• il y a 4 mois

Mickaël Dorian revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité. Aujourd’hui, si l'évènement peut avoir un impact sur la pratique du sport chez les jeunes et le bilan des Jeux olympiques de la journée du mardi 6 août avec coach Perrin. Il reçoit également Lilou Etcheverria, président de la Fédération française de pelote basque, qui souhaite ardemment voir un jour son sport s'inscrire aux Jeux olympiques.

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Transcription
00:00Europe 1 & Vous, 11h-13h, Mickaël Dorian.
00:04Il est midi 20 dans Europe 1 & Vous, et vous l'avez entendu arriver juste avant en studio,
00:07Coach Perrin est avec nous, bonjour Coach !
00:10Oui, bonjour à tous !
00:11Alors notre point JO dans Europe 1 & Vous, avec Jean-Claude Perrin, concernant les médailles Coach,
00:16on a fait chou blanc hier, il faut le dire, on a fait chou blanc !
00:20T'es quand même sévère !
00:24T'es quand même sévère parce que toi et tes confrères, vous venez de faire une semaine fabuleuse,
00:33vous êtes mis en valeur sur notre travail et sur... Non, je plaisante !
00:40Le choix des médailles n'est pas obtenu par rapport aux journées, fort heureusement.
00:49Il y a un poids excessivement différent, même si elles ont toute leur importance entre les médailles.
00:57Actuellement, on rentre dans la période la plus dure des Jeux Olympiques.
01:04C'est une période historique, c'est la période qui a 3000 ans, c'est par là que tout a commencé.
01:11Donc l'athlétisme est un sport universel et, ma foi, très difficile de se placer.
01:20A chaque fois, vous l'avez vu, il faut faire gagner ou être dans les premiers dans 4 courses.
01:28Alors toujours 48 médailles françaises donc, dont 13 médailles d'or,
01:32et on est passé 4ème au classement, on s'est fait doubler par l'Australie.
01:364ème, c'est pas mal, je crois que le président ou les responsables
01:42avaient dit qu'ils voulaient que le pays soit en 5ème position.
01:49Pour moi, comme entraîneur, ça me paraît flatteur.
01:54Parce que, véritablement, c'est la preuve qu'on est une nation qui va vers l'avant en matière de sport.
02:05J'espère que ça va se concrétiser.
02:07Ce que j'attends des Jeux, c'est que tous les gamins que je vois dans les parcs ou sur les plages,
02:15ils se mettent à être bons dans la journée et pas la nuit.
02:21Ils passent trop de temps et d'activités la nuit.
02:25J'aimerais les voir dans les clubs de sport, surtout les jeunes.
02:30Les 10-12 ans, j'aimerais les voir dans les plages, dans les parcs et tout.
02:36C'est là où je verrais que ce qu'on a fait commence à avoir un sens.
02:41Maintenant, si on est 4ème, 5ème, 6ème, ça sera une très bonne place.
02:47Dans les plages, dans les parcs, vous avez dit pour faire du sport,
02:49les salles de sport, c'est pas votre truc ?
02:51Si, j'ai parcouru les salles de sport, bien évidemment.
02:58Ce que j'aime dans la jeunesse, c'est qu'elle soit spontanée, en liberté, en plein air.
03:07Et puis les salles de sport, même si pour certains c'est annexe, c'est coûteux, il faut de l'argent.
03:14Mais avec des baskets dans un parc, dans une banlieue ou dans un petit bled de campagne
03:21comme là où j'ai été élevé, il y a toujours un terrain pour faire du sport.
03:26Et ça coûte le prix de la paire de baskets.
03:28Mais oui, exactement.
03:30Et nous, Jean-Rich, on l'oublie.
03:34On a des chances de médailles aujourd'hui, coach ?
03:37Chances de médailles ? Non, on vient de voir deux belles courses.
03:42On a vu Samba Maliana sur 100 haies.
03:46C'est une épreuve réservée aux femmes.
03:50Elle a gagné sa série, elle va très vite.
03:53Je la donne partante ou dans les points pour une médaille.
03:58Le 100 haies, c'est 10 haies.
