Retrouvez le replay du débat de l'Équipe du Soir du 02/08/2024.
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00:00On revient à Teddy Riner. Quelle journée !
00:03Franchement, d'abord les images, mais qu'est-ce qu'on a eu peur sur le premier combat.
00:07Anne-Sophie va nous résumer ça mieux que nous.
00:10Mais franchement, c'était exceptionnel parce qu'on est passé d'abord par la frayeur pour terminer avec un bonheur infini.
00:16En images, on va se contenter de ce qui s'est passé en dernier pour aller chercher l'or.
00:19Justement, Teddy Riner qui a bien pris le temps d'installer ses prises à chaque fois.
00:23C'est un stade de foot. C'est fou le plan là où il chauffe la foule.
00:45Vous avez dit stade de foot pour l'aréna ?
00:49Imaginez un stade de foot mais 200 000 personnes qui crient comme des dingues.
00:53Le club de France, le Maracana. Vous voyez le Maracana à l'époque où on pouvait mettre tout le monde qu'on voulait.
00:58Plus que ça débordait. Le club de France, le bruit c'était exactement pareil.
01:18On va se demander dans un instant si c'est le plus grand sportif de l'histoire Teddy Riner.
01:37Après avoir réussi ça, décroché une nouvelle médaille d'or aux Jeux Olympiques.
01:41Ça fait une médaille par Olympiade, par Jeux Olympiques, par édition, pour la cinquième fois consécutive.
01:47C'est prodigieux. Anne-Sophie, ce que vous avez vu là ?
01:50D'abord votre ressenti par rapport à ce que ça remonte de tellement loin pour Teddy Riner pour aller provoquer ça chez les Français.
01:57C'était ancré en lui de vivre cette journée-là et de provoquer ça dans toute la France
02:02parce que c'était le moment qu'il avait coché depuis de nombreuses années maintenant ?
02:06Je pense qu'il ne se rendait pas compte de ce qu'il allait pouvoir provoquer comme émotions
02:11et la quantité d'émotions qu'il allait pouvoir provoquer parce que c'est inédit.
02:16Les Jeux Olympiques en France, c'est complètement inédit.
02:19Par contre, je pense qu'il avait l'ampleur de la pression qu'il subit depuis.
02:26Ce qu'il faut comprendre, c'est que la pression, il l'a depuis qu'il sait que les Jeux sont à Paris parce qu'il a décidé de les faire.
02:32Donc c'est monté, monté, monté. Il y a eu des moments très, très difficiles.
02:36Ce qu'il disait, il fait. À un moment, on le voit et il dit tu ne peux pas savoir comment c'était dur.
02:43Parce qu'on a l'impression que tout est facile, même si sa journée a été compliquée.
02:47Mais la pression qu'il a subie, c'est fou.
02:50Il y a eu des moments où on se demandait s'il avait trop peur pour aller se confronter quand il ne part pas sur les championnats du monde.
02:59Il avait des points quand même à aller chercher parce que c'était mieux qu'il soit dans les 4 premiers.
03:03Il restait dans les 7-8. Il a été faire des tournois où il a été chercher 100 points, 100 petits points pour ne pas prendre le russe qui finalement n'est pas là.
03:11C'était le symbole de quoi ? De l'assurance ou plutôt d'un peu de peur, d'appréhension ?
03:15Donc il a dû se piquer à l'orgueil, se piquer au vif aussi à vif parce que c'était très, très dur pour lui.
03:24Et là, on l'a vu tout au long de sa journée où il s'est libéré les deux premiers tours très, très difficiles.
03:29Le tableau s'est ouvert. La demi-finale, finalement, il y a un magnifique Hippon et c'est parti pour la finale derrière.
03:35Il s'est lâché sur la finale.
03:37Ganesh ?
03:38Moi, j'ai vécu ça avec vraiment des frissons. Déjà parce que c'est un Guadeloupéen.
03:43Ça compte, ça compte.
03:45C'était absolument fou.
