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“Les Enquêtes Impossibles” est une série documentaire fascinante animée par Pierre Bellemare, qui plonge dans des enquêtes criminelles complexes résolues grâce à la science forensic. Chaque épisode révèle comment des techniques avancées et des analyses minutieuses ont permis de résoudre des affaires qui semblaient insolubles, mettant en lumière le travail méticuleux des enquêteurs et experts. Cette série est un incontournable pour les amateurs de documentaires de crimes réels et d’histoires captivantes de justice".
Un florilège d'histoires vraies. Les unes sont pathétiques et cruelles, d'autres, plus légères, peuvent faire sourire, mais relatent des faits divers parfaitement authentiques. Dans la plupart des cas, les faits étranges dont parle la presse trouvent un dénouement.

Disparitions, enquêtes inabouties, phénomènes inexpliqués, crimes non élucidés : les enquêtes sont relatées avec force reportages, témoignages, experts et reconstitutions. Toutes ces histoires sont vraies et les témoins vivants en sont les acteurs.

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Personnes
Transcription
00:00Aux Etats-Unis, une mystérieuse femme attire un homme d'affaires dans un autre état en
00:07lui promettant une transaction lucrative. L'homme disparaît. Les autorités demandent
00:11à leur WebBI de les aider. On commence par soupçonner l'un de ses concurrents frustrés
00:16d'être impliqué, mais ce dernier semble inatteignable. Les agents auront recours à
00:23tous les moyens pour trouver un de ses anciens amis et le convaincre de révéler toute la vérité.
01:00L'aéroport international de Newark au New Jersey. Le samedi 24 février 1996,
01:09le vol 45 de la Kiwi Airlines décolla en partance pour West Palm Beach en Floride.
01:14Frank Black, 58 ans, comptait parmi les passagers.
01:20Black était à la tête d'une fructueuse entreprise d'autobus scolaire à Andover au New Jersey.
01:28Ce multimillionnaire s'en allait en Floride pour y rencontrer un nouveau contact d'affaires.
01:35Black avait dit à sa famille et à ses collègues qu'il serait de retour le
01:41lundi suivant, juste à temps pour la réunion hebdomadaire.
01:44Il leur dit également que la personne qu'il devait rencontrer en Floride s'appelait Mia
01:53Giordano. Elle devait aller le chercher à l'aéroport.
01:56Ensuite, elle lui avait promis de lui présenter ses partenaires éventuels.
02:02Black souhaitait secrètement prendre sa retraite après avoir conclu cette affaire.
02:10En voyant qu'il ne rentrait pas le lundi,
02:17les membres de sa famille contactèrent la police d'état du New Jersey.
02:21Le sergent-détective Lee Ledy fut l'un des enquêteurs assignés à ce cas de disparition.
02:28Il appelait fréquemment à la maison. Il voulait également toujours savoir comment
02:35les choses allaient au bureau. C'était le genre d'entrepreneur qui s'implique dans tout.
02:39Sans Frank, l'entreprise ne fonctionnait pas vraiment. C'est la raison pour laquelle ses
02:44employés s'inquiétaient de cette soudaine disparition. Frank n'avait jamais négligé
02:48ainsi ses affaires. Les enquêteurs du New Jersey interrogèrent Liana,
02:54la fille de Black, ainsi que Sally Roberts, sa conjointe et la gérante du bureau.
02:58Liana déclara que son père avait manqué une importante réunion où il devait discuter de
03:05la vente de son entreprise. De plus, il n'avait pas pris les messages qu'elle avait laissés sur
03:10son téléphone portable. Selon Sally Roberts, Mia Giordano, la femme de Florida avait appelé
03:18à l'entreprise, mais elle n'avait jamais laissé son numéro de téléphone. Elle disait
03:26représenter une société du nom de Valdez Exportation. Elle s'était décrite à Black
03:32afin qu'il puisse la reconnaître à l'aéroport. Elle était blonde et mesurait un mètre cinquante
03:36deux. Un détective rendit visite à l'agent de voyage qui avait fait la réservation
03:48du billet d'avion de Black. Ce dernier confirma que Black lui avait acheté un aller simple pour
03:55la Floride. Il n'avait pas loué de voiture puisque son contact en Floride devait aller
04:03le chercher à l'aéroport. Les relevés de la compagnie d'aviation indiquaient que Black
04:09s'était bien trouvé à bord de l'appareil. Mais il ne s'était enregistré à aucun hôtel en
04:17arrivant à West Palm Beach. En examinant les transactions portées sur ses cartes de crédit,
04:29on constata cependant qu'il les avait utilisées en Floride. Pour suivre cette piste, les détectives
04:38du New Jersey contactèrent le bureau de Fort Pierce du service de police de la Floride.
04:43On confia l'affaire à l'agent Michael Driscoll.