04:01Avec la vitesse que les filles prennent maintenant dans l'espace entre les deux haies,
04:07c'est un exercice d'adresse.
04:11Il faut aller très très vite sans faire de fautes.
04:13Vous faites une faute, c'est fini, vous allez par terre.
04:16Alors les Jeux Olympiques et la suite du feuilleton sur la qualité de l'eau et de la scène
04:20alors qu'une cinquième séance de préparation a encore été annulée hier.
04:24Un manque de transparence concernant les données des différents relevés
04:28qui jettent le trouble dans l'eau de la scène.
04:30Et oui, on en parle tout de suite avec le porte-parole de la Fondation Surfrider, Lionel Chellus.
04:35Bonjour ! Bonjour Lionel Chellus, merci d'être en direct avec nous sur Europe 1.
04:38Bonjour à vous, merci.
04:41Alors allons-nous rendre tous les nageurs français et étrangers malades avant la fin de la compétition
04:45parce que plusieurs triathlètes ont déjà été victimes de problèmes intestinaux après s'être baignés.
04:51Aucun lien n'a pour le moment été clairement établi,
04:55mais on peut tout de même s'en inquiéter.
04:58Oui, alors moi je suis médecin, je ne peux pas vraiment m'exprimer là-dessus.
05:02En tout cas, ce que je peux vous dire, c'est qu'aujourd'hui effectivement,
05:06il y a de nouveau une séance d'entraînement qui a été annulée.
05:11La course semble pouvoir se tenir demain.
05:14Aujourd'hui, on voit que la qualité de l'eau de la Seine, c'est quelque chose d'assez fragile,
05:18qui est très sensible aux intempéries, essentiellement la pluie qui est un problème.
05:23Alors là, il se trouve qu'à Paris, il n'y a pas de pluie depuis quelques jours.
05:27C'est très probablement, j'imagine, en amont qu'il s'est mis à pleuvoir
05:30et que c'est pour ça qu'il doit y avoir des problématiques de bactéries dans l'eau aujourd'hui.
05:35Donc oui, c'est un équilibre fragile en effet.
05:39Alors il y a urgence car les épreuves de natation démarrent demain.
05:42Comment envisagez-vous ces épreuves ?
05:44Alors qu'on le disait, les séances de préparation ont été annulées.
05:48Il semblerait tout de même que pour aujourd'hui, ce soit maintenu.
05:52Mais il reste l'option de vers sur marne, toujours à cause de ces fameux relevés.
05:58Comment sont réalisés ces relevés ?
06:00Justement, on aurait besoin d'un peu plus de transparence sur ces relevés.
06:04C'est ce qu'on disait.
06:06Depuis le mois de juin, la préfecture de Paris mettait en ligne sur son site
06:13un bulletin météo de la qualité de l'eau de la Seine
06:15qui nous permettait d'avoir une visibilité assez claire
06:17et d'informer le grand public de l'état réel de la Seine.
06:21Et aujourd'hui, ce bulletin s'est interrompu.
06:24Sans doute, j'imagine, parce que c'est le COJO et la Fédération internationale de triathlon
06:29qui a pris le relais pour faire les mesures.
06:31Mais aujourd'hui, ça manque un peu de transparence.
06:34Le CIO communique sur des chiffres, mais on ne comprend pas bien.
06:38Mais c'est vrai que c'est surprenant.
06:40Ce sont les deux bactéries qu'on analyse en qualité de l'eau.
06:44Il semble que ce soit les tests rapides qu'ils font, c'est normal.
06:48Ils ont besoin d'avoir une visibilité assez rapide.
06:50Mais les tests homologués nécessaires pour bien avoir une appréhension réelle
06:56de la qualité de l'eau sont des tests qui demandent 48 heures.
06:59On aimerait aussi avoir des données à posteriori
07:02pour pouvoir juste avoir une information du grand public qui soit transparente.
07:08Et c'est vrai que c'est étonnant.
07:09Vous avez raison de le signaler, Lionel Chélu.
07:11C'est-à-dire que la préfecture s'était engagée à publier régulièrement les résultats des relevés.
