu il laisse, il laisse et au fond sur le sujet, Lucie Castex, moi au début j'avais de la peine
00:09:12pour elle. Parce que je me suis dit...
00:09:14Maintenant visiblement vous n'avez plus de peine pour elle.
00:09:16Non parce que plus elle s'exprime, plus c'est une catastrophe. Donc voilà. C'est-à-dire que dire par exemple à l'Elysée
00:09:22que la question d'Israël ou des Juifs ce n'est pas le sujet des Français par rapport à ce qui s'est passé ce week-end,
00:09:27il fallait le faire. Une honte absolument. Par ailleurs, lorsqu'elle intervient pour dire qu'en gros cette chaîne
00:09:33par rapport aux Noirs et aux Arabes ou je ne sais pas quoi...
00:09:35On l'écoutera tout à l'heure.
00:09:37Très bien. Donc ça c'est inadmissible aussi. On pourra en parler tout à l'heure parce que personnellement c'est important
00:09:41que je puisse m'exprimer là-dessus. Donc plus elle parle de toute façon, plus elle se disqualifie totalement.
00:09:47Donc en fait il joue la montre et il a un petit peu raison de ce côté-là.
00:09:51Après je suis d'accord, maintenant il faut absolument un gouvernement pour gérer la France, véritablement.
00:09:57Et il faudrait que ça vienne avant les Paralympiques.
00:10:00Mais c'est mercredi les Paralympiques.
00:10:02Ben oui.
00:10:03C'est très très réduit maintenant le jour.
00:10:04J'aimerais avant les Paralympiques.
00:10:05Pardon Chloé Morin ?
00:10:06J'imagine pas. Parce que là il met en scène sa réflexion pour contrer d'avance le procès qui serait
00:10:13il a décidé tout seul, au creux de l'été, comme d'habitude, il impose sa volonté.
00:10:18Donc il met en scène les consultations.
00:10:20C'est vrai.
00:10:21À partir du moment où il fait ça, la logique voudrait qu'à un moment donné il donne un nom ou des noms aux gens qu'il reçoit
00:10:29en disant bon ben voilà je vous demande de vous exprimer sur tel nom, tel nom.
00:10:33Je crois que le seul nom qu'il a évoqué c'est M. Cazeneuve, Bernard Cazeneuve.
00:10:36Mais après il aurait pu en citer 40.
00:10:39Louis, un petit mot avant de passer la parole à M. Kouvi.
00:10:41Un tout petit mot.
00:10:42Vraiment pour vous réhabituer avec des tout petits mots, des toutes petites interventions.
00:10:45Mais c'est vraiment minimaliste.
00:10:47Il y a un paramètre qu'il faut vraiment avoir en tête, c'est qu'il ne peut pas faire ce choix sans l'accord de Gabriel Attal.
00:10:53Pourquoi ? Parce que Gabriel Attal désormais, c'est pas du tout son influence en tant que Premier ministre démissionnaire
00:10:58qui embête Emmanuel Macron.
00:11:00Emmanuel Macron, Gabriel Attal est président du groupe majoritaire à l'Assemblée Nationale.
00:11:05Le groupe majoritaire.
00:11:06Gabriel Attal, enfin majoritaire, groupe présidentiel pardon parce qu'ils n'ont pas la majorité.
00:11:10Il faut qu'on change de vocabulaire.
00:11:12Le groupe majoritaire ce n'est pas...
00:11:13Gabriel Attal aimerait beaucoup être élu président du parti présidentiel.
00:11:17Et donc si vous nommez...
00:11:19Oui mais Elisabeth Borne c'est déjà un candidat.
00:11:21Si vous nommez à Matignon...
00:11:22Oui, on avait dit un mot.
00:11:23Mais je termine simplement une phrase sinon on ne comprend plus rien.
00:11:25Si vous nommez à Matignon quelqu'un qui n'a pas l'approbation de Gabriel Attal,
00:11:29l'action de ce nouveau Premier ministre sera extrêmement compliquée
00:11:33puisque c'est quand même Gabriel Attal qui tient les troupes.
00:11:35Et les troupes ne sont quand même pas très nombreuses.
00:11:37Donc le Premier ministre ne pourra pas faire l'économie...
00:11:39Ils sont combien ?
00:11:40Alors je vais vous faire le détail.
00:11:41Ah la colle de Rocher.
00:11:42Non, non, je les ai tous là.
00:11:44Alors le groupe EPR c'est 99 plus le modem 36, horizon 31.
00:11:49Ce qui fait un total de 166, Laurence.
00:11:51Bravo, bravo.
00:11:52Jean-Christophe Couville, est-ce que les policiers sont inquiets ?
00:11:54Ils ont un ministre de l'intérieur démissionnaire qui s'appelle Général Darmanin
00:11:57qui est sur le terrain, qui continue évidemment à tenir les troupes.
00:12:00Et heureusement parce qu'au vu des paralympiques qui s'annoncent,
00:12:04il faut qu'il y ait au moins autant de sécurité pour les JO.
00:12:06Est-ce que vous êtes inquiet ou pas du tout ?
00:12:08Alors ce n'est pas d'inquiétude parce qu'en fait on voit bien que le groupe vit bien,
00:12:12le groupe police.
00:12:13On a l'habitude, on peut travailler comme ça en synergie.
00:12:17Mais le problème c'est qu'on a quand même besoin à un moment donné
00:12:20d'avoir un interlocuteur qui s'inscrit quand même dans la durée.
00:12:23C'est-à-dire que pour l'instant, et ça c'est dans tous les ministères,
00:12:26il y a quand même du pain sur la planche.
00:12:28On voit bien que les services publics sont mis à mal cet été.
00:12:31Je ne vais pas refaire les hôpitaux, les urgences, la police, la justice.
00:12:35On a besoin quand même à un moment donné d'avoir des interlocuteurs
00:12:38et surtout de pouvoir construire un dialogue social.
00:12:41Et quand vous construisez un dialogue social avec des personnes qui sont partantes
00:12:46et donc vous attendez les putatifs et puis il faut construire tout ça.
00:12:50Et donc pour l'instant il y a plein d'attentes.
00:12:51Après, j'allais dire, le quotidien, on sait faire.
00:12:54Et surtout c'est qu'on a l'impression, nous de loin, de regarder un épisode de Game of Thrones.
00:12:58On attend de savoir qui va tuer l'autre, qui va prendre le pouvoir,
00:13:02qui va au dernier moment tomber de l'astrade.
00:13:06Et oui, je pense que le temps s'y prête bien.
00:13:10On va juste écouter Éric Ciotti qui lui aussi a été consulté ce matin par Emmanuel Macron.
00:13:13Que dit-il ? Et puis après on va avancer parce qu'effectivement tout tourne autour de cette question de matinée.
00:13:17Éric Ciotti.
00:13:18Ce que j'ai néanmoins dit au Président de la République,
00:13:21c'est que j'étais totalement opposé à ce qu'il y ait un Premier ministre issu du Nouveau Front Populaire
00:13:28et notamment, bien entendu, de LFI, que ces parties étaient dangereuses.
00:13:34Et je dis toutes ces parties sont dangereuses parce qu'ils portent un projet extrêmement pernicieux
00:13:41et menaçant pour le pays, que ce soit au plan de la sécurité, au plan de l'immigration,
00:13:46au plan des finances publiques, dans le cadre de nos relations internationales,
00:13:51jamais le Nouveau Front Populaire.
00:13:53Donc tout Premier ministre issu d'un des quatre partis du Nouveau Front Populaire
00:13:58subira une censure des députés de mon groupe.
00:14:02Voilà pour Éric Ciotti, le Rassemblement National est sur la même ligne.
00:14:06On va écouter maintenant Patrick Martin qui est le patron des MEDEF, le patron des patrons,
00:14:10qui lui estime que le programme de la France Insoumise ou du Nouveau Front Populaire
00:14:15est un véritable danger pour la France. Écoutez-le.
00:14:19Notre problème, c'est au contraire la faillite de l'étatisme
00:14:25et une centralisation bureaucratique délirante.
00:14:29Il faut y remédier.
00:14:31Applaudissements
00:14:39Il faut y remédier.
00:14:41Porter la dépense publique de 57% à 65% du PIB comme le propose LFI
00:14:49ne ferait qu'aggraver nos maux.
00:14:51Applaudissements
00:14:57Ne laissons pas nos concitoyens et leurs représentants
00:15:01se laisser abuser par cette doxa mortifère et liberticide.
00:15:07On a l'impression, Vincent Roy, que Patrick Martin remet un peu l'église au centre du village.
00:15:11On parle de Matignon, on parle de qui aura tel poste,
00:15:14mais la réalité c'est l'économie, c'est les fins de mois, c'est la dette,
00:15:18c'est les chiffres qui sont très inquiétants aujourd'hui.
00:15:22Écoutez, moi je suis de toute façon persuadé, et depuis le début,
00:15:29que M. Mélenchon qui a fourni ce programme au Nouveau Front Populaire,
00:15:35de toute façon, M. Mélenchon, il ne veut pas y aller.
00:15:38Il pouvait proposer n'importe quel programme, c'est pas son problème.
00:15:41Son problème n'est ni Mme Castet, il fait une espèce de cirque,
00:15:46mais il ne veut pas y mettre les pieds, puisque M. Mélenchon ne veut qu'une chose,
00:15:49c'est ne pas s'user, ne pas griller de cartouches, ne pas appliquer son programme,
00:15:54et se présenter en 2027 en disant, regardez, regardez, c'est la catastrophe,
00:15:59c'est la catastrophe partout, je suis un recours, et pour être un recours,
00:16:02il veut être face à Marine Le Pen aux prochaines présidentielles.
00:16:06Donc surtout, freiner les cas de fer, montrer qu'on veut y aller,
00:16:09faire le bazar, stratégie de la rupture, tout ce que vous voulez,
00:16:12mais en tous les cas, ne pas y aller.
00:16:14Et pour l'instant, ça marche.
00:16:16Alors on me dit, j'entends partout d'autres commentateurs,
00:16:19mais non, M. Mélenchon est fini, etc.
00:16:21Je voudrais, je voudrais, que l'on ne le méprise pas.
00:16:26Pourquoi ? Parce qu'il a fait un travail qui paye,
00:16:30il pourra continuer à faire ce travail qui paye,
00:16:33et il a fort à parier que ça sera l'une des figures qui comptera dans la prochaine présidentielle.
00:16:38Rachel, Chloé, vous êtes d'accord avec ce que dit Vincent ?
00:16:40Oui, je suis d'accord.
00:16:41Jean-Luc Mélenchon n'est pas fini ?
00:16:43Non, mais justement, il faut être très vigilant, très très vigilant,
00:16:46parce qu'effectivement, et puis c'est assez drôle de dire son travail paye
00:16:49lorsque l'on parle justement de l'économie.
00:16:51Oui, son travail paye d'un point de vue électoral,
00:16:54et c'est vrai que lorsqu'on entend les patrons de PME,
00:16:59enfin c'est les grands oubliés, avec la culture aussi,
00:17:02mais les patrons, c'est vrai que c'est les grands oubliés en fait
00:17:05de toute cette séquence aux européennes, aux législatives,
00:17:08alors même que la France est un pays de commerçants aussi,
00:17:11enfin de petites entreprises comme ça,
00:17:13et là on a ce vide en fait politique, de cette vision économique,
00:17:19cette dette, cette dette au niveau européen,
00:17:22où on va se faire taper sur les doigts justement par rapport à la dette,
00:17:25et il serait temps effectivement, à chaque fois que le nouveau Front populaire
00:17:29nous sort des aberrations économiques, qu'on puisse y répondre très fermement.
00:17:33Sur Jean-Luc Mélenchon, je suis d'accord qu'il n'est pas fini du tout,
00:17:36il a même une influence disproportionnée sur le jeu politique aujourd'hui,
00:17:40parce que qui a bloqué le jeu politique, c'est Jean-Luc Mélenchon,
00:17:43c'est-à-dire qu'au soir du second tour, quand il prend la parole,
00:17:47à 20h, 2h ou 3h, pour dire c'est le programme et tout le programme,
00:17:52en fait ce qu'il dit aux socialistes c'est,
00:17:55vous n'allez pas commencer à négocier et à faire des compromis,
00:17:58parce que les compromis c'est de la compromission,
00:18:00et compte tenu du fait que les électeurs de gauche considèrent
00:18:04que la dernière fois que vous avez exercé le pouvoir,
00:18:06c'est-à-dire sous François Hollande, vous avez trahi,
00:18:08faites bien attention, et depuis les socialistes sont pétrifiés,
00:18:12et ils n'osent même pas dire peut-être qu'on va discuter
00:18:16avec le groupe de Gabriel Attal, etc.
00:18:19On voit bien qu'ils sont complètement sous le diktat de Jean-Luc Mélenchon.
00:18:24– Et ils tentent, Jean-Luc Mélenchon, Chloé,
00:18:26de se positionner quasiment d'égal à égal avec Emmanuel Macron,
00:18:29c'est sa stratégie.
00:18:30– Bien sûr, parce que son objectif effectivement c'est la présidentielle,
00:18:33alors la présidentielle en 2027, voire avant,
00:18:36parce que je trouve quand même que le scénario
00:18:38chez différents candidats à la présidentielle,
00:18:40le scénario de on va tellement bloquer le jeu
00:18:43qu'on va obliger Emmanuel Macron à démissionner
00:18:46et à provoquer une nouvelle présidentielle,
00:18:48c'est quelque chose qu'ils ont quand même les uns et les autres en tête,
00:18:51et notamment Jean-Luc Mélenchon.
00:18:52Je ne dis pas que je crois qu'Emmanuel Macron démissionnerait,
00:18:56mais je pense vraiment qu'il a ça en tête,
00:18:58et que c'est ça qui rend la tâche du nouveau Premier ministre,
00:19:01quelle qu'il soit, très compliquée,
00:19:03c'est qu'en fait vous avez beaucoup d'acteurs dans le jeu politique,
00:19:06Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen en premier,
00:19:09qui n'ont qu'un intérêt, c'est qu'il y ait une présidentielle,
00:19:12et qu'elle ait lieu le plus vite possible.
00:19:15On va juste s'intéresser au fait que la France insoumise
00:19:17saisit à nouveau le Conseil constitutionnel en visant Gabriel Attal.
00:19:21Il y a véritablement une stratégie désormais
00:19:24qui vise à remettre en question le Premier ministre démissionnaire,
00:19:27notamment sur le fait qu'il cumule un certain nombre de postes,
00:19:30président du groupe au Parlement et Premier ministre.
00:19:34On fait le point avec Donia Tengour et je vous passe la parole.
00:19:38Gabriel Attal, dans le viseur de la France insoumise,
00:19:41les députés de gauche annoncent vouloir saisir le Conseil constitutionnel.
00:19:45En cause, un Premier ministre démissionnaire
00:19:48qui, selon les Insoumis, cumule des fonctions exécutives et législatives,
00:19:52dérogeant ainsi à la séparation des pouvoirs.
00:19:56Vous retrouvez à l'Assemblée nationale,
00:19:58avec le Premier ministre démissionnaire, monsieur Attal,
00:20:01qui est aussi chef de groupe des macronistes,
00:20:05et qui donc se retrouve assiégé dans la conférence des présidents
00:20:08pour décider de l'ordre du jour de l'Assemblée législative
00:20:12en étant Premier ministre d'un gouvernement démissionnaire.
00:20:15Selon Bertrand Mathieu, constitutionnaliste,
00:20:18la saisine qui doit trancher sur le cumul de la fonction ministérielle
00:20:21et de la fonction parlementaire a peu de chances d'aboutir.
00:20:24Le Conseil constitutionnel l'a clairement dit
00:20:27qu'il n'a aucune compétence pour traiter de cette question.
00:20:30Le Conseil constitutionnel n'est compétent que pour
00:20:33contrôler la constitutionnalité des lois et comme juge électoral,
00:20:36et il répète dans la plupart de ses décisions
00:20:40qu'il n'a pas une attribution générale
00:20:43visant à veiller au fonctionnement constitutionnel des pouvoirs publics.
00:20:47Fin juillet, le Conseil constitutionnel avait déjà rejeté
00:20:51le recours des députés de la France insoumise
00:20:53contre la réélection de Yael Brown-Pivet
00:20:56à la tête de l'Assemblée nationale,
00:20:58se déclarant incompétent pour statuer sur la participation
00:21:01au vote des ministres députés.
00:21:03Voilà, et à l'instant, le Nouveau Front Populaire
00:21:06dans un communiqué affirme qu'il ne retournera à l'Elysée
00:21:09que pour discuter d'un gouvernement.
00:21:11La stratégie du bras de fer avec un président
00:21:14qui peut tout à fait passer outre ce genre d'oukazes, Louis.
00:21:17On sent que le Nouveau Front Populaire
00:21:19essaye d'imposer son récit jusqu'au bout.
00:21:21Et ce qu'on observe quand même, c'est qu'Emmanuel Macron
00:21:23a laissé le Nouveau Front Populaire installer son récit.
00:21:25C'est le récit rêvé.
00:21:26Ils se sont installés dans leur récit tout à l'heure.
00:21:28Emmanuel Macron n'était pas du tout obligé d'accepter
00:21:30que Lucie Castet soit présente à l'occasion des consultations.
00:21:33Pourquoi il l'a fait ?
00:21:34Je pense qu'il l'a fait parce qu'il avait l'intention
00:21:36dès le début de ne pas la nommer
00:21:38et de laisser le récit aboutir et s'effondrer ensuite.
00:21:41Alors dans ce cas-là, pourquoi est-ce qu'il n'a pas nommé Lucie Castet
00:21:44en lui disant, voici, voilà madame, je vous ai nommée,
00:21:47maintenant, allez présenter la confiance de votre gouvernement
00:21:49dans l'Assemblée ?
00:21:50L'entourage du président répond à cette question
00:21:52et explique qu'ils ne veulent surtout pas donner l'image
00:21:54d'un président qui joue avec les institutions.
00:21:56Non, mais je ne suis pas le porte-parole.
00:21:58Je vous répète, vous avez l'air de m'en vouloir.
00:22:02Ce n'est pas moi qui ai pensé à cette idée.
00:22:04Je vous dis ce que l'Élysée nous dit.
00:22:06Voilà.
00:22:07Non, mais parce que c'était une manière assez aisée,
00:22:11me semble-t-il, de s'en débarrasser.
00:22:12Et en plus de dire, ben voyez, écoutez,
00:22:14le Nouveau Front Populaire est le seul à m'avoir fourni un candidat.
00:22:18Ben écoutez, moi je les écoute.
00:22:20Et puis maintenant, allez présenter la confiance.
00:22:22Et évidemment, Lucie Castet n'aurait pas tenu une semaine.
00:22:24Et c'était un moyen de s'en débarrasser très facilement.
00:22:28En disant, voyez, moi j'ai vraiment respecté la Constitution jusqu'au bout.
00:22:31Je suis un grand démocrate.
