• il y a 5 mois
De nombreux commerçants parisiens situés dans les "zones grises", dont l'accès nécessite un QR code, se plaignent de l'impact de la mesure sur leur activité durant les Jeux olympiques

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Transcription
00:00On pensait que ça allait être compliqué, mais pas à ce point-là, parce que là, depuis le 18, c'est vraiment le coup de bambou.
00:06Je dis, nous, on ne sait pas baigner dans la Seine, par contre, on boit le bouillon.
00:10Belle formule.
00:11Mais Franck Dalvo, pour se rendre compte de la situation, est-ce que vous avez un exemple concret d'un restaurateur parisien
00:15qui voit son chiffre d'affaires complètement chuter cette semaine ?
00:18Oui, vous avez un restaurant qui est de Voltaire, qui s'appelle, pour ne pas le citer, le Maslow,
00:23qui faisait plus de 250 couverts par jour. Ils en sont réduits à 30 ou 40 couverts.
00:28Par rapport à l'année dernière ?
00:29Oui, par rapport à l'année dernière. Vous avez une personne qui a plusieurs restaurants dans le Marais,
00:33qui m'écrivait encore tout à l'heure, en me disant, Franck, mon chiffre d'affaires est divisé par trois.
00:37Des exemples comme ça, on en a par dizaines, même plus que par dizaines.
00:41Malheureusement, idem dans l'hôtellerie.
00:43L'hôtellerie faisait des hôtels, il y avait un hôtel dans le 5e, rue Monge,
00:46qui était à peine à 50 % de taux d'occupation. Donc, c'est vraiment très mauvais.
00:51Et on le voit, ce n'est pas non seulement dans le périmètre gris, qui est le périmètre le plus compliqué,
00:55puisque là, on a l'impression de revenir à l'époque du Covid, avec des artères complètement vides.
00:59Il y a des QR codes obligatoires pour accéder, que ce soit les résidents ou les passants.
01:03Oui, et même si vous allez boire un verre, et si vous êtes à pied, il vous faut, dans le périmètre gris,
01:07un QR code, plus une réservation.
01:11Donc, vous voyez, si on se dit, tiens, on va aller boire un verre, on a ni un ni l'autre.
01:15Pour bien expliquer à nos téléspectateurs qui nous regardent en dehors de Paris et de la région parisienne,
01:20il y a deux facteurs, effectivement. C'est la mise en place d'un périmètre de sécurité très strict,
01:24avec l'obligation de présenter des QR codes. Et puis, il y a aussi que, visiblement,
01:28les touristes étrangers, qui sont d'habitude très présents en nombre pendant cette période estivale,
01:32ils ne sont pas venus, avant les JO en tout cas.
01:35Non, ils ne sont pas là. On le voit. Et puis, il ne se passe plus rien à Paris.
01:38C'est-à-dire qu'aujourd'hui, il n'y a pas de concerts, il n'y a pas de séminaires, il n'y a pas de congrès.
01:42Pas d'événements professionnels, oui, vous avez raison.
01:44Le tourisme d'affaires n'est pas là. Et donc, en fait, la population n'a pas accaparé ses QR codes.
01:50En fait, nous, on l'a bien compris. Mais la population ne veut pas revenir comme au temps du Covid,
01:54ne veut pas donner ses coordonnées, ne veut pas subir une enquête.
01:56Alors, c'est quoi ? Il y a eu un manque d'information ?
01:59Je pense que la formation a été très bien faite vers nous, vers les professionnels.
02:02Peut-être avec, en plus, le climat politique, l'information vers la France, vers les touristes,
02:08n'a pas été assez forte. Et les gens ne comprennent pas.
02:10Et les gens ne comprennent pas. On reçoit plein de mails, plein de messages disant
02:13« Ah ben non, on n'a pas compris qu'il fallait un QR code. Nous, on veut venir avec notre voiture.
02:16Nous, c'est pas possible. Donc, on vient pas. »

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