La nouvelle directrice du festival de Deauville a annoncé dans un entretien samedi 24 août, que le trompettiste ne faisait plus partie du jury. Ibrahim Maalouf avait été accusé il y a plusieurs années d'agression sexuelle sur mineure et avait été relaxé en 2020.
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00:00Absolument, il est toujours très en colère face à cette décision absolument injuste et injustifiée qui a été prise par la direction du festival de Deauville de l'écarter des membres du jury.
00:10Jean-Baptiste Moquet, qui est l'avocat de l'ex-plaignante, a déclaré sur notre antenne ce matin qu'être relaxé ne vaut pas être innocenté.
00:19Pour une victime de moins de 15 ans, je cite, la question du consentement ne s'oppose pas. Comment réagissez-vous à cette déclaration ?
00:27Écoutez, pour tout vous dire, j'ai écouté moi-même mon confrère Moquet sur votre chaîne ce matin et je peux vous affirmer qu'il vous a raconté n'importe quoi.
00:36Et sur le dossier et sur le droit. Premièrement parce qu'une décision de relax est une décision d'innocence.
00:42Ça, c'est un point qui est absolument incontestable. Quant à la manière dont il a présenté les faits, elles sont complètement fausses
00:49puisque la question du consentement n'a jamais été en débat dans le cadre du dossier d'Ibrahim Malouf.
00:53On ne va pas refaire le procès. Il a déjà eu lieu. Mais ce que l'on peut dire et ce qu'on doit rappeler, c'est qu'Ibrahim Malouf a été accusé
01:01d'une agression sexuelle par cette jeune fille et que la cour d'appel a considéré que les faits n'avaient pas existé.
01:08Donc Ibrahim Malouf, non seulement est innocenté judiciairement, mais il n'a rien fait. Et c'est la raison pour laquelle, de plus fort,
01:14cette exclusion, cette mise à l'égard par le festival de Deauville est absolument insupportable.
01:20Au-delà du droit, il y a des choses qui, aujourd'hui, sont jugées inacceptables par l'opinion publique. Je sais que là, je parle du tribunal de l'opinion.
01:31Néanmoins, le fait... On parle par exemple de rapports entre une personne mineure et quelqu'un de plus âgé.
01:39Est-ce que votre client n'est pas victime de cette façon de penser, désormais ?
01:46Alors, pour ce qui concerne, je le redis, le cas d'Ibrahim Malouf, il n'y a aucune difficulté. C'est-à-dire que même d'un point de vue moral,
01:52on peut se placer de tous les points de vue qu'on veut. Il n'a rien fait. Donc, fin de l'histoire. De manière plus générale,
01:58ce qu'on constate ici, c'est que, manifestement, la direction du festival de Deauville a voulu donner un gage et que ce gage,
02:05il l'a donné en coupant la tête, ni plus ni moins, de M. Ibrahim Malouf. Et la problématique que chacun doit comprendre, c'est qu'aujourd'hui,
02:12c'est Ibrahim Malouf qui est exclu sans aucun motif, mais que demain, ça peut être du coup n'importe qui.