00:22:32J'en fais ça, Philippe.
00:22:33Et après, Rachel.
00:22:34Après, moi, je ne suis pas à sa place.
00:22:35Mais je veux dire, l'idée, je pense, générale,
00:22:37c'est d'éviter une crise sur une crise.
00:22:38Parce que ça peut durer très longtemps comme ça.
00:22:40En fait, à chaque fois, vous allez nommer quelqu'un
00:22:42qui n'est pas rassembleur.
00:22:43Il va y avoir une motion de censure.
00:22:45Sur le lendemain, il faut refaire un autre.
00:22:47Enfin, je veux dire, ça va user tout le monde.
00:22:49On va voir des manifestations dans la rue.
00:22:51Pour une fois, les flics vont se retrouver en première ligne.
00:22:53Je pense qu'à un moment donné aussi, à l'Elysée,
00:22:56ils n'ont peut-être pas envie de remettre de l'huile sur le feu.
00:22:58Déjà que, à mon avis, c'est déjà pas mal.
00:23:01Parce que là, il ne fallait pas dissoudre.
00:23:02C'est déjà de la dissolution.
00:23:05Ça, j'allais dire, dans la vie, il faut toujours regarder l'horizon
00:23:07et pas la rétroviseur.
00:23:08Une fois que c'est fait, c'est fait.
00:23:09Donc, il n'y a plus le choix maintenant.
00:23:11Il faut avancer.
00:23:12Surtout, c'est qu'après, effectivement, on voit bien que...
00:23:14Enfin, voilà, je vous ai écouté tout à l'heure.
00:23:15Mais c'est vrai que Jean-Luc Mélenchon, il est tout sauf fini.
00:23:17Sinon, il ne parlerait pas.
00:23:18Il aurait déjà démissionné et laissé la place, j'allais dire,
00:23:20au lieutenant qui monte.
00:23:21Voilà.
00:23:22Donc, on sent que...
00:23:23C'est le génie de ce qui se passe.
00:23:24Absolument.
00:23:25Le génie des cartes-pattes.
00:23:26Mais non, mais bien sûr que si.
00:23:27Non, mais attendez.
00:23:28Il faut quand même avoir en tête.
00:23:29Jean-Luc Mélenchon, depuis qu'il tient en main
00:23:32ses formations politiques,
00:23:34c'est lui l'artisan de la création de la NUPES.
00:23:36C'est lui l'artisan du Nouveau Front Populaire.
00:23:38C'est lui qui crée quand même cette machine électorale
00:23:41qui fait qu'aucun parti de gauche ne présente de candidat
00:23:43en face des autres partis.
00:23:45Et c'est ça qui a permis à ces groupes politiques
00:23:48d'obtenir 193 députés au total,
00:23:50ce qui, globalement, est beaucoup.
00:23:52Vous regardez simplement un tout petit peu en arrière.
00:23:54Au moment des élections européennes,
00:23:56le parti de Jean-Luc Mélenchon a fait un score inédit
00:23:59si on compare avec, par exemple, les scores du Front de Gauche.
00:24:03C'était anciennement la France Insoumise.
00:24:05Donc, ceux qui pensent Jean-Luc Mélenchon mort
00:24:09se trompent considérablement.
00:24:11Je trouve que c'est très bien que Lucie Chiasté soit allée à l'Elysée.
00:24:16Pourquoi ?
00:24:17Parce qu'on a pu voir cette image,
00:24:20on a pu entendre ces prises de parole stratosphériques.
00:24:27Et par contre, la nommée Première Ministre,
00:24:31même si dans la semaine elle se fait destituer,
00:24:34je trouve que ce serait encore une fois une humiliation pour elle.
00:24:37Elle n'arrête pas de s'auto-humilier.
00:24:39Donc, il faut arrêter juste de préserver cette femme.
00:24:41Et non, mais c'est la vérité.
00:24:43Contre elle-même.
00:24:44Ce que vous dites, ce n'est pas politique, c'est par humanité.
00:24:46Totalement.
00:24:47Et par ailleurs, sur la question du Conseil constitutionnel,
00:24:50avec Gabriel Attal,
00:24:52ça c'est le jeu aussi très pervers et perfide
00:24:56de la France Insoumise par rapport au droit.
00:24:58Ils ne cessent de jouer avec le droit,
00:25:01de faire des annonces qui sont irréalisables.
00:25:04Mais en revanche, d'un point de vue populiste,
00:25:06ça imprègne les réseaux sociaux,
00:25:08et ça nourrit finalement.
00:25:10Par exemple, laquelle proposition, Rachel ?
00:25:13La proposition par rapport à Attal d'aller justement...
00:25:18Je ne suis pas tout à fait...
00:25:19Sur cet exemple-là...
00:25:20Il y a des propositions qui mettent les patrons en trance.
00:25:23Ah, les patrons ?
00:25:24Les patrons de PME, ils sont tous en panique.
00:25:27Allez-y, Louis, faites comme si c'était votre question.
00:25:28Non, mais je ne veux pas...
00:25:29Si, si, si, je vous assure, allez-y.
00:25:30Bon, ben j'y vais, alors.
00:25:31Non, je veux passer la parole à Chloé.
00:25:33Sur le Rassemblement national, après.
00:25:35Certes, il y a un débat,
00:25:37mais on sait très bien que le conseil constitutionnel est incompétent.
00:25:39On le sait.
00:25:40Mais en revanche, dans la méthode, ça imprègne la société.
00:25:43En fait, il y a un vide juridique, et ils le savent.
00:25:45Mais je trouve que la question quand même de fond
00:25:47sur la séparation des pouvoirs entre l'exécutif et le législatif,
00:25:50même dans le cadre d'un gouvernement avec des pouvoirs limités,
00:25:53c'est une question qui mérite d'être posée.
00:25:55Chloé Morin, on a quand même là, on a vu Marine Le Pen, Jordan Bardella,
00:25:58ils sont complètement hors-jeu, le Rassemblement national.
00:26:01Oui, ils sont hors-jeu, mais est-ce que c'est mal
00:26:03dans la séquence de lettres ?
00:26:05Ils se retiennent très éloignés de la séquence.
00:26:07C'est ça.
00:26:08C'est-à-dire qu'on a quand même un spectacle qui est assez atterrant.
00:26:11Finalement, qu'eux arrivent en délivrant un message simple
00:26:14qui est « n'oubliez pas nos électeurs qui ont des fins de mois difficiles,
00:26:18n'oubliez pas la sécurité, etc. »,
00:26:20ça ne les engage pas, ça leur permet de rester en retrait
00:26:24et finalement de bénéficier, par contraste peut-être,
00:26:28avec le bazar ambiant de la séquence.
00:26:31Donc ils sont plutôt tranquilles, d'autant plus qu'ils disent
00:26:35finalement les lois, nous on n'est pas sectaires,
00:26:37donc les lois qui vont dans le bon sens, on les votera,
00:26:39les lois qui sont, ce qui est leur doctrine depuis le début.
00:26:42Et donc c'est assez facile en fait pour eux de jouer ce rôle-là en ce moment.
00:26:46Ils ont été extrêmement silencieux pendant tout l'été, Vincent Roy.
00:26:49Pas de prise de position, ou très peu, pour le Rassemblement national.
00:26:52Ils ont fait assez de bêtises avant, donc ils ne veulent plus en commettre.
00:26:54Ils se mettent volontairement, et effectivement, comme le disait Chloé,
00:26:57ils regardent le spectacle qui est en train de se dérouler sous nos yeux.
00:27:01Là, il n'y a que ça à faire. Encore une fois, il ne faut plus rien gâcher,
00:27:04ils progressent tranquillement, ils vont d'ailleurs très certainement...
00:27:08Ils vont faire le ménage beaucoup chez eux ?
00:27:10Il y a des sacrés coups de balai à donner, il faut y aller,
00:27:15il faut prendre une entreprise, parce qu'il y a beaucoup de travail.
00:27:19Il faut aller chercher la poussière dans les coins quand même.
00:27:21Donc là, il y a un ménage à faire, et puis là maintenant,
00:27:24ils sont là à compter les points, ils attendent.
00:27:26Il y a fort à parier qu'ils vont continuer de progresser compte tenu de la situation,
00:27:30puisque, je ne sais pas si vous avez remarqué tout de même,
00:27:32mais les Français ont dit deux choses assez claires, malgré tout,
00:27:36durant les dernières législatives.
00:27:38Ils ont dit qu'on veut plus de sécurité et moins d'immigration.
00:27:41Tout le monde s'en fout.
00:27:43Ça n'est pas du tout dans les préoccupations du Président de la République.
00:27:46Personne n'a rien à faire du discours des...
00:27:49Non mais c'est magique !
00:27:50C'est Gérald Darmanin quand même.
00:27:52Non mais attendez, Gérald Darmanin, il fait son travail,
00:27:54il est obligé de gérer les affaires courantes,
00:27:56vous avez vu qu'il y a des drames qui se passent,
00:27:58et qu'il concourt à la tragédie.
00:28:00Mais, pour ce qui est du discours des Français,
00:28:04ils ne sont cognes, comme on dit aujourd'hui.
00:28:07Personne...
00:28:08C'est terrible.
00:28:09Je trouve que c'est terrible,
00:28:12et qu'au bout d'un moment, la colère va gronder.
00:28:16Vous savez, on est tout de même un peuple qui est capable de se mettre en colère,
00:28:20et de fourbiller des armes,
00:28:22lorsqu'on est vraiment trop en colère,
00:28:24et surtout excédé de n'avoir aucune oreille.
00:28:27Oui, mais on ne souhaite pas non plus ni la rébellion ni la révolte,
00:28:30mais on sait que la colère s'ouvre à travers le pays.
00:28:33Non mais quand je dis fourbiller des armes,
00:28:34je veux dire des armes intellectuelles,
00:28:36bien entendu, je ne parlais pas aux fourches,
00:28:40je ne parlais pas des fourches de la Révolution.
00:28:42Oui, il faut la sémantique, c'est important,
00:28:44il faut surveiller ses mots.
00:28:46Oui, mais le climat est tellement infirmaire.
00:28:48Oui, mais on le sait nous.
00:28:49Il faut être très prudent.
00:28:50Vous savez, il y a 11 millions de Français qui ont donné des indications à nos gouvernants,
00:28:55et on a l'impression qu'on met ça au frigidaire.
00:28:57Sauf que nous, ce qu'on craint sur le terrain,
00:28:59c'est cette frustration qui a engrangé.
00:29:01Et toute la frustration, un jour ou l'autre, quand elle sort, c'est de la colère.
00:29:04Et la colère, c'est quoi ?
00:29:05Effectivement, c'est des révolutions,
00:29:07c'est des gens qui en ont marre et qui ne respectent plus du tout les institutions.
00:29:09Et ça, ça nous fait peur.
00:29:10Mais on n'y est pas encore.
00:29:11Petite pause, on se retrouve dans un instant avec mes invités.
00:29:13On évoquera ce qui s'est passé à la Grande Motte,
00:29:15avec ces tentatives d'attentats sur la synagogue.
00:29:18Il y a beaucoup d'émotions sur place et dans le pays.
00:29:22A tout de suite.
00:29:27Il est pile 17h30.
00:29:29Vous êtes bien en direct d'Antpenschein sur CNews,
00:29:31avec Félicité Kindoki pour le rappel des titres de l'actualité.
00:29:36Bonjour à tous.
00:29:37Lors des universités d'été, le patron du METEF, Patrick Martin,
00:29:41a continué de mettre en garde contre le programme de LFI et du Nouveau Front Populaire.
00:29:45Il affirme que si le programme de LFI était appliqué,
00:29:48cela serait insupportable pour le pays.
00:29:51La marine française a réalisé une saisie record de plus de 10 tonnes de cocaïne
00:29:55sur un navire de pêche au large de la Martinique.
00:29:58Le bateau a été intercepté par une patrouille dans la nuit du 14 au 15 août.
00:30:02Les 300 balleaux ont été rapatriés à Fort-de-France.
00:30:05Il s'agit de la deuxième plus grosse saisie de la marine nationale.
00:30:08Et puis après son licenciement de France Inter,
00:30:10l'humoriste Guillaume Meurisse vient d'intégrer Radio Nova.
00:30:13Il animera une nouvelle émission dominicale en direct et en public
00:30:17intitulée « La dernière », une analyse de l'actualité sur la même tranche horaire
00:30:21et le même concept que l'ex-émission sur le service public.
00:30:26Voilà pour le rappel des titres de l'actualité.
00:30:28Merci Félicité.
00:30:29On se retrouve donc avec mes invités Vincent Roy, Rachel Kahn.
00:30:32Sandra Buisson nous a rejoint.
00:30:33Bonsoir Sandra, du service police-justice de CNews.
00:30:36Jean-Christophe Couvier-Cloé-Morin.
00:30:38Louis Ragnel.
00:30:39Bonsoir Laurence.
00:30:40Mais non mais arrêtez de dire bonsoir, ça fait déjà une demi-heure qu'on est à l'antenne.
00:30:43Il fallait toujours dire bonsoir.
00:30:44On dit bonjour tous les jours.
00:30:45Nos téléspectateurs ne sont pas idiots, ils sont là depuis 17h.
00:30:47Ils vont rester jusqu'à 19h.
00:30:49Je joue un peu, je joue un peu.
00:30:51Ça permet de gagner un peu de temps de parole.
00:30:52Vous avez raison.
00:30:53On a été rejoint par Sandra parce qu'on va parler de ce qui s'est passé à la Grande Motte ce samedi
00:30:58avec cette tentative d'attentat contre la synagogue dans l'Hérault.
00:31:02Il y a eu beaucoup d'émois, beaucoup d'émotions et à juste titre.
00:31:06On va rejoindre Mathilde Limenez.
00:31:07Vous êtes sur place avec Thibault Marchot.
00:31:09Bonsoir à tous les deux.
00:31:10Il va y avoir une manifestation ce soir, c'est bien cela ?
00:31:14Mathilde, expliquez-nous un peu.
00:31:18Oui exactement.
00:31:19Ce soir il y aura un rassemblement puisque ce week-end déjà il y a eu énormément d'émotions,
00:31:24de la colère, de la tristesse depuis l'attaque de cette synagogue
00:31:28mais aussi de l'inquiétude puisque si le principal suspect a été arrêté
00:31:32après 15 heures de cavale dans la nuit de samedi à dimanche,
00:31:37la communauté juive nous a raconté que leur quotidien était devenu invivable,
00:31:41qu'ils se sentent menacés en permanence.
00:31:44Cette attaque contre la synagogue est pour eux un nouveau déchaînement de violences.
00:31:49Je vous propose en tout cas d'écouter l'un de ces habitants qui vit dans cette synagogue
00:31:55qui était à l'intérieur pendant l'attaque.
00:31:58Je vous propose de l'écouter.
00:32:00Au début on a vraiment appelé pour un départ de feu.
00:32:06Après quand on a vu l'étendue des dégâts et c'est surtout quand j'ai vu la devanture de la synagogue brûlée
00:32:10que j'ai compris que là c'était un symbole,
00:32:12que c'était vraiment visé sur la synagogue parce que c'est un lieu de culte juif.
00:32:18Ça c'est ce que j'avais compris.
00:32:19Après le mot d'attentat et même le fait que l'on sache que c'était volontaire
00:32:24et que c'était quelqu'un qui avait fait ça,
00:32:25on l'a su qu'une fois qu'on a déposé notre plainte dans la gendarmerie.
00:32:32Un rassemblement est prévu ce soir devant cette synagogue avec la présence du maire et du préfet.
00:32:38En tout cas ce qu'on peut vous dire pour l'heure c'est que ce rassemblement est sous haute sécurité.
00:32:43Les militaires de l'opération Sentinelle mais également les gendarmes sont déployés tout autour de cette synagogue.
00:32:52Merci beaucoup Mathilde Libanès, Thibault Marcheteau, en direct de la Grande Motte.
00:32:55Sandra j'aimerais juste revenir avec vous sur exactement ce qui s'est déroulé pendant cette tentative d'attentat,
00:33:00le profil du suspect bien sûr et ce qui s'est réellement passé dans les faits.
00:33:04Expliquez-nous en résumé si possible.
00:33:06Alors ce qui s'est passé c'est que cet homme il est venu avec son propre véhicule
00:33:11qu'il a commencé à mettre le feu, donc plusieurs départs de feu à deux portes de la synagogue
00:33:16et puis deux véhicules incendiaires.
00:33:18Il était à l'intérieur, il avait sauté la barrière.
00:33:20Et en fait au début des faits on a pensé que la bonbonne de gaz qui a explosé était dans un des véhicules
00:33:27et en fait non c'était une bonbonne de gaz qui était dans le patio de cette synagogue
00:33:32qui a été rattrapée par le feu et qui l'a déclenché.
00:33:37Ensuite ce sont les propos de Gérald Darmanin, il explique qu'une fois qu'il a mis le feu,
00:33:43alors je vais le citer le ministre de l'intérieur, je cite
00:33:46Il attend sans doute, c'est ce qu'on imagine avec la hachette, la sortie des personnes, il les guette.
00:33:51Il avait une hache sur lui ?
00:33:53Ce qui a été retrouvé sur place c'est qu'il y avait bien une hache
00:33:56mais l'information sur le fait qu'il ait guetté pour s'en prendre aux fidèles,
00:34:01ça il faut le prendre avec beaucoup de prudence.
00:34:03C'est ce que nous ont confirmé plusieurs sources proches du dossier,
00:34:06ça doit encore être étayé par l'enquête, il est trop tôt pour savoir ce qu'il voulait faire de cette hachette.
00:34:12Les enquêteurs de l'ASDAT, la sous-direction antiterroriste, sont en train de l'interroger justement sur ses motivations
00:34:18puisque d'autres questions se posent sur son passage à lac,
00:34:21pourquoi être venu à visage découvert, pourquoi être venu avec sa propre voiture,
00:34:26pourquoi avoir choisi de mettre des balles à blanc dans son arme
00:34:29puisque quand il a répliqué face aux hommes du RAID qui sont venus l'interpeller le samedi soir,
00:34:34il a tiré avec des balles à blanc.
00:34:36Et puis il reste trois personnes qui sont en garde à vue, des personnes de son entourage amicales
00:34:40pour déterminer s'ils ont pu apporter une aide logistique,
00:34:43notamment il a bien fallu le ramener cet homme entre la Grande Motte et Nîmes,
00:34:47donc voir si l'un d'eux a pu participer à cela
00:34:50et puis si l'un d'eux a pu avoir connaissance de ces projets en amont ou après les faits.
00:34:55Et puis une dernière information qu'a donnée le ministre de l'Intérieur et une information cruciale,
00:34:59il apparaît qu'aucune organisation terroriste n'a commandité son passage à l'acte.
00:35:03C'est ça qui est très inquiétant peut-être Jean-Christophe Kouvi,
00:35:07un individu isolé, pas du tout dans les radars honnêtement du renseignement,
00:35:12et qui passe à l'acte comme ça.
