Tous les jours de la semaine, invités et chroniqueurs sont autour du micro de Mickael Dorian pour débattre des actualités du jour.
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00:00Europe Un Soir Placeau, débat à présent avec Bernard Cohen Haddad.
00:04J'ai annoncé Nathan Devers juste avant la pub.
00:06C'est pas grave, je suis...
00:08Mes plus plates excuses Bernard.
00:10Bernard Cohen Haddad et Olivier Dardigolles, bonsoir à tous les deux.
00:14Bonsoir.
00:14On va revenir sur cette quinzaine qui fait rayonner la France dans le monde entier.
00:18Cette fameuse parenthèse enchantée dont tout le monde parle.
00:22Depuis ce matin, le bilan est clair, Paris réussit.
00:25Ça aussi, on l'entend partout.
00:27Mais Paris réussit pour qui Bernard ?
00:31Il réussit déjà pour les médaillés.
00:33Il faut quand même le reconnaître.
00:34Bien sûr.
00:35C'est des années de travail et on n'a jamais autant de médailles à une Olympiade.
00:39Donc il faut reconnaître que c'est positif.
00:42Ça réussit aussi à l'ensemble des Parisiens et des Franciliens,
00:46mais aussi dans les territoires.
00:47Il n'y a pas qu'à Paris.
00:48Il y a Lille, Marseille, Châteauroux et un certain nombre de villes annexes,
00:54y compris dans les départements limitrophes de ces grandes métropoles.
00:57Et puis ça réussit un peu moins bien, il faut le reconnaître.
00:59Vous avez évoqué les chiffres aux artisans et aux commerçants de proximité,
01:03même si depuis la cérémonie d'ouverture,
01:06la dizaine a été beaucoup plus dynamique que ce qu'on a connu au mois de juillet.
01:10Et on va y revenir d'ailleurs tout à l'heure.
01:12Olivier d'Artigolle.
01:13Paris réussit pour le pays, pour la France,
01:18qui redécouvre ce qu'on appelle un enchantement.
01:22Comme si notre seul horizon devait être justement le désenchantement.
01:27Je ne fais pas ici le rappel de tout ce qui a pu être dit, écrit,
01:32sur le fait qu'on allait à la catastrophe, au chaos,
01:35que tout cela allait être impossible.
01:37Or, on a vécu des Jeux Olympiques très réussis.
01:44Alors, il y a bien évidemment l'organisation, le cojo,
01:49avec les collectivités, la ville de Paris, la région Île-de-France,
01:53les acteurs publics et privés qu'il ne faut pas oublier.
01:56Il y a les très bons résultats de la haute performance sportive
02:01engagée dans notre pays après la désillusion de Tokyo.
02:05Tout ce que dit Onesta aujourd'hui, qui est le responsable national
02:09de cette haute performance sportive,
02:12montre bien qu'on a mis en place un nouveau système
02:16qui portera d'ailleurs ses fruits encore post-JO de Paris.
02:23On le souhaite pour Los Angeles.
02:26Et puis, j'ai envie de dire, dans ce pays qui sortait d'une séquence
02:30difficile sur le plan politique, avec un climat très tendu,
02:36de tensions, de chikaya, de difficultés,
02:41on a vu qu'on pouvait réussir quelque chose dans une ambiance formidable.
02:46Le Wall Street Journal qui dit la plus grande surprise des Jeux,
02:49même les Français ne trouvent rien à redire.
02:52Elle païsse, la France semble avoir pris des vacances d'elle-même.
02:56J'adore cette phrase.
02:58C'est vrai. Alors, on va y revenir justement.
03:00Dans un instant, Bernard Cohen Haddad en plus faisait effectivement référence
03:04à la réussite sur le plan sportif, sur le plan des médailles.
03:08Et c'est peut-être finalement le sujet le plus important de cette quinzaine.
03:12Disons-le, on va parler de sport dans un instant avec Jean-Claude Perrin,
03:17qui a suivi et commenté les épreuves sur l'antenne d'Europe 1
03:20depuis le tout début d'ailleurs.