07:17Et on découvre que depuis quelques jours, ça s'est totalement arrêté.
07:22Oui, effectivement.
07:24Il y a quand même quelque chose qui est louche.
07:26La préfecture a un peu remis les clés au COJO et à l'expédiation internationale de triation.
07:32Mais on a besoin d'avoir de la continuité sur les résultats.
07:35Et surtout, de comprendre les méthodes qu'ils utilisent pour faire ces analyses.
07:41Les prélèvements rapides, certes, sont absolument nécessaires pour pouvoir dire
07:45« oui, vous pouvez y aller » ou pas.
07:47Mais à la fois, ce sont des prélèvements qui donnent des indications,
07:49mais qui, à mon sens, ne sont pas des prélèvements homologués
07:55pour faire ce genre de choses-là.
07:56Jusqu'ici, on peut se féliciter.
07:58On le disait tout à l'heure avec Michel Drucker de ces Jeux Olympiques.
08:01On peut dire, nous, même dans les médias, on s'est beaucoup inquiété de l'organisation de cet événement,
08:06notamment sur le plan sécuritaire.
08:08Tout va bien pour le moment.
08:09On espère que ça va continuer à rester comme ça.
08:11Mais coach, est-ce que vous imaginez, une seconde,
08:14si demain on se met à rendre malade des nageurs français et étrangers
08:18parce qu'ils auront nagé dans la Seine ?
08:20Il est sûr que c'est une prise de risque très très importante.
08:24Quand le comité d'organisation a décidé que le triathlon serait à l'intérieur de la ville de Paris,
08:32et avec la partie réservée à la natation en un aller-retour d'un kilomètre,
08:39il est certain que tout le monde a crié au défi.
08:44C'est un véritable défi, c'est une prise de risque, il faut l'accepter.
08:49Maintenant, ce que vous venez de dire est tout à fait pertinent.
08:53Il nous faut des analyses fiables et des informations claires.
08:58Il nous faut de la transparence.
08:59Des informations collectives de données.
09:01Vous restez avec nous, coach Perrin, on va continuer à en parler dans un instant.
09:04Merci Lionel Chilus d'avoir été avec nous, porte-parole de Surfrider.
09:07Midi 30 sur Europe 1, dans quelques instants, ça va être le journal permanent.
09:11Et puis votre avis nous intéresse, venez en parler avec nous.
09:14Au standard, il est toujours ouvert au 01.80.20.39.21.
09:17A tout de suite.
09:19Europe 1 et vous, 11h-13h, Mickaël Dorian.
09:29Toujours en compagnie de notre consultant Jeux Olympiques, Jean-Claude Perrin,
09:32alias Coach Perrin, pour parler des JO, bien sûr.
09:36Et alors, Estelle, on pose une question à nos auditeurs depuis tout à l'heure.
09:41On l'a même posée à Michel Drucker.
09:42Quel sport, à votre avis, manque aux Jeux Olympiques ?
09:45On attend vos réactions au niveau du standard.
09:47Je rappelle le numéro au passage, 01.80.20.39.21.
09:50Venez nous donner votre réponse.
09:52C'est un numéro non surtaxé, 01.80.20.39.21.
09:55Vous avez un avis sur cette question, Coach Perrin ?
09:57Je ne vous ai pas posé la question.
10:00Je pense qu'on doit aller vers un mouvement réducteur.
10:04Il y a beaucoup trop de sport et de médailles.
10:08Alors évidemment, c'est le mythe américain.
10:11C'est eux qui dirigent les Jeux Olympiques.
10:14Nous, on est sportifs, entraîneurs, dirigeants,
10:18que des exécutants de cette machine énorme
10:21qui s'appelle les médias américains.
10:24C'est eux qui ont les droits et qui le font très très bien.
10:28Donc eux, ce qu'ils veulent, c'est compléter leur antenne.
10:33Ils veulent un maximum de discipline.
10:35Il y a des sports qui ont été mis à l'essai,
10:41mais je crois que l'essai a assez duré.
10:43Il faut les arrêter.
10:45On entend également beaucoup de musique dans les stades
10:48depuis le début de ces Jeux Olympiques.
