Le Nouveau Front populaire a difficilement réussi à proposer un nom à Matignon, Lucie Castets, après deux semaines de tensions. Une proposition qui a valu une fin de non-recevoir immédiate du président de la République, qui attendra la fin des Jeux Olympiques à Paris pour nommer un nouveau Premier ministre. Thomas Portes, député LFI de Seine-Saint-Denis, était l’invité de BFM Soir ce mercredi.
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00:00Non mais il ne vous a pas échappé qu'aux dernières élections législatives,
00:03la majorité présidentielle n'avait pas de majorité absolue,
00:06un peu plus de députés que nous, mais pas de majorité absolue aujourd'hui,
00:09et Emmanuel Macron n'avait pas demandé à ses députés de se mettre d'accord avec d'autres groupes politiques.
00:13Ils avaient un peu plus de députés.
00:14Non mais on est quand même dans une situation où hier le président de la République
00:18était déconnecté de ce qui se passe dans le pays, du résultat des élections.
00:21Nous avons gagné les élections législatives.
00:23Nous sommes le premier groupe politique à l'Assemblée nationale.
00:26Nous avons proposé Lucie Castex, qui est une formidable candidature pour être Première ministre,
00:30qui est engagée sur les services publics, sur la lutte contre l'extrême droite.
00:33Donc il ne faut pas inverser les rôles.
00:35Aujourd'hui, celui qui doit reconnaître les résultats,
00:38sortir du déni de réalité démocratique dans lequel il est enfermé,
00:41c'est le président de la République,
00:42et il doit appeler Lucie Castex pour être Premier ministre et qu'elle forme un gouvernement.
00:46Mais il ne le fera pas, semble-t-il.
00:48Cette trêve politique, comment est-ce que vous allez la vivre ?
00:51Vous allez attendre sagement chez vous ?
00:53Ça n'existe pas, la trêve politique.
00:56La vie des gens continue d'être abîmée pendant ces semaines-là.
00:59Les gens qui n'ont pas de logement, qui n'arrivent pas à se nourrir,
01:01qui voient le farture d'électricité exploser, il n'y a pas de trêve pour eux.
01:05Donc aujourd'hui, Emmanuel Macron a la responsabilité.
01:07Il aurait dû le faire au soir des élections législatives.
01:10C'est son unique responsabilité si on est à l'ouverture des Jeux olympiques
01:14et qu'il n'y a pas de gouvernement ou de député ministre.
01:17On est dans une situation où il faut que les gens mesurent.
01:18Gabriel Attal est Premier ministre exécutant des affaires en cours.
01:22Il est député et chef de groupe à l'Assemblée.
01:25C'est-à-dire qu'on a un gouvernement qui n'est plus officiellement un gouvernement,
01:29qui va gérer les affaires courantes pendant les Jeux olympiques sépariens
01:32et il n'y a pas de contrôle parlementaire sur ce que fait le gouvernement.
01:35Cette situation n'est pas acceptable et je le dis,
01:37il faut qu'Emmanuel Macron revienne à la raison et qu'il nomme un gouvernement.
01:40Vous allez faire quoi du coup ?
01:40Nous, on va soutenir toutes les mobilisations qui vont s'organiser.
01:43Moi, je ne suis pas représentant de l'organisation syndicale,
01:46mais plusieurs syndicats préparent des mobilisations à la rentrée
01:49parce qu'il y a aussi des millions de personnes
01:50qui n'acceptent pas que leur vote soit volé,
01:52qui n'acceptent pas le fait qu'Emmanuel Macron vienne à la télé dire
01:54« Mon camp a perdu, mais personne n'a gagné,
01:56donc finalement, c'est la même situation,
01:59je verrai en septembre ce qui va se passer, je nommerai peut-être un gouvernement. »
02:02De quoi on parle ?
02:03D'une élection qui a été gagnée,
02:04et si on n'applique pas le résultat d'une élection,
02:06c'est un problème pour notre démocratie quand même.