00:35:15En fait c'est ce qu'on craignait pendant les JO,
00:35:17parce qu'autant on n'avait pas de rapports d'autres services étrangers,
00:35:22de signaux faibles comme quoi il y aurait peut-être des commandos.
00:35:25On a eu des signaux faibles, on les a interpellés.
00:35:30Il y a eu énormément d'interpellations en amont déjà.
00:35:32En amont déjà, avec des contrôles,
00:35:34puis on a interpellé, je crois que c'était vers Saint-Etienne, en Gironde aussi,
00:35:38on a détecté...
00:35:39Il y a eu trois suspicions de projet d'attentat.
00:35:42Donc on est intervenu, mais là forcément vous ne pouvez pas surveiller tout le monde,
00:35:46et c'est des personnes effectivement qui n'ont jamais donné lieu à être surveillées justement.
00:35:50Parce que là quand on voit la photo de cet individu, on se dit que c'est très clair,
00:35:55il affiche le keffier et le drapeau palestinien.
00:35:57C'est purement politique, c'est un attentat d'ailleurs.
00:36:00Le parquet national anti-terroriste s'est emparé du sujet.
00:36:03Donc voilà, c'est réglé.
00:36:05Et surtout c'est une personne effectivement, une fois qu'elle est interpellée,
00:36:08alors elle est balablan, j'apprends ça aujourd'hui,
00:36:11mais ça veut dire aussi que souvent, des fois, c'est sûr, on veut mourir en martyr.
00:36:15C'est-à-dire que c'est le suicide by cop qu'on appelle.
00:36:17C'est-à-dire que c'est les policiers qui vous tuent, vous êtes un martyr,
00:36:20et vous allez au paradis avec vos 72 vierges.
00:36:22Les signatures éclairent quoi.
00:36:23Oui, mais non.
00:36:24Et surtout c'est un travail de...
00:36:26Parce que là, on a un élément.
00:36:27Une fois que la personne, qu'on a la photo, on cherche l'identité,
00:36:32et après il faut savoir les lieux de chute.
00:36:34Et donc c'est tout un service de plusieurs services policiers,
00:36:37et notamment la BRI, les BRI, qui ont logé la personne.
00:36:41Il y a eu plusieurs appartements et plusieurs endroits, en fait,
00:36:43où le RAID est intervenu et qui étaient vides.
00:36:45Donc il a fallu après reloger.
00:36:47Et quand vous allez loger quelqu'un au quartier Pisse 20,
00:36:50très connu comme point de ville,
00:36:54il y a trois, quatre jours, la semaine dernière,
00:36:56il y a un commissariat tout neuf, qui doit être inauguré aujourd'hui d'ailleurs,
00:36:59qui a brûlé.
00:37:00Donc imaginez un petit peu l'ambiance.
00:37:02Et les collègues de la BRI, qui sont vraiment des gars au top niveau,
00:37:05sont en infiltration dans le quartier,
00:37:07aller chercher la bonne porte,
00:37:09savoir s'il est bien dans l'appartement,
00:37:10pour ne pas se tromper,
00:37:11pour après donner les messages au RAID.
00:37:13Et c'est le RAID qui intervient.
00:37:14Et les gars de la BRI, par exemple,
00:37:15vous savez qu'ils n'ont même pas de prime aujourd'hui.
00:37:17C'est-à-dire que par rapport à n'importe quel policier,
00:37:19ils sont payés pareil.
00:37:20Donc c'est des hommes et des femmes, encore une fois,
00:37:22qui risquent leur vie tout le temps,
00:37:23et qui sont moins bien payés que les personnes du RAID,
00:37:26sans faire de guerre.
00:37:28Mais voilà, c'est très important dans l'architecture policière.
00:37:32Et moi, je salue le travail des enquêteurs,
00:37:34qui ont retrouvé en 12-13 heures un individu
00:37:36qui était sous les radars.
00:37:38C'était très compliqué, d'autant plus que,
00:37:40contrairement à d'autres personnes qui passent à l'Axe,
00:37:42il n'a pas de domicile fixe, semble-t-il.
00:37:44Donc il passait d'un endroit à un autre,
00:37:46et il pouvait être à plusieurs endroits
00:37:48dans ce quartier pisvin de Nîmes.
00:37:50Donc il fallait effectivement un travail important
00:37:53des effectifs, des PJ qui ont été mobilisés,
00:37:56de la sous-direction antiterroriste.
00:37:58On a compris ce qui s'était passé.
00:38:00Maintenant, la puissance négative, Rachel,
00:38:04de ce qu'a vécu à nouveau la communauté juive.
00:38:07C'est-à-dire qu'on s'en prend un lieu de culte,
00:38:09avec de quoi faire tout sauter, tout brûler,
00:38:12avec une hache.
00:38:14On ne connaît pas les motivations précises de l'individu.
00:38:17Il est en train d'être interrogé, Sandra ?
00:38:19Il a été blessé, mais il est en train d'être interrogé.
00:38:21Ça veut dire que nos combattants juifs
00:38:23ne se sentent plus en sécurité nulle part.
00:38:25Et c'est désastreux.
00:38:27Oui, c'est désastreux.
00:38:29De toute façon, dès le 7 octobre,
00:38:31on a bien compris ce qui se passait.
00:38:33Lorsqu'on lit la charte du Hamas,
00:38:35on comprend ce qui se passe.
00:38:37C'est-à-dire qu'il n'y ait plus un seul juif
00:38:39sur la surface de la Terre,
00:38:41et qu'Israël rayait de la carte.
00:38:43Après, cette méthode, cette lâcheté,
00:38:45un jour de Shabbat,
00:38:47c'est-à-dire lorsque les téléphones portables sont éteints,
00:38:49lorsqu'on ne peut pas se déplacer en voie de face,
00:38:51c'est-à-dire que tout est fragilisé
00:38:53dans la communauté juive à ce moment-là,
00:38:55et d'attaquer comme ça, sur ce lieu de culte-là.
00:38:57Comme le 7 octobre ?
00:38:59Comme le 7 octobre, absolument.
00:39:01À chaque fois qu'il y a une fête,
00:39:03c'est à ce moment-là que les terroristes sont en activité.
00:39:05Je voulais saluer quand même aussi
00:39:07Gérald Darmanin,
00:39:09qui est toujours présent,
00:39:11lorsqu'il se passe ce genre de choses,
00:39:13et même avant le 7 octobre,
00:39:15qui a toujours été présent
00:39:17à côté de la communauté juive.
00:39:19Mais là où je suis vraiment bouleversée,
00:39:21c'est jusqu'à quand,
00:39:23en fait, Laurence ?
00:39:25Jusqu'à quand ?
00:39:27Jusqu'à quand le plus jamais ça ?
00:39:29Est-ce que c'est normal qu'aujourd'hui,
00:39:31nos familles qui sont en Israël,
00:39:33ou nos amis, soient inquiets pour nous
00:39:35qui sommes en France ?
00:39:37Est-ce que c'est normal aussi
00:39:39de laisser entendre ces voix
00:39:41qui sont totalement malveillantes,
00:39:43qui sont insidieuses, qui jouent avec la loi,
00:39:45qui sont profondément antisémites,
00:39:47et qui, au fond,
00:39:49nourrissent ce passage à l'acte ?
00:39:51On a cette formule
00:39:53des paroles et des actes. Bah oui, les paroles haineuses,
00:39:55elles entraînent ce genre de choses.
00:39:57Et là, politiquement ?
00:39:59Et on parle très souvent, par rapport au conflit
00:40:01israélo-palestinien-arabe,
00:40:03de désescalade.
00:40:05Mais la désescalade, c'est ici qu'il faut la faire.
00:40:07Dès qu'on entend une parole,
00:40:09un geste, etc., que ce soit sur les réseaux sociaux,
00:40:11cet espace numérique
00:40:13qui n'est plus du tout contrôlé,
00:40:15que les personnes interviennent.
00:40:17Aujourd'hui, c'est très simple.
00:40:19Les Juifs ont peur. On est dans un judaïsme
00:40:21clandestin par rapport au factuel.
00:40:23Ils veulent aller maintenant en Israël
00:40:25et Israël...
00:40:27Faire leur alia.
00:40:29Sauf que, dans les textes, il faut rayer Israël de la carte.
00:40:31Ça veut dire que les Juifs n'aient nulle part où aller.
00:40:33Il y a un message qui m'a frappé, qui a circulé
00:40:35ce week-end sur les réseaux sociaux. Vous en avez certainement
00:40:37marre d'entendre parler d'antisémitisme tous les jours.
00:40:39Sachez que nous en avons assez
00:40:41de le subir au quotidien.
00:40:43Là, c'est une évidence.
00:40:45Cet antisémitisme nourri, instrumentalisé
00:40:47par une partie de la classe politique
00:40:49est un véritable fléau aujourd'hui en France.
00:40:51Oui, et pour le coup,
00:40:53il n'est pas du tout résiduel.
00:40:55Vous citiez Jean-Luc Mélenchon tout à l'heure.
00:40:57Les chiffres sont extrêmement
00:40:59clairs. Moi, il y a un chiffre
00:41:01qui m'avait glacé,
00:41:03qui a été publié par l'IFOP en mai dernier.
00:41:05C'est 21%
00:41:07des Français,
00:41:09donc 1 sur 5, qui estiment qu'il est
00:41:11justifié que des Français juifs
00:41:13soient pris à partie en raison de leur soutien
00:41:15réel ou supposé
00:41:17au gouvernement israélien.
00:41:19Et donc, en fait, vous avez une personne
00:41:21sur cinq qui se dit
00:41:23que Juifs égalent forcément soutien à Israël
00:41:25et donc égalent justification
00:41:27de demander des comptes
00:41:29pour l'action du gouvernement israélien.
00:41:31Et donc, ça dit toute la toile
00:41:33de fond, en fait, dans laquelle s'inscrivent
00:41:35les actes les pires,
00:41:37mais aussi les violences du quotidien,
00:41:39si on s'est tenté qu'on puisse les appeler comme ça,
00:41:41mais les violences que subissent
00:41:43quotidiennement les Français juifs
00:41:45dans notre pays. Et Jean-Luc Mélenchon,
00:41:47dans un message qu'il a publié sur le réseau
00:41:49social X, n'a pas prononcé
00:41:51ni le mot juif, ni le mot
00:41:53antisémitisme. Il fallait quand même le faire,
00:41:55Vincent Roy. C'est pas compliqué.
00:41:57C'est signifiant dans beaucoup de... Vous avez
00:41:59le mot de racisme qui ressort souvent
00:42:01dans les tweets d'Elefi.
00:42:03Le mot d'antisémitisme
00:42:05est un mot qui, effectivement,
00:42:07ne ressort pas. Et dans le tweet de
00:42:09Jean-Luc Mélenchon, effectivement, il ne parle pas
00:42:11des juifs. Vous savez, le 11, je crois que...
00:42:13– Il parlait des ambiguïtés de gauche.
00:42:15Il parle des ambiguïtés maintenant.
00:42:17– C'est même plus de l'ambiguïté. De toute façon,
00:42:19son antisionisme qui masque
00:42:21son antisémitisme
00:42:23n'est plus à prouver. Il est là
00:42:25sous nos yeux. Vous savez, je crois qu'aujourd'hui,
00:42:27la France est malade.
00:42:29Elle est malade. Elle est à nouveau
00:42:31malade de son antisémitisme,
00:42:33c'est-à-dire des bas-instincts
00:42:35qui se sont libérés.
00:42:37Comme, jadis, des bas-instincts s'étaient
00:42:39libérés, aujourd'hui, des bas-instincts
00:42:41se libèrent à nouveau. Et ils sont
00:42:43aidés en cela par, effectivement,
00:42:45une partie minoritaire.
00:42:47Mais une partie, tout de même,
00:42:49de la classe politique. On pouvait
00:42:51imaginer, à bon droit, parce que je vous disais
00:42:53que la France était malade, que les médecins
00:42:55étaient nos politiques, nos élus.
00:42:57Manifestement,
00:42:59ça n'est pas le cas. Pour une partie
00:43:01d'entre eux, ils n'ont pas
00:43:03la bonne médication. Et pour l'autre partie,
00:43:05ce sont des charlatans.
00:43:07Oui, c'est sympa, encore, le mot charlatan.
00:43:09Je le trouve assez sympathique.
00:43:11De temps en temps, je peux être sympathique.
00:43:13Louis, rapidement, parce qu'après, j'aimerais qu'on écoute
00:43:15sur d'autres textes personnels.
00:43:17Moi, ce qui me frappe, c'est la faiblesse de la judiciarisation.
00:43:19C'est-à-dire qu'on entend assez peu parler
00:43:21de procès, de condamnations
00:43:23pour l'antisémitisme. Il y en a quelques-uns.
00:43:25Il y en a eu la semaine dernière, notamment.
00:43:27Je sais que c'est compliqué
00:43:29à approuver, je sais que c'est compliqué
00:43:31à judiciariser, mais tant qu'en fait, il n'y a pas
00:43:33de condamnation, c'est difficile d'expliquer
00:43:35qu'il y a une sanction, dès lors qu'on
00:43:37prononce des propos anti-sémites.
00:43:39Mais il faut savoir qu'aujourd'hui, le problème dans notre pays,
00:43:41c'est l'islamophobie.
00:43:43Et là-dessus, je voudrais vous faire écouter ce que disait
00:43:45ce matin un écrivain,
00:43:47un auteur, qui s'appelle Aurélien Bélanger.
00:43:49Il était sur l'antenne de France Inter.
00:43:51Et il estime que le problème, c'est
00:43:53la très forte islamophobie
00:43:55intellectuelle dans la société française.
00:43:57On écoute, et après, évidemment, on va réagir.
00:43:59Il y a une islamophobie
00:44:01extrêmement forte qui travaille
00:44:03la société française. Une islamophobie
00:44:05qui est devenue
00:44:07de passion populaire, elle est devenue
00:44:09une passion d'intellectuel. Et l'islamophobie,
00:44:11aujourd'hui, quand on allume
00:44:13un certain nombre de chaînes de télévision,
00:44:15elle est extrêmement présente sur les
00:44:17plateaux, et ceci est une anomalie.
00:44:19Et il me semble que la société française
00:44:21était malade de cette islamophobie
00:44:23et que des personnes l'avaient
00:44:25volontairement attisée.
00:44:27Il faut évidemment dénoncer l'islamisme,
00:44:29mais
00:44:31il y a une façon de le faire
00:44:33qui me semble
00:44:35pas bien faite, ou pas faite de cette façon.
00:44:37Il ne s'agit pas de dire
00:44:39que, par exemple,
00:44:41l'islam est incompatible avec la République,
00:44:43parce qu'on finit toujours
00:44:45par dire ce genre de choses, et on finit toujours
00:44:47par stigmatiser une communauté.
00:44:49Il me semble qu'on est allé trop loin dans ce sens-là.
00:44:51Aurélien Bélanger,
00:44:53l'islamophobie, qui est
00:44:55comme le soulignait Thibaud de Montbréal, un concept
00:44:57inventé par les islamistes, justement, pour assimiler
00:44:59toute critique de l'islam ou de l'islamisme
00:45:01à une injure faite aux musulmans.
00:45:03Rachel Khan, tout est mélangé dans ce qu'il dit.
00:45:05Il dénonce
00:45:07l'islamisme, mais...
00:45:09Non, mais il n'y a pas de mais, en réalité.
00:45:11Il n'y a pas de dénoncer l'islamisme, mais...
00:45:13Mais c'est impossible. C'est un discours qui est
00:45:15intenable. Enfin, surtout pas
00:45:17quatre heures ou quarante-huit heures après un
00:45:19attentat, par rapport à tout ce
00:45:21qu'on a vu, cette montée de cette
00:45:23haine
00:45:25en France, et notamment
00:45:27par rapport à la communauté juive
00:45:29et cette peur. Tout est mélangé.
00:45:31Je ne comprends absolument rien.
00:45:33Après, j'ai découvert ce
00:45:35matin que... Oui, qu'il parle de vous, en fait.
00:45:37Oui, en fait, que je faisais...
00:45:39Pas là, dans cet extrait sonore, évidemment.
00:45:41Non, mais si j'ai bien compris... Dans un livre.
00:45:43Parce que lorsqu'il dit dans cet extrait
00:45:45des personnes, il vise
00:45:47et, par ailleurs, il met des cibles
00:45:49dans le dos des gens, en fait.
00:45:51Il cible, en fait, des personnes
00:45:53qui instrumentaliseraient
00:45:55la République, qui
00:45:57instrumentaliseraient la laïcité,
00:45:59l'universalisme, l'humanisme,
00:46:01pour, finalement,
00:46:03faire monter
00:46:05l'islamophobie et le racisme.
00:46:07Donc, là, je suis
00:46:09un peu tombée de ma chaise lorsque j'ai
00:46:11découvert ça. C'est
00:46:13totalement pervers.
00:46:15Je n'irai pas à son livre, puisque
00:46:17par réciprocité, il n'a
00:46:19apparemment pas lu les miens.
00:46:21Mais il vous évoque, sous un pseudo.
00:46:23Sous un pseudo.
00:46:25Après,
00:46:27compte tenu de... Alors, je ne vais pas faire un truc
00:46:29essentialiste, mais compte tenu
00:46:31de mes origines musulmanes d'un côté,
00:46:33juives de l'autre, blanches, noires, etc.,
00:46:35je peux lui parler de la lutte contre les discriminations,
00:46:37cet homme blanc.
00:46:39Absolument. Chloé Morin, quand vous entendez
00:46:41cet écrivain-auteur,
00:46:43qui était un des premiers invités de France Inter,
00:46:45en cette rentrée,
00:46:47ça donne la tonalité, en même temps.
00:46:49On sait où on est.
00:46:51Qu'est-ce que vous en pensez ?
00:46:53Il faut dire que j'ai essayé de lire son livre et j'ai lâché
00:46:55à la page 5.
00:46:57Donc, moi, sa
00:46:59thèse, évidemment,
00:47:01ce n'est même pas que ça m'étonne,
00:47:03mais, si vous voulez, c'est complètement...
00:47:05En plus, revenir sur des personnages qui sont
00:47:07dont un est mort récemment,
00:47:09il n'y a pas si longtemps, etc.
00:47:11Les autres sous protection policière...
00:47:13Il parle de Charlie Hebdo, quoi.
00:47:15Oui, voilà, c'est ça.
00:47:17Il y a une manière, je trouve,
00:47:19d'instrumentaliser l'actualité,
00:47:21qui est complètement
00:47:23délirante.
00:47:25C'est un militant, comme un autre,
00:47:27il a le droit de militer,
00:47:29et finalement, ça fait partie de la liberté d'expression,
00:47:31mais c'est quelque chose qui est...
00:47:33Comment dire ? Faire dire à des gens
00:47:35ce qu'ils ne disent absolument pas,
00:47:37notamment l'inverse de ce qu'ils disent,
00:47:39je trouve que c'est...