04:47Une des cartes de crédit de Frank Black a été utilisée au Embassy Suites de Riviera Beach
04:57entre une heure et deux heures du matin. C'était dans la nuit du 24 au 25 février. Ensuite, vers
05:04quatre heures du matin, une autre de ces cartes de crédit a été utilisée pour régler une note
05:08d'essence dans une station-service du nord de Miami. C'était plutôt étrange puisqu'il n'avait
05:18pas loué de voiture. L'agent interroge à l'employé qui travaillait cette nuit-là.
05:29Il ne reconnut pas Black sur la photo qu'on lui présenta.
05:31Les pompes à essence étaient toutes équipées d'un système de paiement automatisé par carte
05:39de crédit. Personne à la station n'avait donc eu de contact avec Black ou avec la personne
05:45qui avait utilisé sa carte de crédit. L'employé ne se rappelait pas non plus avoir vu une femme
05:51dont la description correspondait à celle de Mia Giordano. Driscoll contacta le secrétaire de la
05:58division des corporations de la Floride pour obtenir l'adresse de Valdez Exportation,
06:02l'entreprise que dirigeait Mia Giordano. Cette entreprise n'était pas enregistrée
06:10dans le système de l'État. Il essaya ensuite de retracer la mystérieuse femme.
06:14Nous avons effectué des recherches exhaustives pour identifier quiconque dont le nom serait
06:22Mia Giordano. Mais nous n'en avons trouvé aucune en Floride, ni personne dont le nom aurait été
06:27ressemblant. Nous avons ensuite fait des recherches au New Jersey où nous avons obtenu les mêmes
06:32résultats négatifs. Le 1er mars, un détective de la police d'État du New Jersey se rendit en Floride,
06:39là où la piste de Frank Black s'était soudain arrêtée. Personne n'avait eu de ces nouvelles
06:45depuis plusieurs jours. Les détectives croyaient maintenant qu'il avait été victime d'un meurtre.
06:49Leur principal suspect, une femme qui se faisait appeler Mia Giordano, était impossible à retracer.
07:01Les enquêteurs concentrèrent leurs efforts sur les appels qu'avait reçu Black au cours des
07:05quelques jours précédant son départ pour la Floride. Nous avons obtenu les relevés téléphoniques de
07:12Frank Black et constaté qu'on l'avait appelé d'une résidence de Jupiter. Cette résidence
07:19était louée par une certaine Lisa Costello. Elle n'était pas blonde comme Mia, mais elle
07:27mesurait aussi 1m52 comme l'avait dit la suspecte. L'heure des appels de Lisa Costello correspondait
07:37à celle de la prétendue Mia Giordano quand elle avait convenu de rencontrer Black en Floride.
07:41Mia Giordano était un personnage fictif. Elle n'a jamais existé. Elle devait conclure un marché
07:51avec Frank Black, mais en réalité, Mia Giordano était Lisa Costello. Les enquêteurs montrèrent
07:59la photo de Costello à l'hôtel où la carte de crédit de Black avait été utilisée le 25 février.
08:04L'établissement était directement situé sur le bord de mer à Riviera Beach.
08:08L'agent de l'État demanda à parler au commis en service lors de la nuit en question.
08:21Pendant qu'il l'attendait, il vérifia l'appareil téléphonique utilisé à l'aide de la carte de
08:24crédit de Black. Comme pour la pompe à essence, le client ne signait pas. Il ne faisait qu'insérer
08:31sa carte de crédit. N'importe qui pouvait avoir effectué l'appel.
08:38Karin Voorhees travaillait à la réception au cours de la nuit.
08:45Elle ne reconnut pas Frank Black sur la photo.
08:49Elle se rappelait toutefois une cliente venue au cours de cette nuit.
08:56Vers deux heures du matin, une femme aux cheveux foncés avait demandé à louer une chambre.
09:02Quand elle avait appris que l'hôtel était complet, elle s'était servi du téléphone public
09:06pour trouver une chambre ailleurs. C'était à ce moment-là que la carte de crédit de Frank Black
09:13avait été utilisée sur le téléphone. Voorhees décrivit la femme. Elle était dans la trentaine,
09:22elle avait les cheveux bruns et mesurait un peu plus d'un mètre cinquante. Driscoll montra
09:28tout à l'heure à Voorhees la photo de six femmes différentes. Sans hésiter,
09:33elle choisit celle de Lisa Costello. Les enquêteurs de Floride commencèrent dès
09:42l'heure à surveiller étroitement la suspecte. Ils la prirent en filature pendant quelques
09:49jours pour connaître sa routine et découvrir ses contacts.
09:59Ils s'aperçurent bientôt que Costello avait une liaison avec un certain Alan McCurley.
10:05Les enquêteurs vérifièrent ses antécédents. Comme Frank Black,
10:14McCurley était propriétaire d'une entreprise de transport au New Jersey,
10:17mais il s'était établi en Floride. Les deux hommes se connaissaient depuis presque toujours.