10:51Benoît, est-ce qu'on se mettrait pas une ambiance de stade dans les studios
10:54avant de terminer notre émission ?
10:56Bien sûr, alors il y a ça.
11:03Ça, on l'entend beaucoup depuis le début de ces Jeux Olympiques.
11:06Coach, l'ambiance est importante pour les athlètes,
11:09pour des joueurs de foot également.
11:11Est-ce que la musique, le bruit des supporters,
11:13est-ce que ça a un impact sur les performances, sur le terrain ?
11:16Alors là, je ne suis pas sociologue à ce point-là,
11:19mais il est sûr que la musique fait partie de la jeunesse maintenant.
11:26C'est à l'intérieur de leur corps.
11:28Les 5, 8, 10 ans, garçons et filles,
11:32ils sont fabriqués comme les parents les ont eus.
11:39Ils sont fabriqués pendant de la musique.
11:43Et puis ça va peut-être aussi avec ce que vous disiez,
11:45c'est le show un peu à l'américaine aussi,
11:47avec de la musique pour chaque événement, pour chaque discipline.
11:50Il ne faut pas aller au-delà et dénaturer les choses.
11:53Ils ont essayé de nous faire avaler des changements en athlétisme.
12:02En athlétisme, c'est parfaitement codifié,
12:05il ne faut pas aller au-delà.
12:07Alors, de la musique, c'est très très bien.
12:13Est-ce qu'on peut en écouter une autre d'ailleurs ?
12:15On avait par exemple Gala, qu'on avait entendu aussi.
12:18Qui est un peu presque un hymne français.
12:20C'est devenu la chanson.
12:22On l'entend beaucoup.
12:23Mais quand on parle avec des joueurs de foot,
12:26souvent ils nous disent que quand ils rentrent dans un stade
12:28où il n'y a pas d'ambiance,
12:30ils se sentent moins en confiance
12:32et que ça peut se ressentir sur le terrain.
12:34Il est terrible quand vous faites certains sports
12:38où devant vous il n'y a que des banquettes vides.
12:41Ça fait non pas drôle, c'est habituel malheureusement.
12:46Ah oui, pour certains sports, bien sûr.
12:48Mais il est sûr que quand vous rentrez au parc,
12:52c'est toujours un événement.
12:54C'est toujours un événement.
12:55Alors ça c'était Gala, Freed From Desire.
12:57Et puis il y en a un autre aussi qu'on a beaucoup entendu.
13:00Rugby notamment.
13:01Laquelle ?
13:02Dans les yeux d'Emilie.
13:03Dans les yeux d'Emilie.
13:04On peut écouter dans les yeux d'Emilie.
13:06Joe Dassin quand même.
13:07On a quand même ressorti Joe Dassin pour les Jeux Olympiques 2024.
13:10Oui, oui.
13:11Ça c'est assez fort aussi.
13:12Le rugby est encore plus fort.
13:14Ils amènent leur musique.
13:16Oui, il y a vraiment du monde au sein.
13:18Allez à Biarritz, à Bayonne,
13:20allez à l'Irégir,
13:22le grand stade de Bayonne,
13:26là vous allez vibrer parce qu'ils ont leur orchestre.
13:30C'est formidable.
13:32Alors justement, la transition est toute trouvée puisqu'on va partir justement à Bayonne.
13:37Le temps de vous remercier Coach Perrin d'avoir été avec nous.
13:40Merci beaucoup pour toutes vos précisions.
13:43Notre consultant Jeux Olympiques.
13:44On vous retrouve très bientôt.
13:45On vous retrouve bientôt.
13:46Je voudrais rappeler en dernière minute que Thual vient de se qualifier sur 800 mètres.
13:52Il a été très très bon.
13:54Il est passé, je vais vous donner son temps de passage,
13:56parce qu'on a des auditeurs qui le réclament,
13:59il est passé en 51 et il vient de gagner en une 45.
14:02Bon bah écoutez, merci.
14:03C'était une information importante, vous avez eu bien raison.
14:05On en parlait tout à l'heure, Estelle,
14:07il y a un sport qui n'est pas présent aux Jeux Olympiques
14:10et dont on va justement discuter maintenant, c'est la pelote basque.