00:47:41C'est abjecte.
00:47:43Louis Dragnel, sur l'islamophobie,
00:47:45qui est utilisé dès qu'il y a la moindre
00:47:47critique qui est émise
00:47:49contre l'islamisme...
00:47:51Moi, ce qui me frappe, c'est qu'il est dans une inversion totale des valeurs.
00:47:53Il essaye de faire passer les victimes pour les bourreaux,
00:47:55tout est totalement inversé,
00:47:57et, objectivement, la peur de l'islam,
00:47:59je comprends qu'il y ait plein de Français qui aient peur
00:48:01de cette religion, qu'ils connaissent mal.
00:48:03Aujourd'hui, quand vous regardez toutes les attaques
00:48:05terroristes qui ont eu lieu sur le territoire français,
00:48:07elles ont été commises au nom de l'islam.
00:48:09Alors, on dirait que c'est un dévoiement de l'islam...
00:48:11Oui, mais ça ne l'a pas été fait
00:48:13au nom de Jésus-Christ,
00:48:15ça ne l'a pas été fait au nom de la Torah.
00:48:17Et donc, factuellement, les gens qui, aujourd'hui,
00:48:19ont peur de l'islam, ils ont peur aussi
00:48:21parce que quasiment l'intégralité des attentats
00:48:23ont été commis au nom d'Allah,
00:48:25au nom de l'islam. Et donc, cette peur,
00:48:27il faut aussi essayer
00:48:29de chercher à la comprendre.
00:48:31Et donc, faire passer tous ces gens-là pour des
00:48:33horribles fachos, je trouve que c'est...
00:48:35La ficelle est grosse, mais...
00:48:37Non, mais c'est même pas dégueulasse.
00:48:39C'est-à-dire que même pour les victimes d'attentats
00:48:41terroristes, pour leurs familles, c'est quelque chose
00:48:43d'absolument insupportable. Et puis, je termine
00:48:45simplement d'un mot là-dessus. Quand
00:48:47il essaye de faire passer, en fait, aujourd'hui
00:48:49les gens qui critiquent
00:48:51la radicalité de l'islam pour des
00:48:53intellectuels, et en fait, il essaye de montrer
00:48:55que le peuple n'est pas derrière...
00:48:57Derrière cette critique-là,
00:48:59et derrière cette dénonciation.
00:49:01Or, c'est tout à fait le contraire.
00:49:03C'est-à-dire que, globalement, c'est quelque chose
00:49:05qui vient du peuple. C'est-à-dire que
00:49:07c'est le peuple français qui dit
00:49:09qu'on a le droit de pouvoir critiquer cette religion.
00:49:11On a le droit aussi de dire qu'on en a peur.
00:49:13Et c'est pas parce qu'on en a peur
00:49:15qu'on est des affreux méchants.
00:49:17Et simplement, je pense que les Français ont besoin d'être rassurés.
00:49:19Mais oui, ils ne parlent pas de peur.
00:49:21Il y a un mot qui est très intéressant dans ce qu'il dit.
00:49:23Il parle de passion.
00:49:25Il dit que l'islamophobie était une passion
00:49:27populaire, devenue
00:49:29une passion intellectuelle.
00:49:31Donc, l'une des classes à tous les étages.
00:49:33Mais ce discours-là,
00:49:35il est très symptomatique.
00:49:37Je pense, par exemple, à des déclarations
00:49:39qui vont dans ce sens-là.
00:49:41J'y pense parce que
00:49:43Camélia Jordana, l'actrice et la chanteuse,
00:49:45a été la marraine
00:49:47du Festival international du journalisme
00:49:49cet été, au mois de juillet.
00:49:51Et je suis allé fouiller un petit peu
00:49:53dans ses déclarations pour les besoins de l'article.
00:49:55Et je retrouve des choses absolument...
00:49:57C'est une amie.
00:49:59C'est une amie des policiers.
00:50:01Pas que sur les policiers, mais notamment.
00:50:03C'est un discours,
00:50:05et là, quand il parle de passion,
00:50:07un discours tout à fait symptomatique
00:50:09de la gauche
00:50:11médiatique. En fait, il reprend
00:50:13à son compte une rhétorique victimaire
00:50:15et la vulgate
00:50:17idéologique de l'indigénisme.
00:50:19En fait, il normalise,
00:50:21en tenant ce type de discours,
00:50:23le racialisme.
00:50:25Il faut le lire à l'envers, en fait.
00:50:27Il faut écouter à rebours ce qu'il dit.
00:50:29C'est un écrivain, donc
00:50:31il sait de quoi les mots sont
00:50:33capables, et en parlant de passion,
00:50:35comme on l'a fait jadis pour l'antisémitisme,
00:50:37vous savez, Céline disait que l'antisémitisme était une passion.
00:50:39Et bien là, il reprend un mot,
00:50:41c'est tout à fait symptomatique
00:50:43de ce qu'il est capable de faire la gauche aujourd'hui.
00:50:45Il dit qu'il faut dénoncer l'islamisme, mais...
00:50:47Mais. Et dans le mais,
00:50:49et dans le mais, il y a
00:50:51effectivement cette
00:50:53volonté, encore une fois, de
00:50:55dissocier, et là il a raison, l'islam
00:50:57de l'islamophobie, mais
00:50:59il dit, mais on peut
00:51:01comprendre l'islamisme, parce que dans le mais,
00:51:03il y a une compréhension.
00:51:05Il y a une compréhension.
00:51:07Et donc, ça devient un discours très grave.
00:51:09Mais après changer la méthode, et ça va
00:51:11ensemble, c'est-à-dire qu'on change le réel,
00:51:13on change le réel dans une idéologie,
00:51:15on fait passer finalement
00:51:17toutes les personnes qui sont pour la République
00:51:19comme des fachos,
00:51:21etc., et des islamophobes.
00:51:23Après, il raconte à peu près,
00:51:25si j'ai bien compris, absolument
00:51:27n'importe quoi sur l'ensemble des personnages.
00:51:29Donc, il vous dessine un récit,
00:51:31et j'ai eu la chance d'échanger avec Salman
00:51:33Roujdi. Et Salman Roujdi disait
00:51:35très précisément ça. Le danger, c'est
00:51:37lorsqu'on vous dessine un récit
00:51:39qui ne vous appartient pas, qui n'est pas
00:51:41le vôtre, afin que vous soyez une véritable
00:51:43cible. C'est ce que fait ce monsieur
00:51:45à travers ce livre. J'ai gardé pour la fin
00:51:47un autre sonore,
00:51:49un témoignage que vous allez beaucoup aimer,
00:51:51ma chère Rachel. Lucie Castet,
00:51:53samedi dernier, qui
00:51:55expliquait son programme politique devant les militants
00:51:57de la France insoumise, réunis pour leur université
00:51:59d'été, elle a parlé de nous,
00:52:01elle a parlé de CNews. Vous allez écouter
00:52:03ces mots, et ces mots
00:52:05qui font véritablement
00:52:09qui me heurtent
00:52:11beaucoup. On va l'écouter.
00:52:13Il y a beaucoup de gens
00:52:15qui ont voté pour le Rassemblement National,
00:52:17y compris parce qu'ils adhèrent à des thèses
00:52:19racistes, mais qui sont des thèses qui sont
00:52:21construites, non pas, qui ne sont pas
00:52:23le fruit de leur expérience
00:52:25qu'ils auraient vécue dans leur vie quotidienne,
00:52:27mais parce qu'en fait ils regardent CNews,
00:52:29et que sur CNews c'est dit que les Arabes
00:52:31et les Noirs sont méchants, et qu'il y en a trop en France.
00:52:33C'est véridique que les gens disent ça,
00:52:35et c'est parce qu'ils regardent CNews,
00:52:37et donc je pense qu'il faut davantage réguler
00:52:39la presse et les médias.
00:52:41Pauvre Lucie Castet, si elle savait,
00:52:43si elle... Elle pense que donc vous,
00:52:45mes téléspectateurs, téléspectatrices, vous êtes des racistes.
00:52:47Elle se trompe tellement,
00:52:49et franchement, ses propos sont
00:52:51absolument honteux. En votre nom,
00:52:53je lui réponds, chers amis, Rachel Gann.
00:52:55C'est honteux pour les téléspectateurs,
00:52:57c'est honteux...
00:52:59Et pour nous qui relayons cette chaîne, évidemment.
00:53:01On parle d'abord de nos téléspectateurs,
00:53:03et toutes les équipes...
00:53:05Et après, d'un point de vue personnel,
00:53:07ça veut dire en sous-texte
00:53:09qu'elle dit là, parce que je suis sur ce plateau,
00:53:11que je suis au fond une banania,
00:53:13une naigresse de maison,
00:53:15que je n'ai pas ma propre pensée,
00:53:17alors même que je suis profondément
00:53:19dans la liberté d'expression. Lorsque je viens
00:53:21ici, c'est pas Jean-Luc Mélenchon qui me fait des fiches
00:53:23pour répondre. Eh oui.
00:53:25C'est ça la différence.
00:53:27Voilà, donc je suis une femme libre.
00:53:29Et puis, par ailleurs,
00:53:31lorsqu'on met en parallèle
00:53:33ses propos et
00:53:35la petite délégation
00:53:37qui s'est rendue à l'Elysée...
00:53:39On vous a sorti la photo, ma chère Rachel.
00:53:41Alors normalement, David Pujol, qui est en régie,
00:53:43que je salue, je suis ravie de recommencer cette saison avec lui,
00:53:45on voit la délégation qui est reçue.
00:53:47Bah dis donc, c'est très homogène, on va dire ça
00:53:49diplomatiquement.
00:53:51De la biodiversité, à part
00:53:53la veste verte qui a été
00:53:55volée, parce que normalement cette veste appartient
00:53:57à quelqu'un d'autre, mais
00:53:59vous voyez, la veste verte
00:54:01normalement appartient à Madame
00:54:03Tondelier, quelqu'un d'autre l'a piquée.
00:54:05C'est pas tout à fait la même couleur.
00:54:07Donc vous dites que c'est très homogène, Rachel.
00:54:09C'est ce petit photo de famille.
00:54:11Elle nous fait des leçons sur les Noirs et les Arabes,
00:54:13elle nous fait des leçons sur la diversité,
00:54:15la biodiversité, voici la photo de famille.
00:54:17Et vous aurez remarqué, Rachel,
00:54:19qu'exactement à l'instar d'Aurélien Bélanger,
00:54:21en tenant le type de discours
00:54:23qu'elle vient de tenir, elle normalise le racialisme.
00:54:25Complètement.
00:54:27Chloé Morin, sur ses propos de Madame Castet.
00:54:29Moi je suis toujours étonnée
00:54:31qu'on prête à tel ou tel média
00:54:33une influence qu'à mon avis
00:54:35il n'a pas.
00:54:37Si vous voulez,
00:54:39il n'y a pas que ces news dans la vie.
00:54:41Donc si encore les gens
00:54:43votaient RN et qu'il n'y avait que
00:54:45ce média-là, on pourrait se dire
00:54:47peut-être que c'est les influences.
00:54:49Mais en fait, ils choisissent leur média.
00:54:51Donc s'ils veulent zapper sur BFM, sur LCI, sur je ne sais quoi.
00:54:53Et donc, imaginez
00:54:55que la gauche en soi a imaginé
00:54:57que les gens sont forcément des abrutis
00:54:59qui ne fondent pas leurs expériences
00:55:01sur ce qu'ils voient autour d'eux
00:55:03mais uniquement sur ce qu'ils voient sur une chaîne
00:55:05et qu'ils ne sont pas capables
00:55:07d'aller picorer sur telle et telle chaîne
00:55:09des informations diverses
00:55:11pour confronter des points de vue.
00:55:13Je trouve que c'est très symptomatique
00:55:15d'élites qui sont profondément
00:55:17méprisantes en fait.
00:55:19Et qui sont déconnectées du réel.
00:55:21Jean-Christophe Coulis, c'est ça, on va arrêter.
00:55:23Ça m'engage aussi parce que je viens dans les émissions
00:55:25de ces news mais je fais les autres chaînes.
00:55:27Je veux dire, je ne suis pas exclusif et en même temps
00:55:29c'est gênant parce que du coup, nous aussi
00:55:31on a une étiquette.
00:55:33Raciste, violent,
00:55:35tout ce que vous voulez.
00:55:37De toute façon, ils l'entretiennent aussi.
00:55:39Au quotidien, quand on a entendu Mme Pannot
00:55:41reparler avec une loi
00:55:43à Damat-Traoré, etc.
00:55:45aux universités d'été, ça fait froid dans le dos
00:55:47quand même quand on est policier.
00:55:49Après, je me dis que
00:55:51encore une fois, on s'adresse
00:55:53à des personnes, c'est des mots cognitifs.
00:55:55Vous savez, c'est un sens cognitif. C'est répété
00:55:57toujours la même chose, la même chose, la même chose.
00:55:59Ça rentre dans le cerveau, quoi qu'on dise.
00:56:01Une certaine partie de la population
00:56:03a ça dans la tête.
00:56:05D'ailleurs, on voit aussi que quand on considère
00:56:07que le Hamas, ce sont
00:56:09des résistants et de nature
00:56:11on éprouve toujours de la sympathie pour des mouvements
00:56:13de résistance. Donc on voit que derrière,
00:56:15malheureusement, on manipule les cerveaux
00:56:17et on voit que derrière, on peut arriver aussi à des gens
00:56:19qui s'emparent d'un sujet pour être
00:56:21l'élu et pour aller effectivement
00:56:23commettre des actes antisémites.
00:56:25Merci Jean-Christophe. Vous revenez quand vous voulez.
00:56:27Vous êtes ici chez vous à CNews. Dans un instant, la suite de Punchline
00:56:29sur CNews et sur Europe 1. A tout de suite.
00:56:35Bonsoir à tous et bonsoir à toutes. Bienvenue et ravi
00:56:37de vous retrouver pour cette nouvelle saison
00:56:39de Punchline sur CNews et sur Europe 1.
00:56:41Il en va de l'antisémitisme
00:56:43comme de la gangrène. Si on le laisse
00:56:45prospérer, il pourrit l'ensemble de
00:56:47l'organisme, c'est-à-dire la société.
00:56:49Car ne vous y trompez pas, il est toujours
00:56:51annonciateur de vents mauvais. Si l'on
00:56:53encourage ceux qui le diffusent
00:56:55et l'utilisent à des fins électoralistes,
00:56:57alors on est complice de leur forfait. Et tant pis.
00:56:59S'il faut, en les dénonçant haut
00:57:01et fort, affronter les vagues de haine
00:57:03que les sbires de l'extrême-gauche
00:57:05n'ont de cesse de déverser sur nous.
00:57:07Cette année sera donc marquée par notre
00:57:09inlassable lutte contre ceux qui s'en prennent
00:57:11à nos compatriotes juifs qui,
00:57:13je l'ai déjà dit, nous trouverons toujours
00:57:15à leur côté. Côté politique,
00:57:17maintenant, la rentrée s'annonce morose.
00:57:19Emmanuel Macron tâtonne toujours
00:57:21pour trouver une martagale et former un gouvernement
00:57:23qui s'inscrive dans la durée.
00:57:25Entre les outrances d'une Lucie Castet,
00:57:27qui s'en est rêvée tout l'été à Matignon,
00:57:29et les oucas d'un Jean-Luc Mélenchon
00:57:31qui tente de faire plier le chef de l'État,
00:57:33il est fort à parier que l'automne
00:57:35va bientôt arriver. La cigale
00:57:37élan ayant chanté tout l'été se trouva
00:57:39fort dépourvue lorsque la bise
00:57:41fut venue. La bise, vous le savez, c'est
00:57:43le budget, les factures, c'est la dette, les impôts,
00:57:45les emmerdes, quoi. La vraie vie. En tout cas, pas la vie
00:57:47rêvée de Lucie C.
00:57:49On va en débattre ce soir dans Punchline.
00:57:55...
00:58:07Il est pile 18h. D'abord, le rappel des titres
00:58:09de l'actualité sur CNews et sur Europe 1.
00:58:11Une fusillade a éclaté ce matin près d'une
00:58:13discothèque de la Grande Mocte.
00:58:15Un homme a été tué, un autre est grievement
00:58:17blessé. Les personnes visées étaient des
00:58:19proches du rappeur marseillais
00:58:21S.C.H. L'artiste venait
00:58:23de se produire dans cette boîte de nuit. 4 hommes
00:58:25sont activement recherchés à la Grande Mocte.
00:58:27Une enquête est ouverte pour meurtre en bande organisée.
00:58:29Le chancelier allemand
00:58:31Olaf Scholl s'est rendu à Solingen
00:58:333 jours après l'attaque au couteau perpétrée par
00:58:35un demandeur d'asile syrien. Il a rendu hommage
00:58:37aux 3 victimes tuées avant de qualifier
00:58:39ce drame d'acte terroriste
00:58:41contre nous tous. Il promet de durcir
00:58:43très rapidement la législation sur
00:58:45leur port des armes et la politique migratoire
00:58:47du pays. Les voleurs français
00:58:49Transavia, direction de Tel Aviv et
00:58:51Beyrouth devraient reprendre dès demain
00:58:53suspendu depuis dimanche
00:58:55en raison de l'aggravation des tensions au Proche-Orient.
00:58:57La compagnière France précise que
00:58:59la reprise sera effective sous réserve de l'évolution
00:59:01de la situation.
00:59:03325e jour de détention
00:59:05pour les otages détenus par l'organisation terroriste
00:59:07du Hamas dans la bande de Gaza.
00:59:09Deux de ces otages sont français. Ils se nomment
00:59:11Ofer et Ouad. Nous pensons à ces
00:59:13otages et à leur famille et nous demandons une fois de plus
00:59:15leur libération immédiate et sans condition.
00:59:17Voilà, il est 18h02
00:59:19pratiquement, nous sommes en direct sur CNews
00:59:21et sur Europe 1 avec nos invités Vincent Roy
00:59:23journaliste politique, bonsoir
00:59:25Vincent, Rachel Khan, essayiste
00:59:27pilier de la bande de punchlines
00:59:29Joseph Massé-Scarron, essayiste consultant
00:59:31bonsoir, un ancien préfet
00:59:33Michel Auboin, merci d'être avec nous, Chloé Morin qui est essayiste
00:59:35et Louis de Ragnel, chef du service politique
00:59:37d'Europe 1, bonsoir à tous.
00:59:39Qui veut gouverner la France ?
00:59:41C'est un peu la question qu'on se pose ce soir
00:59:43encore que les français peut-être ne se la posent pas
00:59:45autant que nous les journalistes.
00:59:47D'accord, mais le gouverner, lui il préside
00:59:49la France, il ne gouverne pas mon cher Louis.
00:59:51On va prendre la direction de l'Elysée
00:59:53parce que là c'est Emmanuel Macron qui est
00:59:55en pleine consultation. Thomas Bonnet, vous êtes
00:59:57avec notre ami Charles Pousseau
00:59:59qu'est-ce qui se passe derrière vous ?