10:29Alan McCurley et Frank Black sont devenus des rivaux avec les années. Leurs deux entreprises
10:35de transport étaient situées à 15 kilomètres de distance l'une de l'autre. Bien qu'ils aient
10:39eu chacun leur propre entreprise et des contrats différents, ils étaient perpétuellement en
10:43concurrence. Des relevés téléphoniques indiquaient que Black avait reçu des appels récemment depuis
10:51la résidence de Floride de McCurley. C'était étrange compte tenu du fait qu'ils étaient
10:56des ennemis jurés. Les détectives parlèrent à nouveau à la gérante de l'entreprise de Black.
11:01Sally Roberts leur dit que Black et McCurley avaient déjà été amis mais que leur rivalité
11:09en affaires avait fini par en faire les pires ennemis. Elle leur racontait la dernière rencontre
11:15des deux hommes à laquelle elle avait assisté. C'était lors d'un banquet organisé par l'industrie
11:23en janvier 1996. Frank et elle discutaient avec des amis lorsque McCurley s'était approché d'eux.
11:33Il en voulait à Black de lui avoir volé l'un de ses plus importants clients. Il l'avait alors
11:43menacé. Il a dit qu'il allait finir par l'avoir. Ça pouvait signifier qu'il voulait l'obliger à
11:52quitter les affaires mais ça pouvait aussi dire qu'il comptait le tuer un jour. Black ne
11:57prit pas cette menace à la légère. Par la suite il évitait d'aller à toute réunion
12:02où McCurley pouvait être présent à moins d'être accompagné d'un collègue. Les enquêteurs
12:09contactèrent McCurley pour lui demander s'il avait vu ou parlé à Frank Black depuis peu.
12:12McCurley nia l'avoir appelé au cours des jours précédant le voyage de Black en Floride.
12:19Le fait qu'il ait nié avoir fait ses appels à l'entreprise de Frank Black alors que nous
12:28savions pertinemment que c'était le cas nous poussait à croire que quelque chose ne tournait
12:32pas rond. Les enquêteurs croyaient que McCurley et Costello avaient tué Frank Black. Mais il
12:40devait trouver des preuves solides. Ils firent appel à l'assistant du procureur Robert Belanger.
12:49L'une des premières choses que le service de police de la Floride a voulu utiliser c'était
12:57les micros. On doit avoir une très bonne raison pour écouter les conversations téléphoniques
13:03d'un individu. Nous avons donc rempli toutes les demandes requises et obtenu l'autorisation
13:08d'écouter les conversations téléphoniques d'Alan McCurley. Malheureusement les enquêteurs n'eurent
13:17pas l'occasion d'entendre beaucoup de conversations entre McCurley et Costello puisqu'elle vivait
13:21désormais avec lui. S'il parlait de la disparition de Black, ce n'était pas au téléphone. Pour
13:31enregistrer une conversation incriminante, les enquêteurs devaient cacher les micros dans la
13:35maison du suspect lui-même. Après maintes formalités, un juge signa le mandat autorisant
13:44les enquêteurs à dissimuler des micros chez McCurley. Ils s'installèrent ensuite devant
13:50chez lui pour surveiller et écouter. Avec un peu de chance, le couple discuterait de ce qui était
13:58arrivé à Frank Black. Mais Alan McCurley et Lisa Costello étaient extrêmement prudents.
14:05Tellement que les enquêteurs en vinrent à croire qu'ils se savaient épier.
14:12Chaque fois qu'il commençait à parler de ça, il augmentait le volume de la radio. Nous nous
14:23sommes bientôt retrouvés avec des centaines d'heures d'enregistrement où l'on n'entendait
14:26que de la musique. Le corps de Black n'avait pas été retrouvé. McCurley et Costello pouvaient
14:34échapper aux autorités tant qu'ils garderaient le silence. En juin 1996, des agents de la police
14:45d'état de Floride croyaient qu'Alan McCurley et sa petite amie Lisa Costello avaient assassiné le
14:50millionnaire de 58 ans Frank Black. Malheureusement les indices contre le couple étaient rares et le
15:00corps de Black n'avait pas été retrouvé. Les enquêteurs vérifiaient auprès des morgues
15:11décomptées de Palm Beach, de Broward et de Dade, les derniers endroits où Black était allé.
15:15Aucun des corps arrivés récemment ne correspondait à la description de Frank Black.
15:24Si McCurley et Costello l'avaient tué, ils avaient bien brouillé les pistes.
15:33L'agent spécial Michael Driscoll du service judiciaire de l'état de la Floride exprima
15:45sa frustration à son ami Jay Miller, agent du FBI. Nous avions l'habitude de jouer au
15:52racketball ensemble. Il me demandait souvent comment l'affaire progressait. Je lui disais
15:56nous avons quelques petites choses mais sans plus. Il me disait si tu as besoin d'aide ça me fera
16:01plaisir de donner un coup de main. En juin 1996, l'agent spécial Jay Miller demanda à être assigné
16:08à l'affaire par le biais de son bureau de Fort Pierce. Même si Driscoll et moi étions de proches
16:15amis, je ne connaissais pas beaucoup les détails au sujet de la disparition de Frank Black. Mais
16:21en voyant son degré de frustration, j'ai décidé d'obtenir plus d'informations. Nous en sommes
16:25venus à une entente. La meilleure solution c'était d'examiner l'affaire depuis le début.
