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00:00Sur Marie-Antoinette décapitée, on a entendu plein de choses.
00:04On a entendu quoi ?
00:06Certains ont été choqués.
00:07Même Jean-Luc Mélenchon, qu'on n'attendait pas forcément sur cette thématique-là,
00:10a dit que la peine de mort et l'exécution de Marie-Antoinette
00:13sont d'un âge des punitions que nous ne voulons plus revoir.
00:16Mais alors, les questions de représentation...
00:18Dans ce cas-là, on va enlever beaucoup de films,
00:20beaucoup de théâtres,
00:22beaucoup de représentations artistiques.
00:25Et d'ailleurs, j'ai voulu être très théâtral
00:28en faisant d'ailleurs un hommage à une théâtralité de grand guignol.
00:31C'est-à-dire, on a poussé les maquillages,
00:33ça se voit que tout est en plastique.
00:35Et d'ailleurs, on a un peu poussé le trait
00:38juste pour dire qu'on est vraiment dans une représentation artistique
00:42et certainement pas dans une glorification
00:46de cet instrument de mort qu'était la guillotine, évidemment pas.
00:49Et puis surtout, on a suivi le cours du fleuve et le cours de l'histoire.
00:52On passe devant la conciergerie,
00:54on s'est dit qu'on va évoquer la Révolution française.
00:56Et puis tout d'un coup, ça devient un spectacle,
00:59avec du sourire aussi.
01:01Et puis l'air de rien, Marie-Antoinette, c'est devenue une icône pop.
01:04Donc elle fait partie de la pop culture aussi.
01:06Donc c'est intéressant de raconter comme ça.
01:08Et puis de faire venir le plus grand groupe de heavy metal en France,
01:11Gojira, qui accepte d'être suspendu comme ça sur la conciergerie.
01:17C'était du jamais vu, en tout cas dans les cérémonies olympiques.
01:21C'est vrai qu'il y avait un peu le condensé de dinguerie dans cette cérémonie.
01:24C'était compliqué de pouvoir réfléchir sur tout.
01:27Et c'est comme les films qu'on a envie de revoir ensuite,
01:29parce qu'il y a d'autres grilles des lectures qu'on découvrira forcément.
01:31Vous y avez tellement travaillé sur chaque détail,
01:33les costumes, les lumières, l'histoire.
01:35C'est pour ça que c'est marrant ceux qui réagissent un peu trop à chaud.
01:39Alors qu'il y a un immense respect, évidemment, de l'histoire de France,
01:43de l'histoire de l'olympisme,
01:45et dont les deux piliers, encore une fois, sont le sport et la culture.
01:48Et on est là pour essayer d'en faire un immense chaud sur six kilomètres.
01:53Et je pense que ça a été d'abord, avant tout, très bien perçu.
01:56Oui, on l'a vu notamment à l'international.
01:58Déluge de commentaires positifs, forcément.
02:04Et puis l'autre sujet qui a beaucoup fait réagir,
02:07c'est cette scène, en tout cas ce dîner,
02:11que beaucoup ont assimilé à la scène,
02:14sans qu'on sache si c'est vraiment ça d'ailleurs.
02:17Alors là, toujours pas.
02:18Ce n'est pas mon inspiration.
02:20D'ailleurs, je crois que c'était assez clair,
02:22il y a Dionysos qui arrive sur cette table.
02:26Dionysos qui est là pourquoi ?
02:28Parce qu'il est d'abord le dieu de la mythologie grecque, de la fête.
02:31Et le tableau s'appelle Festivité.
02:33Dieu du vin, qui est un des fleurons aussi de la France.
02:36Et père de Séquana.
02:38Séquana qui est la déesse qui est reliée au fleuve, la scène.
02:42Et l'idée était plutôt de faire une grande fête païenne,
02:45reliée au dieu de l'Olympe, Olympisme.
02:48Et vous ne trouverez jamais chez moi,
02:51ni chez moi ni dans mon travail,
02:53une quelconque volonté de moquerie ou de dénigrer qui que ce soit.
02:56J'ai voulu faire une cérémonie qui répare,
02:58une cérémonie qui réconcilie,
03:00mais aussi une cérémonie qui réaffirme
03:02des valeurs qui sont celles de notre pays.