14:13Et oui, pour en parler, on accueille Lilou Etcheveria,
14:15président du Biarritz Athletic Club
14:17et président de la Fédération Française de Pelote Basque.
14:20Bonjour.
14:21Bonjour Monsieur Etcheveria.
14:23Bonjour.
14:25Alors pourquoi est-ce que la pelote basque ne fait pas partie des Jeux Olympiques ?
14:29C'est dommage !
14:30Déjà, j'ai entendu l'interlocuteur et l'auditeur tout à l'heure,
14:34je ne partage pas tout à fait son analyse
14:37au niveau des participations aux Jeux Olympiques.
14:39C'est-à-dire ? A quel sujet ?
14:42C'est-à-dire que c'est l'occasion pour des sports
14:46qui ne sont pas très connus,
14:48qui ne sont pas médiatisés, pas assez médiatisés.
14:51Justement grâce aux Jeux Olympiques,
14:53on connaît certains athlètes, on connaît certains grands champions.
14:57Grâce aux Jeux Olympiques.
14:59Alors qu'ils sont souvent, dans toute l'année,
15:01connus dans leur spécialité ou dans leur discipline,
15:04mais pas du grand public.
15:05Donc, je pense...
15:07Donc vous pensez que c'est bien finalement
15:09d'avoir justement cette variété
15:11et cette diversité de disciplines
15:13pour les Jeux Olympiques ?
15:15Ah ben oui !
15:16Moi je trouve que c'est un point positif
15:18et c'est un moment où tous les quatre ans,
15:21des athlètes qui s'entraînent quotidiennement
15:23à longueur d'année
15:24et d'être un petit peu sous les médias,
15:26sous les lumières de la médiatisation.
15:28Je trouve que c'est une belle reconnaissance
15:30pour ces jeunes athlètes
15:32qui ont été médaillés
15:34et qui ont de la reconnaissance.
15:36Moi je crois que c'est le plus important.
15:38Et c'est ça aussi qui donne de l'ambiance.
15:39Bien sûr.
15:40Il y a des sports qui, selon vous,
15:41mériteraient d'être mis davantage en lumière
15:44lors des Jeux Olympiques ?
15:45Alors vous êtes président
15:46de la Fédération Française de Pelote Basque,
15:48vous allez bien sûr me répondre la Pelote Basque,
15:49mais est-ce qu'il y en a d'autres, selon vous ?
15:51Bien sûr.
15:52Tout le monde mériterait de participer aux Jeux Olympiques.
15:55Il y a un moment donné, il faut bien faire un choix.
15:57On ne peut pas...
15:58Mais le choix, vous savez,
16:00il est déjà d'emblée dans le nombre de pays.
16:03Il faut être déjà à 70 pays,
16:05des 50 millions...
16:06Oui, bien sûr, mais vous comprenez bien
16:07qu'on ne peut pas avoir 250 disciplines.
16:10Bien sûr, bien sûr.
16:12Et de toute façon, c'est pour ça que le choix est fait
16:14et c'est la raison pour laquelle
16:15la Pelote Basque aussi n'a pas été retenue.
16:17J'ai vu que ça avait déjà eu lieu
16:19aux Jeux Olympiques de Paris
16:21en 1900, la Pelote Basque,
16:23et à Paris toujours en 1924,
16:25mais cette fois, le sport y était seulement en démonstration.
16:28Alors pourquoi pas cette année, franchement ?
16:30Mais on a candidaté
16:32et on n'a pas été retenus dans les six sports.
16:35Dans les deux sports additionnels,
16:36on était dans les six retenus
16:38et on a été auditionnés par le comité organisation
16:42et on n'a pas été retenus.
16:44Bon, la raison, je ne la connais pas.
16:46On n'a pas dit le pourquoi.
16:49C'est dommage, c'est dommage,
16:51parce qu'on nous était en 1900,
16:52en 1924, c'était un joli clin d'oeil
16:53pour le stade tonnerre
16:55des Jeux Olympiques,
16:57puisqu'on avait participé en 1924.