03:48Et moi, ce qui m'a vraiment marqué, c'est sa confiance pendant la finale.
03:52C'est-à-dire qu'il regardait le judo guide de son adversaire, mais il savait qu'il allait gagner.
03:56Il était là comme ça, il était prêt.
03:58Et au moment où il a décidé, il est devenu champion olympique.
04:01J'ai trouvé ça fou. Il était prêt, concentré.
04:05C'est le seul moment de la journée.
04:07Non, mais parce que sur le premier tour, sur l'Emirati, on le voyait à distance mettre des coups de patte,
04:16mais vraiment de loin, sans aucun déséquilibre.
04:19D'ailleurs, il s'en fait pénaliser de la même manière qu'à l'Emirati.
04:22Tu le sens vraiment à distance et pas dans l'assurance.
04:26Il n'était pas conquérant à ce moment-là.
04:29Est-ce que c'est Tushishvili qui transforme sa journée ?
04:33La manière dont il l'a battu, la fin du combat.
04:36C'est quand même rare ici en judo.
04:38Sur des tatamis, on voit rarement des scènes comme ça.
04:41Tushishvili, tu as deux doigts de le provoquer d'aller lui mettre un coup de tête.
04:44Les limites, tellement il avait perdu ses nerfs à ce moment-là.
04:47Est-ce que ce n'est pas ça qui fait basculer Teddy Riner dans complètement autre chose ?
04:51Il est soulagé par l'issue du combat sur Tushishvili.
04:55Tushishvili qui arrive quand même en souriant.
04:57Mais pas par défi, mais c'est une façon de se sortir de la pression.
05:02Teddy n'avait pas le sourire aux lèvres.
05:04Il savait que c'était un combat difficile.
05:06Tushishvili est exactement dans ce qui est compliqué pour Teddy.
05:09C'est-à-dire qu'il va le contrer beaucoup.
05:11Donc, ça a été vraiment le combat du soulagement.
05:15Ensuite, la finale assurée.
05:18Est-ce que vous avez ressenti ça ?
05:21Une fois qu'il a battu Tushishvili,
05:24parce qu'on diffuse les championnats du monde régulièrement,
05:27avec des compétitions là où il a marqué les esprits ces dernières années,
05:30on a eu la chance de vivre ça sur la chaîne.
05:32Et à ce moment-là, on a retrouvé le Teddy Riner.
05:34On savait qu'il allait être champion olympique.
05:36Moi, je sens à ce moment-là qu'il y a un récit épique qui est en train de se construire
05:41et qui fonctionne bien avec Teddy Riner.
05:43Lui, il va marcher à ça aussi, justement.
05:46Sur le fait que ça a été galère sur le premier combat,
05:48que tout le monde se dit « peut-être qu'il ne sera pas à la hauteur, qu'il soit piqué au vif ».
05:51Les images de Tushishvili, je pense qu'elles resteront dans nos souvenirs.
05:55Et après, il met son premier véritable hippon en demi-finale.
06:00C'est une montée en puissance face au jeune champion du monde coréen.
06:04Moi, j'avoue, il me faisait peur ce Coréen.
06:06On l'avait commenté au championnat du monde à Abu Dhabi, sur la chaîne, il y a quelques semaines.
06:10Il avait galéré contre lui en finale du Grand Slam de Paris.
06:13Gaucher, petit, complètement différent.
06:16Je me suis dit « cette histoire, ça va mal se terminer ».
06:18Et bien, même ça, il arrive à retourner.
06:20Je trouve que les quatre combats ont construit un récit épique qui est tellement Riner.
06:25Et puis, l'ensemble de la compétition.
06:27Parce qu'au départ, Teddy quand même cherchait à éviter dans les premiers tours le Russe
06:35qui finalement ne combat pas aujourd'hui puisque la Russie a décidé de retirer ses athlètes russes.
06:41Donc ça, c'est déjà un signal positif.
06:43C'est un signal quand même qui rassure.
06:45Et puis Saito, le Japonais, le fils de l'immense champion japonais qui perd en demi.