03:22C'est notre consultant Jeux Olympiques.
03:24Alors, il n'est pas encore avec nous.
03:25On va tâcher de l'avoir dans un instant.
03:28Paris réussit donc pour commencer sur le plan sportif.
03:30C'est important puisqu'on fait partie du top 5.
03:33Et c'était l'objectif Bernard Cohen Haddad.
03:35Oui, c'est l'objectif.
03:36Et puis, on a un objectif national qui s'appelle le sport santé,
03:39le sport pour tous. Nous ne le voyons pas.
03:41Donc, avoir aussi aujourd'hui des médaillés, des figures emblématiques
03:46de tous âges, de toutes disciplines.
03:48C'est vrai. Coach Perrin nous dira tout à l'heure,
03:50on a un peu moins réussi en athlétisme,
03:51mais c'est pour mieux réussir demain.
03:53Alors, il est avec nous.
03:54Jean-Claude nous le dira, il sait très bien.
03:57C'est quand même le spécialiste de la question.
03:58Mais ça ne veut pas dire qu'on ne va pas réussir demain
04:00parce qu'il faut former ces jeunes dans les centres de performance.
04:04Il faut les détecter.
04:05Il faut les détecter aussi dès l'école.
04:06Et puis, il faut leur donner les moyens,
04:08une fois qu'ils sont à l'âge adulte,
04:10de pouvoir s'entraîner et avoir un job
04:12et d'être parrainé, d'être sponsorisé.
04:15Parce que sans soutien, on n'arrive pas à faire de bonnes athlètes.
04:18Bonsoir, Coach Perrin.
04:19Oui, bonsoir.
04:20Merci d'être avec nous ce soir sur Europe 1.
04:23Coach Perrin, Paris réussit, bien sûr, sur le plan sportif.
04:27Paris, au-delà de toute espérance,
04:32c'est merveilleux ce qui nous est arrivé.
04:34Merveilleux.
04:35On n'a pas de mots ni de qualificatifs
04:39pour résumer ces 15 derniers jours.
04:45Alors, Coach Perrin, si on doit pinailler un peu,
04:48si on doit chercher le négatif,
04:49parce qu'il faut aussi, de temps en temps,
04:51savoir se remettre en question,
04:52dans quoi est-ce qu'on a pêché, Coach Perrin ?
04:56En athlétisme.
04:59En athlétisme, on a pêché parce que
05:02j'ai lu un papier de Renaud Lavigney,
05:08plein de bon sens et de pertinence,
05:11qui disait que nos athlètes,
05:14ils ne critiquaient personne,
05:16n'avaient pas saisi leur chance.
05:17Évidemment, on avait 90 garçons et filles d'engagés,
05:23et on est très, très loin du standard des qualifications.
05:30Donc là-dessus, on n'a pas saisi notre chance.
05:33Qu'est-ce qui se passera pour le futur ?
05:35Pour le futur, il ne faut pas que le futur
05:37soit avec les mêmes remarques et les mêmes personnes
05:42que ceux derrière Rio, derrière Tokyo,
05:47les derniers Jeux Olympiques.
05:50Il faut un peu de réflexion,
05:53un peu de rigueur et un peu de bon sens.
05:58Coach, on était ensemble cette semaine dans Europe 1.
06:01Et vous, vous misiez sur une sixième place,
06:04je crois, pour la France.
06:05L'objectif était de faire partie du top 5.
06:08Sur la fin, on a eu un petit peu de mal à y croire.
06:10Finalement, l'objectif est réussi ?
06:12Complètement.
06:14Pour moi, la sixième place, c'était déjà quelque chose de formidable.
06:18Je pensais, avec des collègues entraîneurs,
06:21on pensait, après les championnats de France à Angers,
06:25que si on était dans les 10 meilleures nations,
06:27ce n'était pas mal.
06:28Et là, tout d'un coup, on est beaucoup mieux.
06:32C'est un réel exploit pour le sport français.