16:30Les enquêteurs croyaient que McCurley avait tué Black à la suite d'un contrat d'autobus qui avait
16:38échappé à McCurley. Malheureusement les micros n'avaient pas permis à la police d'obtenir des
16:43preuves contre lui. La meilleure piste était d'examiner la rencontre de Black et de Costello.
16:52Peut-être que confrontée aux preuves, elle se retournerait contre McCurley.
16:59Ce coup bisqué pouvait compromettre toute l'enquête.
17:01En remettant à Lisa Costello une assignation à comparaitre, on l'encouragait ainsi à venir
17:12nous donner des informations en échange de l'immunité. Hypothétiquement, cela signifiait
17:17que si elle avouait avoir tué Frank Black, on ne pouvait utiliser cette déclaration contre elle.
17:21Le 13 juin 1996, Lisa Costello fut assignée à comparaitre devant un grand jury de la
17:31Floride. Elle refusa de coopérer et eut une attitude hostile à l'égard des procureurs
17:38de l'état qui l'interrogeaient. Le juge la mit en garde que si elle refusait de répondre aux
17:44questions, il la ferait incarcérer pour outrage au tribunal. Costello ignora la mise en garde.
17:51Les enquêteurs croyaient que son refus de coopérer indiquait bien qu'elle était impliquée dans la
17:59disparition de Black. Il faudrait toutefois bien plus qu'une intuition pour résoudre cette affaire.
18:05Le plan d'assigner Costello à comparaitre et de l'effrayer avait échoué.
18:13Maintenant que la plus proche alliée de McCurley était derrière les barreaux,
18:16les agents n'avaient aucun autre témoin à utiliser contre le suspect. Sans nouvelles pistes ni preuves
18:23matérielles, l'enquête entourant McCurley risquait de ne jamais aboutir devant les tribunaux.
18:27L'agent spécial Michael Driscoll et son équipe étaient plus que jamais déterminés à empêcher que
18:33ça se produise. Une de nos sources d'informations nous a appris qu'un témoin était prêt à parler.
18:42Mais ce témoin craignait pour sa sécurité en raison de la violence d'Alan McCurley.
18:53Il croyait que le suspect était un homme violent et qu'il allait se venger s'il nous parlait.
19:01Ce témoin s'appelait Bill Anderson. Cet ancien pilote de la marine était l'ami le plus proche
19:12de McCurley. Les agents l'interrogèrent chez lui en Floride dans sa maison située sur la même rue
19:17que celle de son ami. Comme McCurley et Black, Anderson avait possédé une entreprise de
19:23transport au New Jersey. Il avait aussi été pilote de ligne après dix ans passé dans l'armée.
19:27Tout comme Bill Anderson, Driscoll, Bélanger, l'assistant du procureur et moi-même avions été
19:36des marines. Cet homme avait le pouvoir de nous permettre de résoudre l'enquête. Dès le départ,
19:42nous avons eu un sentiment d'appartenance commune avec lui. Les enquêteurs croyaient que ce lien
19:47entre eux leur permettrait de convaincre Anderson de témoigner contre son ami. Il leur avouait que
19:51depuis peu, il remettait en question son amitié avec McCurley. Mais il hésitait encore à divulguer
19:56des informations sur la nature de la relation entre McCurley et Black. Les agents étaient
20:00persuadés qu'Anderson savait quelque chose qui leur permettrait de clore l'enquête en moins de deux.
20:04On sentait une hésitation de sa part. Nous avons été patients avec lui et nous lui avons donné le
20:11temps de faire ce qu'il voulait faire, c'est-à-dire de chercher des conseils juridiques, par exemple.
20:16Dans notre esprit, il n'y avait pas de doute sur le fait que nous nous adressions à l'individu qui
20:21détenait les réponses. Les agents rencontrèrent Anderson à plusieurs occasions et gagnèrent peu
20:26à peu sa confiance. Il finit par déclarer qu'Alan McCurley avait fait l'acquisition d'un avion
20:32plus tôt au cours de l'année. Il lui avait alors demandé de devenir son pilote d'avion privé en
20:39raison de son expérience. En échange, Anderson pouvait utiliser l'appareil de McCurley à loisir.
20:49En mars 1996, au cours d'un séjour à Leesburg en Floride où Anderson supervisait les réparations
21:00de l'appareil, McCurley entra en contact avec lui. Il lui dit qu'il voulait survoler l'océan.
21:14Anderson lui répondit que l'appareil ne pouvait décoller avant plusieurs jours.
21:17Il lui suggéra ensuite de louer un autre avion mais McCurley lui dit que c'était impossible,
21:25personne ne devait savoir qu'ils avaient pris l'avion. Anderson lui demanda alors pourquoi.