16:58On a participé aussi en 1968,
17:00en 1992 à Barcelone,
17:02en 1968 à Mexico.
17:04Et là, en France,
17:06on n'a pas été retenus.
17:07Ça a été une grosse déception.
17:08C'est-à-dire que vous déposez un dossier de candidature,
17:11c'est comme ça que ça fonctionne,
17:12et derrière, c'est retenu ou pas,
17:14mais vous n'avez pas d'explication,
17:16vous n'avez pas d'argumentation derrière ?
17:18Non, on a été retenus en premier instant,
17:20puisque nous sommes allés à Paris
17:22avec le Président de l'Association Internationale
17:24pour défendre le dossier,
17:26et après, on n'a pas été retenus.
17:27On ne sait pas pourquoi.
17:29Est-ce qu'on peut rappeler l'histoire de ce sport,
17:31M. Etcheveria ?
17:33Mais bien sûr,
17:35ce sport est ancestral,
17:37c'est peut-être ça qu'on peut reprocher,
17:38qu'on est un peu traditionnels.
17:40Après, il y en a d'autres, des sports ancestraux.
17:43On peut parler de la lutte gréco-romaine,
17:45on peut parler du saut à la perche,
17:47il y en a plusieurs quand même.
17:49Oui, tout à fait, tout à fait.
17:51Bon, mais écoutez,
17:53nous, c'est un sport qui est né,
17:55on le dit,
17:57avec les Aztèques,
17:59au Mexique,
18:01donc l'Aplod est parti de là-bas,
18:03on y jouait à l'Aplod,
18:05et après, les gens d'ici
18:07ont été beaucoup aux Amériques,
18:09et ont importé,
18:11finalement, le jeu de balle.
18:13Et il s'est développé le jour où on a pu importer
18:15le caoutchouc, dès que l'Aplod a été,
18:17a pu rebondir.
18:19Comme on faisait avant, dans l'Aplod, on ne jouait que dans un jeu direct.
18:21On ne se tapait pas contre un mur,
18:23on jouait dans un jeu direct, parce que l'Aplod ne rebondissait pas.
18:25Ça dit un jeu direct,
18:27c'est-à-dire on se renvoyait la balle.
18:29À la face, ça passe comme au tennis, vous voyez ?
18:31C'était pas du tout la même chose,
18:33monsieur Etcheveria !
18:35Du tout, du tout, et puis l'Aplod était lourde,
18:37il était lourd, il ne rebondissait pas,
18:39et donc on jouait face à face.
18:41Et après, il est venu ce qu'on appelait
18:43dans les jeux directs,
18:45et on a évolué
18:47dans les jeux indirects,
18:49ce qu'on appelait le frapper contre un mur, vous voyez ?
18:51Ça, c'était lorsqu'on a importé le caoutchouc.
18:53Donc derrière, les plantes ont été fabriquées
18:55avec du caoutchouc, on rebondissait,
18:57et donc on a pu évoluer là-dessus.
18:59Et bien sûr, il s'en est des nouvelles disciplines.
19:01Le squash, notamment ?
19:03Non, le squash, c'est une autre
19:05discipline qui ne fait pas partie de l'Aplod basque.
19:07Nous avons déjà, nous,
19:09on avait 24 disciplines,
19:11donc vous voyez,
19:13avec des aires de jeux différentes.
19:15C'est une... disons que c'était
19:17un frein, peut-être, à notre développement,
19:19et puis c'est aussi une richesse.
19:21On peut proposer à des jeunes
19:23plusieurs disciplines,
19:25c'est un peu comme l'athlétisme.
19:27Il y a beaucoup de disciplines.
19:29On a Jean-Louis qui est en ligne
19:31avec nous. Bonjour Jean-Louis !
19:33Alors non, il n'est pas encore en ligne avec nous.
19:35On me dit qu'il est en ligne, mais là,
19:37il n'est pas encore là. Bon, on va attendre Jean-Louis
19:39qui vient de nous appeler au standard.
19:41Toujours concernant l'Aplod basque,
19:43monsieur Echeveria,
19:45c'est un sport qui a une vraie identité,
19:47on le disait, qui ne date pas d'hier,
19:49plus qu'un sport, on peut même dire que ça fait partie
19:51de la culture du Pays basque.