01:00:01Est-ce qu'il y a une fumée blanche qui sort ?
01:00:03Ou pas du tout ? Il faudra encore attendre un tout petit peu.
01:00:07Non, pas de fumée blanche, c'est
01:00:09Gérard Larcher qu'on attend
01:00:11la sortie du président du Sénat
01:00:13d'une minute à l'autre parce que son entretien
01:00:15avec le chef de l'Etat touche à sa fin.
01:00:17C'était le dernier interlocuteur du président
01:00:19de la République dans le cadre de ses
01:00:21consultations qui ont démarré vendredi
01:00:23dernier. Emmanuel Macron aura vu
01:00:25tous les représentants de toutes les formations
01:00:27politiques pour parler donc
01:00:29de ce futur gouvernement.
01:00:31Pas sûr néanmoins qu'à l'issue de ces
01:00:33discussions, un non sorte du chapeau
01:00:35du chef de l'Etat. Peut-être au contraire
01:00:37a-t-il pu procéder à quelques éliminations.
01:00:39Par exemple, Lucie Castex
01:00:41dont il a désormais l'assurance
01:00:43qu'elle aura contre elle une motion de censure
01:00:45votée majoritairement
01:00:47au sein de l'Assemblée nationale.
01:00:49Le président de la République qui, selon certains
01:00:51participants, pourrait être tenté de lancer
01:00:53une deuxième vague de consultations
01:00:55dans les prochains jours. C'est ce qu'a par exemple
01:00:57déclaré Éric Ciotti à la sortie de
01:00:59son entretien. Une deuxième vague
01:01:01de consultations à laquelle ne participera
01:01:03pas le nouveau Front Populaire. Communiqué
01:01:05et paru il y a quelques instants de la coalition
01:01:07de gauche qui dit ne vouloir
01:01:09faire des réunions avec le chef de l'Etat que pour
01:01:11parler des contours d'une
01:01:13cohabitation avec Lucie Castex.
01:01:15Merci Thomas Bonnet, Charles Pousseau.
01:01:17Vous avez parlé du Rassemblement national.
01:01:19Marine Le Pen, Jordan Bardella ont été reçus ce matin.
01:01:21Écoutez ce qu'a dit Marine Le Pen à la sortie.
01:01:23Nous sommes le parti
01:01:25de la vérité. Nous avons dit cela avant
01:01:27même les élections. Nous avons dit
01:01:29soit il y aura une majorité stable
01:01:31Rassemblement national, soit ce sera
01:01:33le chaos. Emmanuel Macron a choisi
01:01:35le chaos. On a quand même le sentiment
01:01:37qu'il laisse perdurer ce
01:01:39chaos au mois de
01:01:41septembre et ça a été le cas
01:01:43également tout
01:01:45l'été. Donc je ne vous apporterai pas ça.
01:01:47C'est le chaos. Je ne peux pas vous apporter une solution.
01:01:49C'est le chaos.
01:01:51C'est le chaos que nous redoutions.
01:01:53Et c'est le chaos au moment où
01:01:55les problèmes de logement n'ont jamais été aussi importants,
01:01:57où l'accès à la santé n'a jamais été aussi
01:01:59dégradé, où l'immigration est hors contrôle,
01:02:01où l'insécurité et la délinquance
01:02:03sont hors contrôle
01:02:05et où le pouvoir d'achat
01:02:07est toujours grignoté par
01:02:09l'inflation. Donc c'est vraiment le moment
01:02:11où il ne fallait pas que cela arrive
01:02:13et c'est arrivé.
01:02:15Voilà pour Marine Appen. Louis Dreynel,
01:02:17c'est le chaos vraiment ou pas ? Les Français
01:02:19ne se sont même pas rendus compte qu'ils n'avaient pas de nouveau
01:02:21gouvernement. La rentrée arrive alors que
01:02:23les mêmes problèmes pour eux, les factures,
01:02:25l'école pour les enfants, les fournitures scolaires,
01:02:27le pouvoir d'achat, ils se disent
01:02:29bon ça fonctionne depuis deux mois comme ça,
01:02:31pourquoi ça ne pourrait pas continuer au fond ?
01:02:33Non, il y a quand même des choses qui sont gênantes. C'est le chaos
01:02:35parce que le pays, vous l'avez dit,
01:02:37n'est plus gouverné, n'est plus dirigé.
01:02:39Vous avez un gouvernement avec les deux tiers
01:02:41des ministres qui n'ont qu'une hâte, c'est de quitter
01:02:43le gouvernement. Objectivement, ce n'est pas comme ça
01:02:45qu'on conduit. Ils ont mis les cravates.
01:02:47À moins de les avoir enlevées, ils ont mis les cravates.
01:02:49Ce n'est pas comme ça qu'on conduit la politique
01:02:51d'un pays. Ensuite vont arriver quand même des choses
01:02:53très pratiques, même si ça peut paraître très théorique.
01:02:55Je pense notamment au budget.
01:02:57Le budget, pourquoi est-ce qu'on
01:02:59fait des histoires autour du budget ?
01:03:01Parce que le budget, c'est ce qui permet de savoir
01:03:03quelle somme va être accordée à l'hôpital,
01:03:05quelle somme va être accordée à la police, à la justice,
01:03:07aux armées. Est-ce qu'il y aura
01:03:09un rabotage du budget ? On sait qu'aujourd'hui,
01:03:11le budget ne peut pas passer.
01:03:13On n'a pas un budget qui est à l'équilibre.
01:03:15Est-ce qu'on va avoir une sanction par Bruxelles ?
01:03:17Il est question de faire des économies
01:03:19de 5 milliards jusqu'à 30, voire
01:03:21plus, 40 milliards d'euros.
01:03:23Où est-ce qu'on tape ?
01:03:25Où est-ce qu'on prend dans le budget pour faire des économies ?
01:03:27On est aussi
01:03:29sous la coupe d'agences de notation
01:03:31qui vont aussi se prononcer
01:03:33sur la note de la France. Tout ça, ça peut paraître
01:03:35fumeux, mais la note de la France, ensuite, ça détermine
01:03:37à combien on peut emprunter de l'argent.
01:03:39Les Français savent compter, ils savent très bien ce que c'est avoir en dette.
01:03:41Il y a plein de gens qui ricanent
01:03:43quand on parle du budget. Le budget,
01:03:45c'est très concret, c'est ce qui est le plus opérationnel.
01:03:47Tout est politique. Joseph Macécarron,
01:03:49c'est le chaos ou pas ? Oui, c'est le chaos.
01:03:51Incontestablement, c'est le chaos.
01:03:53C'est le chaos.
01:03:55D'abord, pardonnez-moi, mais Emmanuel Macron
01:03:57avait effectué une dissolution
01:03:59pour permettre une clarification.
01:04:01La clarification, vous la voyez où ?
01:04:03Très franchement. Emmanuel Macron
01:04:05avait fait une dissolution
01:04:07pour donner la parole au peuple.
01:04:09Et ça, un mois après
01:04:11que le peuple ait eu la parole.
01:04:13Ce qui est quand même totalement fou.
01:04:15Bien sûr, maintenant, on est
01:04:17dans le chaos, c'est-à-dire qu'on est dans une situation
01:04:19de blocage institutionnel complet.
01:04:21Là, il y a deux personnalités
01:04:23qui jouent leur
01:04:25carte politique. Marine Le Pen,
01:04:27on l'a vu, d'une manière totalement
01:04:29cohérente, à la fois prenant la distance
01:04:31et disant, c'est le chaos,
01:04:33c'est moi ou le chaos. Et puis, vous avez
01:04:35en effet Jean-Luc Mélenchon
01:04:37qui, lui, joue extrêmement bien tactiquement.
01:04:39C'est-à-dire, à la fois,
01:04:41il parle de dissolution, à la fois,
01:04:43il dit, vous voyez,
01:04:45Lucie Castex, enfin, Lucie Rubicube, je ne sais plus.
01:04:47Ah oui, Castex, pardon.
01:04:49Rubicube, parce que c'est tellement impossible
01:04:51que c'est pour ça. Non, madame Lucie Castex,
01:04:53donc, vous voyez, hop,
01:04:55on ne participe pas au gouvernement.
01:04:57Soutien sans participation.
01:04:59Soutien sans participation, d'ailleurs, ça rappelle plein de choses.
01:05:01Ils disent tous le contraire. Non, du tout autrement.
01:05:03Mais il joue, c'est un tacticien.
01:05:05C'est un tacticien remarquable. Et d'un autre côté,
01:05:07vous avez Marine Le Pen qui est une stratégie remarquable.
01:05:09Donc, oui, on est dans une situation
01:05:11de blocage total et
01:05:13complet. Il y a deux possibilités.
01:05:15Trouvez-nous une solution, là.
01:05:17Il y a deux possibilités. Soit qu'en effet,
01:05:19le budget
01:05:21tous les mois soit voté.
01:05:23On vote chaque mois
01:05:25pour le budget. Ça, c'est une possibilité
01:05:27qui est évoquée.
01:05:29Et deux, c'est qu'en effet,
01:05:31en raison de l'impossibilité de voter le budget,
01:05:33le président de la République
01:05:35est recours à l'article 16. Donc, deux possibilités.
01:05:37L'article 16, là, c'est vraiment l'étape
01:05:39musclée, on est d'accord.
01:05:41C'est-à-dire que si, évidemment, il y a
01:05:43impossibilité de savoir
01:05:45quelle somme va être versée à l'éducation nationale.
01:05:47Visoirement, le budget l'a dépassé.
01:05:49Parce que l'article 16,
01:05:51tout le monde le brandit.
01:05:53Globalement, il faut quand même prouver,
01:05:55il faut justifier.
01:05:57Mais ça, c'est quoi ? C'est quasi les pleins pouvoirs pour le président ?
01:05:59Oui, oui. Pendant un temps défini.
01:06:01Et il faut quand même prouver.
01:06:03Vous pouvez être en mesure de dire qu'il y a une rupture
01:06:05de la continuité de l'action de l'État.
01:06:07Mais on n'y est pas, là.
01:06:09Et qu'il y a un péril imminent, qu'il y a une menace pour la sécurité
01:06:11du territoire national.
01:06:13Joseph, rapidement, après Vincent.
01:06:15Sachant qu'il y a des pirouettes. Globalement, les fonctionnaires seront payés.
01:06:17C'est pas les deux éléments.
01:06:19C'est soit l'un, soit l'autre.
01:06:21C'est cumulatif.
01:06:23Non, mais il peut très bien...
01:06:25A partir du moment où le budget
01:06:27n'est pas voté, de facto,
01:06:29l'État ne peut plus rendre...
01:06:31Il ne peut pas payer les fonctionnaires ?
01:06:33Parce que là, vous avez du monde dans la rue.
01:06:35Michel Lebois, ancien préfet. C'est le chaos ou pas ?
01:06:37Comment dire ?
01:06:39D'un point de vue politique, oui, c'est le chaos.
01:06:41Après, l'État continue à fonctionner.
01:06:43On le voit bien.
01:06:45D'abord, le corpus des lois
01:06:47qui existe est déjà largement suffisant
01:06:49pour faire fonctionner la France.
01:06:51Donc, même si on n'en prenait pas de nouvelles,
01:06:53on continuerait de fonctionner quand même.
01:06:55Par ailleurs, les administrations sont en hors de marche
01:06:57et continuent à fonctionner.
01:06:59On le voit, d'ailleurs, depuis le début.
01:07:01Ce qui est sûr, c'est qu'on ne pourrait pas faire des choses nouvelles.
01:07:03Donc, on ne peut rien inventer.
01:07:05On avait quelques textes qui étaient dans les tuyaux.
01:07:07C'est un peu dommage. On a parlé du logement.
01:07:09Marine Le Pen en a parlé tout à l'heure.
01:07:11C'est un peu dommage qu'on n'ait pas commencé
01:07:13à discuter des lois de logement, parce que c'est un vrai problème.
01:07:15Et on ne peut rien faire tant qu'on n'a pas voté une loi.
01:07:17Pour le reste, objectivement,
01:07:19il y a des petites lois qui ont été votées.
01:07:21Si on ne les avait pas votées, ça n'aurait pas changé
01:07:23la face de la France de demain.
01:07:25Donc, je pense que c'est juste grave pour la loi de finances.
01:07:27Mais si on ne vote pas la loi de finances,
01:07:29on peut aussi reconduire le budget.
01:07:31Et par ailleurs, je pense que,
01:07:33de toute façon, d'une façon ou d'une autre,
01:07:35quel que soit celui qui prendra le gouvernement,
01:07:37les difficultés sont juste devant nous.
01:07:39Parce que c'est vrai qu'avec 3 000 milliards
01:07:41de dettes et 50 milliards
01:07:43de remboursement
01:07:45des intérêts de l'emprunt,
01:07:47c'est impossible
01:07:49que la France continue
01:07:51sur ce modèle.
01:07:53Joseph.
01:07:55Ce que je trouve,
01:07:57pardon si je dis une bêtise,
01:07:59c'est qu'il me semble
01:08:01que Mme Belloubet,
01:08:03qui a une conférence de presse aujourd'hui
01:08:05sur la rentrée,
01:08:07Mme Belloubet,
01:08:09qui n'a rien fait depuis qu'elle est éduquée
01:08:11à l'éducation nationale,
01:08:13vous pensez qu'elle va faire quelque chose maintenant qu'elle est ministre démissionnaire ?
01:08:15Elle gère les affaires grandes
01:08:17comme tous les ministres.
01:08:19Le problème c'est que tout est ubuesque, tout est absurde.
01:08:21On ne devrait pas se retrouver dans une situation
01:08:23comme celle-là. Il y a eu une élection
01:08:25présidentielle il y a peu de temps, il y a eu des élections législatives.
01:08:27Joseph a rappelé très justement
01:08:29qu'il y avait des élections anticipées
01:08:31à une dissolution pour redonner la parole aux Français.
01:08:33Les Français envoient un message.
01:08:35Ensuite Emmanuel Macron fait des consultations en sachant
01:08:37pertinemment qu'elles ne donneront rien.
01:08:39Il le savait à l'avance.
01:08:41Il y a beaucoup de cynisme.
01:08:43Ensuite il laisse venir Mme Castet
01:08:45à l'Elysée pour les consultations.
01:08:47Il pouvait dire non.
01:08:49Il fait exprès en sachant qu'elle va se cracher.
01:08:53La réalité c'est que tout ça
01:08:55est ubuesque.
01:08:57Le problème c'est que jusqu'à
01:08:59aujourd'hui on ne faisait pas de la politique comme vous dites
01:09:01pour le choix d'un Premier ministre.
01:09:03Ils jouent tous au bon ton avec la France.
01:09:05Pour tous ceux qui se sont endormis pendant tout l'été,
01:09:07ils n'ont rien loupé.
01:09:09Entre le 15 juillet et aujourd'hui,
01:09:11rien n'a avancé à part de la parlotte et de la bougeotte.
01:09:17Il y a une formule amusante mais intéressante de Louis Dragnel
01:09:19tout à l'heure. Il vous dit Emmanuel Macron
01:09:21veut gouverner la France sans Premier ministre
01:09:23si possible. C'était une boutade
01:09:25mais ça me fait penser à la phrase de Churchill
01:09:27la démocratie c'est bien quand on est deux à décider
01:09:29et que l'autre est malade. Il y a de ça.
01:09:31Il y a de ça chez Emmanuel Macron.
01:09:33Je pense qu'il vit sa meilleure vie.
01:09:35Pourquoi je vous dis
01:09:37il y a de ça chez Emmanuel Macron ?
01:09:39Parce que je crois que c'est un garçon
01:09:41absolument, un Président de la République
01:09:43absolument insusceptible.
01:09:45Un garçon Président de la République
01:09:47absolument
01:09:49insusceptible
01:09:51de supporter
01:09:53une cohabitation.
01:09:55Donc sa grande théorie
01:09:57à mon sens pour le choix du Premier ministre
01:09:59c'est cette théorie
01:10:01de l'hypercentre. C'est-à-dire d'aller trouver
01:10:03des gens qui soient compatibles au Parti Socialiste
01:10:05et d'aller trouver des gens qui soient compatibles
01:10:07également à droite, je veux dire
01:10:09chez les LR, Canal Historique.
01:10:11Quel est l'individu qui peut
01:10:13dialoguer avec...
01:10:15La cohabitation light.
01:10:17Oui mais là
01:10:19ça serait quand même quelqu'un
01:10:21issu grosso modo de ses rangs ou un peu à droite
01:10:23et là ça lui paraîtrait tolérable.
01:10:25Tout le reste pour lui est intolérable.
01:10:27Comme c'est impossible et que cela n'arrivera
01:10:29jamais.
01:10:31J'ai pas la responsabilité.
01:10:33Les députés,
01:10:35l'immense majorité des députés LR
01:10:37ne voteront pour ce cas de figure
01:10:39jamais.
01:10:41On en est à savoir
01:10:43est-ce que vous allez être
01:10:45renversé. Et en fait
01:10:47vous inversez totalement
01:10:49la pyramide des souhaits.
01:10:51Et vous allez gouverner en vous disant
01:10:53si je propose ça, est-ce que je vais être battu, est-ce que je vais être renversé.
01:10:55Alors qu'avant c'était si je propose ça
01:10:57est-ce que ça va passer. Et tout est inversé.
01:10:59Donc il reste un haut fonctionnaire alors.
01:11:01J'aimerais avoir votre avis sur cette situation.
01:11:03On est face à une espèce
01:11:05de campagne de communication des uns et des autres
01:11:07dont l'enjeu est
01:11:09de ne pas être jugé responsable du blocage.
01:11:11La question qui se pose aujourd'hui
01:11:13c'est celle-là. Est-ce que c'est Emmanuel
01:11:15Macron qui va payer
01:11:17parce que les gens considèrent que c'est lui
01:11:19qui nous a foutu dans cette situation.
01:11:21Est-ce que c'est
01:11:23Jean-Luc Mélenchon
01:11:25qui sera jugé parce qu'il empêche
01:11:27les discussions avec le centre
01:11:29et le parti d'Emmanuel Macron.
01:11:31C'est ça la grande question qui se pose.
01:11:33Les uns et les autres avancent leurs pions
01:11:35font des grands discours
01:11:37en sachant pertinemment que
01:11:39leur intérêt individuel
01:11:41en tout cas pour les grands chefs de parti
01:11:43c'est uniquement la présidentielle
01:11:45et ils espèrent que finalement ils vont arriver
01:11:47à tirer leur épingle du jeu.
01:11:49C'est long d'ici 2027. Rachel Gann.
01:11:51Votre analyse rapidement.
01:11:53Je partage ce que Chloé vient de dire.
01:11:55C'est pas de ma faute à moi
01:11:57comme dans la chanson.