21:30McCurley a confié à Bill qu'il avait tiré sur Frank Black et qu'il avait enveloppé son corps
21:41dans du plastique. Ensuite, il est parti en mer et il a jeté le corps dans l'océan mais le corps
21:47ne coulait pas. En voyant ça, McCurley a pris un couteau pour transpercer le plastique et faire
21:59couler le corps dans l'eau. Selon Anderson, il ajouta qu'il craignait que le corps n'ait
22:07refait surface. Il voulait survoler le secteur pour s'assurer qu'il n'en restait plus aucune trace.
22:12Anderson s'y opposa. Je crois qu'Anderson était réellement en état de choc. Comme
22:23McCurley et Black, il avait évolué dans l'industrie du transport. Anderson et Black
22:29n'étaient pas amis. De fait, Anderson n'aimait pas Black non plus. Mais on ne tue pas quelqu'un
22:40parce que c'est un concurrent. Selon Anderson, McCurley avait tué Black dans sa maison.
22:49Cet ancien pilote des Marines confirmait aux enquêteurs ce qu'il soupçonnait depuis le début.
22:55Cela a été le moment crucial de l'enquête. C'était ce que nous attendions tous. Je me
23:09rappelle avoir expliqué ensuite à Bill qu'il devrait le faire parler de l'affaire pendant
23:12que nous enregistrerions la conversation. Sans le corps ni l'arme du délit, la seule
23:22solution était d'obtenir les aveux de McCurley. Le témoignage d'Anderson avait une certaine
23:28valeur mais en cours c'était sa parole contre celle de l'accusé. Anderson avoua au procureur
23:35qu'il hésitait à porter un micro. Il craignait McCurley parce que ce dernier venait de lui
23:42avouer qu'il avait tué un homme mais aussi parce qu'il lui avait parlé d'une de ses connaissances
23:45au New Jersey qui s'était fait accuser d'un crime suite à une conversation enregistrée. Il a dit à
23:51Bill Anderson si quelqu'un m'enregistrait à mon insu je le tuerai. Les enquêteurs promirent la
23:58protection de la police à Anderson. Le plan consistait à attirer McCurley chez Anderson.
24:12Les techniciens du FBI cachèrent des micros et une caméra dans la cuisine.
24:31Une fois l'équipement installé, Anderson appela son ami. Il lui annonça qu'on l'avait assigné à
24:37comparaitre et qu'il voulait lui demander des conseils sur la marche à suivre. McCurley lui
24:43dit qu'il arrivait immédiatement. L'agent Driscoll était déjà dans la maison prête à intervenir en
24:51cas de danger. Dès que l'équipe à l'extérieur verrait McCurley approcher, elle aviserait Driscoll
25:02par radio de se cacher. En attendant le suspect, les enquêteurs virent des réparateurs de lignes
25:08téléphoniques arriver. Comme McCurley craignait d'être enregistré, il pourrait croire que ces
25:16hommes étaient des agents secrets. Nous leur sommes dit que s'ils voyaient ces camions de
25:26réparation en arrivant à la maison, notre enquête était fichue. McCurley devait arriver d'une minute
25:33à l'autre. Les enquêteurs ordonnaient rapidement aux réparateurs de quitter les lieux. Ils
25:39dissimulaient ensuite l'endroit où le sol avait été creusé. Ils retournèrent à leur véhicule
25:50juste avant l'arrivée de McCurley. Ils tentèrent alors d'alerter les hommes dans la maison mais
26:01n'obtinrent aucune réponse. Ils appellèrent à nouveau. Toujours rien.
26:10Il était impossible de savoir si Driscoll avait entendu la mise en garde.
26:20Ce n'était pas le cas. L'agent ne disposait que de quelques secondes pour se cacher.
26:40Anderson conduisit McCurley dans la cuisine et s'assit à la table comme prévu.
26:46Il montra à McCurley l'assignation qu'il avait reçue. McCurley hésitait à parler.
26:56Il ne voulait pas parler à haute voix. Il pointait du doigt les murs en chuchotant, personne n'est au
27:06courant. Il parlait si bas que personne d'autre dans la maison d'Anderson n'aurait pu l'entendre.
27:11Non pas qu'il ait eu des soupçons à l'égard d'Anderson mais parce qu'il soupçonnait la police
27:15de se cacher partout. Et il ne se trompait pas. Le détective Liddy et ses collègues écoutaient
27:23la conversation entre McCurley et Anderson de sa voiture. Bill Anderson a discuté de la
27:29possibilité qu'il soit obligé de témoigner et de mentir pour McCurley. Il a demandé à
27:36McCurley s'il accepterait de sortir de l'ombre et de tout avouer advenant que lui soit incarcéré
27:41à cause de son silence. Allen McCurley lui a alors promis de le faire.
27:50McCurley ne voulait pas continuer la discussion dans la maison. Il conduisit Anderson à l'extérieur.
27:54Toute la conversation devait avoir lieu à la table de la cuisine de Bill Anderson et pas
28:02ailleurs. Quand nous avons entendu Allen McCurley dire allons prendre une marche, nous avons eu peur
28:08qu'il tente d'entraîner Bill Anderson dans un lieu où il pourrait le faire disparaître.
