Constance Le Grip, députée Ensemble des Hauts-de-Seine, était l'invitée de BFMTV ce mardi soir. Elle s'est exprimée sur la trêve politique souhaitée par Emmanuel Macron pendant les Jeux olympiques.
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00:00Attendons septembre, il est urgent de ne rien faire d'ici septembre.
00:03Non, l'idée n'est pas de ne rien faire.
00:05Vous avez rappelé qu'il y a un gouvernement, aucun abandon de poste,
00:09des ministres qui sont en charge des questions essentielles,
00:13notamment des questions de sécurité et de protection des Français à l'intérieur,
00:17à la défense, ailleurs également pour préparer par exemple la rentrée scolaire.
00:24L'exécutif travaille et est en charge des affaires importantes du pays.
00:29Par contre, je suis d'avis, effectivement, que la trêve olympique s'impose.
00:35Ça vous arrange bien ?
00:36C'est pas que ça m'arrange, je pense que de manière générale,
00:39on peut assez rapidement tomber d'accord sur le fait que l'Assemblée nationale
00:41siège rarement au mois d'août pour légiférer, je dirais à la va-vite d'une part,
00:47et que d'autre part, après une très intense,
00:50voire même assez éprouvante période politique de forte densité,
00:54élection européenne, dissolution, élection législative,
00:57phase d'installation des instances de direction de l'Assemblée nationale
01:01qui a été assez éprouvante et assez électrique,
01:04il faut mettre peut-être la priorité sur l'apaisement, la sérénité,
01:10laisser les uns et les autres au gouvernement travailler et préparer la suite.
01:14Parce que ça donne quand même l'impression que vous vous accrochez au pouvoir,
01:17vous avez perdu aux européennes, vous avez perdu aux législatives,
01:20et finalement, ce sont toujours les mêmes qui sont en place,
01:22aussi bien d'ailleurs au perchoir avec Elbron-Pivet qu'au gouvernement.
01:26Donc finalement, les Français qui se sont déplacés en masse,
01:28plutôt pour vous sanctionner, en fonction des résultats qu'on a pu voir,
01:31finalement, il ne se passe rien.
01:34C'est peut-être un peu désespérant pour ces électeurs français.
01:38– C'est un gouvernement qui expédie les affaires courantes,
01:40donc qui n'est plus responsable devant le Parlement,
01:42qui n'a plus l'impulsion politique, la capacité à prendre des décisions.
01:46– Mais Emmanuel Macron, il veut gagner du temps, pourquoi Emmanuel Macron ?
01:50– Parce qu'il y a à ce stade, vous l'avez même dit,
01:53aucune formule alternative qui s'impose d'engager.
01:57La gauche n'est pas en situation d'élargir sa base,
02:00on l'a vu pour l'élection.
02:01– Vous non plus, encore moins même.
02:02– Écoutez, nous travaillons…
02:04– Le renvoquier ne veut pas venir avec vous.
02:06– Les choses ne sont pas aussi tranchées que ce qu'elles sont.
02:08– Donc en fait, on attend pour le renvoquier en fait.
02:10– Non, on n'attend pas, je crois que tous les camps ont intérêt
02:14à essayer de travailler, à approfondir peut-être leur capacité à élargir.
02:17– Donc on attend que la droite veuille bien vous rejoindre.
02:20– Que la gauche peut-être également travaille à élargir.
02:23– C'est la France insoumise.
02:24– Si elle a la capacité de le faire.
02:25Mais il semblerait que certains scrutins récents au sein de la Soixante-Salle
02:28ont montré que la capacité du Nouveau Front Populaire à élargir sa base
02:34est voisine de zéro.
02:35Et d'ailleurs, à l'intérieur même du Nouveau Front Populaire,
02:36il n'y a jamais de consensus sur un nom d'homme ou de femme
02:40pour ce qui est reporté à Matignon.
02:42Donc clairement, la situation n'est pas très satisfaisante
02:46du côté du camp de la gauche, c'est le moins qu'on puisse dire.
02:49Et nous avons, je pense, les uns et les autres,
02:52vocation à travailler, à élargir nos alliances
02:55et à construire des alliances solides et durables.