01:11:59Ce qui est dingue
01:12:01c'est le temps politique
01:12:03et de la communication qui veut ça
01:12:05c'est qu'on parle des têtes,
01:12:07on parle des personnes, on parle des places
01:12:09on parle de l'argent, du budget
01:12:11on a des choses qui se passent
01:12:13sur notre territoire
01:12:15en Europe aussi avec l'Allemagne
01:12:17et des enjeux internationaux
01:12:19et on n'a pas de vision
01:12:21parce que normalement un budget
01:12:23c'est vraiment une vision
01:12:25et là la vision on ne l'a pas non plus.
01:12:27Et on a des événements dramatiques qui secouent la France
01:12:29à intervalles réguliers.
01:12:31Je parlais de l'antisémitisme tout à l'heure dans mon petit sommaire
01:12:33un fléau qui continue d'exploser
01:12:35plus 300% a expliqué Gérald Darmanin hier
01:12:37on va rejoindre notre envoyée spéciale
01:12:39Mathilde Ibanez
01:12:41qui se trouve à la Grande Motte
01:12:43vous le savez il y a eu une tentative d'attentat
01:12:45un attentat d'ailleurs contre la synagogue
01:12:47il y a beaucoup d'émotions
01:12:49ça a soulevé énormément d'émotions
01:12:51il y a un sentiment extrêmement présent de la communauté juive
01:12:53qu'elle n'est en sécurité nulle part
01:12:55et notamment dans les lieux de culte
01:12:57qui sont évidemment des lieux sacrés entre tous
01:12:59il y a un individu qui a tenté
01:13:01de mettre le feu au bâtiment
01:13:03qui avait aussi une hache
01:13:05Mathilde Ibanez, il y a beaucoup d'émotions sur place
01:13:07et il y aura un rassemblement tout à l'heure, c'est bien cela.
01:13:11Oui exactement
01:13:13Laurence, le rassemblement de soutien
01:13:15est prévu dans moins une heure
01:13:17devant la synagogue où l'émotion
01:13:19est très importante depuis samedi
01:13:21une émotion partagée entre la colère
01:13:23et la tristesse depuis l'attaque
01:13:25les soutiens affluent envers
01:13:27la communauté juive présents sur place
01:13:29pour ce rassemblement
01:13:31le maire, le préfet, une partie des membres
01:13:33de la communauté juive mais également
01:13:35des anonymes, des habitants de la Grande Motte
01:13:37qui commencent à arriver
01:13:39ici ce rassemblement
01:13:41est sous haute sécurité
01:13:43on a pu voir en tout cas les militaires
01:13:45de l'opération Sentinelle et des gendarmes
01:13:47déployés tout autour
01:13:49de la synagogue
01:13:51Merci beaucoup Mathilde Ibanez
01:13:53et Thibaut Marcheteau, Michel Auboin
01:13:55vous êtes un ancien préfet, est-ce que vous faites un lien direct
01:13:57entre la situation politique
01:13:59et ce qui se passe, ce terrorisme
01:14:01d'atmosphère
01:14:03ces attaques répétées contre nos compatriotes juifs
01:14:05est-ce que pour vous l'un est lié à l'autre ?
01:14:07Vous l'avez dit tout à l'heure fort bien
01:14:09je pense que c'est juste, c'est dire que
01:14:11on a effectivement un antisémitisme
01:14:13qui est quand même
01:14:15assez répandu, je ne sais pas si vous avez vu
01:14:17l'enquête
01:14:19de la fond d'Appoll
01:14:21qui disait que
01:14:2335% des 18-34 ans
01:14:25étaient
01:14:27considérés comme justifiés
01:14:29les attaques contre les juifs en France
01:14:31ça veut dire qu'on a un terreau
01:14:33qui est quand même extrêmement étendu, je ne reviens pas dessus
01:14:35vous reconnaissez la sociologie, vous voyez
01:14:37d'où ça vient, etc. Mais ce qui est vrai
01:14:39c'est qu'on a en plus une parole politique
01:14:41qui libère les instants meurtriers
01:14:43d'une certaine façon et qui est aussi
01:14:45responsable des événements qui se passent
01:14:47je ne veux pas dire que
01:14:49le criminel qui est à la grande motte avait entendu
01:14:51la veille à la radio
01:14:53mais simplement
01:14:55on voit qu'il était un bibête de discours
01:14:57très clair puisqu'il porte un keffier
01:14:59je le dis pour nos auditeurs, il était sain du drapeau palestinien
01:15:01c'est complètement évident
01:15:03dans son imaginaire
01:15:05et il n'est pas le seul à le penser, vous voyez bien qu'on a des dizaines
01:15:07de milliers de gens en France qui pensent la même chose
01:15:09et qui sont prêts à passer à l'acte aussi
01:15:11et le deuxième aspect
01:15:13vous l'avez dit aussi très bien
01:15:15c'est l'attaque d'un lieu de culte
01:15:17parce que rappelez-vous quand même
01:15:19l'assassinat du Père Amel à Saint-Étienne-du-Rouvray
01:15:21c'était la première fois qu'un crime
01:15:23se commettait dans une église qui
01:15:25dans l'histoire de la France n'était jamais arrivée
01:15:27à part au Radours-sur-Glane
01:15:29donc on a là
01:15:31on a là
01:15:33des éléments très importants
01:15:35de notre civilisation qui sont
01:15:37en train de s'effondrer, c'est-à-dire
01:15:39les lieux de culte, les endroits
01:15:41Nice qui avait été attaquée
01:15:43tout ça est quand même
01:15:45gravissime et
01:15:47cette parole libérée
01:15:49est génératrice d'actes
01:15:51donc cette parole libérée, Rachel Kahn
01:15:53elle amène
01:15:55à des actes de terrorisme
01:15:57de toute façon tout commence
01:15:59par la parole, par cette banalisation
01:16:01et le problème c'est que
01:16:03rien n'est fait ou les choses qui sont faites
01:16:05en tout cas par rapport à ces paroles-là
01:16:07de nos responsables politiques qui sont censés
01:16:09nous protéger, notamment au niveau européen
01:16:11en fait qui nous mettent des
01:16:13cibles dans le dos et qui
01:16:15restent comme ça impunis
01:16:17et le problème c'est qu'ils jouent, et vous le disiez tout à l'heure
01:16:19Louis de Ragnel, ils jouent
01:16:21avec le droit, ils jouent avec l'état
01:16:23de droit, c'est-à-dire que les procédures sont forcément
01:16:25très longues, là
01:16:27on a une cinquantaine de députés
01:16:29qui vont agir
01:16:31au niveau du Parlement européen
01:16:33pour cette levée d'humanité de
01:16:35Rima Hassan, elle a le temps de faire
01:16:37quarante-six vidéos de fake news
01:16:39le temps que les choses soient mises en place
01:16:41Et si elles sont mises en place ?
01:16:43C'est pas du tout certain
01:16:45Mais ce qui est dramatique, c'est qu'on
01:16:47était la veille
01:16:49du quatre-vingtième anniversaire
01:16:51de la libération de Paris
01:16:53et donc on était dans ce
01:16:55symbole-là, et là
01:16:57on a une communauté
01:16:59juive qui a peur et qui est dans
01:17:01ce judaïsme
01:17:03clandestin terrorisé, il est
01:17:05véritablement temps que
01:17:07on arrête les éléments de langage
01:17:09et qu'on passe à l'action.
01:17:11Joseph, on écoute un témoin qui était à l'intérieur
01:17:13de la synagogue au moment de l'attentat, écoutez-le
01:17:15Au début, on a
01:17:17vraiment appelé pour
01:17:19un départ de feu
01:17:21Après, quand on a vu
01:17:23l'étendue des dégâts, et c'est surtout quand j'ai vu la devanture
01:17:25de la synagogue brûlée, que j'ai compris
01:17:27que là c'était un symbole, que c'était vraiment visé
01:17:29sur la synagogue parce que c'est un lieu
01:17:31de culte juif
01:17:33ça c'est ce que j'avais compris
01:17:35après le mot d'attentat et même
01:17:37le fait que
01:17:39on sache que c'était volontaire et que c'était quelqu'un qui avait fait ça
01:17:41on l'a su qu'une fois qu'on a déposé notre plainte
01:17:43dans la gendarmerie
01:17:45Voilà pour le témoin, j'aimerais aussi qu'on écoute
01:17:47le témoignage d'un policier
01:17:49qui lui a été blessé, ça c'était
01:17:51un peu plus tard, 12 ou 13 heures après au moment de
01:17:53l'interpellation du suspect, écoutez
01:17:55ce qu'il a raconté
01:17:57En fait, quand je passe devant la
01:17:59synagogue, je suis à l'extérieur
01:18:01en longeant le mur, c'est là où il y a l'explosion
01:18:03j'entends le bruit mais c'est dans mon dos
01:18:05ce que je vois c'est au dessus de ma tête passer
01:18:07des flammes, des fumées
01:18:09puis je sens un souffle
01:18:11j'ai l'impression d'être dans un film
01:18:13j'ai les pieds qui décollent du sol
01:18:15j'ai été projeté, pourtant je ne suis pas léger
01:18:17ça fait une drôle de sensation, donc je ne réalise pas
01:18:19je me retrouve par terre, je me dis bon, je tombe sur le ventre
01:18:21j'ai des difficultés à respirer
01:18:23je sens que j'ai mal aux côtes, donc je rampe au sol
01:18:25je me dis s'il y en a une deuxième
01:18:27j'ai un collègue qui arrive rapidement
01:18:29il me soulève, je sens qu'on me retire mon arme
01:18:31on me retire mon gilet
01:18:33donc je me laisse faire, au final
01:18:35je m'en tire qu'avec des lésions
01:18:37j'ai eu chaud
01:18:39j'ai vu les médias
01:18:41j'ai vu que ce n'était pas qu'un incendie
01:18:43qu'il y avait une personne qui avait fait ça intentionnellement
01:18:45donc ça c'est des trucs auxquels on réfléchit
01:18:47après, je pense que ça travaille
01:18:49ça travaille un peu l'air de rien
01:18:51même si on essaye de dire que non, ça trotte
01:18:53Voilà pour le témoignage de la police municipale
01:18:55pendant l'attentat
01:18:57de Michel Auboy
01:18:59il y a un blessé, ça aurait pu être grave
01:19:01l'individu avait une hachette
01:19:03il aurait pu s'en prendre
01:19:05à des croyants
01:19:07on a frôlé le drame
01:19:09oui, on a frôlé le drame
01:19:11les mesures de protection du synagogue sont quand même assez importantes
01:19:13et elles fonctionnent
01:19:15la preuve c'est qu'on avait des policiers municipaux
01:19:17sur place, donc l'intervention était rapide
01:19:19ça aurait pu être
01:19:21dramatique, c'est vrai
01:19:23On va écouter Fabien Roussel
01:19:25c'est intéressant parce que Fabien Roussel a demandé
01:19:27à Jean-Luc Mélenchon d'éclaircir sa position
01:19:29M. Mélenchon a fait un tweet
01:19:31pour condamner ce qui s'est passé
01:19:33sans jamais dire le mot juif ni le mot antisémitisme
01:19:35écoutez ce que lui a demandé Fabien Roussel
01:19:37le patron du parti communiste français
01:19:39J'aimerais bien que
01:19:41Jean-Luc Mélenchon et d'autres
01:19:43de ses députés d'ailleurs, qui n'ont pas été
01:19:45clairs sur ce sujet, clarifient leur position
01:19:47et c'est à eux qu'il faut poser la question
01:19:49Moi je réponds à Gérald Darmanin
01:19:51qui nous stigmatise et nous rend responsable
01:19:53je dis lui, lui qui est
01:19:55ministre depuis tant d'années, qu'est-ce qu'il a fait
01:19:57qu'est-ce qu'il a fait concrètement comme moyen
01:19:59lui et son gouvernement en matière
01:20:01de formation, d'éducation, de prévention
01:20:03Roussel qui s'en prend finalement
01:20:05à Gérald Darmanin après avoir ciblé Jean-Luc Mélenchon
01:20:07rien de nouveau sous le soleil
01:20:09mais quand même on voit qu'entre les alliés du nouveau
01:20:11Front Beauvair, c'est pas une romance
01:20:13totale
01:20:15Il y a longtemps qu'entre
01:20:17le patron du parti communiste
01:20:19et notre ami
01:20:21Jean-Luc Mélenchon, le torchon brûle
01:20:23il y a quand même longtemps, c'est une histoire
01:20:25d'amour, haine qui se poursuit
01:20:27Vous savez bien que M. Roussel
01:20:29n'est allé auprès de M. Mélenchon
01:20:31Mais ces gens-là veulent gouverner ensemble
01:20:33mais ils ne vont rien gouverner ensemble
01:20:35on ne va pas voir le gouvernement des ministres communistes
01:20:37donc ils ne vont pas gouverner ensemble
01:20:39mais non, parce que c'est impossible
01:20:41sous Macron, c'est impossible
01:20:43c'est impossible
01:20:45tout est possible
01:20:47tout est possible
01:20:49mais je ne crois pas du tout
01:20:51je ne crois pas une seconde
01:20:53qu'on puisse avoir au gouvernement un ministre communiste
01:20:55absolument pas
01:20:57Sur cette question-là, pardon, mais
01:20:59ce n'est pas un sujet de négociation
01:21:01l'antisémitisme, ce n'est pas une question de parti politique
01:21:03c'est une question qui transcende
01:21:05ce que nous sommes
01:21:07normalement
01:21:09et par ailleurs, ce nouveau Front Populaire
01:21:11qui était parti dans des négociations
01:21:13pour savoir comment ils allaient qualifier le Hamas
01:21:15je pense qu'on n'a aucune leçon à recevoir
01:21:17de ces personnes-là
01:21:19Gamay Al-Attal vient de dénoncer les manœuvres
01:21:21de Jean-Luc Mélenchon, Louis de Ragnel
01:21:23Oui absolument, il vient d'envoyer un message
01:21:25Il parle d'un coup de force, un simulacre d'ouverture
01:21:27Exactement, il a envoyé un message
01:21:29à tous les membres de son groupe politique
01:21:31un message
01:21:33qui est assez long
01:21:35Je ne vais pas vous le lire en entier
01:21:37mais de manière
01:21:39très simple
01:21:41il promet une censure inévitable
01:21:43en cas de gouvernement du nouveau Front Populaire
01:21:45même sans ministre La France Insoumise
01:21:47et donc il dénonce également
01:21:49un coup de force de Jean-Luc Mélenchon
01:21:51ce qui semble à peu près clair
01:21:53c'est que c'est terminé pour le nouveau Front Populaire
01:21:55et ensuite le nouveau Front Populaire répond
01:21:57à communiquer cet après-midi en expliquant
01:21:59qu'ils accepteraient
01:22:01de revenir à des consultations
01:22:03à l'Elysée à la seule condition
01:22:05que c'était pour parler d'un gouvernement
01:22:07bon, tout ça c'est terminé
01:22:09et donc maintenant Emmanuel Macron va devoir composer
01:22:11va devoir changer son regard
01:22:13de direction et va devoir regarder
01:22:15en direction de la droite
01:22:17je pense que c'est ce qu'il souhaitait faire initialement
01:22:19parce que
01:22:21tout ça a été
01:22:23cousu de fil blanc, comment est-ce qu'on peut être
01:22:25surpris de tout cela ?
01:22:27Emmanuel Macron savait que ça ne mènerait à rien
01:22:29il attend simplement que les choses
01:22:31se délitent progressivement
01:22:33et c'est ce qu'il fait très régulièrement
01:22:35On va jeter les francs d'Olivier Gisbert ce matin
01:22:37qui lui estime que le nouveau Front Populaire
01:22:39il était l'invité de la matinale
01:22:41avec Florian Tardif ce matin
01:22:47Mélenchon est l'un des gagnants
01:22:49de cette élection, ben oui, puisqu'il devait perdre
01:22:51et finalement il ne s'en est pas si mal sorti
01:22:53mais il n'a pas gagné
01:22:55je veux dire quand on entend Mathilde Panot
01:22:57dire que nous sommes
01:22:59majoritaires, mais majoritaires
01:23:01c'est absurde, à force de répéter
01:23:03les choses, finalement
01:23:05parfois vous savez, les mensonges à force d'être répétés
01:23:07deviennent des vérités
01:23:09et donc ils prétendent avoir gagné
01:23:11ils prétendent être le premier groupe
01:23:13et le premier groupe, jusqu'à nouvel ordre, c'est le Rassemblement National
01:23:15et donc si vous voulez
01:23:17parce que LFI, Parti Socialiste
01:23:19et les Verts, tout le monde a compris
01:23:21que ça ne marche plus ensemble
01:23:23ça ne marche plus ensemble, c'est fini Vincent Roy pour vous aussi ?
01:23:25Alors attendez
01:23:27un peu d'histoire
01:23:29Emmanuel Macron dissout
01:23:31l'Assemblée Nationale
01:23:33législative, bagouille
01:23:35de tous les côtés
01:23:37enfin, magouille électorale, logique
01:23:39démocratique
01:23:41processus démocratique
01:23:43très fin, très bon, tout ce que vous voulez
01:23:45et on voit que le nouveau front
01:23:47populaire a le plus grand nombre de sièges
01:23:49d'accord ?