28:16La propriété était immense, il y avait beaucoup d'arbres, les deux hommes pouvaient se trouver
28:21n'importe où sur le terrain. Mais sans le savoir, McCurley entraîna Anderson près de l'équipe de
28:25surveillance. Le seul témoin et du même coup toute l'enquête était en danger. Si les agents
28:36étaient découverts, ils ne pourraient peut-être pas protéger Anderson de la colère de McCurley.
28:47Les enquêteurs de Floride surveillaient Bill Anderson, un de leurs témoins dans l'enquête
28:50du suspect Allen McCurley. Anderson portait un micro, il tentait de faire parler son ami du
28:57meurtre de Frank Black. Le détective Lee Leedy du New Jersey craignait les conséquences si
29:04McCurley apercevait les enquêteurs qui étaient dissimulés à proximité. Les deux hommes sont
29:11sortis à l'extérieur. La situation était très tendue pour les enquêteurs impliqués parce qu'à ce
29:16moment-là, nous n'avions plus aucun contrôle sur ce qui pouvait arriver. Comme ils étaient en
29:22mouvement, le tissu des pantalons de Bill Anderson faisait du bruit et il nous était très difficile
29:27de suivre la conversation. Nous n'étions plus sûrs de l'issue de l'affaire. Avant que McCurley
29:36n'ait eu le temps de remarquer l'équipe de surveillance, Anderson l'entraîna dans la
29:39direction opposée. Les enquêteurs disposaient maintenant de déclarations incriminantes même
29:45s'ils n'avaient pas encore eu d'aveu. Il ne fallait pas abandonner.
29:56L'accomplice de McCurley, Lisa Costello, était en détention. Elle avait été accusée d'outrage au
30:00tribunal trois mois plus tôt pour avoir refusé d'obtempérer à une citation à comparaitre. Les
30:06agents tentèrent d'obtenir des informations de ses amis pour exercer encore davantage de
30:10pression sur ce témoin hostile. Ils interrogèrent l'ancienne colocataire de Costello. Cette dernière
30:20leur dit que Costello avait déjà vendu de la cocaïne de même que du rouphenol, un sédatif
30:24inodore et insipide. Selon la dose administrée, le rouphenol peut détendre un individu ou lui
30:30faire perdre conscience. L'agent spécial Michael Driscoll croyait que Costello en avait peut-être
30:38administré à Frank Black. Dès le premier jour, nous avons soupçonné Lisa d'avoir invité Frank
30:46Black à prendre un verre ou à manger au restaurant. Nous savions que Frank Black
30:53n'aurait jamais accepté de plein gré d'entrer dans la résidence d'Alan McCurley.
31:02Le procureur espérait que ces informations pousseraient Lisa Costello à parler. Il
31:06l'a rencontré en prison. Il l'a mis en garde. Si elle refusait de coopérer, elle n'aurait pas
31:14l'immunité. On l'accuserait de meurtre. Malgré les avertissements du procureur Robert Belanger,
31:21Costello garda le silence. Lisa Costello aurait pu sortir de prison immédiatement si elle avait
31:29obéi à son assignation et nous avait dit ce qu'elle savait de l'affaire. Mais elle était
31:36si entêtée qu'elle a préféré être mise en détention pour outrage au tribunal. Malgré
31:42l'obstination de Costello, les enquêteurs ne lâchèrent pas prise. L'assistant du procureur
31:46Lawrence Merman avait l'intuition qu'il pourrait bientôt procéder à des arrestations. Nous
31:52disposions d'un témoin qui était un ami très proche de l'accusé. Nous avions découvert le
31:56mobile du crime et nous avions aussi des preuves indirectes. C'était un cas très solide. Le 29
32:03août, les agents commencèrent à surveiller Alan McCurley du Haut-Désert. Simultanément,
32:08une équipe au sol encercla la propriété du suspect après s'être d'abord assuré qu'il était seul.
32:17L'équipe prit position près de la porte d'entrée. Les hommes devaient attendre
32:21qu'il en sorte pour l'arrêter à l'extérieur.
32:33Quand il sortit accompagné de son chien, l'équipe passa à l'action.
32:36Surpris, le suspect ne présenta aucune résistance.
32:43Sept mois après la disparition de Frank Black,
32:48Alan McCurley fut enfin arrêté pour l'enlèvement et le meurtre de son ennemi.
32:52En l'absence de preuves matérielles, les procureurs s'attendaient à un procès difficile.
33:00Mais lorsque la nouvelle de l'arrestation de McCurley fut rapportée par les médias,
33:06ils reçurent un appel d'un homme qui croyait détenir des informations. Ce dernier accepta
33:11de faire une déposition. Robert Senedejian était le gendre du suspect.
33:16McCurley l'avait appelé le 25 février, soit le lendemain de l'arrivée de Black en Floride.
33:23Il lui avait demandé de l'aider à nettoyer sa maison.
