Bilal Coulibaly, joueur de basketball français évoluant aux Washington Wizards en NBA, a répondu à nos questions. L'originaire des Hauts-de-Seine est revenu sur ses débuts dans la ligue américaine, sa vie à Washington et surtout sur sa première sélection en équipe de France à l'occasion des Jeux olympiques de Paris 2024.
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00:00Je pense pas que j'ai le droit de le dire devant la caméra, il y a vraiment des trucs de fous, je vais peut-être pas dire ça, mais ouais, ils vont loin quand même.
00:08Bilal Koulibaly était de passage à la rédaction du Parisien, pour celles et ceux qui ne le connaissent pas, il joue en NBA, la meilleure ligue de basket du monde,
00:15où il affronte des mecs comme LeBron James et Stephen Curry.
00:17Et si vous ne connaissez pas LeBron James, on ne peut rien faire pour vous.
00:20Originaire des Hauts-de-Seine, il joue aujourd'hui au poste d'Elie pour les Washington Wizards, qui n'ont pas fait la saison du siècle malheureusement.
00:26Bilal a accepté de répondre à nos questions.
00:29Il y a un an, c'était la draft NBA.
00:41Et c'est là que tu as débuté ta carrière en NBA, quels souvenirs tu as de ce moment ?
00:44Être là avec ma famille, à la table, à la main d'Adam Silver, etc.
00:49On est relâtré dans les moments mythiques de la draft, c'était vraiment que des bons moments.
00:54Il y avait de tout, de la joie, de la fierté, etc.
00:58Quand je n'avais pas mon sourire, mes soeurs, mon meilleur ami, etc.
01:03Globalement, la vie aux USA, c'est comment ?
01:05Ça se passe plutôt bien.
01:06Je suis dans une belle ville, franchement, Washington.
01:08Il y a tellement de choses à faire, même la ville est très belle, c'est agréable d'être là-bas.
01:12Et voilà, j'aime, ma famille aime, donc ça me va.
01:16Il y a beaucoup d'espaces verts, il y a beaucoup de monuments, beaucoup de choses historiques à visiter, etc.
01:23Ce côté célébrité, forcément, tu as acquis aujourd'hui.
01:26Qu'est-ce que ça te fait ? Et aussi, qu'est-ce que ça fait à tes proches ?
01:29Déjà, ils sont très contents pour moi.
01:31Toute l'année, franchement, ils venaient à Washington.
01:33Chaque match, j'étais de plus en plus content d'aller au match.
01:36Ils sont quand même un peu inquiets pour moi.
01:38Quand je reviens en France, ils disent « Fais attention, ne sors pas, ne fais pas ça, etc. »
01:41Mais je sais que c'est juste par amour.
01:44Normalement, je reviens, je suis un peu low-key.
01:46Je vais chez ma famille, etc.
01:48Je suis tranquille.
01:50Aller au cinéma avec les potes, c'est fini, presque.
01:53Il va falloir avoir notre propre cinéma bientôt.
01:56Quel bilan tu fais de cette première saison NBA ?
01:59Je dirais que c'était une saison correcte, on va dire.
02:01Un peu d'adaptation, etc.
02:02Avec des stades plutôt normales, un bon temps de jeu.
02:07On va dire le moment le plus difficile.
02:09C'était peut-être le match contre New Orleans.
02:11Contre Brandon Ingram, qui avait été juste trop fort.
02:14Il avait été vraiment trop fort.
02:15Je défendais plutôt bien, mais il mettait quand même des tirs par-dessus moi, etc.
02:19C'est chaud, il va falloir faire un meurtre.
02:21Le prochain match, je ne sais pas ce qu'il va falloir changer.
02:24Tout n'était pas sur moi, mais j'en ai fait une bonne partie quand même.
02:26Comment tu te situes par rapport à d'autres trashtalkers ?
02:28Parce qu'on sait que c'est quand même partie intégrante de la culture, sur le parquet, etc.
02:31Est-ce que toi, tu te définis comme un trashtalker ?
02:33Comment es-tu ? Tu réponds ?
02:35Ouais, je réponds quand même, on va pas se mentir.
02:37Je réponds.
02:38Il faut montrer du caractère, sinon on se fait un peu marcher dessus, etc.
02:42Et puis c'est bien.
02:44Parfois, ça te motive.
02:46Des fois, c'est même des gars sur le banc, qui ne jouent pas du match, qui vont te dire des trucs.
02:49Et tu te dis non, mais franchement, je ne vais pas prendre le temps de répondre à ces gars-là.
