• il y a 4 mois
Aurélien Saintoul , député LFI-NFP des Hauts-de-Seine, était l'invité de BFMTV ce mardi. 

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Transcription
00:00on est dans une situation où je crois que la présentation est un petit peu inexacte ou un peu imprécise.
00:06Le texte de la tribune, ce n'est pas une menace, comme j'ai vu par exemple les bandeaux de BFM le dire,
00:13ou une volonté de destituer le président de la République, certains point de la voir,
00:17mais le texte lui-même dit qu'il existe un outil dans la Constitution qui borne les pouvoirs du président de la République.
00:25C'est l'article 68 et l'éventualité d'une destitution.
00:28Ce que fait Emmanuel Macron depuis l'élection législative, le deuxième tour de l'élection législative,
00:33c'est de franchir successivement toutes les lignes rouges.
00:38Il a accepté, refusé, puis à nouveau accepté la démission de son premier ministre.
00:44Mais c'est un précédent inouï.
00:45Vous imaginez, vous avez un premier ministre qui va voir le président de la République et qui lui dit « je démissionne ».
00:49Alors c'est assez classique.
00:50Ah non, ça n'a rien de classique.
00:52Vous imaginez, non non, aujourd'hui je ne la prends pas, la semaine prochaine je la reprends.
00:56Ça n'a jamais existé.
00:57Une démission du premier ministre refusée, si.
01:00Jusqu'à quand le premier ministre peut imposer le calendrier d'une démission à un premier ministre ?
01:04Vous connaissez ça, vous ? C'est chapercher.
01:06Ça n'a jamais existé.
01:08Vous vous retrouvez avec des ministres qui viennent à l'Assemblée nationale
01:11et qui votent comme s'ils étaient des simples parlementaires.
01:12Il n'y a pas de démission, c'est le président qui nomme et qui dénomme d'une certaine façon.
01:15Il n'y a pas de démission dans la Constitution.
01:16En l'occurrence, le premier ministre présente sa démission, le président la refuse
01:20et puis il dit deux semaines plus tard « mais en fait si je la reprends, qui a décidé quoi quand ? »
01:24C'est une pratique totalement inouïe.
01:27Je vous le dis, des ministres qui arrivent à l'Assemblée nationale
01:31et qui se trouvent à voter comme des parlementaires.
01:33C'est inédit.
01:34On nous explique qu'ils expédient les affaires courantes.
01:37Ça n'a rien de courant comme affaire que de préparer la rentrée
01:41quand on est ministre de l'Éducation nationale.
01:43Vous voyez, ce sont toutes ces transgressions qui sont des questions de principes, sérieuses.
01:48Nous, nous sommes conséquents.
01:49Nous disons « il y a un moment où il faudra siffler la fin de la récréation. »
01:54Alors c'est justement le sujet.

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