06:52Donc là, à un moment, tu te dis que les étoiles sont alignées.
06:55Donc c'est aussi des éléments qui permettent de se rassurer.
06:58Alors, on verra avec Thomas tout à l'heure, sur la préparation mentale,
07:02comment il peut utiliser ces éléments-là, se les mettre à profit.
07:05C'est-à-dire, bon, là, cette fois-ci, c'est foutu, c'est pour moi.
07:08Il n'y a pas d'autre solution.
07:09Moi, j'ai eu très, très peur.
07:10Alors toi, tu dis que peut-être que vous étiez plus en confiance sur la finale.
07:13Moi, tout le long, j'ai des doutes.
07:15Je vois le premier match, il est lourd, il est lent.
07:16Comme tu dis, il tente des coups de pied.
07:17Je me dis, mais qu'est-ce qui se passe ? Il ne va pas y arriver.
07:19Il a la pression d'être le premier, peut-être, qui va porter l'or.
07:22Il a la pression de Romain Dicot qui fait que le bronze juste avant.
07:25Je me dis, mais dans quel état ? Est-ce qu'il a vu ?
07:27Il est au courant, j'imagine, du résultat de Dicot.
07:29Bien sûr.
07:30Donc, il doit se dire, bon, voilà, il n'y a plus que toi, Pépère, il faut y aller.
07:32J'ai eu le mental monstrueux de ce type.
07:34Non, mais ça, c'est incommensurable.
07:36Mais par contre, sur le combat, on le voit.
07:38Moi, ça me donne cette impression d'avoir...
07:41Tu sais que tu tires à la carabine et puis la cible, elle arrive.
07:47Et c'est parti.
07:48Et ça, c'est fini en billette.
07:50Et derrière, il a lancé deux attaques, il y a eu une grosse alerte.
07:54Et ensuite, là, c'était parti.
07:56Et on voit, d'ailleurs, je suis désolé pour le détail, mais on voit les pieds du Coréen qui font comme ça.
08:01Il est à un mètre cinquante de haut.
08:03Et ensuite, Teddy fait basculer.
08:05C'est vrai.
08:06C'est fabuleux.
08:10Il ne peut rien faire.
08:11Il essaie de s'en sortir.
08:12Il ne peut rien faire.
08:13Et là, on retrouve le grand Teddy.
08:15C'est ce qui fait aussi plaisir parce qu'il finit très bien et il a tellement souffert.
08:21Et puis, il y a autre chose aussi que je voulais saluer.
08:23C'est sa famille et son entourage.
08:25Parce que lui a souffert.
08:27Mais il y en a bien qui ont souffert aussi.
08:29Pourquoi ?
08:30Parce qu'il est insupportable quand il a la pression comme ça ?
08:35Au-delà d'insupportable.
08:36C'est le sportif où ce n'est pas facile à vivre au quotidien parce qu'il a tellement de pression.
08:40C'est un champion.
08:41Mais au-delà de ça, c'est surtout que sa famille le supporte dans les moments difficiles.
08:45Et le supporter, c'est l'amener au meilleur.
08:47On ne les voit pas comme ses entraîneurs, comme tous les préparateurs qu'il a autour de lui.
08:51Mais ces gens-là, ils le vivent au quotidien quand il ne va pas.
08:54Ils le savent vraiment.
08:55Ils savent à quel point ils ne vont pas.
08:56Ce n'est pas facile.
08:57Tous les doutes.
08:58Il en a parlé à peu près la finale.
09:01Il en a parlé un petit peu de ce truc-là, y compris avec ses enfants.
09:04Où il disait qu'il y a un prix à payer.
09:07Et le prix à payer parfois, c'est de ne pas aller voir, de s'absenter, de passer du temps,
09:12de s'extraire de cette cellule familiale qui est pourtant sa priorité dans la vie.
09:17Mais pour cette échéance-là, il y a un prix à payer.
09:20C'était de sortir de ça.
09:21Il dit « mais je sais pourquoi je l'ai fait ».