01:23:51et là Emmanuel Macron se dit
01:23:53il va y avoir des choses olympiques
01:23:55et si, c'est au conditionnel
01:23:57et si tout ça était absolument parfait, on va laisser se déliter
01:23:59tranquillement la situation, après
01:24:01je vais consulter, le nouveau front
01:24:03populaire va se déchiqueter
01:24:05littéralement devant moi
01:24:07et je vais prendre un Premier
01:24:09Ministre à droite, je veux dire que là, peut-être
01:24:11qu'il y a préméditation et que c'est très habile
01:24:13et que c'est magnifiquement bien joué
01:24:15c'est machiavélique
01:24:17vous reconnaîtrez que deux écoles peuvent s'affronter
01:24:19il n'y a aucune habileté, il y a quelque chose
01:24:21il y a un élément qui est extrêmement important
01:24:23qui est irréfragable, pardonnez-moi
01:24:25c'est la possibilité que dans un an
01:24:27il y ait des élections législatives, c'est très simple
01:24:29vous parlez, c'est plutôt
01:24:31probable qu'autre chose, vous parlez
01:24:33aux parlementaires, qu'ils soient
01:24:35de droite ou de gauche, ils ne pensent
01:24:37qu'à ça, ils ne pensent qu'à ça, c'est pourquoi
01:24:39tous ceux qui disent, le nouveau
01:24:41front populaire c'est fini ou
01:24:43comment ça s'appelle, les gesticulations
01:24:45de Monsieur Roussel
01:24:47tout d'un coup, ils se rendaient
01:24:49compte qu'il y avait l'antisémitisme
01:24:51à côté de lui, ce qui est quand même
01:24:53totalement fou, mais
01:24:55évidemment, pour peu qu'il y ait
01:24:57à nouveau une élection législative, ils vont
01:24:59tous se retrouver, et tous se retrouver
01:25:01c'est pour ça aussi que les députés
01:25:03et les républicains ne bougeront pas
01:25:05ne bougeront pas d'un pouce, d'un iota
01:25:07c'est pour la même raison, il y a cette possibilité
01:25:09cette épée de Damoclès, on parle
01:25:11beaucoup, en effet on parle de dette
01:25:13on a raison, on parle
01:25:15d'élections présidentielles, on a évidemment raison
01:25:17mais ce point qui est le point
01:25:19la perspective pour un parlementaire
01:25:21de se retourner, de retrouver les urnes
01:25:23c'est un élément qui est un élément
01:25:25irréfragable. Et c'est pour ça chers amis auditeurs, téléspectateurs
01:25:27vous allez beaucoup les voir dans les
01:25:29circonscriptions, ils vont faire du terrain
01:25:31ils seront beaucoup moins à Paris pour l'année qui arrive
01:25:33et ils vont passer à leur base arrière
01:25:35je pense que la gauche
01:25:37ne va pas se déliter
01:25:39et se diviser
01:25:41maintenant, parce qu'en réalité
01:25:43la raison
01:25:45la seule raison pour laquelle ils sont tous ensemble
01:25:47c'était pour sauver
01:25:49des sièges et être réélus, donc s'il y a cette
01:25:51perspective dans un an,
01:25:53leur candidate n'est pas
01:25:55nommé à Matignon
01:25:57ils n'ont strictement aucun intérêt
01:25:59à se diviser
01:26:01et à aider en quoi que ce soit
01:26:03un autre Premier Ministre. Et donc
01:26:05l'hypothèse selon laquelle quelques socialistes
01:26:07iraient prêter main forte à un Premier Ministre
01:26:09qui serait de droite ou du centre, peu importe
01:26:11cette hypothèse-là ne tient pas non plus
01:26:13Bon, Rénaud tient en fait
01:26:15C'est formidable
01:26:17C'est le chaos
01:26:19Très bien, il est pratiquement 18h30
01:26:21on est en direction CNews Europe 1, c'est pas encore le chaos
01:26:23C'est l'heure du rappel des titres de l'actualité
01:26:25avec Félicité Kindoki, félicité à vous
01:26:29Bonjour Laurence, bonjour à tous
01:26:31Bonjour Laurence, bonjour à tous
01:26:33La CGT prévoit
01:26:35d'importantes mobilisations entre
01:26:37fin septembre et début octobre
01:26:39sans en préciser les mots d'ordre
01:26:41la secrétaire générale Sophie Binet a promis
01:26:43une rentrée sociale offensive
01:26:45elle évoque les revendications
01:26:47sur la réforme des retraites, les salaires
01:26:49les services publics, la réindustrialisation
01:26:51ou encore l'égalité des sexes
01:26:53Lors des universités d'été
01:26:55le patron du Medef Patrick Martin
01:26:57continue de mettre en garde contre
01:26:59le programme de LFI et du nouveau freau populaire
01:27:01il affirme que si le programme de LFI
01:27:03était appliqué, ce serait insupportable
01:27:05pour le pays
01:27:07La marine française a réalisé une saisie record
01:27:09de plus de 10 tonnes de cocaïne
01:27:11sur un navire de pêche au large de la Martinique
01:27:13le bateau a été intercepté
01:27:15par une patrouille dans la nuit du 14 au 15 août
01:27:17les stupéfiants étaient dissimulés
01:27:19dans 300 balleaux
01:27:21il s'agit de la deuxième plus grosse saisie de la marine nationale
01:27:23Merci beaucoup
01:27:25pour ce rappel des titres de l'actualité
01:27:27on continue notre débat
01:27:29on partira tout à l'heure à l'Elysée
01:27:31je crois que Gérard Larcher qui était reçu par le Président de la République
01:27:33vient de quitter l'Elysée
01:27:35on verra si il y a une décision
01:27:37pas qui est prise ce soir
01:27:39a priori Emmanuel Macron n'est pas annoncé
01:27:41sur un des 20 heures
01:27:43il ne va pas prendre la parole
01:27:45il y a les Jeux paralympiques qui vont commencer mercredi
01:27:47on voit difficilement comment le Président
01:27:49peut annoncer un nouveau Premier Ministre
01:27:51le jour de la cérémonie d'ouverture
01:27:53ou quelques jours après
01:27:55ça passerait mal
01:27:57et en plus de ça
01:27:59une fois que vous avez désigné un Premier Ministre
01:28:01vous imaginez
01:28:03qu'on aurait un Premier Ministre à la tête d'un gouvernement
01:28:05démissionnaire qui va durer
01:28:07combien de temps ?
01:28:11le Premier Ministre
01:28:13quand il est nommé il est chargé de proposer
01:28:15un gouvernement au Président de la République
01:28:17et ça, ça prend du temps
01:28:19on n'est pas sortis de l'auberge
01:28:21tant que le Parlement ne siège pas
01:28:23il serait mieux
01:28:25d'avoir un gouvernement tôt
01:28:27pour préparer le budget le plus tôt possible
01:28:29parce que ce ne sont pas des choses qui s'improvisent
01:28:31néanmoins tant que le Parlement
01:28:33ne siège pas
01:28:35il ne se passe rien
01:28:37moi je pense
01:28:39que ce ne serait pas étonnant
01:28:41qu'on ait un Premier Ministre
01:28:43mi-septembre
01:28:45ou un gouvernement constitué qu'à la mi-septembre
01:28:47Michel Auboy la France le supporterait
01:28:49un nouveau Premier Ministre mi-septembre ?
01:28:51oui je pense
01:28:53je ne devrais pas le dire comme ça mais je pense que oui
01:28:55l'état profond est aux manettes
01:28:57non les structures de l'état
01:28:59sont solides
01:29:01d'ailleurs on l'a vu pendant les Jeux Olympiques
01:29:03quand tout le monde se met
01:29:05en ordre de marche ça fonctionne
01:29:07donc c'est bien
01:29:09qu'on ait des hommes politiques
01:29:11globalement c'est quand même faire sans
01:29:13jusqu'à la loi de finances
01:29:15sans compter que la loi de finances
01:29:17entre nous on fait semblant de croire
01:29:19qu'on va la voter mais
01:29:21elle est déjà prête
01:29:23parce que le budget a déjà distribué
01:29:25l'aide de cadrage dans les ministères
01:29:27chacun sait à quoi il va être mangé
01:29:29et on ne va pas rajouter des crédits supplémentaires
01:29:31sauf à la marge
01:29:33donc à mon avis le risque n'est pas très grand
01:29:35il ne faut pas que ça dure trop longtemps
01:29:37le risque Michel Auboy c'est que les Français
01:29:39ceux qui nous écoutent nous regardent se disent
01:29:41mais ils parlent de tout sauf de nos problèmes
01:29:43ils parlent de tout sauf de notre vie
01:29:45et puis derrière ça
01:29:47les Français sont vraiment les parents pauvres
01:29:49ce sont eux
01:29:51qui n'ont plus le sentiment
01:29:53d'avoir l'oreille de leurs dirigeants
01:29:55de leurs politiques de ceux qu'ils ont élus
01:29:57et je pense que là
01:29:59et en même temps ils ont voté
01:30:01c'est d'autant plus vrai
01:30:03que vous avez fait comme moi
01:30:05c'est à dire que vous avez lu les programmes qui circulent
01:30:07dans les différents partis et vous ne retrouvez nulle part
01:30:09les mesures qu'on attend tous
01:30:11les mesures sur lesquelles je travaille
01:30:13l'immigration, la paix dans les quartiers
01:30:15vous avez encore la fusillade à la Grande-Messe
01:30:17nulle personne n'en parle
01:30:19je n'ose pas le dire mais ni à gauche
01:30:21ni à droite
01:30:23les problèmes sont là
01:30:25et c'est vrai qu'il faut faire attention
01:30:27parce que la classe politique va se discréditer
01:30:29assez vite à ce tarif là
01:30:31et durablement
01:30:33qui aujourd'hui parle des problèmes des Français ?
01:30:35je vous pose la question
01:30:37personne
01:30:39bien sûr nous journalistes certains en parlent
01:30:41de nos problèmes
01:30:43c'est un sujet
01:30:45le fait que ce soit la société civile
01:30:47au fond qui entre guillemets
01:30:49aille au fond sur des sujets
01:30:51c'est quand même assez aberrant
01:30:53normalement c'est nos représentants ceux qu'on a élus
01:30:55qui doivent être moteurs
01:30:57et exemplaires par ailleurs
01:30:59sur la manière de mener
01:31:01les politiques sur nous construire une vision
01:31:03ensemble
01:31:05là on a l'impression d'être à fond
01:31:07renversé
01:31:09je suis tout à fait d'accord
01:31:11sur le fait que la société civile
01:31:13prend en main
01:31:15la seule chose c'est que quand j'entends société civile
01:31:17j'espère qu'on n'aura pas un gouvernement
01:31:19de société civile
01:31:21quand ils veulent nous faire des experts
01:31:23en expertologie et des personnes
01:31:25de la société civile
01:31:27là c'est l'horreur
01:31:29les politiciens de la politique
01:31:31les sujets
01:31:33moi je pense
01:31:35qu'il faut des gens très politiques
01:31:37il faut un premier ministre très politique
01:31:39allez-y donnez-moi un nom
01:31:41allez-y donnez-moi un nom
01:31:43j'ai donné un nom
01:31:45ce n'est pas mon souhait
01:31:47mais par exemple
01:31:49je pense que François Bayrou ferait le job
01:31:51François Bayrou ferait le job
01:31:53parce qu'il est très politique
01:31:55on peut ironiser évidemment
01:31:57sur Bayrou
01:31:59très politique
01:32:01ça c'est un exemple
01:32:03il y en a d'autres aussi bien à droite qu'ailleurs
01:32:05il y en a d'autres qui peuvent le faire
01:32:07ce qui me frappe c'est qu'on parle des problèmes concrets
01:32:09on a raison
01:32:11mais moi je vois des choses passer
01:32:13j'ai vu passer
01:32:15le choléra débarquant à Mayotte
01:32:17est-ce que vous avez vu
01:32:19d'un point de vue sanitaire
01:32:21est-ce que vous avez vu des remarques
01:32:23la Nouvelle Calédonie continue à être en flamme
01:32:25est-ce que vous voyez des réactions
01:32:27la question du nickel
01:32:29tous ces grands sujets régaliens
01:32:31personne ne les traite
01:32:33et la question de la Nouvelle Calédonie
01:32:35qui est gravissime
01:32:37les morts
01:32:39c'est fou
01:32:41là aussi on va être en grande difficulté
01:32:43et pour le coup il faut des réactions politiques
01:32:45c'est vrai que sur certains sujets il faudrait mieux qu'il y ait des paroles politiques
01:32:47et une forme de courage politique
01:32:49oui
01:32:51ça faisait beaucoup de monde
01:32:53un tout petit tour à l'Elysée
01:32:55Charles Pousseau
01:32:57il est sorti Gérard Larcher
01:32:59de l'Elysée
01:33:03oui les consultations sont désormais terminées
01:33:05Laurence, Emmanuel Macron
01:33:07qui aura donc reçu les différents représentants
01:33:09des différentes formations politiques
01:33:11depuis vendredi dernier
01:33:13ainsi que les présidents de l'Assemblée nationale
01:33:15et du Sénat
01:33:17on attend une éventuelle communication de la part du chef de l'Etat
01:33:19c'est ce qu'avaient laissé entendre
01:33:21certains des participants à ces réunions
01:33:23pour l'heure les conseillers de l'Elysée
01:33:25nous laissent dans le flou
01:33:27ne nous répondent pas lorsqu'on les interroge
01:33:29sur la forme que pourrait prendre cette expression
01:33:31et si elle interviendra ce soir
01:33:33en tout cas il y a eu des communications
01:33:35de la part d'autres acteurs politiques
01:33:37Gabriel Attal
01:33:39le premier ministre démissionnaire
01:33:41mais aussi président du groupe Ensemble pour la République
01:33:43a adressé un message au député
01:33:45de son groupe pour indiquer
01:33:47qu'il voterait une censure
01:33:49d'un gouvernement du nouveau Front Populaire
01:33:51même sans participation
01:33:53de la France Insoumise
01:33:55une réponse donc au propos de Jean-Luc Mélenchon
01:33:57qui parlait d'un soutien sans participation
01:33:59c'était samedi dernier
01:34:01Gabriel Attal qui n'a pas de mots assez durs
01:34:03pour décrire le programme du nouveau Front Populaire
01:34:05il mènerait dit-il à un effondrement économique
01:34:07de notre pays, à la remise en cause dangereuse
01:34:09de certaines de nos valeurs les plus fondamentales
01:34:11au premier rang desquelles la laïcité
01:34:13le même Gabriel Attal qui appelle ensuite
01:34:15à des compromis mais en excluant
01:34:17de fait le Rassemblement National et la France Insoumise
01:34:19un peu plus tôt
01:34:21le nouveau Front Populaire avait lui aussi publié
01:34:23un communiqué pour dire
01:34:25qu'ils ne participeront plus
01:34:27aux consultations à l'Elysée
01:34:29si ce n'est pour parler des contours d'une éventuelle
01:34:31cohabitation avec Lucie Castex
01:34:33une hypothèse dont on l'a bien compris
01:34:35elle avait du plomb dans l'aile
01:34:37plus que jamais il paraît désormais très peu probable
01:34:39que Lucie Castex soit nommée Première Ministre
01:34:41par le Président de la République
01:34:43Merci beaucoup Thomas Bonnet
01:34:45vous avez fait la totale avec Charles Pousseau
01:34:47ce qui me déçoit c'est que
01:34:49l'analyse de Gabriel Attal
01:34:51fort bonne
01:34:53j'aurais aimé l'entendre au moment des législatives
01:34:55un détail
01:34:57il n'est pas tout à fait au courant
01:34:59de la dissolution comme ça ne nous a pas échappé
01:35:01il a tout petit peu appris la nouvelle
01:35:03en regardant ces news
01:35:05comme quoi Laurence le courage politique
01:35:07dont vous parliez doit aussi s'accompagner
01:35:09de ce qu'on appellera une colonne vertébrale
01:35:11je ne suis pas sûr que tout le monde en ait une
01:35:13ça peut aider
01:35:15ce projet dans quelques jours
01:35:17pendant ces Jeux Paralympiques
01:35:19est-ce que toute la vie du pays
01:35:21va s'arrêter pendant les JO
01:35:23ou est-ce qu'au contraire
01:35:25l'actualité politique, l'actualité sociale
01:35:27va prendre le dessus
01:35:29en tout cas on va parler de ces athlètes incroyables
01:35:31avec Mickaël Jérémias
01:35:33chef de mission de la délégation française paralympique
01:35:35à tout de suite dans Punchline, CNews et Europe 1
01:35:4118h43 on se retrouve en direct
01:35:43sur CNews et sur Europe 1
01:35:45on va parler des Jeux Paralympiques avec Mickaël Jérémias
01:35:47on est avec nos invités, avec Mickaël Jérémias
01:35:49bonsoir à vous, vous êtes chef de mission
01:35:51et ambassadeur de la délégation française
01:35:53aux Jeux Paralympiques de Paris 2024
01:35:55ancien numéro 1 de tennis fauteuil
01:35:57champion paralympique
01:35:59médaille d'or en double
01:36:01aux côtés de Stéphane Houdet lors des Jeux de Pékin en 2008
01:36:03on parlait à l'instant, je sais que vous nous avez écouté
01:36:05de la situation politique française
01:36:07est-ce que vous avez peur que ça ne parasite
01:36:09le début de ces Jeux Paralympiques
01:36:11c'est extrêmement important
01:36:13tout peut parasiter pendant les Jeux Olympiques
01:36:15bizarrement il n'y a plus de crise politique
01:36:17il n'y a plus de conflit alors qu'on sait évidemment
01:36:19que malheureusement ça continuait
01:36:21il n'y a pas de compétition sportive internationale
01:36:23là on a des meetings d'athlétisme
01:36:25le championnat de foot français et international
01:36:27donc on a plein de CNews qui nous disent
01:36:29qu'il va falloir calmer ce bagarre
01:36:31et en même temps j'ai jamais eu autant de personnes
01:36:33à commencer par le grand public qui se mobilisent
01:36:35qui achètent des billets, qui ont envie d'en être
01:36:37les médias ne l'ont jamais autant traité
01:36:39moi j'ai fait les Jeux d'Athènes en 2004
01:36:41donc il y a 20 ans, j'ai vu l'évolution
01:36:43moi je suis plutôt confiant, on sent que c'est en train de reprendre
01:36:45ça s'est accéléré après les Jeux Olympiques
01:36:47la vente de billets et l'envie en fait de se dire
01:36:49pourquoi pas se refaire un petit kiff pendant 15 jours
01:36:51à la rentrée même si effectivement
01:36:53la vieille a repris le dessus
01:36:55oui les emmerdes sont de retour
01:36:57on le savait, on le savait à partir du moment où on était fin août
01:36:59juste avant la rentrée, il y a la rentrée scolaire
01:37:01il y a le retour au travail pour ceux qui ont pris des vacances
01:37:03il y a la crise politique qui dure depuis plus d'un mois
01:37:05où effectivement il y a aussi des choses qui sont
01:37:07peut-être pas plus importantes que le sport
01:37:09mais en tout cas qui ont aussi leur importance
01:37:11moi ce que je souhaite c'est juste que chacun s'engage de la même manière
01:37:13qu'ils se sont engagés pour les Jeux Olympiques
01:37:15à commencer par le Président de la République
01:37:17et que ce soit des ministres, des missionnaires
01:37:19ou qu'il y ait un nouveau ministre, un nouveau gouvernement
01:37:21c'est pas vraiment le sujet, que chacun respecte les athlètes paralympiques
01:37:23qui vont offrir à la France au moins la même chose que les athlètes olympiques
01:37:25je suis entièrement d'accord
01:37:27et on entend vraiment dans ce que vous dites
01:37:29une des raisons pour lesquelles le Président
01:37:31à mon avis va laisser un peu filer le temps
01:37:33et attendre la fin des Jeux Paralympiques
01:37:35parce qu'il y a le risque de masquer l'événement
01:37:37c'est sûr
01:37:39mais déjà on l'a vu au lendemain des Jeux Olympiques
01:37:41et en même temps on ne peut pas jeter la pierre
01:37:43à ceux qui souhaitent que la démocratie soit respectée
01:37:45moi j'ai pas de problème avec ça
01:37:47je suis plutôt politisé depuis ma tendre enfance
01:37:49donc c'est normal, je suis ça de près
01:37:51en même temps on a quelque chose qui aujourd'hui peut transformer la société
01:37:53et notamment les Jeux Paralympiques
01:37:55donc c'est aussi un engagement politique de se dire
01:37:57attendez, on fera ce qu'on doit faire
01:37:59mais laissez-nous encore ces 15 jours qui sont très importants
01:38:01pour 12 millions de Français
01:38:03pour 9 millions d'aidants
01:38:05et pour globalement 1 milliard de personnes handicapées dans le monde
01:38:07c'est de ça dont on parle, c'est pas juste les 237 athlètes
01:38:09qui vont représenter la France, c'est un problème beaucoup plus global
01:38:11donc j'espère qu'il y aura le même soutien
01:38:13ce respect-là et une certaine forme de retenue
01:38:15après pas de problème mais je serai avec vous pour aller continuer
01:38:17ce combat politique, de faire appliquer la démocratie
01:38:19et qu'on vive dans un Etat qui avance
01:38:21qui aide tout le monde
01:38:23mais oui c'est un moment très important
01:38:25Rachel Khan vous êtes une ancienne athlète
01:38:27on a tous envie de revivre cette parenthèse enchantée
01:38:29qu'on a vécue cet été avec les Jeux Paralympiques
01:38:31c'est possible vous pensez ? On va y arriver ?