02:53Donc, ouais, c'est arrivé quasiment toute la nuit, on va dire.
03:01Qu'est-ce que tu as déjà pu entendre comme phrase ?
03:04Je ne pense pas que j'ai le droit de le dire devant la caméra.
03:06Il y a vraiment des trucs de fous.
03:08Je vais peut-être pas dire ça, mais ils vont le rendre quand même.
03:13Tu portes le numéro zéro. Pourquoi avoir choisi le numéro zéro ?
03:16À la base, je voulais le numéro 3 l'année dernière, mais il y a quelqu'un qui l'avait.
03:20J'ai dû prendre le numéro zéro. En fait, je n'ai même pas dû le prendre.
03:23J'avais pas d'idée, je me suis dit zéro idée, numéro zéro, c'est parti.
03:26Voilà, c'est comme ça que j'ai fait.
03:34Et qu'est-ce que ça te fait, toi, au final, aujourd'hui ?
03:37D'être sur le parquet avec LeBron James ou peut-être aussi Stephen Curry ?
03:41C'est très spécial. Même l'année dernière, c'est des matchs que je regardais, etc.
03:46Au début de l'année, sans vraiment avoir pour objectif de me dire que l'année prochaine, je vais jouer contre lui, etc.
03:51C'est beau quand tu arrives sur le terrain, tu tiens de Stephen Curry, Kyrie, tous les gars comme ça, c'est beau.
03:58Je vois que tu portes une veste avec indiqué Dunk Champ.
04:01Est-ce que pour toi, c'est un but de participer au Slam Dunk en NBA ?
04:05Ça pourrait être un but plus tard, peut-être pas maintenant.
04:09Mais il va falloir que je développe un peu des tricks et tout.
04:14Une fois que j'aurai ça, ce serait stylé.
04:17C'est déjà pas mal quand même, parce que tu as posté un rider sur Instagram.
04:20J'en ai quelques-uns, mais bon, rider, tu fais foutre tes poches champion avec un rider.
04:25Quand on te parle de l'équipe de France, qu'est-ce que ça t'évoque ?
04:28C'est quelque chose que je regarde depuis que je suis, les matchs de l'équipe de France, etc.
04:32Ce serait une fierté d'être dans l'équipe.
04:35Concrètement, toi, qu'est-ce que tu vas apporter à cette équipe de France ?
04:38Je pense déjà l'aspect défensif.
04:40Je pense qu'on est un peu à la recherche de ça cette année.
04:43Je pense qu'on peut faire une très bonne équipe défensivement.
04:46Après, mon jeu rapide, la relance, etc.
04:51Je vais aller prendre des rebonds, etc.
04:54Tous les petits, le petit taff à faire, je pense que je peux le faire.
04:57Je connaissais bien évidemment Victor.
04:59Victor, c'est quelqu'un avec qui j'ai beaucoup, énormément parlé, on va dire, l'année dernière, cette année, etc.
05:04Après, je vais à la rencontre de Bob, évidemment, Nico, Evan, Luigi, Franck,
05:09tous les gars qui étaient en NBA cette année, Kylian, etc.
05:12Du coup, les retrouver un peu au stage, ça va faire du bien.
05:16On est confiants, on se connaît, on a déjà échangé, donc ce sera naturel.
05:20Et en plus, première sélection, première sélection aux Jeux Olympiques à Paris,
05:23je n'aurais pas pu demander grand-chose de mieux.
05:26C'est très beau déjà de représenter la France.
05:29Si possible, en plus en France, avec nos supporters, etc.
05:32Ce serait magique.
05:33Forcément, il y a toujours eu un obstacle sur le parcours de l'équipe de France dans les compétitions internationales,
05:37notamment, surtout aux JO.
05:38C'est les États-Unis.
05:40Quelles sont les chances, selon toi, l'équipe de France, cette année, d'enfin passer cet obstacle ?
05:44Je pense qu'elles sont très, très hautes.
05:47Je pense que si tout le monde y va en mode sérieux, concentré,
05:51et qu'on se donne à fond chaque match,
05:54je pense vraiment que ça va être très difficile pour les autres équipes de nous battre.
05:57Je pense que cette année, oui, ça peut être la bonne, bien évidemment.
05:59Si on y va, c'est vraiment pour gagner, etc.
06:01Je pense que cette année, ça va clairement être la bonne avec l'équipe.
06:04La défense qu'on pourra avoir, etc.
06:07Et le talent aussi qu'on a.
06:08Je pense qu'il y a vraiment quelque chose à faire.