19:53Tout à fait, ça fait partie de la culture,
19:55ça fait partie de notre patrimoine.
19:57Nous, ici, au Pays basque,
19:59on grandit avec l'Aplod basque
20:01et avec le rugby.
20:03C'est deux sports
20:05qui sont très pratiqués.
20:07Ici, bien sûr, quand ça développe le surf,
20:09ça développe d'autres disciplines,
20:11mais il n'y a pas une personne
20:13chez nous qui n'a pas joué à l'Apodote
20:15ou qui n'a pas joué au rugby.
20:17Dans tous les villages,
20:19partout, il y a un fronton, il y a des airs de jeu.
20:21Partout,
20:23on peut pratiquer l'Aplod basque.
20:25Alors, on me dit que Jean-Louis est là. Bonjour Jean-Louis !
20:27Oui, bonjour.
20:29Merci d'être avec nous sur Europe 1. Vous nous appelez d'où, Jean-Louis ?
20:31De ma voiture.
20:33De votre voiture, merci !
20:37Vous avez les mains sur le volant,
20:39rassurez-moi !
20:41Oui, je vous rassure.
20:43De ma voiture, en Indre-et-Loire.
20:45Vous êtes en Indre-et-Loire, Jean-Louis.
20:47Vous réagissiez justement
20:49à ces sports qui mériteraient leur place
20:51aux Jeux Olympiques. Lequel, selon vous ?
20:53Le ski nautique.
20:55Ah, le ski nautique !
20:57C'est sympa, le ski nautique !
20:59Je ne sais pas s'il l'est toujours,
21:01le champion le plus titré en France
21:03pendant de nombreuses années,
21:05je ne sais pas s'il l'est toujours, il s'appelait Patrice Martin,
21:07et qui a été
21:09un immense champion
21:11du ski nautique.
21:13Patrice Martin était
21:15un jeune Français
21:17qui a vraiment
21:19emporté un nombre de médailles
21:21à l'âge de...
21:23C'est le président aussi, je veux dire.
21:25C'est le président de la Fédération.
21:27Et M. Echeveria, vous voulez répondre
21:29à Jean-Louis ?
21:31Oui, il a tout à fait raison.
21:33C'est un sportif
21:35immense, Patrice Martin,
21:37c'est le plus titré, c'est le président actuel
21:39de la Fédération
21:41de ski nautique.
21:43Oui, c'est un
21:45immense champion, effectivement.
21:47Je me rappelle bien de ma jeunesse.
21:49Jean-Louis, pourquoi est-ce que cette discipline
21:51n'a pas été sélectionnée, selon vous ?
21:53Est-ce que vous avez un avis ?
21:55Oui, je ne suis pas
21:57certain de ce que je réponds
21:59dans cette question, mais
22:01c'est parce qu'il y a une intervention
22:03mécanique avec un bateau
22:05dans le fonctionnement
22:07de ce sport.
22:09Mais je suis
22:11étonné qu'on n'ait pas trouvé des alternatives
22:13qui permettraient justement de faire reconnaître
22:15une activité brillante,
22:17parce que
22:19c'est un sport difficile,
22:21extrêmement complet, dans beaucoup
22:23d'activités, qu'il s'agisse
22:25des figures, qu'il s'agisse du slalom,
22:27donc il y aurait des choses à faire
22:29pour essayer
22:31peut-être de faire reconnaître
22:33ce sport. Mais je sais que Patrice Martin a essayé
22:35de le faire rentrer
22:37dans les sports olympiques depuis longtemps,
22:39mais ça n'a pas été accepté.
22:41Mais c'est vrai que c'est dommage, et puis ça existe,
22:43il y a des alternatives au ski
22:45nautique sans bateau, sur certaines aires
22:47de loisirs, où on remplace le bateau
22:49par un système mécanique.
22:51Quand la volonté
22:53est là, on trouve des alternatives.