09:22Et la médaille d'or, elle vient aussi récompenser ça.
09:24C'est-à-dire qu'évidemment, nous, on discute de sa place dans l'histoire, etc.
09:27Et c'est notre rôle.
09:28Mais lui, il le vit de manière intime, je pense.
09:30Et en tout cas, c'est un petit peu comme ça que je l'ai pris.
09:33Mais c'est marrant parce que j'ai vécu le truc complètement à l'opposé de comment France l'a vécu.
09:37C'est-à-dire que moi, je ne suis pas expert.
09:40Mais c'est peut-être parce que c'est peut-être un des sportifs, un des rares sportifs.
09:43Je trouve qu'il y a un sentiment d'invincibilité chez lui.
09:46Pour moi, c'est le type qui…
09:47Il l'a retrouvé à un moment, alors.
09:48Oui.
09:49Franchement, il l'a retrouvé.
09:50Oui, mais sauf que Rainer, moi, j'ai l'impression que ça fait 15 ans.
09:53Oui, c'est ça.
09:54Mais non, mais c'est ça.
09:55C'est-à-dire qu'effectivement…
09:562006, c'est début.
09:57Exactement.
09:58Ponctuellement, tu en as, effectivement.
09:59Mais sur aussi longtemps, depuis 2006, 2008, ce type-là, il a combien ? 5 défaites ?
10:05Quelque chose comme ça.
10:06Enfin, c'est…
10:07Il a perdu 3 fois depuis 2009.
10:08Voilà.
10:09Et il n'a pas perdu depuis Tokyo.
10:10Voilà.
10:11Parce qu'il avait perdu un quart de finale.
10:12Il y a eu 6 ans d'invincibilité.
10:13Je veux dire, c'est Nadal en Roland-Garros, quoi.
10:15Mais c'est aussi ce qui est dommage parce qu'on croit qu'il est invincible, mais
10:19quand on le voit, il y a des failles, il y a eu des moments…
10:21Il y a eu des moments énormes de doute avant qu'il perde au tournoi de Paris.
10:26Et quand il reprend, il a fait une longue pause, il reprend, il fait un golden score
10:31de 17 minutes sur un Japonais en Amérique du Sud.
10:35On le voit arriver.
10:37On sent sa fragilité.
10:39Mais sauf que parfois, le grand public ne le voit pas.
10:42Mais ça a été hyper, hyper dur parce qu'il s'est mis en doute.
10:46Mais on a cette sensation.
10:48Mais ce n'est pas vrai.
10:49Et c'est ce qui fait la beauté aussi du sportif.
10:50Et voyons comment les supporters ont ressenti parce que c'est passionnant de voir comment
10:54chacun a vécu ce combat qui rentre dans l'histoire du sport français.
10:57Évidemment, Teddy Riner qui est désormais le judoka le plus titré de l'histoire des
11:01Jeux Olympiques avec cette nouvelle médaille d'or, la troisième médaille d'or individuelle
11:06pour lui remportée aujourd'hui.
11:08Les supporters ont vécu ça comment ?
11:10Anne-Sophie avec nos envoyés spéciaux leur ont posé la question.
11:12Teddy Riner, c'est avec Marito celui qui nous a emmené la flamme, qui a allumé la flamme.
11:17C'est aussi tout le contexte qui a été sublimé par ce moment précis là où il le fait basculer.
11:24Et là, en d'un seul coup, il y a tout qui explose.
11:28Elle va faire partie du patrimoine du sport français au même titre que Léon Marchand
11:31et que d'autres sportifs qui sont multimédaillés et qui donnent envie de se dépasser dans le sport.
11:37Il fait partie de ces athlètes français qui représentent super bien la France à l'étranger
11:42et en plus, je pense que pour le judo, il ouvre des vocations, donc c'est sympa.
11:48C'est un athlète au sommet, au sommet de son art.
11:54Déjà le plus grand par sa taille, par son poids, ce qu'il est aussi.
