Xavier Raufer, criminologue, sur les actes de sabotage du réseau des TGV : «Ce n'est pas du côté des sites qu'il faut agir mais du côté des individus qui font ces actes. Ils ne sont pas plus que quelques dizaines en France».
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00:00Des accords à peu près total avec ce que j'ai entendu jusqu'à maintenant de nos amis et même du ministre.
00:06Les gens qui font ça sont parfaitement connus.
00:09C'est l'histoire de Tarnac qui se reproduit.
00:14Tarnac, vous vous souvenez des sabotages ?
00:16Mais qu'est-ce qui vous permet de dire ça aujourd'hui ?
00:19Ce sont des sujets que nous suivons.
00:23Les textes, nous les étudions.
00:25Et je peux vous dire une chose, c'est que le nombre d'individus
00:28qui sont capables de faire des opérations aussi techniques, aussi sophistiquées,
00:32il y a deux conclusions.
00:34Premièrement, des complicités intérieures.
00:36Vous rendez-vous simplement compte du million de câbles
00:39qui circulent partout en France ?
00:41Et c'est impossible de contrôler tout ça.
00:43Mais évidemment, c'est la raison pour laquelle
00:46ça n'est pas du côté des sites qu'il faut agir,
00:49mais du côté des individus qui font ce genre d'actes.
00:52Les individus en question ne sont pas plus de quelques dizaines en France.
00:55Ils s'empiternellement reproduisent les mêmes actes.
00:59Ce matin encore, ou hier matin...
01:01On ne pourrait pas attendre quand même les résultats de l'enquête.
01:03Hier matin, il y avait un autre sabotage dans la région de Toulouse.
01:07Saint-Torrent de Gameville.
01:09Voilà, ce sont toujours aux mêmes endroits.
01:11Et vous avez quelques petites sectes, des micro-sectes d'individus
01:15qui pensent que tout progrès technique est en réalité une forme de complot
01:20visant à asservir la population.
01:22Alors, ils s'en prennent à tout ce qui permet de se déplacer sur le territoire
01:26et ils s'en prennent à tout ce qui permet de communiquer sur le territoire.
01:31Il y a des actes comme ceux-là, très graves,
01:35coûtant à chaque fois des dizaines de millions d'euros.
01:38Il y en a 40 à 50 par an.