• il y a 4 mois
Kevin Bossuet, professeur d’histoire, réagit à la présentation d'un jeune garçon de 12 ans devant un juge pour apologie du terrorisme : «Déceler la radicalisation d’un adolescent, c’est extrêmement compliqué».

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Transcription
00:00Écoutez, moi, ça ne m'étonne pas.
00:01On sait très bien que les adolescents sont des cibles pour les islamismes.
00:06En 2016, année où l'État islamique ciblait particulièrement les adolescents,
00:11il y a eu 51 mineurs qui ont été mis en cause dans des dossiers de terrorisme.
00:16Il y a une affaire qui m'a particulièrement percuté.
00:19C'était en janvier 2016, à Marseille, où vous aviez ce lycéen d'origine kurde
00:24qui a attaqué un professeur juif à la machette.
00:29Et quand on a interrogé les enseignants, ils ne s'étaient pas rendus compte.
00:33Tout était normal.
00:34C'était un élève qui était plutôt apprécié.
00:37La vérité, c'est que le plus souvent, la radicalisation se déroule sur Internet.
00:43Les parents n'en prennent pas conscience.
00:46Les professeurs n'en prennent pas conscience.
00:48Et sur les forums de jeux vidéo en particulier.
00:51Alors nous, enseignants, qu'est-ce que l'on peut faire ?
00:53Évidemment, parfois, on a des signes.
00:54Parfois, on signale les choses.
00:57Mais il faut que nos signalements soient également pris au sérieux.
00:59Vous savez, dans l'éducation nationale, il y a encore beaucoup de paquebagues.
01:02Et parfois, nos rapports finissent à la poubelle parce qu'on estime, en effet,
01:07qu'ils ne sont pas très importants.
01:08Mais déceler la radicalisation d'un adolescent, c'est extrêmement compliqué.

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