11:59Il a le smile, il embarque tout le monde.
12:01C'est un mec qui embarque tout le monde.
12:03Symboliquement, c'est le plus grand, clairement.
12:06Exceptionnel.
12:07Et on y va aller voir Anne-Sophie parce qu'elle va nous raconter, elle, comment elle a vécu ça
12:11et tous ses supporters qu'elle a pu interroger.
12:14Mais avant ça, c'était The Place to Be aujourd'hui.
12:17La finale de Teddy Riner.
12:18Tout le monde voulait être là et on peut s'en apercevoir.
12:21Les stars étaient là.
12:23Dis-moi, devant qui tu as combattu, mon cher Nessaoud ?
12:25Regardez, il y a du monde.
12:26Il y a Marie-Josée Perrec.
12:27Bien sûr, ça, c'est une réunion.
12:29Elle est partout.
12:30Après la Vasque, évidemment.
12:32On va continuer.
12:33On a croisé également Omar Sy, notamment.
12:36On a vu Emmanuel Macron qui était là aussi, qui a fait plusieurs lieux.
12:39Emmanuel Macron, président de la République.
12:41Cette photo, elle est magnifique.
12:43Vous l'aimez bien ?
12:45Oui.
12:46La photo, je parle de la photo.
12:48Bien sûr.
12:49Donc Perrec, à nouveau, qui est ici.
12:51On a aussi aperçu Douillet, en effet.
12:54Et Antoine Griezmann, encore lui, qui a encore fait une médaille.
12:58Le roi Teddy, champion olympique.
12:59Quelle légende, quel exemple.
13:01On va continuer parce qu'il y en a eu d'autres aussi.
13:03Avec celle du président de la République, le roi Teddy.
13:06Félicitations pour cette finale grandiose et ce quatrième titre olympique.
13:10Regardez celle-ci, elle est sympa quand même.
13:12Le plus grand d'Antoine Dupont.
13:14La couronne vient sur le plus grand, mais on arrive quand même à le lire.
13:17Elle est sympa, la couronne rajoutée.
13:19En plus, le tweet du Paris Saint-Germain, le club, pour saluer Teddy Riner.
13:23Teddy Riner qui est au PSG.
13:25Le judo, évidemment, avec le président qui était là aujourd'hui, Nasser El Khelaifi.
13:30On se demandait si c'était le plus grand sportif de l'histoire du sport français.
13:34Aujourd'hui, Teddy Riner a presque réussi.
13:37Il y a quelque chose qui est important.
13:39Je peux ou pas ?
13:40Bien sûr.
13:41C'est sur le supporter, à la fin, qui dit son physique, sa code de popularité.
13:44Et ça, moi, ça m'influence vachement.
13:46Je sais que tout à l'heure, on va essayer de les différencier avec Léon Marchand.
13:50Mais déjà, quand t'es immense, quand t'es barraqué, quand t'as une voix caverneuse,
13:54quand t'es un colosse comme ça, t'as pas envie de te mettre la main dans l'eau,
13:57comme avec Georges Quirino, par exemple.
13:59Tu vas un peu plus mollo.
14:00C'est un charisme différent.
14:02Le fait qu'il soit souriant, comme Georges, qu'il soit tout le temps le smile,
14:06qu'il soit populaire, il a une code de popularité incroyable.
14:08Ça, ça compte, je trouve, dans le monument, outre le palmarès,
14:11qui est évidemment extraordinaire.
14:13Mais c'est les petites choses, moi, qui m'influencent.
14:15Je suis complètement d'accord avec France là-dessus.
14:17C'est vrai qu'il a un truc un peu solaire, Ted Riner.
14:20C'est quelqu'un, quand il rentre quelque part, pas juste parce qu'il est grand.
14:23Tout le monde le voit.
14:25Effectivement, c'est un sportif qui concurrence Jean-Jacques Goldman,
14:28dans le classement des Français préférés des Français.
14:34Moi, je trouve que c'est le plus grand de tous les temps.
14:38C'est un garçon qui domine depuis 2008.
