C’est un responsable de l’équipe de France masculine heureux qui revient sur ce splendide tir groupé de ses sept engagés, parmi lesquels cinq classés et quatre médaillés. Une affaire de travail sans relâche, d’accompagnement personnalisé et de complémentarité qu’il saluait à sa juste mesure.
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00:00Quatre médailles et un cinquième, la cinquième place de Walid, elle est quand même, elle
00:23l'a pas négligée, il a battu des mecs très forts pour arriver à la cinquième place.
00:27Il est à quasi rien du podium, donc en fait c'est un beau tir groupé de cinq athlètes
00:33placés sur les phases finales, et même les deux autres qui ne sont pas classés ont
00:39quand même pas démérité puisque Alpha Dialo a classé l'Azérique en cinquième
00:44à l'ETF, donc aucun n'a perdu au premier tour, on est sur des statistiques archi-excellentes
00:53sur le comportement, ils ont su donner par Chido, ils ont su mettre des hip-ons debout,
00:58ils ont su mettre des hip-ons au sol, ils étaient prêts sur chaque match, c'est-à-dire
01:01que si on refait chaque match, bien sûr peut-être qu'ils peuvent le perdre, mais c'est surtout
01:05qu'ils étaient prêts, même les matchs perdus, ça s'est joué d'un rien, ou d'une faute
01:14de main, ou d'un excès d'attaque, enfin c'est un bilan exceptionnel, et malgré ça
01:22il aurait presque pu être mieux. C'est le jour des Jeux, tu sais si ta planification
01:25était bonne, mais on a quelle est une planification l'an dernier, au mois de janvier 2023,
01:31janvier-février, avec le préparateur physique, avec Daniel Fernandez, Stéphane Auduc, Guillaume
01:36Fort, et on a tenu la planif, notamment avec tous ces stages à l'étranger, les OTC,
01:45le stage à la Réunion au mois de janvier pour couper l'hiver, il y a eu tellement
01:49de trucs, on s'est réparti les athlètes, on a fait énormément de vidéos, on n'a
01:56jamais cessé de compléter le staff, de remettre des choses en question dans le staff, sur
02:04le coaching des athlètes, on a fait venir la génération 2020-2021 qui marquait le
02:11pas, on a fait revenir Stéphane Frémont, là on était après la championnat du monde
02:16à Abu Dhabi, on était passé justement à côté de médaille, parce qu'on avait fait
02:22zéro médaille, mais si Walid va en quart, si Daiki ne se fait pas voler, on aurait pu
02:26en faire, mais justement ce n'était pas de la pas de chance, c'est qu'il nous manquait
02:31encore des trucs, donc on a fait venir Guy Delvin pour avoir un autre expert en vidéo,
02:37pour m'appuyer moi, parce que les coachs ils étaient avec les athlètes, moi je me sentais
02:42parfois un peu seul dans ma réflexion, donc en fait on a travaillé comme des malades,
02:48et en plus à chaque fois on n'a jamais arrêté de staffer, de mettre des gens en plus, tous
02:56les mecs on a fait des séances techniques, le samedi, le dimanche, franchement on s'est
03:02entraîné vraiment depuis un an et demi, après eux ils se sont entraînés bien avant,
03:06ils avaient déjà des bonnes bases, mais derrière on était focus depuis un an et
03:12demi sur un objectif, on pensait qu'à ça, on s'entraînait tous les jours pour ça,
03:15toutes les compétitions avaient un lien avec les Jeux, les Europes à Montpellier c'était
03:21pour préparer l'aspect à domicile, les championnats du monde à Abu Dhabi c'était une dernière
03:26répétition pour voir où on en était dans le point de vue technique ou tactique, mais
03:30à chaque fois c'était par rapport aux Jeux, chaque compétition n'a jamais été l'objectif,
03:36alors pour eux oui parce qu'ils avaient un objectif de sélection bien sûr, il y a
03:41ça, il y a les sélections qu'on a données très très très tôt, les dernières au
03:47moment du tournoi de Paris, pour pouvoir préparer les mecs parce qu'ils avaient quand même
03:55du retard, mais pas du fait qu'ils sont jeunes, du fait qu'ils manquent un peu d'expérience,
03:59du fait qu'ils n'étaient pas parmi les meilleurs, donc en 6 mois en travaillant bien
04:03on pouvait, parce que ce n'était pas un gros gros retard, parfois c'était des petits
04:06déclics, c'était des ajustements techniques ou tactiques, mais comme sur les tournois
04:11il leur arrivait souvent de battre des champions du monde, après il fallait tous les battre
04:14sur une journée, donc ils avaient le niveau intrinsèque qu'ils avaient, donc on a vraiment
04:22beaucoup beaucoup travaillé, il n'y avait pas eu beaucoup d'inconstance.
04:25Teddy c'est un secret pour personne, il a sa propre cellule de fonctionnement, mais
04:31moi et mes collègues en tant que responsable, on a toujours eu un oeil sur Teddy depuis
04:37qu'on est arrivé, parce qu'on savait que dans le bilan des médailles pour la fédération,
04:43pour l'équipe masculine, il est très important, pour lui aussi, pour le judo en général,
04:47donc on avait un oeil sur lui, on a essayé, sans que lui s'en rende compte forcément,
04:51mais je sais qu'il s'en est rendu compte, d'avoir une incidence sur son parcours,
04:58et comment on l'a fait, c'est notamment en lui préparant pour cette année tout un tas
05:02de jeunes sparring partners, parce que l'an dernier, je ne sais pas si vous vous rappelez,
05:05dans la presse, Teddy disait qu'il n'avait pas de partenaire, il allait au Kazakhstan,
05:10il allait au Japon pour s'entraîner, mais on savait très bien que l'année olympique,
05:13ça allait être compliqué de faire 10 000 voyages, et nous pendant ce temps-là,
05:16on a monté un groupe de jeunes lourds, avec Matewaki Anamombo, avec Jean-Pascal Dacosta,
05:22Matisse Da Silva, on a fait monter sa part BAEF, et c'est tous ces jeunes-là,
05:27en plus des partenaires qu'il avait déjà, qu'il a utilisé ces six derniers mois,
05:31qu'il a emmené à Marrakech, pour s'entraîner avec lui, et ça c'est une réussite commune,
05:38c'est-à-dire que moi j'étais tout le temps en contact avec Franck Chambilly,
05:41avec eux aussi, avec Christian Chemin, donc voilà, j'ai été à toutes les compétitions auxquelles
05:49il a participé, enfin voilà, il y avait vraiment une collaboration, mais tranquille,
05:56on leur a fait en sorte qu'il ait des sparring partners pour cette année,
05:58qu'il n'ait pas trop à voyager, et qu'il ait un partenaire qui a quand même un niveau
06:04d'opposition intéressant, il y a les dernières semaines, il faisait avec Akiyana Mongo,
06:08Akiyana Mongo c'est un mec de 17 ans, qu'on a mis sur le final du championnat du monde,
06:12mais il a fallu l'entraîner, c'est un bon gars, mais on a créé une cellule de lourds,
06:18on leur faisait des entraînements particuliers, on leur a mis le préparateur physique qui a
06:23eu Teddy pendant 10 ans, c'est-à-dire Yann Morisseau, on les a mis sur les côtes de ces jeunes-là,
06:27donc voilà, c'est un super travail d'équipe.