06:37Alors évidemment, cette place ne va pas tout changer d'un coup.
06:44Mais il est toujours bon d'avoir dans la vie un rayon de soleil.
06:50Et là, au moment de la rentrée,
06:53au moment où les gosses vont s'inscrire dans les clubs,
06:57les Jeux seront ce rayon de soleil.
07:01Et c'était un plaisir de commenter les Jeux Olympiques avec vous, Coach Perrin.
07:05Juste une dernière question, juste avant de vous laisser.
07:07La France a battu son record historique de médailles.
07:09On a mis la barre très haut pour la prochaine édition à Los Angeles.
07:14Los Angeles, là, c'était difficile,
07:18mais ça va être un combat.
07:20Pour avoir placé deux perches sur le podium des Jeux à Los Angeles en 1984,
07:27je suis bien placé pour dire
07:32ce que représente de battre les Américains chez eux.
07:35Mais si on a la même fougue,
07:40la même foi que ce qui s'est passé là,
07:43il n'y a pas d'inquiétude.
07:45On pourra même encore faire mieux.
07:47Peut-être un petit peu plus mal, mais qu'importe.
07:50Ce qui compte, c'est surtout d'être combatif.
07:54Merci beaucoup, Coach, d'avoir été avec nous ce soir.
07:57Olivier Dartigold, Bernard Cohenadade,
07:59la réussite de ces Jeux qui semblent incontestables,
08:01un beau coup, vont avoir envie d'en tirer profit
08:04et de tirer la couverture à leur avantage.
08:06On pense à l'Amérique Paris, Anne Hidalgo, Valérie Pécresse
08:09et bien sûr, Emmanuel Macron.
08:10Est-ce qu'on peut parler, Olivier Dartigold,
08:13de victoire pour Emmanuel Macron ?
08:15En tout cas, ce n'est pas une séquence qui lui est défavorable.
08:18Il avait, après Tokyo,
08:21vous vous souvenez quand il réunit les athlètes
08:23et il leur dit on attendait un peu plus ?
08:26Vous vous en souvenez ?
08:27Et après, il avait donc mis cet objectif du top 5,
08:30objectif atteint,
08:32donc d'une certaine manière,
08:34par rapport à cet objectif sportif,
08:37c'est réalisé.
08:40Et puis, le président de la République,
08:44très secoué par la séquence électorale européenne et législative,
08:48avait toujours indiqué
08:50mais vous verrez, le pays a rendez-vous avec ses JO
08:53et ça va bien se passer.
08:56Faisant maintenant un peu la leçon
08:58dans ces toutes récentes interventions médiatiques
09:02sur le thème d'hommage,
09:04certains n'y ont pas cru, ils ont eu tort.
09:06Après, bien évidemment, ça ne règle en rien l'équation politique
09:11qui est face à lui et qui est vertigineuse.
09:13Bernard Cohen à DAD ?
09:14Ceux qui vont en tirer profit,
09:16c'est déjà tous ceux qui ont travaillé depuis 24 mois,
09:18que ce soit dans les communes, dans les régions,
09:21dans les administrations, dans les préfectures.
09:24Dans le monde économique,
09:25nous avons eu une à deux réunions par semaine,
09:27y compris quand on ne savait pas grand-chose,
09:29pour pouvoir organiser ces jeux dans le territoire.
09:32Ça a été beaucoup de travail,
09:33beaucoup de doutes, beaucoup de questionnements,
09:35y compris du terrain gagné quand on a voulu ouvrir dimanche.
09:39Ce n'était pas gagné d'ouvrir les commerces de dimanche,
09:41certains ne voulaient pas qu'on ouvre les commerces de dimanche,
09:44y compris pendant les JO.
09:45Vous vous rendez compte, ça semble anodin aujourd'hui,
09:47mais il fallait le faire.
09:48Et puis moi, je ne suis pas convaincu
09:50que ceux qui ne doivent pas en tirer profit,
09:51en tireront profit,
09:52parce que les Français sont assez lucides là-dessus.