14:42Trois défaites depuis 2009 en 209 combats.
14:46Il n'y a pas un athlète français qui est à ce point invincible,
14:49qui domine comme ça, sur la durée,
14:52qui a à ce point marqué l'histoire de son sport.
14:55Et puis, en plus, il a allumé la flamme.
14:57C'est important ce qu'il a dit.
14:59C'est un truc qui restera.
15:01Dans 20 ans, on se souviendra que Riner a allumé la flamme.
15:03Pour ça, il sera dans le cœur différemment.
15:05Anne-Sophie, il est dans le cœur des supporters au Club France.
15:07Racontez-nous, témoignez-nous de ce que vous avez entendu,
15:10vécu avec les supporters au sujet de Teddy Riner.
15:15Personne ne l'appelle Teddy Riner, mais ça out.
15:17Tout le monde ne l'appelle que Teddy, ici.
15:19C'est Teddy.
15:20Et ça, je crois que ça dit beaucoup de ce qu'il est
15:22et de ce qu'il représente dans le cœur des Français.
15:24Bien sûr, tout le monde évoquait également qu'il avait allumé la vase,
15:27qu'à ce moment-là, il avait fait la fierté de tout le peuple français.
15:30Donc, on a adoré cet écho aujourd'hui avec cette médaille d'or.
15:33Et juste vous dire la façon dont nous, on a vécu la finale
15:36avec énormément de calme et de sérénité,
15:39alors que, comme vous l'avez dit, la journée n'avait pas forcément
15:42commencé dans le confort pour Teddy Riner.
15:45Mais ici, tout le monde était très serein et disait
15:49« Mais il est imbattable, Teddy Riner, il va forcément le faire. »
15:51Et quand on a entendu le micro à la fin,
15:53tout le monde disait « Oui, bien sûr, c'est incroyable. »
15:55Mais bon, c'est Teddy. Voilà.
15:57Les gens répondaient ça, c'est Teddy, il allait le faire, c'était sûr.
15:59C'était écrit même, nous disait-il.
16:03Je ne sais pas, je n'ai plus la conjugaison.
16:05C'était bien, c'était bien.
16:07Franchement, vous pouvez dire tout ce que vous voulez, c'est Teddy.
16:10Et donc, on prend.
16:12Teddy, il se place où par rapport à...
16:14Alors, un seul élément à nous donner, Claire,
16:16pour le situer par rapport à nos sportifs olympiques.
16:19Oui, on va parler des Jeux d'été.
16:21Mais Saoud, on va regarder ça parce que c'est intéressant,
16:23il n'y aura pas que Teddy, notamment dans ce petit graphique.
16:26Il y a aussi Léon Marchand.
16:27Donc là, on est sur les Français les plus titrés aux Jeux olympiques,
16:30donc quatre titres, Teddy Riner et Léon Marchand,
16:33ici sur cette quatrième ligne.
16:35On parle quand même des années 50 et des années 20,
16:37pour les deux premiers, évidemment.
16:39Et il y en a un qui est au-dessus,
16:40mais ce n'est pas pour les Jeux olympiques d'été,
16:42c'est pour les Jeux olympiques d'hiver,
16:43et c'est évidemment Martin Fourcade avec les cinq médailles d'or.
16:45Biathlon, toujours au-dessus.
16:47Martin Fourcade qui lui a remis sa médaille aujourd'hui.
16:49Oui, absolument.
16:51On est de retour pour continuer de parler de cette journée,
16:54de cette soirée complètement dingue.
16:56Neuf médailles aujourd'hui, on a déjà battu le total de Tokyo.
16:59On continue de parler de Teddy Riner, de Léon Marchand,
17:01de Florent Manoudou.
17:03Également, on accueille Vincent Poirier,
17:05qui va nous parler de l'équipe de France de basket,
17:07qui n'a pas fait passer une bonne soirée.
17:08Ça, c'était pour Teddy Riner.
17:10La fête, et nous, on continue la fête juste après ça.