33:30Lorsque Senedejian arriva le lundi 26 février, il constata que McCurley et Costello
33:41avaient déjà commencé des travaux de rénovation majeurs dans le vestibule de la maison.
33:45La moquette avait été arrachée et des parties du mur avaient également été enlevées.
33:55Senedejian déclara au procureur Robert Belanger que McCurley lui avait fourni une explication.
34:06Alan McCurley a dit à Robert Senedejian que Frank Black était venu chez lui le samedi
34:15précédent. Même Senedejian connaissait la tension entre les deux hommes. Il a exprimé
34:22sa surprise. Pourquoi est-il venu chez vous, lui a-t-il demandé. Et Alan a refusé d'en dire
34:28plus. Il a simplement ajouté, lors du procès d'O.J. Simpson, les indices génétiques ont
34:33joué un rôle. Nous devons nous assurer qu'on ne trouvera pas même un cheveu de Frank Black
34:37dans cette maison. Senedejian jura de ne pas avoir vu une goutte de sang. L'agent spécial Miller
34:45lui demanda ensuite s'il avait posé d'autres questions à McCurley à propos des événements.
34:48Il nous a dit qu'il n'avait pas eu besoin de demander quoi que ce soit d'autre à son beau-père.
34:55Il savait que quelque chose de très grave s'était produit dans cette maison et qu'ils étaient tous
35:01là pour nettoyer les dégâts. Les deux hommes utilisèrent un aspirateur industriel pour nettoyer
35:09l'entrée. Puis McCurley demanda à Senedejian de l'aider à emporter les débris au site d'enfouissement
35:15le plus proche. Senedejian raconta aux enquêteurs que McCurley et lui avaient jeté des morceaux de
35:25gypses, de la moquette, de même que l'aspirateur, au site d'enfouissement de Martin County.
35:30Ces déclarations corroboraient celles de Bill Anderson. McCurley a dit à Anderson qu'il avait
35:40tué Frank Black dans le vestibule de sa maison. Ensuite, Senedejian nous a appris qu'immédiatement
35:47après la disparition de Black, son beau-père lui avait demandé de rénover l'entrée de la maison.
35:53Comme par hasard, c'était exactement au même endroit.
36:00À la MIU, une équipe d'experts en cueillette d'indices arriva au site d'enfouissement.
36:11Grâce au relevé, les enquêteurs purent déterminer à quel endroit les éléments avaient été jetés six
36:15mois plus tôt, soit le 26 février précédent. L'équipe se mit à la recherche de tout objet
36:22qui pouvait provenir de la maison de McCurley. Au cours de trois longues et chaudes journées,
36:29ils fouillèrent un endroit en particulier.
36:30Par la date, les superviseurs du lieu ont pu exactement déterminer à quel endroit se trouvaient les déchets.
36:42C'était situé dans un secteur où il était facile d'effectuer des recherches. Nous avons obtenu
36:47l'équipement nécessaire par le biais du bureau du shérif et l'équipe d'experts en scènes de crime.
36:51Nous avons fouillé et trouvé la moquette qui provenait de la résidence de McCurley.
36:58Les experts trouvèrent également des morceaux de gypses et un aspirateur dont la description
37:04correspondait à celle de Senendetian. Ils rapportèrent ces éléments au laboratoire
37:09judiciaire du service de police de la Floride pour analyse. Malgré leur forte présomption,
37:16les analystes du laboratoire ne purent pas formellement prouver que ces éléments
37:19provenaient de la résidence de McCurley. Des techniciens examinèrent également le vestibule
37:27de la maison de McCurley et ils trouvèrent des taches qui ressemblaient à du sang.
37:30Malheureusement, les marqueurs génétiques de l'échantillon n'étaient pas les mêmes que
37:36ceux de l'ADN de Frank Black. C'était une autre impasse. Les enquêteurs n'avaient toujours pas
37:46de preuves solides. Ils continuèrent à réunir tout ce qu'ils pouvaient pour offrir un cas solide
37:53au procureur Robert Belanger en cherchant à corroborer les éléments de la déposition de
37:57Senedetian à propos du nettoyage. Le FBI a envoyé des agents au magasin Walmart et Keymart du secteur.
38:06Il a obtenu les reçus d'Alan McCurley pour l'acquisition de produits de nettoyage, de
38:11sacs à ordure, de rubans adhésifs et de tous les outils nécessaires pour nettoyer la scène du crime.
38:15Juste avant le procès, les enquêteurs apprirent une nouvelle troublante. Des
38:23prisonniers de Martin County disaient que McCurley avait embauché quelqu'un pour tuer
38:27Bill Anderson. McCurley savait sans doute que s'il empêchait Anderson de témoigner,
38:33les procureurs devraient abandonner la cause. Au début de 1997, le présumé meurtrier
38:45Alan McCurley était détenu provisoirement pour le meurtre de Frank Black. Mais les
38:51enquêteurs apprirent qu'il avait aussi commandé le meurtre du témoin Bill Anderson.