01:38:33Oui on va y arriver mais j'adore vous écouter
01:38:35parce que je partage amplement
01:38:37sur l'engagement politique
01:38:39je sais que certains aiment bien dissocier
01:38:41la politique du sport, pour moi ce qui va se passer
01:38:43et c'est éperdument
01:38:45démocratique
01:38:47que ces athlètes-là
01:38:49qui ont en plus des histoires
01:38:51fabuleuses
01:38:53puissent être
01:38:55visibles
01:38:57et c'est aussi
01:38:59finalement l'incarnation
01:39:01de notre citoyenneté à la française
01:39:03le fait qu'il y ait ce rayonnement sur les Paralympiques
01:39:05donc moi j'y crois à fond
01:39:07Vous êtes des athlètes qui voulaient être considérés comme des athlètes
01:39:09comme les autres, vous êtes d'accord avec cette vision-là
01:39:11ou pas Mickaël Germiade ? Oui moi je la défends depuis un bout de temps
01:39:13en fait en 2012 il y avait les Jeux de Londres
01:39:15les Jeux de Londres ont décidé, et notamment Channel 4
01:39:17qui a diffusé les Jeux de Londres
01:39:19a décidé de nous mettre en lumière
01:39:21en nous créant ce concept de super-héros
01:39:23le mythe des super-humans, des super-héros
01:39:25et ça ne l'était pas en fait ?
01:39:27A l'époque ça me plaisait parce qu'on n'existait pas
01:39:29on était invisibles, donc on nous met en lumière
01:39:31on crée ce concept-là, ils ont fait des campagnes de communication
01:39:33incroyables, extrêmement percutantes
01:39:35et on nous met en lumière, et il y a un côté un peu
01:39:37inspirant, un peu sexy du super-héros
01:39:39mais en même temps c'est pas que ça, le super-héros c'est pas un être humain
01:39:41tout le temps, c'est quelqu'un qui a
01:39:43un peu un dark side, qui a souvent des troubles
01:39:45il y a l'enfance, il y a des traumatismes
01:39:47l'idée c'est que nous, ce qu'on attend
01:39:49c'est un traitement égalitaire, vous avez des champions
01:39:51de championnes qui nous ont fait rêver, français et étrangers
01:39:53pendant les Jeux Olympiques, c'est ça
01:39:55c'est pas parce qu'il y avait des stars, c'est les émotions que le sport permet
01:39:57de vivre et de partager, c'est que ça
01:39:59pourquoi on consomme du sport ? Peu importe
01:40:01qu'on soit de gauche, qu'on soit de droite, qu'on soit un homme, qu'on soit une femme handicapée
01:40:03c'est les émotions que ça procure
01:40:05ben là c'est exactement la même chose, le sport par
01:40:07l'Olympique ne fait pas exception à ça
01:40:09et sur la question
01:40:11du traitement et de l'engouement, on voit très bien
01:40:13ce qui est en train de se passer, simplement
01:40:15c'est une forme de... en fait c'est
01:40:17de quelle société on rêve ?
01:40:19si on a été
01:40:21plus de 10 millions à acheter des billets pour les Jeux Olympiques
01:40:23parfois à des tarifs bien plus élevés que pour les Jeux Paralympiques
01:40:25ben ça dénonce un peu la société dans laquelle on vit
01:40:27donc nous on espère juste un rééquilibrage
01:40:29progressif et oui je suis plutôt
01:40:31optimiste. On va écouter les français parce que
01:40:33on leur a posé la question, est-ce que vous allez vous enthousiasmer
01:40:35pour les Paralympiques autant que pour les Olympiques ?
01:40:37Ecoutez leur réponse. D'abord
01:40:39les JO c'était des belles épreuves
01:40:41et puis je vais regarder
01:40:43surtout si les français vont gagner autant
01:40:45de médailles pour
01:40:47ces Jeux Paralympiques
01:40:49On a déjà vu les Jeux
01:40:51Olympiques et maintenant
01:40:53les Paralympiques, c'est obligatoire
01:40:55C'est maintenant les Paralympiques, donc le même engouement
01:40:57il faut le garder jusqu'à la fin de l'été
01:40:59C'est des athlètes comme tout le monde
01:41:01et je pense qu'ils méritent cette force
01:41:03et cette audience
01:41:05et je pense que
01:41:07les français seront là pour les supporter
01:41:09Il y a de grandes choses
01:41:11qui vont être faites, donc c'est très important
01:41:13de suivre comme les JO
01:41:15Il y a un message évidemment qui va
01:41:17se passer dans ces Jeux Paralympiques
01:41:19On ne les a pas choisis
01:41:23Il y a plusieurs reportages qui montrent
01:41:25qu'il y a aussi beaucoup de parisiens qui ne sont pas venus
01:41:27aux JO, qui ont l'impression d'avoir raté
01:41:29un truc et qui se disent on va se rattraper
01:41:31au moment des Jeux Paralympiques
01:41:33et j'ai l'impression qu'il y a un début d'engouement
01:41:35encore plus fort
01:41:37que pour les JO
01:41:39Nous on en est convaincus, on l'a vu, ceux qui sont partis
01:41:41et qui en fait se sont rendu compte que c'était une fête
01:41:43c'était un carton, on a parlé beaucoup de sécurité
01:41:45il n'y a eu aucun incident
01:41:47on a parlé de fraternité dans un moment dans notre pays
01:41:49où ce n'est pas ce qui nous caractérise le plus
01:41:51et là on a eu envie de partager ça
01:41:53et il n'y a pas eu de question politique
01:41:55même si le sport, je suis d'accord avec vous Rachel
01:41:57est très politique et doit être politique
01:41:59c'est un outil politique et social extrêmement puissant
01:42:01et notamment pour des minorités comme la nôtre
01:42:03Donc oui il y a aussi cet effet là
01:42:05mais avec les tracas du quotidien
01:42:07mais en même temps il faudrait être fou pour ne pas se faire ce kiff là
01:42:09en revenant justement de vacances, avant la rentrée scolaire
01:42:11avec tous les problèmes auxquels on est confronté au quotidien
01:42:13vous avez la possibilité de vous prendre une claque
01:42:15et de vivre des émotions fortes, c'est ça la vie quoi
01:42:17je ne sais pas ce qui vous motive moi
01:42:19mais c'est le bonheur et c'est les émotions et de les partager
01:42:21le reste on fait ce qu'on a à faire, chacun son travail
01:42:23C'est quoi les épreuves reines ? Alors il y a le tennis fauteuil bien sûr
01:42:25vous avez été champion olympique
01:42:27Oui alors il y a le tennis fauteuil, vous avez le sessi foot
01:42:29qui va remplacer le bide volé au pied de la tour Eiffel
01:42:31sur le champ de Mars qui va être extraordinaire
01:42:33vous avez le basket fauteuil, le rugby fauteuil
01:42:35qui sont des sports en fauteuil extraordinaires
01:42:37des sports de contact, des sports très techniques
01:42:39vous avez le cyclisme et l'orientation
01:42:43je pense à Alexandre Léoté, à Marie Patouillet
01:42:45L'athlétisme aussi ?
01:42:47L'athlétisme bien évidemment
01:42:49donc là on a une génération où on essaie de renouveler un petit peu
01:42:51pour aller chercher des médailles
01:42:53mais on aura évidemment notre porte-drapeau d'Anthony Keïta
01:42:55championne du 400 m au jeu de Rio
01:42:57championne paralympique
01:42:59qui va entraîner justement cette équipe
01:43:01il y a le triathlon avec Alexia Ankinkan qui est l'autre porte-drapeau
01:43:03qui lui va essayer de confirmer sa médaille d'or à Tokyo
01:43:05en fait vous avez l'embarras du choix, vous avez 22 sports paralympiques
01:43:07vous allez découvrir des athlètes que vous ne connaissez pas forcément
01:43:09vous allez découvrir des sports que vous n'avez jamais eu l'habitude
01:43:11de découvrir de cette manière là
01:43:13qui se pratiquent différemment et puis il y a le goalball et la boccia
01:43:15qui sont des sports exclusivement paralympiques
01:43:17quand on est un peu curieux, quand on aime la vie
01:43:19franchement, allez-y, vraiment
01:43:21et si ça ne vous plaît pas, je vous promets
01:43:23je ferai tout pour me rattraper
01:43:25vraiment
01:43:27vous aviez une question à poser
01:43:29vous avez en effet évoqué
01:43:31la possibilité qu'il y ait
01:43:33davantage de médailles d'or
01:43:35grâce à vous, la France ait davantage
01:43:37de médailles d'or
01:43:39en fait
01:43:41on a moins de sports
01:43:43il y a 22 sports paralympiques versus un peu plus d'une trentaine de sports olympiques
01:43:45simplement nous, depuis la création du monde paralympique
01:43:47il y a dans tous les sports
01:43:49des catégories de handicap
01:43:51vous avez notamment en natation, en athlétisme et en tennis de table
01:43:53beaucoup de catégories, donc on peut avoir plus de médailles
01:43:55l'objectif qui a été annoncé par la présidente du comité paralympique sportif français
01:43:57c'est 20 médailles d'or
01:43:59pour rentrer dans le top 8
01:44:01alors que aux Jeux Olympiques c'était 16 médailles d'or
01:44:03pour rentrer dans le top 5, parce que les calculs ne sont pas les mêmes
01:44:05de toute façon, vous allez tous les jours
01:44:07à partir de jeudi matin, avoir des épreuves
01:44:09et vous aurez des médaillés, de bronze, d'argent, d'or
01:44:11des gens qui vont passer à côté
01:44:13des émotions fortes, de célébrations
01:44:15mais aussi des personnes à consoler
01:44:17moi ce sera aussi mon rôle
01:44:19et puis il y a le Club France, toujours, à l'Alle de la Ville
01:44:21au même endroit, il y a 150 000 billets
01:44:23qui sont mis à disposition, c'est gratuit cette fois-ci
01:44:25il y a plus de 100 000 qui ont déjà été
01:44:27réservés, on a déjà les deux samedis
01:44:29donc ce samedi et le samedi et la veille de la semaine culture
01:44:31qui sont pleins, donc 15 000 personnes
01:44:33qui vont venir, c'est un lieu de célébration
01:44:35venez rencontrer ces sportifs de haut niveau
01:44:37et venez faire la fête, tout simplement
01:44:39Amélie Odiak-Asserrat, on ne va pas l'écouter
01:44:41ministre des sports, ministre des missionnaires
01:44:43des sports, il faut le préciser à chaque fois
01:44:45a promis une cérémonie d'ouverture
01:44:47dérangeante, en tout cas
01:44:49avec un message, faites pour déranger
01:44:51faites pour déranger, c'est quoi le message
01:44:53que vous voulez faire passer, vous ?
01:44:55Nous le combat, il va bien au-delà
01:44:57comme je vous le disais tout à l'heure, de la question
01:44:59des sportifs de haut niveau
01:45:01la question c'est la question du droit
01:45:03moi de mémoire, en 1948
01:45:05l'ONU a décidé qu'on était égaux en droit
01:45:07moi j'ai un accident le 7 février 2000
01:45:09la veille ou le jour même, je suis un citoyen de plein droit
01:45:11le lendemain, je perds ces droits-là, accident de ski
01:45:13donc je deviens discriminé parce qu'handicapé
01:45:15parce que je ne mets pas un pied devant l'autre comme vous
01:45:17c'est que ça, la différence entre vous et moi
01:45:19c'est que moi je ne me déplace pas de la même manière
01:45:21et donc on décide de m'excriminer dans l'accès à la santé, au logement
01:45:23à l'emploi, à la culture, à la sexualité, au sport
01:45:25à tout ça, et donc en fait moi c'est quelque chose
01:45:27qui évidemment m'est devenu insupportable
01:45:29on se rend compte que le sport était un outil formidable pour justement
01:45:31expliquer et faire stride de pédagogie
01:45:33pas le sport du niveau, le sport, vivre ensemble
01:45:35création de liens sociaux, enjeux de santé publique
01:45:37et donc on se retrouve
01:45:39à un moment à avoir ces outils-là
01:45:41et juste pour expliquer que
01:45:43le combat, il n'est pas uniquement pendant le jeu
01:45:45c'est l'après, c'est l'héritage, et cette cérémonie
01:45:47elle va vous faire réfléchir, elle va vous bousculer
01:45:49elle ne va pas vous faire culpabiliser, vous n'êtes pas des méchants valides
01:45:51qui nous entravaient, mais il n'empêche que
01:45:53on est dans une société où nous sommes depuis 4 ans
01:45:55selon le rapporteur des droits, la minorité la plus discriminée
01:45:57donc c'est un vrai combat
01:45:59ça c'est sûr que sur Paris et sur la capitale, vous êtes particulièrement
01:46:01prenez le métro, essayez de prendre le métro en fauteuil
01:46:03c'est la ligne 14 je crois
01:46:05non mais
01:46:07c'est ça le message dérangeant
01:46:09qui sera porté donc pendant cette cérémonie
01:46:11en fait c'est de raconter cette histoire
01:46:13j'ai eu la chance de produire
01:46:15avec Philippe Fontana qui a réalisé le documentaire
01:46:17We Are People, qui a été diffusé sur Canal+, qui est toujours
01:46:19sur MyCanal, qui raconte
01:46:21justement comment le sport a changé la vie des personnes écapées
01:46:23depuis l'antiquité, mais le sport justement politique
01:46:25comment on est devenu progressivement grâce à ça
01:46:27des citoyens un peu plus de plein droit
01:46:29donc ça sert à ça le sport et des événements
01:46:31comme cela, c'est pour transformer la société
01:46:33moi c'est la raison de mon engagement et c'est aussi pour ça que je veux
01:46:35tous vous embarquer. Et il y a eu aussi une
01:46:37accélération des inscriptions dans les clubs après les JO
01:46:39vous espérez la même chose sur la fin olympique ?
01:46:41Oui, on l'espère et on sait que ça va se réaliser
01:46:43mais en fait c'est le problème des rôles modèles
01:46:45moi quand j'ai mon accident il y a 24 ans
01:46:47je mets la télé, personne ne parle des jeux de Sydney
01:46:49cette année-là, les jeux de Sydney en 2000, personne
01:46:51il n'y a pas de diffuseur, il n'y a pas de radio, il n'y a pas de télé
01:46:53il n'y a personne, je n'ai pas de rôle modèle
01:46:55donc moi j'ai peur, je ne sais pas c'est quoi la vie d'une personne en fauteuil roulant
01:46:57je ne sais pas si on peut vivre aussi longtemps, je ne sais pas si je peux avoir des amis
01:46:59je peux avoir un travail, je peux avoir une vie affective
01:47:01tout ça je ne le sais pas. Donc aujourd'hui avoir
01:47:03ces rôles modèles forcément contribue un peu plus
01:47:05d'espoir
01:47:07d'une vie sociale épanouie parce que c'est de ça
01:47:09dont on parle, ni plus ni moins
01:47:11nous on gère nos revendications et elles ne sont pas folles
01:47:13on peut être des citoyens de plein droit comme vous
01:47:15alors on a tous nos discriminations
01:47:17on est tous partis plus ou moins de minorité
01:47:19mais en tout cas nous on a ce combat-là, et le sport
01:47:21il y aura tout ça dans la cérémonie d'ouverture
01:47:23vous allez amener le drapeau français
01:47:25vous serez dans la délégation
01:47:27alors moi je ne suis pas le porte-drapeau, le porte-drapeau c'est Alexis Hankinquan
01:47:29et Nantanin Keïta, moi je suis le chef de mission
01:47:31donc je défilerai avec eux mais je me mets un peu en retrait
01:47:33parce que moi je suis au service de ces athlètes et de ce combat, vous l'avez bien compris
01:47:35et donc moi je serai très fier de voir ces 237 athlètes
01:47:37défiler et j'espère que vous aussi
01:47:39quel beau message
01:47:41un dernier mot Rachel
01:47:43est-ce que vous pensez qu'on pourra changer le calendrier
01:47:454 ans, 4 ans, c'est-à-dire en fait d'avoir les paras
01:47:47avant les Jeux
01:47:49c'est un autre débat
01:47:51qui est très intéressant et que je partage sur en tout cas
01:47:53la réflexion de comment on essaie de valoriser encore plus
01:47:55les Jeux Paralympiques, moi je rêve un jour que les Jeux Paralympiques
01:47:57soient par exemple en 2034
01:47:59versus 2032 les Jeux Olympiques
01:48:01et qu'on ait notre événement propre, le jour où les médias
01:48:03et les sponsors, parce que c'est le nerf de la guerre
01:48:05décident de s'emparer de ce sujet-là
01:48:07sans le grand frère olympique
01:48:09merci beaucoup Mickaël Jérémias, on va vous suivre
01:48:11de près, vive l'équipe de France
01:48:13et on lui souhaite plein de médailles d'or, 20
01:48:15c'est l'objectif, 20 médailles d'or
01:48:17c'est le minimum, merci beaucoup d'être venu
01:48:19merci à vous chers amis auditeurs
01:48:21et téléspectateurs, tout de suite vous avez rendez-vous sur Europe 1
01:48:23avec Pierre Devineau, bonsoir Pierre, ça y est c'est la
01:48:25reprise aussi, c'est la rentrée pour vous
01:48:27ben oui c'est la rentrée pour nous, ici à Europe 1
01:48:29pour vous également Laurence Ferrari
01:48:31et nous sommes partis en vacances
01:48:33sans gouvernement, nous revenons sans gouvernement
01:48:35la fête continue si j'ose dire
01:48:37et nous en parlons avec
01:48:39Mathieu Vallée du RN et avec Charles Rodwell de Renaissance
01:48:41merci beaucoup Pierre Devineau
01:48:43il faut que tout change pour que rien ne change
01:48:45presque le pro, ou presque
01:48:47et tout de suite bien sûr vous avez rendez-vous
01:48:49sur CNews avec Christine Kelly et ses mousquetaires
01:48:51pour Face à l'Info, bonne soirée à vous
01:48:53sur nos deux antennes, à demain