22:55Merci Jean-Louis, en tous les cas, d'avoir
22:57été avec nous et de
22:59nous avoir appelé. Toujours
23:01concernant la pelote basque,
23:03puisque nous sommes toujours avec Lilou Etcheveria
23:05qui est président de la Fédération
23:07Française de
23:09pelote basque,
23:11est-ce que c'est vrai que dans chaque village,
23:13c'est une région, je vais vous le dire, que je ne connais
23:15pas très bien, est-ce que c'est vrai que dans chaque village du
23:17Pays Basque, est-ce qu'il y a un fronton
23:19pour jouer à la pelote basque ?
23:21Oui, c'est vrai. Parfois,
23:23il y en a même deux, il y en a même plusieurs.
23:25Dans certains villages, oui.
23:27Ça veut dire que c'est un sport qui fait vraiment
23:29partie de la culture et du patrimoine
23:31de cette région ?
23:33Tout à fait. Depuis, il n'y a pas
23:35un endroit... Moi, je suis
23:37de Biarritz. A Biarritz,
23:39il y en a une dizaine, même douzaine,
23:41de frontons. Vous êtes de Biarritz, mais la Fédération,
23:43elle est à Bayonne, c'est ça ? Voilà.
23:45Je viens à Bayonne.
23:47La capitale du Pays Basque, parce qu'il paraît
23:49qu'il y a débat sur cette question, c'est Bayonne ou
23:51c'est Biarritz ?
23:53Non, je ne vais pas répondre.
23:55Vous allez vous faire des ennemis en direct.
23:57Je prends Joker.
23:59Non, non, non. Je viens à
24:01Bayonne avec grand plaisir, mais c'est vrai que
24:03logiquement, je suis Biarrot.
24:05Voilà. Mais je ne suis
24:07pas contre Bayonne, je suis Biarrot.
24:09Pourquoi est-ce que c'est un sport
24:11qui se perd, notamment
24:13auprès des jeunes ? Est-ce qu'il n'y a pas un travail
24:15à faire davantage pour justement
24:17arriver à développer,
24:19redévelopper davantage ce sport au niveau
24:21national ?
24:23Écoutez, je pense que nous,
24:25ce dont on souffre, je pense,
24:27c'est de l'investissement.
24:29Quand vous croisez un fronton, maintenant,
24:31on a des aires de jeu
24:33internationales,
24:35ce sont des aires couvertes, vous voyez ?
24:37Un rail à l'aile,
24:39ce qu'on appelle un rail à l'aile, par exemple, comme nous l'avons à Biarritz,
24:41ça coûte au minimum un million d'euros.
24:43Un million d'euros pour se construire.
24:45Donc c'est un frein à notre développement.
24:47C'est un problème de moyens, vous êtes en train de dire
24:49que c'est un problème de moyens.
24:51Oui, je pense que c'est un problème de moyens, oui. Au départ, c'est ça.
24:53D'ailleurs, on essaie
24:55de développer des nouvelles disciplines,
24:57comme la discipline, comme nous appelons
24:59le frontball, il s'agit
25:01d'une discipline à laquelle
25:03il faut juste un mur, vous voyez ?
25:05Une balle, et puis on n'a pas besoin d'instruments,
25:07on tape avec la main, simplement, vous voyez ?
25:09Et la pelote, elle est douce, elle n'est pas dure.
25:11Donc derrière, on essaie de développer
25:13cette discipline, justement, pour pouvoir aller
25:15dans des régions où on ne joue pas la pelote.
25:17Sinon, on reste toujours
25:19en retard.
25:21Vous êtes combien de membres au sein de la fédération ?
25:23On est 15 000
25:25licenciés et compétiteurs.
25:27Il va falloir vous mettre
25:29sur le dossier de Los Angeles, maintenant,
25:31Lilou et Cheveria.
25:33Oui, avec un plaisir.
25:35Surtout que là-bas, on y joue.
25:37On espère voir la pelote basque
25:39aux Jeux Olympiques de Los Angeles
25:41dans 4 ans. Merci beaucoup,
25:43Lilou et Cheveria, d'avoir été avec nous.
25:45Président du Biarritz Athletic Club et président de la
25:47Fédération Française de Pelote Basque.

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