38:54À partir de ce moment, nous avons accru l'effectif qui assurait la sécurité de Bill Anderson et
39:05nous avons commencé à faire les démarches nécessaires pour que sa femme et lui soient
39:09intégrés au programme de protection des témoins du gouvernement fédéral.
39:12Comme le tueur à gage de McCurley ne ferait pas un témoin crédible en cours,
39:17on ne prit pas la peine de faire accuser McCurley de cette autre tentative de meurtre.
39:20Le procès d'Alan McCurley commença le 20 janvier 1998. Même sans le corps de la victime,
39:31le procureur de la Floride Robert Blanget était confiant de l'issue de l'affaire.
39:35Certains meurtriers ont été trouvés coupables en l'absence de corps.
39:41Ces cas remontent même au début de l'Angleterre.
39:43En cours, on ne croit pas qu'il faille récompenser les individus qui sont parvenus à se débarrasser
39:50du cadavre. Le système juridique nous permet encore de prouver qu'un meurtre a été commis
39:55sur la base de preuves indirectes, comme les habitudes de la personne, ses occupations
39:59quotidiennes ou le fait qu'elle n'ait pas fait ses bagages pour un long voyage ou qu'elle ait
40:03manifesté son intention d'aller en Floride par exemple. Tous ces éléments mis ensemble
40:08démontraient de façon assez convaincante que Frank Black était mort. Mais c'était
40:12quand même une source de frustration que de ne pas disposer du corps.
40:15Le principal témoin du procureur, Bill Anderson, se rappela alors un détail à propos du meurtre
40:22de Frank Black. Les procureurs comblèrent tous les trous qui restaient pour reconstituer les
40:29événements du 24 février 1996, soit le jour où Black avait été vu en vie pour la dernière fois.
40:34La petite amie de McCurley, Lisa Costello,
40:39alla chercher Frank Black à l'aéroport de West Palm Beach ce soir-là.
40:48Elle le conduisit à la résidence de son petit ami sous le prétexte de le présenter à de
40:52futurs partenaires. Black ignorait qu'il entrait dans la maison de son ennemi juré.
41:04Les procureurs croient que pendant que Costello et Black discutaient à propos
41:12des détails d'une lucrative transaction, elle aurait mis un comprimé de roux phénol dans son
41:16verre. Black ne s'en serait pas rendu compte puisque ce puissant sédatif n'a aucun goût,
41:25aucune odeur ni couleur. Ils continuèrent à discuter jusqu'à ce que la drogue fasse son effet.
41:39Comme prévu, McCurley prit alors la relève. Il demanda à Costello de prendre le portefeuille
41:59de Black. Plus tard, ils utiliseraient ses cartes de crédit pour mettre la police sur
42:05une fausse piste. Black était incapable de se défendre en raison du puissant sédatif.
42:11McCurley avait finalement le contrôle sur son rival. Il put décharger toute sa colère
42:19contre lui. Dans l'entrée de sa maison, il lui braqua un pistolet contre la tempe.
42:36Maintenant, McCurley devait éliminer toute l'épreuve. Il enveloppa le corps et l'arme
42:40du crime dans un sac de plastique. Plus tard, il se servit de son bateau pour jeter le corps
42:46à 25 kilomètres de la rive. Lors de son témoignage, Anderson déclara que McCurley
42:56avait dû transpercer la pellicule de plastique et le corps de Black à maintes reprises pour
42:59qu'il coule. Il rentra ensuite chez lui pour nettoyer la scène du crime. Il arracha tout
43:09ce qui avait été taché de sang ou par des tissus humains. Il frotta ensuite tout le
43:17vestibule avec de l'eau de javel. Le témoignage d'Anderson était étayé par des preuves
43:32indirectes très convaincantes. Les appels téléphoniques de la maison de McCurley au
43:38bureau de Black, les déclarations de Senedigen à propos du nettoyage et les enregistrements
43:43de la conversation entre Anderson et McCurley. Cela suffit à convaincre le jury. Le 4 février
43:571998, on trouva Alan McCurley coupable d'enlèvement et de meurtre. Après le procès de McCurley,
44:10débuta celui de Lisa Costello. Devant les accusations de meurtre qui pesaient contre
44:17elle, elle donna enfin un compte-rendu détaillé des événements qui avaient conduit à la mort de
44:21Frank Black. Elle a décidé de plaider coupable de meurtre au troisième degré et d'avoir retenu
44:28la victime sous un faux prétexte. La sentence pour un tel crime était moins sévère. On l'a
44:32condamné à dix ans d'incarcération à la prison de l'état de la Floride.
44:35McCurley fit appel de sa condamnation pour enlèvement soutenant que Frank Black s'était
44:46rendu en Floride de plein gré. Il remporte à sa cause. Mais l'inculpation de meurtre fut
44:52maintenue. Alan McCurley a été condamné à la prison à vie sans possibilité de libération
44:57conditionnelle. Même si le corps de Frank Black n'a pas été retrouvé,
45:03son meurtrier ne recouvrera jamais la liberté.

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